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Ariès Kyros - Sous toutes les coutures

Sujet: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Sam 22 Mai - 21:53
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I think it's all bout feathers and some glitters too



Table des matières

॥ Résumé
॥ Moodboard
॥ Liste des sujets
॥ Playlist


Résumé

Américain (New York) ॥ 25 ans ॥  Styliste officiel du Shinc ॥ Superhero name : Snow White ॥ Pouvoir : Communication avec les animaux

Arrogant॥ Solitaire ॥ Excentrique ॥ Populaire॥ Créatif ॥
Anecdotes drôles ou informatives

Aries est bilingue anglais français qu’il apprend depuis ses 4 ans + Il a d’autres talents que la couture, petit ses parents l’ont inscrit à plusieurs activités artistiques pour l’occuper et essayer de trouver sa voie ainsi il a fait 8 ans de danse classique, 8 ans de piano-chant, 6 ans de cirque acrobatique pour enfants ( mais il a arrêté après une grosse chute), autant dire que les semaines étaient assez chargées après l’école + Il a découvert sa passion pour les vêtements lors de son adolescence + Il adore les réseaux sociaux en tout genres + Il a déjà voyagé plusieurs fois en France et Italie + Ariès possède tellement de fringues chez lui qu’il est capable d’avoir le style qu’il souhaite masculin ou féminin + Il trouve les lapins arrogants pour lui les chats sont les meilleurs (?) + Jamais il ne se montre en tenue basique en public même pour aller chercher un café au Starbucks + Il a horreur qu’on remette ses actions et choix en question + Ariès est du genre à s’embrouiller souvent avec son chat mais ils s’aiment fort tous les deux + Il n’est pas doué pour donner des conseils sentimentaux


Moodboard




Appartement de Ariès

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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Sam 22 Mai - 22:06
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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Dim 23 Mai - 10:20
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Playlist





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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Dim 6 Juin - 18:29
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Liens de Snowbell


Archi ; doudou bouclé. Bon je l'aime bien, en vrai il est gentil, il froisse jamais ma fourrure et fait des supers gratouilles. En tout cas moi je l'aime bien et puis Ariès l'apprécie aussi comme ça au moins on n'a aucun conflits. J'aime bien quand il me gratte entre les oreilles et puis il sent toujours très bon .. vanille sans doute.
Séquoia ;le "rainbow boy" Alors autant j'avais fait la gueule de faire demi tour sous la pluie, autant je dois avouer être surpris de voir un autre énergumène comme Ariès en ville. Bizarrement je ne suis pas choqué qu'ils parlent chiffons eux deux, et puis il sent le chat ... et le chien. Il aime les animaux et moi j'aime les gens qui aiment les animaux.
Timoty-Calixte Tessey ; lien 7. And I feel like I'm being eaten by a thousand million shivering furry holes and I know that in the morning I will wake up in the shivering cold, and the Spiderman is always hungry.
Isaac ; pas si mal. Bon Ariès l'aime bien, je pense que lui n'est pas très chat ou c'est son jumeau qui n'est pas chat, je ne les déteste pas, ils peuvent bien me faire des câlins mais j'ai l'impression que mes grands poils les gênent, à cause des chatouilles sûrement ? J'aime bien le fait qu'il soit assez doux et ne parle pas trop fort, les énergumènes qui crient m'agacent.
Loki ; lien 5. And I feel like I'm being eaten by a thousand million shivering furry holes and I know that in the morning I will wake up in the shivering cold, and the Spiderman is always hungry.
Terrence-Caelan Tessey ; lien 8. And I feel like I'm being eaten by a thousand million shivering furry holes and I know that in the morning I will wake up in the shivering cold, and the Spiderman is always hungry.
Amensia ;l'émo gothico rigolo Je dirais que je l'apprécie moyennement. Enfin beaucoup plus que Ariès, enfin de ce qu'il laisse sous entendre, mais il me bassine tellement avec lui que je me pose des questions. Je n'ai jamais vraiment eu de papouilles de la part du brun, je me demande à quoi elles ressemblent. Par contre Ari à raison, le sommeil n'est pas une option, il a le teint d'un teckel pas propre.
Hadès ; lien 6. And I feel like I'm being eaten by a thousand million shivering furry holes and I know that in the morning I will wake up in the shivering cold, and the Spiderman is always hungry.
Pearl ; miss strass En vrai elle est parfois aussi chiante que Ari quand elle s'y met, toujours dans l'excès j'ai jamais vu ça.  En tout cas moi je ne vais pas mettre le nez dans ses vestes, imaginez si je lui griffe sa dentelle elle va me tuer.
(code) élissan.





Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Lun 7 Juin - 16:31
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Hall of Fame







Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Sam 19 Juin - 21:05
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Résumé des évents



Event #1 - SHincDayZ (Juin 2035)
Espace échanges + feat du monde
Zone de secours - clôture évent

Ariès s'est surtout rendu à l'espace échange où il gère plus ou moins le flot de journalistes et la presse venue pour acclamer les mascottes. Il est présent lors de la présentation de Stan par Isaac au monde entier. Suite à ça il songe à s'occuper de Linc ce qui ne se passe spécialement bien et se rend à proximité de Giuseppa qui semble avoir un petit conflit avec Pearl. Voulant minimiser les impacts de cette dispute qui pourrait faire de grosses vagues il préfère embarquer Giu avec lui et essayer de la rassurer au mieux. Alors qu'il était occupé à préparer une tenue de secours à Leslie pour une raison qui lui était inconnue, Big Ben explose et toute la convention panique. Enfin toute sauf lui, Archie vient à son secours lui ramenant Snow pour qu'ils partent en dehors pendant que Pearl court après Giu qui était elle à la recherche de sa famille. Après quelques péripéties, Ariès et Archie trouvent une sortie et aide à l'évacuation d'une petite fille trouvée en chemin. Cette course à travers les stands et les couloirs de secours ont eu raison de la cheville du styliste qui s'est retrouvé avec une jolie paire de béquilles à la suite de ces actions. Il sera mentionné dans un dossier de presse comme ayant participé au sauvetage aux côtés de Archie.





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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Ven 2 Juil - 0:53
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Night call - 1 semaine après l’event


