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Calendrier de l'avent

Sujet: Calendrier de l'avent    Mer 1 Déc - 11:04
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
Artefact(s): Anneau de Gygès
Ma 2eme compétence est:
et mon niveau est: 0
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


Aujourd'hui c'est le premier décembre !!! coupe Et puisqu'on est si bien parties dans les calendriers de l'avent... pervers Voilà pour toi,  @Mallory Crowley !!! Calendrier de l'avent  406988364 Calendrier de l'avent  406988364 Petite surprise pour toi, parce que tu gères comme une chef et que tu le mérites !!!!! Titerca Calendrier de l'avent  2019778210 Calendrier de l'avent  2151863805

Je te laisse découvrir le premier jour en espérant que ça te plaira !! Calendrier de l'avent  1545320221 Calendrier de l'avent  3955592206



Jour 1

Adèle
Tu t’arrêtes sur le seuil de la porte du salon, ton mug de lait chaud au miel dans la main, le regard rivé sur la silhouette lovée en boule sur le fauteuil. Il y a quelques instants encore, elle jouait avec le dragon en peluche de quatre-vingts centimètres qu’elle avait déballé plus tôt dans la journée, mais il faut croire que les événements l’ont fatiguée plus que tu ne l’aurais cru. C’est vrai qu’elle s’est levée plus tôt, ce matin, pressée de vérifier qu’elle avait bien ses cadeaux. Tu dois avouer avoir été légèrement surpris lorsqu’elle est venue te trouver, début décembre, pour te demander si elle devait faire semblant de croire au Père Noël. Apparemment, dans sa tête d’enfant, avouer qu’elle n’y croyait pas, ça signifiait ne rien avoir sous le sapin. Tu ne comprends définitivement pas la logique de la fillette, mais il paraît que c’est normal, chez les petits. De toute façon, ce n’est pas comme si tu t’intéressais à ce qui passe dans l’esprit des autres et toi, ça t’arrange bien de ne pas jouer le jeu - pas que tu aies eu l’intention de le faire un jour. Non, tu préfères être rationnel. Tu lui as confirmé que ce serait bien toi qui achèterais ses jouets, que oui, elle pouvait faire une liste mais que non, elle ne les aurait pas à l’avance. Ce n’est pas tant pour l’esprit de Noël que entrer dans le moule d’une famille normale, d’ailleurs. Tu n’as pas envie d’attirer l’attention de quelque manière que ce soit.

Tes lèvres se relèvent en un léger sourire devant l’expression détendue de ta petite luciole. Voilà sept mois que tu joues le rôle de tuteur, à présent. Tu ne le regrettes pas. Ce sentiment que tu as ressenti diffusément alors que tu regardais des photos d’elle, puis que tu l’observais de loin, est devenu plus net au fil des jours. Ta luciole, comme tu t’es mis à l’appeler, réveille quelque chose en toi que tu ne pensais pas posséder. Tu ne croyais pas en l’instinct parental. Ton avis là-dessus n’a pas changé. Seulement… si elle n’avait pas été ta fille, tu ne lui aurais jamais jeté le moindre regard. Tu ne l’aurais même jamais connue. Il n’y a pas d’amour paternel universel, simplement des liens qui t’ont poussé à être curieux. Elle, elle a fait le reste. Elle a soufflé sur les braises de ton cœur froid et tu en es là aujourd’hui.

Tu entres dans la pièce et tu te baisses pour rassembler les Playmobils dans l’immense château qu’elle a déballé ce matin-même. Tu lui a pris toutes les pièces qui allaient avec - quitte à choisir ça, autant qu’il soit complet - et ça l’a occupée une bonne partie de la journée, avant qu’elle s’intéresse à son kit d’espionnage. Tu n’as pas relevé le fait qu’un véritable kit de ce genre ne comprendrait certainement pas de vulgaires talkies-walkies et des jumelles d’aussi basse qualité, parce que tu comprends bien qu’un coffret pour enfant ne peut pas contenir de grenades fumigènes, de câble rétractable, de capsule de cyanure ou de revolver. A la place, il y a une boussole, une lampe torche, un amplificateur de son et une combinaison souple pour “se fondre dans la nuit”. Rien de bien exceptionnel, alors tu as ajouté au lot des lunettes à vision infrarouge que tu n’utilisais plus. Tu récupères les bonhommes raides dans leurs vêtements princiers et tu les poses en désordre dans le château, avec les minuscules brosses, épées, baignoires et carrosse, puis tu soulèves le tout pour le repousser dans un coin. Tu iras le ranger plus tard dans la salle de jeux de Kylie, là où il devrait être. En temps normal, tu préfères qu’elle ne joue pas ailleurs. En cas d’imprévu, devoir éviter une montagne d’obstacles constitués de jouets n’aide pas vraiment à l’efficacité. Pourtant, aujourd’hui, tu as fait une exception pour qu’elle puisse passer la journée avec toi. Résultat : la pièce est encombrée comme elle ne l’a jamais été - et encore, tu as jeté tous les emballages qui trainaient. Tu n’aurais peut-être pas dû ajouter un circuit de voitures téléguidées à tout le matériel à dessin que tu lui as offert en plus. Pour ta défense, tu ignores combien de cadeaux un enfant est censé recevoir à Noël, alors tu as improvisé.

Tu mets un peu d’ordre dans les feutres et les feuilles éparpillés sur la table basse, puis tu te tournes vers la fauteuil où ta protégée dort toujours, la tête enfouie contre son dragon - sobrement appelé princesse Lila, parce que “c’est un prénom qui a la classe”. Il est encore un peu tôt pour la coucher, mais tant pis. Tu te t’accroupis doucement, le visage près du sien, et, tout doucement, tu passes une main dans ses cheveux. La petite tête blonde remue immédiatement. Les sourcils se froncent un peu, la bouche remue, les paupières papillonnent et s’ouvrent finalement à moitié sur des yeux embrumés de fatigue.

- Hm… Kesskya…? fait une voix mal réveillée qui te tire un sourire.
- Rien, ma luciole. Juste l’heure d’aller au lit. Sauf si tu veux rester sur le fauteuil…

L’intéressée secoue aussitôt la tête avant de se coller contre toi, sa peluche toujours vissée dans ses bras.

- Mmmmnooooon…

Ton sourire s’accentue légèrement, affectueux. Tes doigts quittent son crâne pour aller sur sa taille et tu la soulèves délicatement, la calant contre toi, sa figure dans ton cou. Tu sens son souffle régulier chatouiller ta peau alors que tu montes les escaliers pour regagner sa chambre. Tant pis pour le brossage des dents. Tu vérifieras qu’elle le fasse bien demain matin. Au moins, elle est déjà en pyjama. Tu pousses la porte, traverses le tapis moelleux et épais qui s’étale sur la moitié du sol et tu la déposes sur son lit, écartant les couvertures alors que tu la tiens d’une main pour la glisser sous la couette. Tu t’assures qu’elle est bien bordée et bien installée avant de t’éloigner. Alors que tu te tournes, quelque chose agrippe ta chemise. Tu pivotes pour rencontrer à nouveau cette paire d’yeux bleus à moitié endormis.

- Adèle…
- Oui ?
- Il t’a plu mon cadeau…?


Tu repenses au dessin qui attend sagement, sur la table du salon, qu’on lui trouve une place quelque part. Tu n’as jamais été très sentimental. Afficher des photos, pourquoi pas, même si tu n’en vois pas l’intérêt. Au moins, ça habille. Afficher un dessin d’enfant ? ça n’est pas esthétique. Pourtant, celui-là, tu lui feras peut-être une petite place dans ton bureau. Tu lui souries tendrement en te baissant pour pincer sa joue en un geste désormais familier.

- Oui, ma luciole. Beaucoup.

Un air ravi répond à ton affirmation et la fillette se cale confortablement dans ses oreillers, prête à replonger dans le sommeil. Tu quittes la chambre en silence, reprenant le même chemin que quelques secondes plus tôt. Arrivé dans le salon, tu observes la feuille colorée qui a fait office de cadeau de Noël. Elle te représente, toi et Kylie, à côté d’une piscine - sûrement celle de Saint-Martin-du-Var, vu ce que tu devines être la végétation autour. Au-dessous, il y a écrit “ma famille”. C'est la première fois qu'elle oublie son supposé père en parlant de famille, alors oui. Oui, celui-là, tu penses que tu peux l’afficher.


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Jeu 2 Déc - 10:53
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
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Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 2

Timoty-Calixte
Maintenant que je l’avais dans les mains, j’étais pris d’un doute : est-ce que ça allait vraiment lui faire plaisir ? Je l’inspectai sous toutes les coutures, comme si la réponse se trouvait là, quelque part sur la peluche. Quand j’en avais eu l’idée, j’étais plutôt sûr de moi. Notre année avait été compliquée, que ce soit pour Amber ou pour moi. Elle avait débarqué chez nous, et son emménagement avait bouleversé notre vie et nos habitudes, autant les siennes que les nôtres, d’ailleurs. Les débuts avaient été difficiles. Bizarrement, la suite avait été pire. Tout le mois d’août, par exemple, elle avait refusé de m’adresser la parole. Il fallait dire que ce n’était pas ma meilleure période de l’année non plus. Entre Lincoln, Adèle et Dee, autant dire que j’avais passé un mois complet sur les nerfs. Et si je maintenais que c’était justifié, je savais aussi que je pouvais être difficile à vivre dans ces moments là. Preuve en était que même Terca avait fini par me prendre entre quatre yeux pour qu’on en discute…

Mais bon, tout ça, c’était le passé. La période de Noël avait toujours été importante pour mon frère et moi. C’était un moment chaleureux, de retrouvailles avec la famille, au sens large, et l’occasion parfaite de faire savoir à ceux qu’on aime à quel point ils peuvent compter pour nous. Alors forcément, tout le mois de décembre, l’ambiance était un peu spéciale chez nous. Plus légère, sans doute. Moi, je voyais en ce Noël une occasion de faire un pas vers ma cousine. Pour Terca, qui subissait notre mésentente, pour elle, mais aussi pour moi. Je n’étais pas encore certain que ça allait payer étant donné la propension certaine d’Amber à interpréter n’importe quoi venant de moi comme une déclaration de haine ou de mépris, mais enfin, le proverbe était clair : qui ne tente rien n’a rien. Alors si je n’essayais pas d’arranger les choses, elles n’allaient pas s’arranger toute seule.

