• Dear Diary, Happy fuckin' Friday. •

Caractère de cochon ? Assez oui pour être honnête. Tu es fatigante. Et ce n'est pas faute de te le dire, de te le répéter, de te canaliser, de te calmer. Mais non. Tu es un véritable petit bulldozer - et la première personne qui s’amuse à te faire une remarque sur ta taille s’expose à une droite bien placée.

Tenace. Tu es tenace. Parce qu’au fond, tu sais ce que tu veux et tu ne lâches pas l’affaire - ou la grappe. Quand tu veux quelque chose - même si tu sais que tu ne l’as pas toujours - tu fais en sorte de l’avoir, ou tout du moins tu essaies. Tu essaies encore et encore. Encore et encore, si bien que ce n’est plus être tenace à ce niveau mais c’est carrément de l’entêtement. T’es une entêtée de première, têtue comme une mule.

Caractérielle, proche d’être définie comme colérique. Tes émotions, c’est comme si tu n’avais pas la main dessus. Tu ne maîtrises pas grand chose et cela se répercute sur tes pouvoirs. Tu es une personne gouvernée par ses émotions plus qu’une personne qui gouverne ces dernières. Quoi ? Les émotions ne sont pas des sujets d’un royaume, cela ne se gouverne pas comme un peuple. Quelque chose te chagrine ? Tu pourrais en pleurer. Quelque chose t’irrite ? Explosion de colère. Le malheur et la tristesse des autres te rendent triste. Presque empathique la demoiselle en fait. C’est juste que tes émotions, c’est un beau foutoir, un joyeux bordel. Quelque chose d’aussi obscure que le thé noir trop infusé de Maman quand tu étais petite.

La franchise, c’est censé être une qualité. Bah pas chez toi. Pas du tout même. Tu es trop franche Anna. Et ta franchise, elle est aussi douloureuse qu’un poing dans une figure. Sauf qu’il vaut mieux casser un nez qu’un égo ma chérie, cela prend moins de temps à se réparer, un nez cassé. Trop franche. Trop directe dans tes paroles. Le jour de la distribution du tact, t’étais partie pisser en fait. C’est pas croyable. Ce que tu as pu en lâcher des insultes, qu'elles soient soft ou plus douloureuses à entendre. Face de poulpe à bien moins agréable à entendre et surtout bien moins gentillet. Que l’on ne s’amuse pas à mal parler de son grand frère, Archi, son héros, son modèle, parce qu’il n’y a pas que les noms d’oiseaux qui apprennent à voler. Tu es impulsive, mais pas que sous la colère. Tu vas voir une super belle paire de basquettes - pas trop cher - eh bah tu finis deux rues plus loin avec tes nouvelles chaussures aux pieds. Envie d’une glace ? Go se l’acheter et la manger comme une porcassou sur un banc. Tu ne te fais pas chier là dessus.

Foncer tête baissée. C’est ça ton truc. Outre ton impulsivité princesse, tu es une sacrée tête brûlée, un peu garçon manquée, n’ayant pas peur de jouer des poings pour se faire une place. Parce que blablabla, le monde du superhéroïsme c’est un truc mec, blablabla, c’est pas la place d’une fille. Bande de gros salsifies. C’est la place de n’importe qui se donnant la peine de vouloir réussir. C’est à ça que tu tournes aussi, à ta propre volonté. Aux couilles que tu poses sur des fronts pour faire des dindons. Tu veux réussir et personne ne t’en empêchera. Pas la place d’une femme. Non mais sans les “femmes”, il n’y aurait pas “d’hommes” non plus.

Sinon tu sais être une “vrai fille” ? Douce ? Aimante ? Qui ne rentre pas dans les gens à la première remarque déplacée ? De temps en temps oui, parfois, les 31 février, soir de pleine lune avec un Leprechaun en bas de chez toi. Plus sérieusement, tu sais être douce, parfois, cela dépend avec qui. T’es pas une gamine facile à vivre et peu de gens restent vraiment à tes côtés pour qui tu es - et prennent conscience des risques encourus en restant à tes côtés. Tu as le cœur sur la main et donne ton temps sans compter - pas l’argent, c’est sacré et si rare.

• It's 7:45 •

Et ça crie encore. Pourquoi cette fois-ci ? Une vieille histoire de papier toilette ? De lunette des chiottes pas baisser ? De goûter oublié ? Bah ouais Anna, t’as pas eut ton goûter sur le chemin de l’école, et tu serais rentrée toute seule si Archi n’était pas venu te chercher. Papa et Maman, ça cri tout le temps. Si bien que quand on te demande, à l’école, c’est quoi pour toi un père et une mère, bah tu réponds, avec cet air innocent au visage que ces deux personnes qui s’aiment au point de se crier leur amour dessus. Naïve la petite De Beaumarchais.