Assis au fond de mon lit, je faisais rapidement le bilan de ma semaine après avoir  survécu à ces horribles attentats. Mis à part ma patte en vrac j’avais réussi à m’en sortir, presque avec les honneurs. Déjà j’avais revu Archie, j’avais été si heureux de retrouver sa bouille d’ange éternelle avec toujours ce sourire doux et ses multiples attentions qui le rendait beaucoup trop attachant pour le commun des mortels et puis j’avais ensuite revu Leslie qui avait bien compris la détresse dans laquelle je vivais depuis que je ne pouvais plus faire les cents pas dans mon atelier à l’étage supérieur au sien. Et j’avais gagné en prime un super bouquin super rigolo que j’avais commencé à lire les soirs suivant entre deux boutons à coudre. Il est lui aussi beaucoup trop précieux pour ce monde, même si j’ai une manière un peu bizarre de le lui montrer, c’est mon collègue préféré de toute cette boîte à la con. Et pour terminer la semaine j’avais revu Giu, ma grande copine pleine de vitalité et de câlins à revendre. J’avais eu besoin de son peps légendaire pour oublier un peu mes petits tracas bien peu importants au final comparé à ce qui lui tombe dessus à la pauvre chérie. De toute façon je la mettais dans mes valises pour Paris et je l’aiderai à se changer les idées, entre amis c’est souvent ce que l’on fait quand l’autre ne va pas. Étalé sous ma couette, mon MacBook sur les genoux, je traîne sur quelques sites professionnels, écumant également encore mes boîtes mails malgré l’heure tardive et pas très raisonnable pour bosser. Une notification en bas d’écran attira alors toute mon attention. Par réflexe j’avais toujours mon logiciel de Visio allumé, au cas où un contact pro se pointe même à une heure indécente. J’étais là. Seulement pour une fois c’était la conversation « Dad » qui s’était allumée. Sans trop réfléchir je décroche l’appel, me fichant bien d’avoir une sale tête ce soir à la caméra qui ne faisait que renforcer mon teint blanc et sans doute bien fatigué encore une fois. Papa ???!!! Je ne pensais pas t’avoir ce soir … ou ce matin pour toi. en vrai j’étais agréablement surpris. Non pas uniquement parce que je me fais ghoster depuis deux semaines, mais parce qu’enfin j’allais pouvoir revoir son visage même si lui était visiblement au bureau et moi dans mon lit,   Oui … Aries je t’ai déjà dis de ne pas m’envoyer trop de sms je suis débordé je …j’ai pas le temps de t’entendre couiner pour ta cheville. D’ailleurs …. C’est quand que tu vas arrêter tes bêtises? T’en a pas marre de te casser des trucs ? - Autant je ne m’attendais pas à une effusion de joie mais un ensemble de reproches déjà au début de l’appel, c’était si … compliqué.   Je suis désolé je m’inquiète pour toi mais …. Ouais je vais faire attention. Je n’ai pas vraiment voulu finir avec une jambe en moins mais bon c’est rien ce n’est qu’une affaire de quelques semaines. et j’avais l’impression d’avoir de nouveau dix ans, quand je suis tombé dans l’escalier de la maison et que je m’étais retourné le poignet. Comme si j’avais souhaité dévaler les marches avant mes pieds.   J’ai vu ton truc à Paris, j’espère que ça sera mieux que le précédent quand même. D’ailleurs jsuis tombé sur une de tes vidéos, tu aurais pu me dire que tu avais une petite amie, au lieu de me parler de tes spectaculaires aventures du kiné et de ton chat. Je sens que j’allais regretter d’avoir décrocher mais bon maintenant qu’on était là. Je plisse les yeux, plein de surprise et d’incompréhension. Une petite amie ? Sait-on des choses que j’ignore ? Oh … je sais. Ha Giu?La petite brune ? Non c’est une de mes meilleures amies elle m’a aidé  pour ma promo elle est très gentille. Franchement si j’avais une petite amie je serais sans doute le premier au courant et le premier surpris tu ne crois pas ? Je sais pas si tu as encore des souvenirs de moi mais papa …. Je suis toujours gay même à Londres hein. et c’était sans doute le pire sujet à lancer pour son début de journée et mon début de soirée. Je vis à son visage que si j’avais été en face je m’en serais probablement pris une derrière les oreilles. A voir comment il venait te reposer son stylo j’étais bien ravi d’être à deux milles kilomètres au final. Tu vas pas recommencer tes conneries de quand tu avais seize ans hein ! Ça t’as pas servi de leçon cette histoire ? C’est quand que tu vas grandir ? Tu veux que je te paye un psy ou quoi ? … pourquoi je ne peux pas avoir un gamin normal bordel. Depuis que tu es petit tu es chiant, tu sais pas ce que tu veux, tu n’es pas capable de faire comme tous les garçons de ton âge et tu n’as visiblement pas décidé de changer. Et arrête de regarder ailleurs quand je te parle !! Aries je soupire, sentant ma gorge se serrer encore plus à chaque seconde avant de finalement reporter mon attention sur mon écran, laissant mes doigts traîner dans le pelage de Snow. Un psy? J’ai pas besoin de psy moi. Je te fais honte à ce point ? …. C’est quand même …. Extraordinaire. Au cas où tu te pose la question, je ne suis pas malade je n’ai pas besoin de l’une de tes thérapies à la noix la preuve que toi non plus tu ne retiens rien, vu que visiblement celle que j’ai passée n’a pas fonctionnée. Je ne peux pas être ce que je ne suis pas … pourquoi ni toi ni maman n’essayez de le comprendre ? Je ne suis pas … fait pour être comme vous voulez que je sois et j avais juste envie de fondre en larmes. Parce que j’avais été une déception depuis tout petit et que visiblement cela ne fonctionnait pas mieux aujourd’hui. Qu’à l’époque même j’aurais dû comprendre qu’ils voulaient juste se débarrasser de moi. Quand j’avais été harcelé au lycée, c’était moi la cause et non la victime. Et son « ami psy » avait bien été dans le sens de mon père pour le coup, n’ayant fait que me dire que j’étais le responsable et que si quelqu’un devait changer c’était moi, et que les comportements déviants entraînaient forcément des répercussions. J’avais seize ans merde … qu’est ce que je savais des répercussions pour un bisou dans un couloir entre deux cours ? Sincèrement… c’était ça l’erreur ultime ? Tu as raison, tu n’as jamais été ce qu’on voulait que tu sois et visiblement tu ne le seras jamais. Je me demande encore où est-ce qu’on a échoué dans notre éducation pour avoir …. « ça » comme fils. sans doute que vous n’aviez eu aucun don en éducation, que me filer a des nounous pendant que vous étiez au Bahamas n’était pas le bon choix ? Que d’oublier mes anniversaires non plus ? Que de me jeter dans des activités pour m’occuper non plus ? - Et je l’entends me hurler dessus, incapable cette fois-ci d’avoir une seule once de répartie et de répondant. Je voulais juste que cet appel se termine, c’était une véritable torture que de se faire crier dessus pour ce qu’on est. Jamais il ne me félicitais des choses que j’avais accomplies, du travail que je fournissais et du rêve que j’avais toujours au bout du cœur depuis que j’étais sorti de l’école. Non, je n’étais qu’un raté incapable d’être comme son père. Papa …. Je vais dormir il est tard à Londres. Bonne journée à toi. coupant ainsi cet horrible appel avant de fondre en larmes dans mes draps. C’était ça que je cachais aux gens, cette honte sur pattes que j’étais. Je me détestais, je n’aimais pas ce que j’étais et je ne me sentais pas capable de m’accepter ni même d’être cette « autre personne ». Quelle triste conclusion que de n’être qu’une déception pour sa famille.