Etape une : il avait fallu trouver qui allait pouvoir me faire cette fameuse peluche. Comme je n’y connaissais rien en couture, la faire moi-même ne m’avait pas paru être la meilleure des idées. J’étais donc parti en quête d’une couturière qui maîtrisait les peluches et qui acceptait les commandes sur mesure. J’avais pris rendez-vous avec elle, et je lui avais expliqué le projet. J’avais amené pour m’aider une photo de Tocri mais aussi plusieurs dessins un peu mangatisés de lui pour qu’elle se fasse une idée du rendu que je voulais. On s’était mis d’accord sur les matériaux, les couleurs, et la taille. Je voulais que la peluche soit grande, au moins 50 cm de hauteur. Pour les tissus, j’avais choisi uniquement des textiles “baby-friendly”, parce que c’était les plus doux… Et tant qu’à faire, autant qu’elle puisse la serrer contre elle, cette peluche.

Etape deux : laisser la madame faire son travail. Elle m’envoyait régulièrement des photos de l’avancement. Je m’étais donc retrouvé à recevoir des photos de pattes géantes de furet, qui m’avait fait glousser… Parfois accidentellement sous le nez de ma cousine. Je m’étais contenté de lui jeter des regards noirs, type “t’as jamais vu un mec glousser ?” et de me détourner. Puis d’effacer les photos reçues, juste au cas où. A la dérobée, je les avais partagées avec Terca, parce que franchement, mentir à mon frère, c’était trop dur.

Etape trois : récupérer la peluche ! Et franchement, elle avait fait un super boulot. On retrouvait bien le petit air intrépide de Tocri. Elle était toute mignonne cette peluche. Pour un peu,  je l’aurais gardé pour moi. Mais bon. Y avait plus de place dans le lit entre Terca et moi, et j’avais pas franchement besoin d’une grosse peluche. Et puis c’était mon pas vers Amber, ça fonctionnerait quand même nettement moins bien si je le gardais pour moi.

Etape quatre : où planquer une peluche de cette taille ? En théorie, Amber ne rentrait pas dans notre chambre. Mais ça c’était en théorie hein ! Moi je savais pas ce qu’elle faisait en notre absence… Terca m’avait garanti qu’elle n’y allait jamais, et m’avait promis de veiller sur Tocri junior pour s’assurer qu’il reste bien planqué. Par mesure de précaution, il avait quand même fini sous un gros tas de couettes. On n’était jamais trop prudent.

Etape cinq : à quelques jours de Noël, être pris de GROS doutes. Et si Amber prenait ça pour un affront ? Elle était couturière après tout. Est-ce que lui offrir un truc cousu par quelqu’un d’autre, ça ne revenait pas à lui dire qu’elle était une piètre couturière ? Mince. J’avais pas vu venir cette possibilité. Et une fois que le doute était installé…. impossible de le déménager celui-là !

Etape six : prévoir un plan B. Et c’était parti pour les courses ! Racheter le même tissu, le fil approprié, les éléments en résine pour agrémenter la peluche. Négocier avec la couturière un peu médusée de lui acheter le patron de la peluche.

Etape sept : passer les jours restants à hésiter sur le cadeau à offrir. En parler un peu à Terca, qui me certifia que dans tous les cas, Amber sera sûrement très touchée. Mouais. Si je pouvais éviter de faire le faux pas de l’année et de redéclencher une guerre froide, j’aimais autant….

Etape huit : le jour J. Bon ben, j’étais toujours pas serein hein. J’en avais fait une insomnie hier soir, quelle blague ! N’empêche qu’au final, y avait bien un cadeau sous le sapin. Pas franchement certain de sa réaction, j’avais déjà prévu de disparaître comme par hasard dans la cuisine ou aux toilettes pile quand elle ouvrirait ce cadeau là. J’avais fini par emballer la peluche ET tout le matériel nécessaire à la refaire elle-même, et pour éviter tout quiproquo, parce que c’était un peu notre spécialité, j’y avais ajouté un petit mot. Tout simple. Qui disait simplement :

Je sais que tu adores Tocri, alors je me suis dit que t’aurais jamais assez de lui pour faire des câlins. Mais bon. Ca veut pas dire que t’es pas assez douée pour faire une jolie peluche de lui toi-même hein ! D’ailleurs je t’ai mis tout le matériel si tu préfères la refaire de tes mains. Mais si t’as pas envie ben, t’as quand même la peluche déjà faite. Voilà. C’est comme tu préfères. Joyeux Noël.

C’était quand même plus simple de l’écrire que de le dire...


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Ven 3 Déc - 17:28
Ezra Spillmaeker
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Jour 3

Terrence-Caelan
Je regarde avec émotion les yeux de B’Amby s’humidifier alors qu’elle fixe la peluche de Tocri, le nécessaire pour en refaire une et le petit mot que tu lui avais écrit. Je t’avais bien dit que ça allait lui faire plaisir… Évidemment, j’imagine que ses larmes n’allaient pas beaucoup te rassurer, alors je t’ai lancé un regard apaisant avant de reporter mon attention vers elle. Je voulais la serrer contre moi quand elle m’a devancé, faisant un pas dans ta direction avant de passer ses bras autour de ton cou. La voir aussi touchée et surtout, constater que ton cadeau l’avait bouleversée au point de te prendre dans ses bras… ça m’a rendu tellement, tellement heureux. J’avais l’impression que mon cœur se gonflait d’une chaleur tiède et douce. Depuis des mois, vous aviez du mal à communiquer. Notre cousine n’a jamais appris à se rapprocher des gens, et toi, tu n’as jamais été très à l’aise avec les interactions sociales. Et ces difficultés amenaient à des quiproquos qui vous avaient éloignés… Alors que je savais qu’au fond, il y avait bien plus que ces remarques grognonnes ou ces regards méfiants. Je vous connais, tous les deux… Vous avez juste du mal à vous faire l’un à l’autre et à vous dire votre affection. Pourtant ce soir, Amber avait compris… Et j’espérais réellement que quand elle penserait au mot “famille”, elle ressentirait la même chose que moi à cet instant.

Je me suis levé pour vous rejoindre, n’y tenant plus. Je sais que c’était votre moment, mais j’arrivais pas à rester simple spectateur de cette scène que je trouvais si belle… J’avais envie de sécher les larmes de notre cousine, de t’aider à te détendre, de partager cette étreinte qui signifiait énormément pour moi. Je me suis approché, vous encerclant de mes bras. J’ai plongé ma main dans tes cheveux tandis que l’autre se posait sur l’épaule de B’Amby. Mon coeur battait à grands coups heureux. Je me sentais serein et si ému à la fois… Je vous ai serrés contre moi, tous dans nos pyjamas assortis. J’étais content de t’avoir discrètement empêché de t’éloigner pendant qu’elle ouvrait son cadeau… parce que tu vois, ça en valait la peine. Amber te faisait un câlin pour la première fois… quelque chose que je n’aurais pas cru possible quand elle est arrivée chez nous. Elle a fait tellement de chemin, tellement d’efforts, savoir qu’elle en était arrivée là aujourd’hui, ça me rendait fier comme jamais. Elle n’avait pas eu un parcours simple, mais pourtant, elle devenait tous les jours une femme un peu plus épatante. Et dire qu’elle ne s’en apercevait pas…

- Joyeux Noël, ai-je soufflé, la voix vibrante d’émotions.

Pour l’instant, elle n’avait déballé que ton cadeau et la robe en laine que je lui avais tricotée - la première que je tentais dans ma vie - et il lui restait encore à ouvrir l’album photo que je lui avais fait. Il y avait dedans des photos de nous et d’elle qui remontaient de notre naissance à début décembre. J’avais trouvé peu de clichés d’elle, mais grâce à l’aide d’Ezra, qui avait contacté son père et certaines de ses anciennes nourrices, il y en avait quand même quelques-unes. Moi, j’avais demandé à son école et à son collège s’ils en avaient dans les archives, et j’avais pu en en récupérer aussi. ça faisait un album assez rempli, au final, dans lequel j’avais écrit des commentaires et des petites anecdotes sur notre vie. Evidemment, les derniers mois étaient plus documentés, puisqu’on possédait plus de photos. J’espérais que ça lui plairait… mais dans le cas inverse, ce n’était pas grave. Elle avait déjà eu beaucoup mieux : plein d’amour. Et ça, c’était le plus beau des cadeaux que je lui souhaitais…



 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Sam 4 Déc - 10:24
Ezra Spillmaeker
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et mon niveau est de: 2
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Jour 4 - Secret Santa

Leslie
[Disclaimer : oui bon, je présume à balle, mais j’ai eu une idée alors on va dire que c’est pour le fun :D]

Le moins qu’on puisse dire, c’est qu’on avait eu une seconde moitié étrange. Et un brin…sombre ? Quelque chose du genre. Depuis les attentats de juin, le moins qu’on puisse dire c’est qu’on en avait vu de toutes les couleurs. J’avais pas été franchement enthousiaste à revenir au boulot, mais j’avais des infos à récupérer, des choses à fouiner, et le meilleure endroit pour le faire, c’était encore dans la gueule du loup. La vie avait donc repris son cours, avec plus ou moins de complications.