Tu renifles cette fois-ci. T’en as juste marre que cela crie toujours. Parfois on vient même jusqu’à te dire que c’est de ta faute. Mais non Anna, te rassure ton frère, c’est pas de ta faute. Tu n’y es pour rien dans leurs disputes. Rassures toi, ce ne sera jamais de ta faute. Tout comme le fait que tu sois malade. Ce n'est pas de ta faute. C’est long. C’est dur. 5 ans. 5 longues années rythmées par des allers-retours, des cris à la maison, des cris dans ta chambre d'hôpital. Mais Maman est là, elle te tient la main quand tu t’endors sous tes draps blancs. Mais Archi est là, il te raconte des histoires pour te faire sourire, pour te souhaiter une bonne nuit. Tu craches du sang, mais on te rassure, tu vas devenir plus forte. Et toi tu t’enlises dans cette idée que c’est juste un test de ton corps. Mensonge. Mais t’y crois. Tu veux devenir plus forte. Aussi forte que ton grand frère. Foutu cancer qui te bouffe 5 années de ta vie. Qui bouffe le sommeil de ta mère. Qui bouffe la bonne humeur de ton frère. Tu t’en sens un peu coupable, un tout petit peu. Mais les voir rire et sourire aux blagues nulles que tu peux faire, cela te rassure. It’s a man, running into a coffee- and splash. Vous êtes unis tous les trois, c’est beau à voir. Ils t'aiment tous les deux, tu le sais, tu le sens. Et tu les aimes plus que tout en retour. Ta famille, c’est sacré pour toi.

10 ans • Fin du calvaire pour tous - sauf maman.
Tu es soignée, guérie, ton grand frère, ton sauveur, ton héros, ton modèle. Tu es toute heureuse. Mais ta joie s’accompagne d’une grande peine. Maman n’est plus là. Elle ne te tiendras plus la main la nuit, pour te rassurer. Elle ne sera plus là pour te donner ton éternel sandwich beurre de cacahuète - confiture. Maman n’est plus. Maman est morte. Tu ne sais ni pourquoi, ni comment, ni qui, ni où, ni merde. Tu ne sais rien. On ne te dit rien.

Papa t’emmène en France. Loin de la tombe de Maman. Loin d’Archi - et sans mentir, il te manque déjà alors que tu n’as même pas encore quitté le sol londonien. En France, tu es une véritable petite chieuse. Mais pas dans le mauvais sens. T’es juste pas si excellente que ça à l’école, tu envoies un peu tout le monde chier parce que l’hypocrisie, t’en as ras la casquette. T’en veux pas à Archi de ne pas être venu. Parce que Archimède va devenir un super héros ! Et bon Dieu que tu es si fière de ton grand-frère. Tu l’encourages même à distance, le soir, en regardant ton plafond.

"F*CK YOU ALL !!! YOU FAKE FACE B*TCHES !"

As-tu sorti de ta plus belle voix portant à l’autre bout de la cour avant de te casser, marchant à reculons, les majeurs dressés vers tes “camarades” de classe. La France et l'Angleterre, c’est vraiment deux mondes à part. Tu préfères le monde anglais. Le monde avec Archi. Et tu vas le rejoindre, ce monde, bien plus rapidement que tu ne le penses. Parce que ce n'est pas normal, Anna, de foutre le feu à ses rideaux après une dispute avec ton père parce que, on cite, t’es comme maman, pas foutu de ranger le thé à sa place. Mais s’il le rangeait de base, le thé, Papa, il n’aurait pas besoin de venir te voir pour te demander si tu sais où il est. Rideaux cramés, cri de panique, larmes montants aux yeux de colère, tu tentes de tout éteindre toi-même, avant que Papa ne rentre, avant que Papa ne le voit.

Succès débloqué - tu as des pouvoirs qui pètent, littéralement, le feu.

Quoi de mieux que d’avoir un pouvoir pour te casser de chez ton père ? Meilleure excuse du monde ! Tu vas pouvoir rejoindre Archimède en prime. Que demande le peuple ? Que tu sois acceptée à la ShUni. Et ça passe. Bon d’accord. Trois mois à galérer comme une Reine pour avoir tous les papiers, pour éviter que ton père ne tombe sur ton dossier d’inscription, sur tes recherches. T’as jamais autant effacé un historique et c’était même pas pour du cul. Parlons cul d’ailleurs. Parlons coeur. Quelqu’un en vu ? Ouais mais non. De toute façon, tu vas te casser à Londres et puis, vu ta dernière entrevue avec tes “copines” de lycée, c’est pas ouf de revenir comme une fleur, voir ce garçon, lui taper un bon gros bisous - même si t’as jamais eut les couilles de lui dire que tu l’aimais - avant de repartir. Cela ne se fait pas. Donc t’es toujours aussi célibataire que l’eau qui coule dans une Oasis en plein Sahara.

Tu savais que Miracle Medicine c’était ton frère ? Non. Mais maintenant oui. Maintenant tout le monde connaît son identité et toi tu te bats avec toi même pour pas le gueuler de partout tellement tu es fière de lui. Fan numéro 1. Et on ne déconne pas. Si fan club il doit y avoir, tu te dois d’y entrer, en toute discrétion ceci dit, ne balançant pas que tu es son adorable boulet de petite sœur.

Niveau 1 : Pyrokinésie
Les molécules chauffent. Mais elles chauffent au point que la matière prend feu. Tissu, bois, tout y passe. Plus rapide sur du tissu que sur du bois.

Niveau 2 & malus : Création de flammes + brûlures légères
Parce que créer des flammes, c'est bien beau, il faut quand même que ton corps soit préparé. Est-ce le cas ? Non ? Pas du tout. Créer des flammes à même la paume de ta main, en cas de trop grande utilisation ( plus de 10 minutes ) tes mains brûles et tu as de magnifiques - et dégueulasses - petites cloques.

Niveau 3 & malus : Combustion corporelle + saignement de nez, évanouissement
Pouvoir clairement offensif, il te permet de chauffer les cellules d'un corps humain, pouvoir encore très peu maîtrisé, faire prendre feu à quelqu'un n'est pas recommandé. La personne en face se retrouve brûlée de manière violente et toi tu finis dans le jardin d'Alice au Pays des Merveilles, le nez tâché de sang.

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