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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Sam 10 Juil - 18:23
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Partie 1 - I’m so sorry, I’ve never asked to be different


Si j’avais pu choisir un lycée je n’aurais certainement pas sélectionné celui-ci, tout d’abord parce que je n’étais absolument pas croyant mais ça c’était un détail qui était passé au-dessus de la tête de mes parents, mais aussi parce que je ne voulais pas spécialement être épinglé comme un gosse de bonne famille dans un établissement privé et très sélectif. Mais déjà à cette époque je n’avais pas vraiment eu le choix sur ce que je voulais faire et où, alors c’était dans cet établissement aux frais scolaires exorbitants que j’avais passé mon 9th et mon 10th grade dans ce lycée là (à savoir de mes 14 ans à mes 16 ans) et sans doute que j’avais été heureux de quitter cet environnement anxiogène même si les circonstances n’avaient clairement pas été les meilleures. Nos classes étaient assez petites et composées d’une dizaine d’élèves au maximum afin d’optimiser l’apprentissage, mais que faire quand plus de la moitié de ce petit groupe nous déteste pour simplement avoir le droit de respirer tout comme eux ? Dit comme ça, cela semble un peu improbable dans un établissement dans lequel il est normalement plus utile de prôner l’amour que la violence, oui, mais seulement si tu rentres dans les règles sans jamais les dépasser sous peine de se faire lyncher assez régulièrement. Pour expliquer ce petit détail, il est sans doute préférable de remonter un peu le temps et de voir ce qu’il s’est passé pour “justifier” tout cela.

2026 -  Holy Cross Academy NYC

Bon, maintenant que nous avons terminé les évaluations, il va vous falloir réviser pour le second semestre. Dans l’ensemble les résultats sont plutôt bons et encourageants. récupérant ma copie de mathématiques, visiblement j’avais pas tant foiré que ça mes dernières éval mais ce n’était pas fantastique. Je détestais cette matière, malgré le fait que je révise beaucoup je tournais toujours autour d’un bon vieux B ce qui n’était pas non plus le summum de la satisfaction. Tant pis, j’avais toute la littérature pour me rattraper et les cours de musique, ça remontera sans doute ces vilaines notes. La sonnerie de la pause nous fit plier bagages, il était temps d’aller chercher les manuels pendant l’intercours aux casiers et traverser tout le bâtiment pour ne pas arriver en retard. Je n’aimais pas trop la cafétéria, toujours complètement blindée à cette heure et je n’avais pas spécialement beaucoup d’affinité avec les autres lycéens. Arrivé devant mon casier, je remarque que le verrou semble brisé ou tout du moins très mal fermé. Bizarre, il me semblait qu’il fonctionnait bien ce matin. En ouvrant la porte de métal je sentis comme un monde entier s’écrouler sous mes yeux. Échappant par la même occasion mes manuels que je tenais encore dans les bras. Mon regard s’était perdu sur des insultes écrites au gros marqueur noir à l’intérieur du casier, des petits mots accrochés avec des bouts de scotchs bancals, et des photos qui n’avaient à faire ici. D’ailleurs, il n’y avait qu’une seule personne qui avait eu ses photos dans son téléphone. Je ne comprenais pas pourquoi il venait de me faire ça … et les écritures différentes démontrent bien que d’autres avaient rejoint l’idée. Je lance presque mes livres sur les étagères, refermant la porte vivement sous la colère et sûrement la tristesse de se sentir trahis par la personne en qui j’avais confiance depuis le début de l’année.  Et bah alors, t’aime pas les mots d’amour ? C’est  bête on y a mis du cœur pourtant - mon regard se posa sur un groupe de garçons que je ne connaissais même pas, sans doute des dernières années vu qu’ils semblaient plus grands. Après la taille ne joue pas trop, parfois les plus jeunes sont plus grands mais clairement nous n'avons pas le même âge.   Il ne fallait pas se donner autant de peine. C’est inutile - Réouvrant ce stupide casier pour prendre mes manuels de musique et de géographie, je tente de fuir cet ignoble couloir où tout le monde s’était visiblement donné le mot pour le petit spectacle du mois. Parce qu’ici tout était calme à crever et que dès qu’une “animation” arrivait c’était assez distrayant pour avoir l’attention de tout le monde. Je ne savais pas où je voulais aller mais j’avais juste envie de me cacher et de pleurer dans mon coin. Me dirigeant vers les toilettes, je me retrouve à m’étaler sur le sol à cause d’un croche-pied, laissant mes affaires dégringoler autour de moi dans un fracas pas possible. Si quelqu’un se pose encore la question aujourd’hui, oui le carrelage fait mal quand on fait une communion de corps avec. Vous n’avez pas quelqu’un d’autre à aller emmerder aujourd’hui ? Vraiment? et je savais très bien que c’était le genre de crétins capables d’aller s’amuser à pourrir les casiers des gens. Le genre de boloss qui se pensent plus malin que la moyenne alors qu’ils ont clairement le QI d’une huître pas fraîche.