Toujours est-il que notre direction regorgeait d’idée pour essayer de remonter le moral des troupes. Des idées de merde si on me demandait mon avis, et c’était sans doute pour ça qu’on me le demandait pas. Faut dire que comme je m’étais plus ou moins foutu dans la tête de défoncer le truc de l’intérieur depuis que j’avais retrouvé la mémoire, valait mieux que je le garde pour moi mon avis !

Mais nous voilà, les fêtes de fin d’année arrivent, je me retrouve à m’arracher les cheveux entre Micka et Sequo, et de son côté, mon employeur se dit qu’un Secret Santa, c’est exactement ce qui nous manquait. Parce que pourquoi pas. On a que ça à foutre… Le SHinc pouvait pas nous offrir des ballotins de chocolat comme tout le monde ?? Non non… J’avais pas des masses hâte de piocher le nom qu’un ou d’une collègue que je connaitrais à peine pour me casser la tête à faire un truc, tandis qu’un ou une collègue m’offrirait le livre des Pensées positives. Youhou. Génial. Non mais sinon moi une augmentation ça m’allait aussi hein. Ou des congés. C’est bien les congés…

Et voilà, Karen avait débarqué dans mon bureau, son enthousiasme habituel sur le visage, et comme c’était l’une des rares personnes sincères qui restaient dans cette boîte, j’avais pas eu le cœur à râler devant elle, ni à refuser de piocher un nom… Y avait plus qu’à croiser les doigts pour pas tomber trop mal.

Mallory Crowley, directrice bien-être (ex département communication)

Ha, ça je l’avais pas vu venir. Je hausse un sourcil surpris à Karen.

« Bah, comme elle appartient pas vraiment un service en tant que tel et que c’est une ancienne du SHincom, j’ai proposé de l’intégrer à notre Secret Santa ! Tu vois comme ça elle aussi elle a le droit à quelque chose. Non parce que c’est quand même bête si la directrice du bien-être a personne qui s’assure qu’elle passe de bonnes fêtes, tu trouves pas ?

_Si… t’as b-b-bien fait.

_Parfait ! Alors je te note ! Puis si jamais t’as besoin d’idées, tu me dis ! J’en ai tout plein en réserve !

_Ça i… ira. M-m-merci Karen. »

Y avait bien que Karen pour tilter ce genre de choses… et j’ai aucun mal à imaginer qu’elle puisse avoir toute une série d’idées personnalisées pour tous les gens du SHincom…Faudra qu’on voit pour lui faire un cadeau commun d’ailleurs, parce que Dieu sait si elle a bien sauvé les miches de tout le monde pendant le règle de Legrand ET la transition avec son successeur…

En attendant, fallait encore que je me creuse la tête pour trouver quelque chose pour Mallory. Pas que je fasse pas confiance à Karen, bien au contraire, mais quitte à être tombé sur quelqu’un que j’apprécie, j’avais plutôt envie de trouver une idée. D’autant que ma relation avec Mallory était pas toujours facile… De base, on avait des façons de voir le monde tellement différentes qu’on avait régulièrement des accrochages. Mais alors en plus, son conflit avec Giu, et le mien avec Ezra, étaient venus s’ajouter. On prenait l’un comme l’autre soin d’éviter le sujet, mais c’était un peu l’éléphant dans la pièce quoi… Alors j’ai plutôt envie de faire les choses bien. D’autant que je suis plutôt d’accord avec Karen, ça serait quand même con qu’il y ait personne pour s’assurer que la directrice du bien-être ait aussi le droit à son morceau de fête. Et ce même si j’étais hyper réticent à la création de ce poste… je me doute bien qu’elle fait de son mieux. C’est pas la question…

La solution facile serait sans doute de trouver un truc brillant. Voire plein de trucs brillants. Un genre de classique de Mallory quoi. Mais c’était peut-être un trop obvious et pas assez fouillé. À moins que je trouve vraiment LE truc brillant par excellence, mais je manquais cruellement de temps pour ça. Fallait que je trouve autre chose… Heureusement, en bossant à la presse, on a vu sur pas mal de choses qui se passe dans la ville.

Un vendredi midi, je débarque donc dans le bureau de Mallory, mon sourire d’ado comploteur sur la tronche qui répond à son air surpris. C’est vrai qu’en général, j’aime pas trop venir là. J’aime pas l’idée de ce que son post sous-entend… Mais là j’ai un plan !

« S…salut Mallo, je suis v-v-venu te k… kidnapper au nom du Père-Noël. »

Je lève un doigt faussement vexé, mais clairement fier de ma connerie

« Non ! P-p-pas de protestation ! Ça ne se f-f-fait pas de couper la p… parole à un bègue ! Et c-c-comme on sait t-t-tous les deux que tu es b… beaucoup trop gentille pour ça, tu v-v-vas être obligée de m’éc-c-couter. On va f-f-faire l’école buissonnière ! Alors, tu vas pr… prendre ton manteau… »

Je me lève aussitôt, récupère son manteau pour lui déposer sur les épaules.

« En pl-plus, si tu protestes, on va ê…être en retard ! Il faut q-q-q-qu’on aille manger, parce que ap-près on va v-v-visiter une expo de sculp…sculp… statues de gl-glace, et à une initiation de p-p-patinage artistique. Si tu es sage, tu as m-m-même le droit à un b-b-beau justaucorps à paillettes. Alors hophophop ! V-v-vite ! On se sauve av-v-vant qu’on nous voit ! Le secr-cret c’est d’avoir juste l’air de p-p-partir pour ta p-pause déjeuner, et tu reviens que lundi. »

Je ne sais pas à quel point Mallory se met la pression pour son taf, mais je suis à peu près sûr que s’aménager des pauses hors de la routine lui passe régulièrement au-dessus de la tête. Donc, cet aprem, on sèche, et on va s’amuser. Un grand bol d’air frais, des jolies choses, et puis on devrait bien se marrer… parce que perso ça fait une plombe que je suis pas monter sur des patins ! Moyen de passer un chouette après-midi loin du SHinc…


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Dim 5 Déc - 11:20
Ezra Spillmaeker
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Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
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Jour 5

Ezra
- Décembre 2022 -

Putain… Comment on fait cuire cette merde ?? C’est énorme !! Est-ce que ça va rentrer dans mon four, au moins ? J’avais pas pensé à ce détail… C’est un monstre de compétition, ce machin ! J’aurais jamais cru ça possible… Comme quoi, faut faire gaffe à ce qu’on souhaite… Pfff. Trois mois pour apprendre à être un bon cuistot, c’est pas assez ! Surtout pour… ça !

Mon regard reste suspendu à l’espèce de dinde géante devant moi. Bon. Commençons par le commencement. ça se fourre. Donc je dois faire la farce. Il dit quoi mon livre de recettes ? Ah, c’est compliqué… J’aurais peut-être dû prévoir de commander chez le traiteur. Mais j’avais pas envie ! Cette année, j’ai mon appartement et maintenant qu’il est tout meublé, j’ai bien l’intention d’en faire profiter Alec et Devon ! C’est la première fois qu’on va fêter ailleurs que chez nos parents et je tiens à ce que tout soit parfait. J’ai jamais été un grand fan de Noël - en même temps, chez nous, y’avait pas de quoi en faire tout un foin - mais pour une fois… j’ai décoré mon salon, j’ai acheté un beau sapin qui m’a foutu des aiguilles partout et j’ai dégoté une super recette de dinde farcie. Et quand je dis “super recette” je veux évidemment dire “super dure”. Depuis que je vis seul, j’ai dû apprendre à cuisiner, mais j’ai encore pas mal de progrès à faire… Enfin, je vais pas me décourager ! J’ai jusqu’à ce soir pour tout bien préparer. Alors je vais m’y mettre et tout sera irréprochable !!

D’abord, sortir tous les ingrédients. Je fais plusieurs aller-retour de mon frigo jusqu’à la table avant de fouiller mes placards. Je trouve pas ma boîte de marrons… pourtant, je suis sûr de l’avoir prise ! J’ai un doute. Dans la précipitation, j’ai fait basculer un de mes sacs à un moment… je l’aurais perdue là ? Mais… je vais quand même pas ressortir un 24 décembre affronter la foule des supermarchés pour une boîte de marrons, non ?? Et si je les remplaçais par euh… des pommes ? ou des patates ? O.K., ça ressemble à une idée pourrie. Je soupire, ronchonne, jure puis je finis par aller enfiler mon manteau et mes chaussures. En plus, ça caille grave, dehors !! Heureusement qu’il y a une épicerie pas loin… je presse le pas et je manque de m’étouffer en voyant la foule qui se presse dans le petit espace du magasin. Oh. La. Merde. J’inspire à fond. Je vais pas me laisser démonter !! J’entre et me faufile parmi les clients jusqu’aux conserves. Evidemment, il reste plus qu’un pot… et une bonne femme s’en approche. Même pas en rêve. Nos regards se croisent. Elle accélère. Moi aussi. Je me mets à courir. Elle aussi. Je me jette sur la boîte au moment où sa main potelée fait de même. Je la foudroie des yeux et je tire dessus.