Je soupire en me relevant, les genoux bien endoloris par la chute, laissant mes affaires en plan sur le sol pour partir en vitesse vers les toilettes en espérant avoir enfin la paix. Et puis ici normalement je n’aurais plus à entendre les dindes du couloir glouglouter comme des imbéciles. Je sors alors mon téléphone pour envoyer un SMS d’explication au concerné qui visiblement était plus doué que moi pour se planquer dans ce lycée à la noix. Sans doute le pire timing du monde parce qu’on dirait bien que la cachette des toilettes est une idée assez naze. Je n’aurais aucun instinct de survie dans un film d’horreur c’est certain. Le groupe d’huîtres était venu me rejoindre, l’un d’eux attrapa mon téléphone en riant, se moquant du petit surnom mignon que j’avais mis en nom de contact. C’était donc ça qui les agaçait à ce point ? Redonne moi ça ! Ce ne sont pas tes affaires putain  - Je sentis une main se poser sur moi et me pousser si fort que j’avais fini sur les fesses plusieurs mètres plus loin. Mais pourquoi il n’y a jamais de professeurs ou de surveillants quand on en a besoin ici bordel. A croire que l’on ne paye pas assez. Je levais le nez en direction du groupe, en vrai j’étais complètement flippé. Je n’avais pas envie de me faire boxer jusqu’à demain, je n’étais pas très doué pour recevoir les coups dans le nez. De toute façon, ce qui devait arriver ne mit pas longtemps à se produire. J’avais fini avec le nez un peu en vrac, un œil un peu trop gonflé et pas mal douloureux - et spoilers, il n’y a pas que dans les séries américaines qu’on termine la tronche dans les wc ...et spoilers deux, c’est horrible comme sensation. Je ne sais même pas comment je vais expliquer ça à mes parents, au directeur et aux autres vu que de toute façon à une voix contre six j’aurais de toute façon tort et ce n’était pas avec le soutien de mes camarades que j’allais faire quelque chose vu comme ils avaient bien rit tout à l’heure. Tant pis pour le cours de musique, j’étais assis comme un crétin contre le grand radiateur de la pièce, en larmes en train d’essayer de faire passer le sang qui coulait de mon nez avec du papier pour les mains. Et le petit SMS Désolé c’était grave tentant, mais bon maintenant que j’ai gagné mon pari tu sais je m’en fiche un peu venait tout simplement de terminer de m’achever. L’une de mes mains glissa dans mes cheveux, grimaçant en sentant quelque chose de visqueux dedans - un chewing-gum - merveilleux. Je ne savais même pas comment j’allais me débarrasser de ça, mais pour le moment je crois que j’avais juste envie de ne plus exister aux yeux du monde.

Les couloirs étaient silencieux après la sonnerie de la cloche, j’avais choisi ce moment pour me relever bien que difficilement à cause d’une douleur assez lancinante dans les côtes. Je n’irais pas à l’infirmerie, pas envie de devoir expliquer tout ça à quelqu’un vu que de toute façon c’était forcément “de ma faute” comme ce que j’entends depuis que je suis gamin. Je ne sais pas ce qui était le pire dans tout ça. Tout ça ou le fait de s’être fait prendre pour un con pendant trois mois. Je récupère un ciseau qui traînait dans ma trousse laissée aux casiers, constatant avec un certain dégoût la tronche que je me traînais. Je finis par couper un bon bout de mes cheveux enlisés dans ce truc immonde et collant avant de décider pour la première fois, de sécher les cours parce que je ne voulais plus retourner dans cette salle et affronter le regard des gens. Trop compliqué pour moi. Prenant mon courage à deux mains, et un bout de mouchoir dans l’une des deux, je quitte ce lycée sans prévenir personne. J’étais trempé jusqu’à la moitié du cou, les cheveux tout pourris, l’uniforme un peu mouillé et sale aussi et une tronche qui ferait fureur à Halloween. Parfait, je vais me faire allumer en rentrant à la maison, quelle journée fantastique. Et le pire dans tout ça vous savez ce que c’est ? C’est que cette journée a été la première d’une série de quinze autres qui auront été toutes aussi agréables les unes que les autres.