- Désolée, jeune homme, je l’ai attrapée en premier ! fait-elle avec une voix excessivement mielleuse.

Non mais… elle se prend pour qui, la connasse ?? Non seulement elle pipeaute mais en plus j’en ai rien à foutre !!! Qu’elle lâche l’affaire ! De toute façon, pas question de lui laisser. Je tire de plus belle, lui arrachant un cri outré.

- Mais ça va pas ? C’est pas la peine d’en faire autant ! s’énerve-t-elle sans céder.
- J’en ai besoin ! rétorqué-je sèchement.
- Eh bah moi aussi !

O.K. Elle le prend comme ça ? Tant pis pour elle. Je pivote brusquement pour lui donner un coup d’épaule d’un mouvement que j’ai appris dans mes cours d’arts martiaux. Je suis presque content que ça me serve, pour une fois dans ma vie ! Parce que c’est pas à la fac que je vais utiliser ça… de surprise, elle lâche. Victoire !! Je m’élance vers la caisse en la plantant là, slalomant entre les gens pour pas me faire rattraper. Ce qu’il faut pas faire, sérieux… Quand je rentre chez moi, au moins, j’ai tout et je peux m’y mettre !! Je passe la journée aux fourneaux. Putain, j’aurais jamais cru que cuisiner pouvait mettre tant de temps !! Mais au moins, j’ai fait mon repas. J’essaie de pas être trop déçu. Mes petit-fours sont retombés et ont l’air de vieux pneus dégonflés. Ma salade de crevettes et de mangue est pas mal, par contre, mais c’était le plat le plus simple à réaliser… mon pudding, n’en parlons pas. Il est plein de creux et de bosses que j’ai essayé de cacher avec du glaçage et de la décoration. Résultat : il y a au moins deux centimètres de glaçage blanc dessus - on va dire qu’il a beaucoup neigé - et les sapins et bonhommes de neige dessinés dessus font peur, clairement. Et ma dinde… J’ai pas arrêté de l’entailler pour voir si c’était cuit alors elle est toute rayée et cramée sur le dessus. Je me suis brûlé la main et je me retrouve avec un bandage… joie. Par rapport aux mets raffinés qu’on a d’habitude, Alec va trouver ça nul, c’est sûr… Et Devon… dire que je voulais l’impressionner, c’est raté. J’espère qu’il sera indulgent. J’avais spécifiquement demandé à ce qu’aucun des deux ne ramène rien, tout fier de tout préparer moi-même, bah… ils vont se dire qu’ils auraient mieux fait de venir m’aider. Cela dit… ça reste le premier repas de Noël que je prépare. J’espère que ça leur fera quand même de bons souvenirs… C’est tout ce que je demande, de leur changer les idées, vu l’année qu’ils ont eue… Au pire, je pourrai toujours les faire rire avec la liste de mes mésaventures de la journée. Ma dignité est plus à ça près et si je les vois sourire, ça effacera les brûlures, les grosses dames et la dinde cramée…

 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Lun 6 Déc - 11:27
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
Artefact(s): Anneau de Gygès
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Jour 6

Ezéchiel
Tout avait commencé par un “oooooh, regarde Ezé… c’est trop beau !” prononcé un soir d’un ton enthousiaste alors que Beny regardait la télévision. Évidemment, l’interpelé, occupé à relire un compte-rendu de réunion, avait aussitôt relevé la tête. Il y avait des priorités, dans la vie, et savoir ce qui touchait son homme, c’était clairement l’une d’entre elles. Il avait donc reporté son attention sur l’écran, pour découvrir un artisan verrier qui faisait des guirlandes lumineuses de Noël particulièrement travaillées et colorées. Le reportage montrait son ouvrage et sa façon de faire en présentant au passage quelques produits, mais en réalité, ce n’était pas vraiment ça qui avait intéressé l’aristocrate. Non, lui, ce qui l’avait marqué… c’étaient les yeux brillants de son petit ami devant l’émission. On aurait dit qu’il venait de voir une armée de pandas en peluche débarquer dans sa chambre ! D’un autre côté, ce n’était pas si surprenant : le brun s’émerveillait facilement pour des choses que d’autres - comme lui, par exemple - n’auraient même pas remarqué ou auraient pu trouver futiles ou inintéressantes. D’ailleurs, c’était bien pour ça pour qu’il l’aimait, son Beny - pour ça et pour plein d’autres raisons, bien sûr. Il adorait voir son regard s’illuminer. C’était encore mieux quand il était à l’origine de cette étincelle, ça allait sans dire, mais il devait avouer qu’il craquait dès qu’il apercevait les yeux de son homme se plisser de joie. Alors forcément que cette scène lui était restée dans la tête. Forcément qu’une idée avait son chemin dans son esprit. Et forcément qu’il avait voulu la mettre en œuvre. Il était Ezéchiel Uriel Crowford, il n’y avait rien qu’il ne pouvait pas faire. Après tout, ce n’était pas pour rien que tout le monde associait la devise de sa famille à “impossible n’est pas Crowford” - alors qu’il s’agissait en réalité uniquement d’une phrase souvent attribuée à ses ancêtres, la réelle devise étant “jamais brisés, jamais bafoués”.

Il se retrouvait donc debout sur un fauteuil qu’il avait poussé contre le mur afin d’atteindre le dessus, tentant de disposer une des guirlandes qu’il avait achetées au fameux artisan. Pourtant, ça n’avait pas été simple ! Il avait d’abord fallu trouver le nom et l’emplacement de l’atelier. Jusque-là, rien de compliqué, ils étaient donnés dans l’émission. Il s’y était rendu quelques jours après, ravi d’imaginer la tête de son ange quand il verrait ce qu’il avait fait pour lui. Sauf que bien sûr… il n’avait pas été le seul à avoir voulu se rendre dans ce magasin, après son passage à la télé. Au contraire… il avait eu l’horreur de trouver les lieux bondés par des curieux qui voulaient se jeter sur les créations du verrier, extasiés par le reportage. Ils n’avaient aucune originalité, tous ces gens. Pauvre abrutis… ça passait au programme alors ça devenait LE truc en vogue ? C’était ridicule. Si ses ancêtres avaient attendus de faire comme tout le monde, sa famille n’en serait pas là aujourd’hui. Bande de moutons sans cervelle… D’autant plus qu’ils se comportaient réellement comme un troupeau, à se masser devant les petits étalages de l’artisan pour s’arracher les malheureux produits qui restaient. Il avait failli faire demi-tour. Mais non, il avait tenu. Agacé, il avait dégagé les clients de sa route avec mauvaise humeur, puisqu’ils n’étaient pas capables de s’écarter eux-même. Une fois le gérant dégoté, celui-ci lui avait appris qu’il s’était fait dévalisé, ne s’attendant pas à un tel succès - un incompétant, clairement, quand on passait dans une telle émission fatalement, ça faisait gonfler les ventes. Mais bref. Il avait rapidement écarté sa condescendance pour aborder les choses sérieuses : il s’en foutait, lui, qu’il ne reste rien. Il voulait ses décorations pour Beny, point. Et il les voulait vite. Or, ce demeuré avait d’abord refusé sa commande, prétextant qu’il ne pouvait, qu’il n’avait pas le temps, que c’était le rush, que les délais, blablabla… Ezéchiel devait avouer qu’il avait sévèrement eu envie d’étouffer cet abruti avec sa cravate à motifs de rennes. Il avait cependant conservé son calme - à peu près - se contentant de répliques sèches alors qu’il négociait. Il avait fini par obtenir gain de cause - évidemment, puisqu’il ne lâchait jamais l’affaire quand il désirait quelque chose - et par repartir satisfait. Il avait dû céder et accepter d’être livré dix jours après, mais tant pis, du moment que c’était avant Noël…

Les guirlandes avaient été déposées au manoir ce matin, de même que les boules de couleur à mettre dans le sapin - le deuxième qu’il avait demandé, vu que Beny et lui avaient déjà décoré celui de leurs appartement. Il fallait bien mettre tout ça quelque part. Depuis, il s’attelait à les disposer dans son salon. Ce dernier était déjà bien ornementé de décorations, alors il devait développer des trésors d’imagination pour trouver de nouvelles places à ses acquisitions. S’il les avait eues plus tôt, il n’aurait pas eu le souci ! Enfin bon. Maintenait, il bataillait avec les fils. En réalité, c’était insupportable. Il s’agissait du travail des domestiques, pas de l’héritier de la maison… Il n’avait jamais compris cette passion pour la décoration qu’avaient les gens à cette période de l’année. Qu’est-ce que c’était chiant ! Quand son petit ami avait tenu à placer lui-même les accessoires de Noël dans leurs appartements, Ezéchiel n’avait pas été vraiment ravi. Il avait accepté pour lui faire plaisir et, finalement, n’avait pas trouvé ça déplaisant - bon d’accord, il s’était même amusé - mais c’était uniquement parce qu’il était resté confortablement installé dans son canapé de luxe à commenter les emplacements choisis par Beny et à conseiller des endroits pour telle boule ou telle guirlande, le regardant aller de droite à gauche et s’activer pour tout décorer. Le faire lui-même… c’était beaucoup moins sympa.