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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Sam 10 Juil - 21:16
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Partie 2 - I’m so sorry, I’ve never asked to be different


Comme attendu, ce retour à la maison ne s’était pas bien passé. Est-ce-que j’aurais dû retourner en cours comme ça ? Non. Je ne regrettais rien. Sans doute que je suis toujours à fond dans mes idées quoi qu’il arrive et que je n’avais aucunement envie de me présenter ainsi aux autres personnes. Parce que sans doute, j’étais totalement rongé de honte, non pas d’avoir aimé ce sale con, mais d’être dans le même état que si je m’étais noyé dans une machine à laver mal ventilée et que j’avais dévalé les escaliers sur la tête. A peine la porte d’entrée ouverte que je me prenais une véritable soufflante suivie d’une gifle que je n’avais absolument pas vue venir. Je posais ma main sur ma joue, ne comprenant définitivement pas le problème avec moi, avec ce lycée, avec mon père. Je paye pas $2800 l’année pour que tu ailles te battre avec tes camarades ! Et je ne veux rien entendre, j’ai eu la version de ton établissement avant ton arrivée. - oui donc la version non officielle avec des mecs qui eux n’ont pas la tête digne d’un Picasso et qui sont tranquillement en train de s’amuser de la situation. Merveilleux travail d’enquête papa. Aussi doué que pour ton rôle de père en somme. De toute façon quoi que je te dise j’ai tort c’est ça ? Et bien voilà, t’as raison c’est ma faute. Voilà. de toute façon j’avais l’impression de me battre avec du vent avec lui. Je levais les yeux au ciel lorsqu’il évoque cette histoire de photos dans mon casier Ha oui la merveilleuse maison bien catholique dans laquelle je n’ai absolument aucun droit d’être parce que je ne suis pas comme tu veux que je sois. Je pensais que le message était clair avant même que ce sale con ne soit dans ma vie. Mais au final, je ne vois aucune différence entre vous deux. A part me poignarder à chaque fois que j’ouvre la bouche vous ne faites rien de plus. deuxième gifle, plus forte ce coup-ci. Oui, évidemment, c’est la violence qui résout toujours les problèmes de la terre entière. Je sais pas, un père normal ne serait pas censé s’inquiéter de voir son gamin rentrer en dix morceaux ? J’sais pas j’ai loupé des choses dans la conception d’une famille normale? Visiblement autant que lui en a oublié dans l’éducation. Je ne sais même pas comment tu as été éduqué. Déjà tu me parle autrement, tu me regardes quand tu me parle ça m’insupporte de te voir fixer le sol. La prochaine fois que tu parles de ce gamin ça va mal se passer - Pire que ça ? Et évidemment, maman n’est pas là pour essayer de compenser. Même si elle n’était pas vraiment d’accord au moins elle n’alertait pas tout le voisinage que j’étais en train de me faire engueuler. Pour avoir éduqué un enfant il faut encore l’avoir eu avec soi. Tu n’as jamais été là … tu n’es jamais là. Je ne veux pas être comme toi … je n’ai aucunement envie de te ressembler et en aucun point. Le souci c’est que...rien laisse et hop - une troisième pour la route -  J’avais abandonné mon sac dans l’entrée, montant dans ma chambre pour aller m’écrouler en pleurs sur mon lit. J’étais au bout, seul et désespérément seul quoi qu’il arrive. Je ne sentais plus mon visage, entre les autres crétins du bahut et mon père, j’avais terriblement mal. Mais encore plus à l’intérieur, ce manque de compassion et de compréhension était difficile à avaler quand je fais de mon mieux pour être comme il aimerait que je sois. De toute évidence, c’est impossible et je préférais ça. Aucune envie de finir égoïste et fermé d’esprit comme lui.