Sérieusement, il en arrivait même à escalader son fauteuil en cuir, tout ça pour une fichue guirlande… Sans compter qu’il devait faire gaffe au verre. Manquerait plus qu’il en casse… Alors il se forçait à prendre des précautions et à ne pas aller trop vite. Il passa une bonne heure à chercher les meilleures places pas encore prises pour les mettre en valeurs - et oui, peut-être qu’au passage, il déplaça quelques décorations, mais honnêtement, au bout d’un moment, il ne pouvait pas repousser les murs de ses appartements pourtant largement assez vastes. Beny ne pourrait pas dire qu’il n’avait pas fait d’efforts, hein… Il avait intérêt à être content ! En plus, il s’était forcé à ne pas faire appel aux domestiques, trop fier de pouvoir lui annoncer qu’il l’avait fait lui-même pour demander de l’aide. Mais… le résultat en valait la peine ! Bon, les lieux tenaient plus d’une boutique de Noël - de luxe, quand même - que d’un manoir de duc, mais tant pis, ça ne durerait pas. Avec un soupir suffisant, il se laissa tomber dans son canapé. Il n’avait plus qu’à attendre le retour de son Beny en prenant son mal en patience, trop impatient qu’il revienne de son travail. Parce que ce soir, c’était sûr… il les verrait, ses yeux pétillants. Et juste pour ça, il voulait avancer le temps pour que le brun arrive maintenant. Il n’y pouvait rien s’il le faisait définitivement craquer…


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Mar 7 Déc - 10:42
Ezra Spillmaeker
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Jour 7

Adèle
- Décembre 2031 -

La cathédrale gothique de Notre-Dame de Strasbourg est sans conteste un bâtiment imposant. Elle surplombe tous les châlets en bois qui ont été installés pour l’occasion du marché de Noël et éclipse toutes les maisons avoisinantes, pourtant pleines de charme. A côté de toi, Kylie cherche le meilleur angle pour prendre en photo ce bijou d’architecture gothique, sans doute pour poster ensuite sur son Instagram, qui commence doucement mais sûrement à se faire connaître. A cette heure-ci, il n’y a pas tant de foule que ça, mais la notoriété de la ville apporte malgré tout son lot de passants venus profiter des stands. Ta luciole, elle a l’air ravi. Tu savais que l’amener ici serait une bonne idée. Elle qui aime tant Noël peut s’en donner à coeur joie. Depuis deux jours que vous visitez la région, elle n’arrête pas. Heureusement que tu as pris la voiture pour faire la route, vu la quantité de décorations et de nourriture qu’elle a acheté. Ta protégée peut remercier ta mission - transporter des armes, c’est nettement moins pratique via les transports en commun.

Ton regard se promène sur les sculptures au-dessus de l’immense portail, observant la façade en attendant que Kylie ait terminé. Tu aimes les édifices religieux. Ils sont remplis de passages plus ou moins connus et utilisés, d’ouvertures et d’entrées qui permettent de s’y infiltrer ridiculement facilement. Et avec une étude des lieux adéquate, échapper aux autorités est un jeu d’enfant. Même sans avoir le plan de la cathédrale sous les yeux, tu repères trois manières différentes d’entrer sans passer par les portes officielles. Tu détournes cependant ton attention quand la voix claire et enjouée de ta pupille s’élève à côté de toi pour te proposer de faire le tour du marché. Tu lui adresses un sourire et tu acquiesces, enfonçant tes mains dans tes poches pour te protéger du froid. Tu la laisses se frayer un chemin entre les gens et papillonner de stand en stand. Tu n’as rien prévu de spécial, pour le moment. Tu es ici pour une raison précise. Deux raisons précises, en réalité. Alors tu te contentes de la suivre, te calquant sur son rythme, répondant à ses commentaires, examinant ce qu’elle te montre et souriant à son enthousiasme. Oui, ces jeux en bois sont très fins mais une fois l’astuce trouvée, ils n’ont plus vraiment d’intérêt. Non, ces couteaux n’ont pas l’air de bonne qualité et quitte à en acheter, autant se tourner vers ceux de Major, au moins ils valent quelque chose. Effectivement, les stylos de cet étalage sont beaux. A vrai dire, tu n’accordes que peu d’attention à tout ça. Tu es plus concentré sur ta protégée. Tu aimes la voir aussi emballée. Tu as l’impression que ça rend les choses auxquelles elle s’intéresse plus attrayantes.

Alors que le temps passe, tu lèves les yeux vers l’horloge astronomique qui fait tant parler les touristes et les historiens. Tu vas devoir te mettre en mouvement si tu veux faire les choses bien. Tu te tournes vers ta luciole, l’interpelant doucement en lui effleurant la main.

- J’ai une course à faire, je te rejoins après.

Tu ne lui précises pas de rester joignable, elle n’a pas besoin que tu le lui rappelles. Tu lui souris une dernière fois et tu t’éloignes, évitant souplement les passants à travers les effluves sucrées du marché. Il ne te faut pas longtemps pour rejoindre l’entrée principale de la cathédrale. Il n’y a pas de file d’attente, les gens étant plus occupés par les fêtes à venir que par la visite du bâtiment. ça t’arrange. Tu t’engouffres dans la nef centrale, jetant à peine un regard aux immenses vitraux avant de rejoindre le bas-côté. Tu fais mine de t’intéresser aux ornements puis, une fois sûr que personne ne fait attention à toi, tu empruntes discrètement l'escalier en bois de la travée centrale pour monter sur la coursive. Tu rases les murs, profitant des ombres que les sculptures et les arches jettent sur les lieux pour disparaître dans le décor. Il ne te faut que quelques minutes pour arriver à la petite pièce froide interdite au public où tu as caché ton fusil de précision pendant la nuit. C’était plus simple que de le trimballer toute la journée, même si tu n’as pas emporté ton DAN et que ce modèle-ci est plus léger que ceux que tu utilises parfois. Pas besoin de plus pour ce que tu as à faire. Cependant, l’heure tourne et tu n’as pas envie de manquer la cloche de la demie. Tu ne perds donc pas une seconde avant de prendre la housse de ton arme et de la hisser sur ton épaule.

Tu rejoins le spot que tu avais repéré, une fenêtre sur la tour principale et qui donne juste sur la maison à colombages d’en face. Tu t’installes calmement, cales ton fusil et tu te prépares à viser, dirigeant ton canon vers ta cible. Et tu patientes… jusqu’au fameux coup de cloche qui sonne la demie. Le coup part, net et précis, masqué par le son sonore, mais là encore, tu ne perds pas de temps une fois t’être assuré que ta balle avait bien atteint son but. Tu ranges ton attirail et tu passes la lanière du sac de rangement sur ton épaule pour refaire le chemin en sens inverse. A peine sorti, tu prends ton téléphone pour appeler Kylie, lui donnant rendez-vous devant la porte des lieux du crime. Ceux-ci ouvrent un petit quart d’heure, mais tu n’as pas envie de risquer que des visiteurs tombent sur ton forfait avant toi.

Finalement, quand elle te rejoint, moins de cinq minutes plus tard, il s’avère que vous êtes les premiers de la file. Parfait. Tu la laisses te raconter son tour des stands jusqu’à ce qu’un employé de la ville ouvre la maison aux visites. Celle-ci a été réaménagée pour abriter diverses expositions, mais ce qui t’intéresse, toi, c’est celle du moment, qui mêle Noël et orfèvrerie. Pour être plus précis, ce qui t’intéresse, c’est une des pièces de cette collection. Une pièce unique, sinon ce ne serait pas drôle. Enfin, pour l’heure, tu sors ton portefeuille pour payer l’entrée comme le ferait n’importe quel visiteur et tu entres à la suite de ta protégée. Tu  ne t’attardes pas sur les premières salles, allant directement à l’étage, là où la fenêtre est percée d’une trace d’impact de balle. Il ne faudra pas longtemps à la sécurité pour s’en apercevoir, autant être rapide. Ta luciole, elle, ne semble pas vraiment comprendre. Ce n’est pas très grave. ça ne tardera pas. Et voilà. La pièce du crime. En son centre, un immense sapin décoré de guirlandes fines et de boules, le tout réalisé en cristaux, en or, en argent, en petites chaînes délicates et pierres précieuses. Une débauche de faste et de luxe. Tu n’y accordes aucun intérêt. Ton regard reste braqué sur le haut du sapin, dont la branche verticale a été sectionnée. C’est ténu. ça ne voit à vrai dire pas réellement quand on ignore que quelques minutes avant se tenait une étoile scintillante en son sommet. Tu baisses les yeux en suivant la trajectoire logique de la balle. Elle est là, par terre, dans un coin, sûrement après avoir glissé sur plusieurs mètres. Tu te baisses en faisant mine de lacer tes chaussures, ramassant d’un geste souple et rapide l’objet de tes convoitises pour le glisser dans ta poche. Ensuite, tu te redresses, presses le dos de Kylie du plat de ta main et lui murmures :

- Fin de la visite.

Si elle parait toujours légèrement perplexe, elle ne dit rien et te suit jusqu’à la sortie, puis dans une ruelle adjacente. Là seulement, tu t’arrêtes. Tu te tournes vers un sourire en coin aux lèvres. Tu mets ta main dans ta poche et en ressors l’étoile. “J’en voudrais une comme ça !” t’a dit ta luciole quand tu lui as demandé quel genre de décoration elle voulait pour cette année. En te montrant l’image sur Internet, elle n’avait sûrement pas réalisé la valeur de l’objet en question, ni son unicité. Mais ce n’est pas grave. Tu dois avouer t’être amusé à monter cette escapade. Et puis, il faut au moins ça pour ta protégée. Bon, cet élément de décoration vient un peu tard et n’aura absolument aucune utilité. En réalité, ce que tu offres à Kylie, ce n’est pas vraiment l’étoile en elle-même. C’est plutôt ce qu’elle représente.

- Tiens, ma luciole. Je t’ai décroché ton étoile.