Même soirée - 3h plus tard

Toujours posé sur mon lit, dans ce même uniforme sale et abimé, je n’avais toujours pas bougé. Mon cerveau s’était tourné et retourné dans tous les sens. La poignée de ma porte se mit à couiner, comme à chaque fois que quelqu’un la bougeait depuis l’extérieur. Quoi ? J’allais encore m’en manger une ?  Sans un mot mon père me lança alors une lettre estampillée de l’école de danse dans laquelle je suis. Je fronce les sourcils en voyant que cette dernière était visiblement déjà ouverte. Dépliant le courrier, je lis attentivement ce qui m’était adressé avant de sourire. J’avais été retenu pour un spectacle, mon casting passé le mois dernier avait porté ses fruits et j’étais en tête de liste pour le rôle. Papa je suis pris ! J’ai eu le rôle que je voulais ! - mon sourire s'efface en voyant le manque de réaction du côté de mon père. Un silence plus tard - J’ai appelé ton école de danse, tu es mineur tu as besoin de mon accord et je refuse. Ils ont déjà un remplaçant. J’ai annulé ton inscription à l’année. Tu n’iras plus et pareil pour le piano. Comme ça tu auras le temps de réfléchir à de vraies activités pour un vrai avenir. - Je sentais mon coeur s’arrêter presque immédiatement à ces annonces. Je n’arrivais pas à croire qu’il venait de me virer de mes deux activités préférées. Je sentais mes larmes couler à nouveau sur mes joues, en regardant ce papier que je tenais en tremblant. Presque dix ans de travail pour finir par se faire mettre dehors par mon père parce qu’il n’a jamais aimé ça et qu’il a saisi la moindre occasion pour le faire. T’avais pas le droit … t’avais pas le droit de m’enlever ça … Tant que tu seras ici j’ai le droit de faire ce que je veux. - Ces dernières paroles m’avaient littéralement perforé le cœur. Je le regardais quitter cette chambre alors que mon monde entier s’était écroulé comme un château de cartes en plein vent. T’as pas le droit de faire ça !!! hurlais-je en pleurant sans doute plus fort que je ne parvenais à aligner des mots. Je me sentais si pathétique à savoir que je ne méritais même pas de faire ce que j’aimais le plus. Je voulais monter sur scène, je me savais doué pour ces deux activités, je ne voulais pas finir dans un bureau à la noix avec des photocopies et des appels toute la journée, je ne voulais pas non plus être dans je ne sais quel standard stupide. J’avais besoin de cet univers pour me sentir bien, et il venait de me l’arracher sans aucune compassion. Etais-je un si mauvais fils pour lui?  - Je pense que niveau journée de merde, celle-ci se place ici. Et dire que j’allais devoir retourner en cours demain, ça me donnait envie de fuir cette ville. Pour le moment j'avais juste l'impression que l'on venait de m'arracher le cœur à main nue.



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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   Dim 11 Juil - 14:58
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Partie 3 - I’m so sorry, I’ve never asked to be different


2026 -  Cinq mois plus tard - Au cabinet de psy de Mr. Wilson


J’avais finalement eu gain de cause après un mois entier d’horreur dans ce lycée pour avoir le droit d’en changer. J’avais choisi un établissement public, sans doute moins côté mais avec plus de personnes et donc plus de facilité pour se fondre dans la masse. Loin de ces regards bizarres que les plus aisés savaient lancer aux autres, loin d’un monde qui ne me plaisait pas et surtout dans un endroit où personne ne me connaissait et où l’on se fichait bien que je sois le “fils de”. En soit, j’étais mieux ici et en plus de cela mes résultats étaient partis à la hausse de manière assez prodigieuse, ce qui m'avait placé en seconde tête de ma classe pour cette même année. Je n’avais pas spécialement besoin d’avoir un professeur derrière mes fesses en permanence et puis mon père m’avait dit que si je donnais satisfaction j’aurais sans doute la possibilité de retrouver mes cours que j’aimais tant. Enfin, la satisfaction ne devait pas être uniquement scolaire, ce qui est bien malheureux. Je n’ai jamais été doué pour me mentir à moi-même et encore moins aux autres. Comme tous les mardis depuis que je me suis fait changer de lycée, j’avais rendez-vous avec Mr Wilson, un ami de mon père et apparemment brillant psychologue dans le but de "régler mes problèmes”  - que je n’ai jamais eu -  Comme d’habitude, mon père avait demandé à quelqu’un de m’emmener au cabinet, imaginez qu’il ait à le faire, trop contraignant voyons. Le sac à dos sur les épaules, mes vêtements classiques loin de cet horrible uniforme que je ne voulais plus porter de ma vie, j’attendais patiemment dans la salle à côté de l’entrée. Tout était fait pour mettre les gens à laise mais moi ça m’angoissait. Ces affiches avec des gens heureux me stressaient, ces tonnes de livres de psycho et le petit coin enfants avec des jeux en bois pour occuper les bambins pendant l’attente. Je me demandais toujours ce que je foutais ici, je n’avais strictement rien à soigner, je n’étais pas malade. Des sourires maladroits étaient envoyés aux quelques personnes qui attendaient ici tout comme moi, avant que la secrétaire ne vienne me chercher pour aller m’emmener dans cette même salle que le médecin ne prenait même pas la peine de quitter pour aller chercher ses patients. Bonjour Monsieur … - Je n’étais pas rassuré avec ce mec, il me rendait plus anxieux qu’autre chose. Il me fit signe de m’installer sur un fauteuil près de lui, comme à chaque fois. Alors, dis-moi tout, ça a avancé depuis la dernière fois ? On était partis sur une note positive non ? Allez raconte. Positive … ça dépend pour qui. Je soupirais un peu, il forçait absolument pour que je rencontre une fille gentille et tout pour me convaincre que c’était le mieux à faire. Mais malheureusement malgré mes efforts, c’était délicat. Je suis allé au Starbucks, elle avait un truc important à me dire comme dans son dernier SMS. Le message en question était qu’elle venait de rencontrer son futur petit ami. J’ai tenu la chandelle pendant vingt minutes avec les deux. Parce que “je suis un ami sympa à qui on peut tout dire”.... donc voilà c’est un échec. Comme les autres d’avant. et je ne lui avais pas parlé de la fois où j’avais paniqué quand l’une des filles pourtant pas si méchante que ça avait voulu m’embrasser. Alors elle l’a fait mais j’ai fuis comme un lâche parce que je n’avais pas osé lui dire que je ne ressentais strictement rien pour elle. Mais si je parlais de cet incident, j’allais encore me taper des prolongations de thérapie pendant des mois. Sa mine pas très satisfaite me fit comprendre que j’allais encore le supporter pendant un moment.

Trace moi deux colonnes sur ce papier et dis-moi ce que tu trouves bien chez les filles à gauche et les garçons à droite dit t’il en me tendant un papier et un stylo. Je sentais tellement le piège arriver avec son truc. D’instinct, la colonne de droite me semblait si simple à remplir comparé à l’autre, mais j’avais tout de même complètement menti en ajoutant plus à gauche qu’à droite, même si je ne pensais pas une seule ligne de ce que je marquais. Hum …. c’est pas tout à fait bon. Je ne comprends pas ce que ça fait à droite. Et pourquoi il y a encore un truc écrit ici surtout - Je lève les yeux au ciel en soupirant fortement, qu’est-ce-qu’il attendait que je lui dise? C’était ridicule. Absurde au possible. Vous voulez que je sois honnête très bien …. je raye tous les adjectifs attribuées aux dames pour les remettre de l’autre côté avant de tourner le papier Voilà. Rien ne changera car je ne suis pas malade. J’en ai marre de devoir prouver à tout le monde que je vais bien vu qu’il n’y a aucun souci. Je sais très bien pourquoi c’est vous mon psy et pas un autre. Vous ne me ferez pas dire ce que je ne ressens pas. Même si mon père vous paye bien. Vos exercices sont plus angoissants que satisfaisants pour moi … ils m’angoissent rien qu’à l’idée d’essayer encore et encore car je sais pertinemment que je vais échouer une fois de plus parce qu’ils ne me correspondent pas tout simplement parce que je ne suis PAS malade. - C’était sans doute la séance de trop pour moi, je m’étais un peu agacé sur ce type. Mais qu’importe, je ne l’aimais pas. Aries tu compr… NON je ne comprends pas et je ne veux pas comprendre. Fichez moi la paix. Tous. Je n’ai pas de conseils à recevoir de la part de mon père ou de la votre. Tant mieux si vous êtes payés pour changer la vie des gens, mais la mienne me va très bien. Parce qu’il n’y a aucun défaut d’éducation, il n’y a pas de thérapie, il n’y a pas de choses à compenser, il n’y a pas de traumatisme chez moi hormis le fait de m’être fait tabassé pendant un mois à l’école avec toujours la sensation que j’ai mérité tout ça parce que je ne plaît pas aux “bien pensants”. et Merde à la fin. sans doute que pour un garçon de seize ans j’avais eu un peu trop d’aplomb. Sans doute que ma pensée était plus forte une fois exprimée ainsi, mais qu’importe. Tout lui était revenu en plein visage, parce que je ne supportais plus d’être vu comme un malade chronique pour aucune raison valable. Sans attendre une réponse, je prends mon sac et quitte son cabinet de colère. Cette séance ne fut pas la dernière, la “thérapie” dura huit mois avant qu’il abandonne totalement l’idée de faire quelque chose. Et son abandon était ma première victoire sur tout ça.



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Sujet: Re: Ariès Kyros - Sous toutes les coutures   
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