 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Mer 8 Déc - 10:02
Ezra Spillmaeker
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Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 8 - Last Christmas

Deirdre
Noël. Ses décorations, son sapin, sa frénésie. Noël et ses rondes nocturnes, ses ivrognes et ses sans-abris avec le vague à l’âme. Ses bagarres, ses interventions urgentes et ses SHinkies en famille, les meilleurs ont négocié d’être auprès de leur proche, reste les moins bons. Noël et son frère qui va sûrement râler qu’elle travaille aujourd’hui, comme chaque année et qu’elle n’arrivera que tardivement. Peut-être devrait-elle prendre la garde de nuit en plus ? Après tout, il était avec Alec maintenant, elle pouvait leur laisser de l’espace, surtout pour leur premier noël de couple… d’autant plus que c’était une des rares nuits, avec le nouvel an, où elle était presque une vraie flic. Avec un peu de chance il y aura une vraie enquête et, faute de SHinkies, elle pourra la garder rien que pour elle… pas qu’elle souhaite du malheur aux londoniens.

Tournant sur son fauteuil de bureau, Deirdre réfléchissait à son planning de Noël, imaginant la scène, s’interrogeant s’il y aura les Spillmaeker et les Morgan au même endroit ou si Klaus devra partager Alec. Pas son genre. Cela signifiait qu’elle passerait éventuellement noel avec Ezra et Mallory ? Et Devon ? Ca en faisait du monde… elle n’aimait pas trop l’idée d’arriver en cours de soirée… deux couples, et elle et Devon…rien qu’y penser elle se sent pâlir, son frère va faire des remarques… pas le genre d’Ezra mais il sait et une gaffe pourrait être faite… c’est la folie de Noël… Klaus est une puce d’être en couple… il VA gaffer. « Pour l’astreinte de nuit au commissariat, je mets Roger ? Ça te va Rog.. ». Se levant d'un bond, mains plaquées sur le bureau, elle planta ses yeux dans ceux de son supérieur. Je fais l’astreinte chef. Le ton était sans appel, il haussa les épaules et accepta que Deirdre soit en binôme avec Roger car « la nuit sera mouvementée, tu auras besoin d’aide ».

Bien. Sa journée de travail était officiellement terminée et elle n’avait toujours pas trouvé comment annoncer la nouvelle à Klaus. Enfin si, elle savait, elle n’avait simplement pas hâte de le faire. Fatiguée par avance de la conversation qui s’annonçait, elle envoya un message à son frère pour lui demander quand elle pourra passer le voir. Mieux valait s’en débarrasser au plus vite ! Elle lui dira qu’il avait Alec et que ce n’était qu’une journée dans l’année, ils se verront le 26 décembre.

Alec. Elle était heureuse pour lui et Klaus, heureuse que son frère ait un homme bien à ses côtés, que son amour ait abouti sur une belle histoire. Si elle avait dit à son frère qu’elle était contente pour eux, elle n’avait jamais souhaité la bienvenue à Alec dans la famille. Cela aurait été bizarre, elle le connaissait depuis longtemps et, finalement, qu’il soit en couple avec son frère ça ne changeait pas grand-chose à l’équilibre existant. Donc pas besoin de lui souhaiter la bienvenue. Elle allait enfourcher sa moto pour rentrer, casque à la main, mais eut un temps d’arrêt. Il y a eu beaucoup de changements ces derniers temps, l’adoption de Devon, la mise en couple de Klaus, celle d’Ezra… elle était soulagée de voir que son petit monde trouvait son équilibre, ils forment plein de petites familles au sein de la grande et c’était agréable à observer. Cela la rassurait pour l’avenir, lorsqu’elle disparaîtra de leur vie ils seront bien entourés. Silence. Un noël en moins avec eux, plus que quatre… elle ne se considérait pas comme impulsive mais elle avait eu si peur que son frère gaffe qu’elle venait d’annuler un noël… merde. Faisant demi-tour, Deirdre retourna voir son supérieur pour lui dire “je dois préparer noël, pas le temps pour l’astreinte”. Haussement de sourcil, Robin opina du chef qu’en effet elle avait du boulot pour gérer sa maison, lâchant un “les femmes” à Roger, elle partit avant d’écouter la suite de ses inepties. Bon, retour à la case départ, ou presque. Plus que cinq noëls. Pragmatique, elle avait toujours demandé à ses proches ce qu’ils souhaitaient à noël, le coup de la liste c’était pratique : gain de temps, d’énergie et elle était sûre de faire plaisir. Sauf que cette année, avec les événements récents, c’était particulier, même elle le sentait. Que faire ? Assise sur sa moto, Deirdre réfléchit deux minutes avant de démarrer, direction le centre commercial, elle savait exactement ce qu’elle devait faire.

La porte de sa chambre fermée à clef, Deirdre vida son sac à dos sur son lit, cascade de cadeaux sur sa couette. Tout ça, c’était à des kilomètres de sa personnalité. Elle ne faisait pas de cadeaux personnalisés et recherchés, elle ne faisait pas dans le mièvre… certes, elle était un peu plus portée sur l’affect depuis qu’elle avait écrit sa lettre à Ezra où elle assumait ses sentiments pour Devon ; et savoir qu’elle avait un nombre limité de moment avec sa famille la transformait également, mais tout de même. Loin d’être euphorique, Dee s’interrogeait sur la pertinence de son attitude : ils vont comprendre qu’elle leur cache un truc. Ou pas. Devon et Klaus n’étaient pas la perspicacité incarnée, Mallory n’avait pas l’air très futée non plus avec sa voiture rose bonbon là et Ezra sait déjà… conclusion, Alec peut comprendre. Devrait-elle donner aux bonnes œuvres ses cadeaux ? Non, Alec irait la voir et elle pourra le tempérer. Laissons aux naïfs la joie des cadeaux.

C’est ainsi que Deirdre, sur fond de Corpse Bride, assise en tailleur sur son lit, emballa ses présents. Plusieurs jouets pour le perroquet de Devon ainsi que des petits coussins pour qu’il puisse le transporter partout dans le plus grand confort ; un sur-manteau pour Ezra pour ses planques pluvieuses ; un cahier “to do list” pour Mallory où la couverture était rose avec une espèce de lama heureux kitch qu’elle pourra utiliser à son travail ; un abonnement au Teen Kids News pour April afin qu’elle soit au courant de l’actualité tous les matins ; une combinaison en pilou-pilou avec capuche pour Klaus, ainsi que des chaussons chauffants, avec un petit mot “soit sympa avec les chaussons”. Le dernier cadeau lui donna plus de mal, elle le repoussa à plus tard, préférant s’occuper de l’autre famille qui lui tenait à coeur qui, eux, elle n’en doutait pas ne comprendrait pas son état d’esprit - sauf peut-être Tica mais elle savait gérer le Tica. Pour Terca elle avait pris des sacs en tissu réutilisable pour ses balades en forêt ; Tica reçut également un sac pour ne pas qu’il pique ceux de son frère, ainsi qu’un manga yaoi juste pour l’embêter. Concernant Amber, elle n’avait pas hésité, à elle aussi elle avait envie de dire “bienvenue”. Certes elles n'avaient aucun lien mais elle l’estimait, l’appréciait sincèrement, et elle était une Tessey maintenant, du coup si elle pensait à Terca, elle pensait à Amber également. Puis, elle ne savait pas trop pourquoi, mais Amber l’a touchait, elle avait envie de lui donner les clefs pour l’avenir. Ce n’était pas Tica ou Terca qui allait l’aider là dessus, ils étaient trop… eux. Aussi Dee lui avait acheté un taser et avait glissé un mot avec simplement “en cas d’urgence” accompagné du numéro de la ligne de son bureau à Scotland Yard.

Restait Alec. Ses cadeaux étaient devant elle, prêts à être emballés. Elle prit le premier, puis le second, se doutant un peu plus à chaque fois qu’il allait cerner qu’elle avait eu un élan de sentimentalisme. Tant pis, elle prenait le risque. Plus que cinq années de moments ensemble, ça vaut le risque. Deirdre emballa donc les boules quiès, la boule anti-stress et des lingettes en tissu pour le ménage recommandées par la vendeuse, le tout avec un petit mot disant “kit pour vivre avec mon frère”. Une hésitation. Elle regarde son mot, son crayon. Regarde ses cadeaux pour son beau-frère, son ami. Un microscopique sourire s’esquisse au coin des lèvres de Deirdre alors qu’elle mord dans le crayon pour le décapuchonner et rajouter sur son bout de papier : “Kit pour vivre avec mon frère :) “.
 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Jeu 9 Déc - 10:13
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 9

Klaus
Il faut se lever de bonne heure pour faire plaisir à Alec - et ça pourrait être au sens propre comme au figuré, Klaus en est sûr. Non parce que… la plupart des copains se contentent d’être heureux quand on leur fait la cuisine ou le ménage ! Et à raison, parce que c’est quand même un gros sacrifice, hein. Mais lui… ouais, s’il devait toucher à sa cuisine ou à ses aspirateurs, il est à peu près sûr que ça plairait pas à son chéri. Après… si ça part d’une bonne intention, il imagine bien qu’il en ferait pas une syncope non plus, mais de là à lui faire plaisir ? Naaaan. Surtout que bon, faut être honnête, niveau bouffe, y’en a un qui est plus efficace que l’autre - celui qui est plus sexy en tablier, d’ailleurs, comme quoi, le monde est bien fait ! Les surprises au boulot ? C’est niet, monsieur n’aime pas mélanger vie privée et vie professionnelle… franchement, avoir des photos sur son bureau, c’est très pro ! ça met en confiance les partenaires, tout ça… Mais bref. Il a bien pensé à l’accueil coquin à la maison… cela dit, s’il l’attendait à poil sur le canapé quand il rentre, il est à peu près sûr que la partie du corps qui se lèverait, chez Alec, ce serait plus un sourcil que ce qu’il cache dans son pantalon. Alors quoi ? Un cadeau ? Il a déjà tout - ouais, sortir avec un mec friqué, c’est cool dans un sens, moins dans l’autre. Évidemment, y’a les surprises drôles. Ah ça, pour le coup, il en a des idées, des tonnes, même ! D’ailleurs, il en fait régulièrement, juste parce qu’il a envie et que c’est fun de voir la tête à la fois exaspérée et attendrie de sa tête de mule préférée. Et puis parce qu’il faut bien rire un peu, aussi, de temps en temps ! Mais des surprises pour lui faire vraiment vraiment plaisir ? Genre… un truc qui le blaserait même pas trois secondes ? Ouais, là, ça commence à devenir compliqué. De base, le sérieux, c’est pas trop son truc, à Klaus. Il sait pas faire. C’est pas sa faute, il a été vendu sans ! Y’a des produits qu’ont pas les piles, lui, il a perdu son sérieux et manque de chance, c’est en rupture depuis dans les magasins de bébé - April a volé tout le stock, c’est sûr.

Sauf que voilà… C’est Noël. Bien sûr, il a ses cadeaux, mais… mais il les offrira que dans dix jours et dix jours, c’est long !! Et O.K., il adore se faire dorloter, genre il va pas se plaindre d’avoir rien à faire, clairement pas ! M’enfin… il aura même pas à lever le petit doigt pour le repas du réveillon et du coup… il aimerait bien faire un petit truc pour son chéri autre que des câlins, des ébouriffages de cheveux et des chansons d’encouragement détournées de clips pop. Surtout qu’il a pas mal de boulot, ces derniers temps - quelle idée aussi, d’être P.-D.G et de pas refiler son travail à son adjoint.

En désespoir de cause, Klaus tâtonne sur la table basse à la recherche de son portable qu’il a posé là trois minutes plus tôt - faudrait pas qu’il l’abandonne trop longtemps, non plus, il pourrait se faire la malle… Bon, s’il tape “faire une surprise à son chéri” ça donne quoi ? Ah, voilà ! Une liste de huit choses à faire pour pimenter le quotidien de son homme. C’est bien, ça, non ? Bon, il est presque sûr que son homme à lui ne fera pas partie des cibles visées par la liste, m’enfin…

1- Lui envoyer des mots doux.
Ah, pas une mauvaise idée, ça. C’est vrai que ça coûte rien et c’est chou ! Allez. Il referme Internet pour ouvrir ses messages et reste une seconde les pouces suspendus au-dessus de son écran avant de se décider sur le contenu du sms - c’est qu’il sait pas trop ce qu’ils envoient les gens, comme mots doux, de base…

“T encore mieux q mon kimchi ❤

Il s’arrête un instant en regardant le texto qu’il vient de faire partir. Mouais, c’est peut-être pas très sérieux. C’est que sortir des trucs chou comme ça, sans contexte, c’est pas facile ! Il réfléchit un instant avant de faire son nouvel essai, écrivant plus lentement, le temps de chercher ses mots et un peu gêné.

“Hé c le 1er Noël kon va passer ensemble coupe g hâte d’être ac toi pr ça Calendrier de l'avent  406988364 j’ai jms été aussi content de fêter noël cute

Voilà. Envoyé. Il referme la fenêtre, un sourire aux lèvres.

2- Tester une nouvelle position.
Klaus se retient de rire. Bon O.K., il se retient très mal et il pouffe à moitié dans une espèce de borborygme mou. Pour le coup… il est plutôt sûr que cette surprise-là retomberait comme un soufflé raté. Il s’imagine tester les positions du Kamasutra qu’il connait - c’est-à-dire assez peu - en rigolant de plus belle à l’image de cette gymnastique de chambre. Ouais, nan. Trop la flemme. La technique de la crêpe pendant qu’Alec fait tout le boulot, c’est très bien aussi. Allez, suivant !

3- Partir sans destination précise.
Finalement c’est assez comique, cette liste. Il voit déjà la tête de son copain s’il se barrait sans savoir où ! Cela dit, ce serait probablement très drôle. Ils pourraient faire le tour de Londres avant de lui avouer qu’en fait ils se rendent… nulle part. M’enfin, pour une surprise sérieuse, on repassera. Cela dit, il se note l’idée dans un coin pour un jour où il aura pas la flemme.

4- L'inscrire à une activité rêvée.
Une activité rêvée pour Alec. Euh. Là il sèche. D’accord, il a pas réfléchi longtemps… mais bon, l’intéressé est pas du genre à rêver d’un truc et à pas le faire. Il suffit de voir son club de robotique, il y a pensé et il l’a fait, voilà. Sortez avec des riches pragmatiques, qu’ils disaient… Klaus secoue la tête, faussement dépité et clique sur le point suivant.

5- Lui envoyer des fleurs.
Est-ce que ça lui ferait réellement plaisir ? Bah, pourquoi pas… sauf que faut encore savoir où les envoyer. A son bureau ? ça risque pas de le gêner ? Evidemment, l’infirmier se préoccupe généralement pas trop de ce genre de questions accessoires qui sont que des petits détails sans importance, mais là, il veut faire les choses bien, pour une fois ! Bon. S’il trouve rien d’autre, il fera ça.

6- Faire une journée junk food-pyjama.
Là, Klaus éclate carrément de rire. Ce point, c’est juste le pire cauchemar de son petit ami résumé en trois mots. Pour Halloween, à la limite, en rajoutant un petit costume fluo dans le lot - par dessus le pyjama, tant qu’à faire - pourquoi pas. Enfin… lui il serait pas contre ! Des chips à volonté, du KFC ou un burger, un pyjama en pilou-pilou et RuPaul en fond toute la journée avec son chéri rien que pour lui… Ah, fantasme suprême… Il chasse cependant cette vision idyllique de ses pensées. Il est pas là pour lui, là - ce qui est fort dommage, il aurait beaucoup plus d’idées.

7- Essayer le massage tantrique.
Tanquoi ? C’est quoi, ce truc ? Un mot qui contient à la fois “tant” et “trique” et qu’on pourrait aussi entendre comme “tend trique”, c’est forcément un truc de pervers. Il pourrait chercher mais il faudrait taper dans la barre de recherche et il est pas si curieux - quoiqu’il est tenté une seconde, juste pour la perspective du rire en prévision. De toute façon, ça le fait rire d’imaginer un massage de bite intensif alors il préfère rester sur sa définition. Pis un truc avec “trique” dedans, ça ressemble de toute façon à une activité qu’Alec aurait désapprouvé.

Voyons le huitième point… Il clique, mais rien ne se passe. Ah bah il veut bien être nul en calcul, mais là, pas besoin de s’appeler April pour voir qu’il manque un numéro ! C’est un peu l’arnaque, il est où son huit ? Il descend en bas de la page pour voir s’il a pas raté un truc quand une pub sur le côté attire son attention. Bon, en vrai, c’est surtout le “Un Noël magique” écrit en énorme, rouge et clignotant, mais au final, le résultat est le même : forcément, il regarde ! Et là… miracle. C’est vraiment magique. Sa surprise sur un plateau d’argent - ou plutôt sur écran pas d’argent m’enfin il va pas chipoter. Bah voilà, il l’a son idée ! Plus qu’à vérifier si c’est pas un peu tard pour d’y prendre…

To bo continued... Calendrier de l'avent  3004797160
 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Ven 10 Déc - 11:19
Ezra Spillmaeker
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Jour 10

Klaus
- J’ai l’air débile.
- Mais nooooooon, assure Klaus d’un ton nonchalant avant de détailler sa fille qui boude, un grand sourire aux lèvres. T’es trop mimiiiiii !

Son affirmation, loin de ravir la brunette, lui tire une moue encore plus renfrognée - parce qu’elle sait pas prendre les compliments, évidemment, pas du tout parce qu’elle déteste les robes.

- C’est nul et ça me serre les jambes !
- Ouais, ça s’appelle des collants, souris, répond son père en haussant les épaules, fataliste.
- Pourquoi t’en as pas, toi ? râle April en croisant les bras, abandonnant son reflet en face du miroir de sa chambre pour se tourner vers lui.
- Parce que la nature m’a généreusement pourvu d’un appareil génital masculin à la naissance et que même si c’est cool de se travestir et que je ferais sûrement un travelo d’enfer et ultra sexy, je suis pas sûr qu’Alec apprécie beaucoup que je me pointe comme ça là où on va. Et la mode a décidé que les mecs porteraient pas de collants en 2035, désolé.
- Bah c’est nul. La mode elle y connait rien, en théorie des genres. Tu vas me faire porter du rose, après ? ronchonne la petite alors que son interlocuteur se met à lever les yeux au ciel en se retenant de rire.
- Grave, que du rose tous les jours !

Il pouffe et agite ensuite la main comme pour balayer ses paroles.

- Nan, je déconne. Le rose c’est pour moi, tout le monde sait que ça me va bien au teint. Avec le violet. Toi, t’as les autres couleurs. Et râle pas roooh, pour une fois que je te mets une robe… en plus je voulais une combi sympa mais j’ai pas trouvé pour ta taille. Plains-toi au magasin. Y’avait que des kigus et ça fait pas très sérieux.

Sa fille marmonne dans sa barbe - qu’elle n’a heureusement pas - des paroles inaudibles, sûrement à base de malédiction à l’encontre du fameux magasin et Klaus en profite pour arranger ses cheveux en une tresse toute simple. Il va pas non plus la torturer jusqu’à faire une coiffure compliquée… Pourtant, il a pas choisi une robe non plus siii terrible. C’est une jolie robe à manches longues, rouge, sans fioriture à par un noeud noir basique au niveau du col. Elle est mignonne comme tout et elle va super bien à sa souris. Devant son expression qui reste boudeuse, Klaus a un peu pitié, quand même.

- Allez, fais pas cette tête. Regarde, moi j’ai une chemise alors que j’aime pas ça non plus, hein…
- Ouais enfin, c’est toi qu’as voulu, rétorque la fillette fidèle à elle-même. Tu sais, s’infliger des trucs nuls à soi-même, ça s’appelle être “masochiste”. C’est Mallory qui a dit que tu l’étais.


L’intéressé ne peut qu’approuver la répartie de sa fille par une moue approbatrice. Est-ce qu’elle est pas insolente, là ? Ouais, si, probablement qu’Alec aurait fait une réflexion. Mais bon. Il est pas là et c’est pour lui qu’ils se retrouvent torturés tous les deux, alors il peut laisser couler. Il baisse les yeux sur sa chemise rose - même pas trop flashy, le rose, si c’est pas un effort, ça ! En vrai, ça lui va pas trop mal ! Bon il a pas du tout l’habitude alors en vrai, il comprend April et ses collants, mais il parait que pour l’opéra, faut être bien habillé et il a pas envie d’être regardé de travers et d'embarrasser son chéri. Pas que ça le dérange, dans le fond, ça aurait plutôt tendance à le faire rire d’horrifier les bobos en portant un jean fluo et troué, mais là, il est là pour son copain. D’ailleurs… il jette un coup d'œil à sa montre et se redresse. S’il veut pas être en retard, va falloir qu’il se bouge les miches…

- Mouais, bon, peut-être. Allez, viens, on va chercher Alec.

Il sort de la chambre de la brunette pour aller sortir les manteaux et faire la course aux chaussures - littéralement parlant. Bon, il touche au but de sa surprise ! Finalement, il est plutôt fier de lui. O.K., il est même carrément fier. Il a hâte de voir la tête de son chéri en sortant de son bureau et en tombant sur lui et April, tout beaux tout apprêtés, et son expression quand il refusera de lui dire où ils vont - et si, il a une vraie destination en tête, c’est pas juste pour tourner dans Londres. Parce qu’il restait des places pour le Noël magique organisé par l’opéra de la ville en partenariat avec le SHinc. Un spectacle son et lumière avec du ballet, en plein air, et des SHinkies qui agrémentent le show avec des pouvoirs tape-à-l’oeil. Bon, c’est pas du chant bizarre où on comprend pas les paroles, mais ça danse et ça a l’air classe ! Et certes, il a les places les plus pourries parce qu’il restait pas grand-chose et que ça coûtait une blinde, m’enfin ça reste quand même la classe. Il pourrait pas dire qu’il s’était pas décarcassé, son chéri !! Avec ça, Klaus espérait bien qu’il le verrait, ce petit sourire en coin sexy sur le visage de son copain…

 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Sam 11 Déc - 10:21
Ezra Spillmaeker
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et mon niveau est de: 2
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Jour 11

Ezéchiel
Ezéchiel avait accepté de fêter le Nouvel An avec Beny. Jusque là, ça semblait normal. C’est l’inverse qui aurait été bizarre : hors de question de se séparer de son ange pour une soirée pareille. Le changement d’année, c’était trop important pour qu’ils le passent séparés. Enfin, dans les faits, en réalité, il s’en foutait de ça, ce qu’il voulait, c’était passer du temps avec lui et tous les prétextes étaient bons pour ça. Donc oui, il se retrouvait dans un appartement tout juste passable pour la fin de l’année. Pourquoi pas. Il le connaissait, cet appartement, à force d’y avoir traîné avec son petit ami, donc les lieux lui étaient familiers. Ce qui l’était moins, en revanche, c’était les gens. Oui, la plupart ne lui étaient pas inconnus, mais ça ne changeait rien au fait qu’ils auraient pu être à déguster des petit-fours de luxe et du champagne hors de prix au manoir et qu’ils se retrouvaient pris avec des gens dont il n’avait absolument rien à foutre. Enfin, disons, des gens qui auraient pu l’intéresser s’il n’avait pas été focalisé sur autre chose. Killian était fun. Devon était… pff. Un peu con, mais pas méchant. Il avait fini par s’y faire. Scar était à part, Kenny craquait pour lui et il s’agissait de l’ami d’enfance de Beny, ça lui donnait un statut particulier. Deirdre… chiante comme la pluie. L’autre toutou de Major, il lui tapait sur le système, mais c’était assez rigolo de le soûler et son frère… son frère n’avait aucun intérêt. Bref. Il aurait pu s’amuser. Et il avait passé un bon moment, il devait bien l’avouer… jusqu’à ce qu’il remarque le truc qui accaparait désormais toute son attention.

Du gui. Quelqu’un avait accroché du gui au plafond. Et ça l’agaçait. Profondément. Parce qu’au moment où il avait voulu le faire remarquer à son petit ami pour en profiter et lui voler un baiser, celui-ci avait été appelé par son colocataire pour une urgence cuisine et il n’était toujours pas sorti. Ezéchiel voulait bien être sympa et profiter de la soirée, mais si son fiancé la passait cloîtré aux fourneaux, il n’allait pas apprécier bien longtemps. Appuyé contre un mur, les bras croisés, il balaya le salon pour vérifier si son brun n’avait pas hasard pas émergé de la cuisine sans qu’il s’en rende compte - comme si ça avait été possible, étant donné qu’il fixait la porte de la pièce depuis dix bonnes minutes. Au moment où il se décidait à bouger pour aller lui-même le tirer de là, l’intéressé en sortit, tout fier d’annoncer à son colocataire qu’il avait sauvé une énième plateau de mignardises banales qui menaçaient d’être cramées. Mazel tov. L’aristocrate, lui, s’en fichait un peu, il voulait juste le récupérer. Il s’avançait, un sourire aux lèvres, pour l’attirer sous le gui quand l’espère de plumeau qui servait de perroquet de compagnie à Devon se mit à faire un boucan infernal. Aussitôt, le pâtissier, comme la plupart des gens de l’assemblée, se tourna vers le piaf pour le rejoindre. Humpf. Ezéchiel ne comptait cependant pas se faire voler la vedette par un vulgaire poulet coloré. Décidé à arracher son brun des griffes du pigeon, il carra les épaules et vissa son sourire séducteur sur ses lèvres, celui-là même auquel Beny ne résistait pas. Avec ça, le perroquet serait vite oublié.

- Ben…

Il n’eut même pas le temps de terminer de l’interpeler que Spillou 2 - celui qui n’avait pas une tête de gentil caniche - sortit de nulle part avec un plateau des fameuses mignardises sauvées et rentra dans le brun. Le plateau tomba sur le sol en répandant de la nourriture partout, étalant au passage une large trace de sauce au fromage sur la chemise du pâtissier. Ezéchiel, lui, commençait à sérieusement s’agacer. Alec s’excusa immédiatement auprès de son petit ami, mais il n’échappa pas au regard assassin de l’héritier Crowford. Foncer sur son fiancé ? Comme ça ? Comme s’il n’existait pas ? Super pour sa confiance en lui ! Même s’il lui avait expliqué que c’était dû à son pouvoir, ça n’allait pas arranger les choses. Il lui aurait bien expliqué sa façon de penser, mais l’abruti s’occupait déjà de nettoyer ses dégâts, et Beny faisait de même - sauf que lui n’avait pas à le faire.

- Laisse tomber, signala Ezéchiel. Il s’en charge.
- Mais je peux…
- Ta chemise, le coupa-t-il en sortant le premier prétexte qu’il avait trouvé pour l’empêcher de se changer en femme de ménage.

Il n’avait pas envie de négocier et au moins, ça couperait court. Sauf que son idée marcha tellement bien que son interlocuteur acquiesça et fila dans la salle de bain pour enlever la tache. Super. L’aristocrate pinça les lèvres, mécontent. Tout ce qu’il voulait, c’était passer du temps avec son fiancé et celui-ci avait décidé de jouer à l’anguille… Il inspira. ça ne servirait à rien de fulminer dans son coin et il se connaissait : s’il s’énervait, il resterait de mauvaise humeur pour tout le reste de la soirée et son brun allait s’en vouloir. Bon. Il pouvait faire un effort. Faire un trait sur ses pensées frustrées et se focaliser sur le positif. C’était pas vraiment un exercice dans lequel il excellait, vu qu’il ne le pratiquait jamais, mais il parvint malgré tout à se calmer un peu. Si son petit ami continuait à s’éparpiller, au pire, il utiliserait la télékinésie - bien pratique, d’aller faire un tour au service presse, de temps en temps - pour le faire voler jusqu’à lui, et tant pis pour les courbatures. S’il avait son brun pour le chouchouter derrière, ça en vaudrait la peine. Ou alors…

Un sourire se dessina au coin de ses lèvres. Une salle de bain. Une fête. ça lui rappelait des souvenirs… Puisque Beny ne venait pas jusqu’au gui, tant pis. Le gui viendrait à lui. Sans plus attendre, Ezéchiel attrapa une chaise et la déplaça jusqu’à sous la branche avant de monter dessus. Il aurait préféré éviter de faire des acrobaties, m’enfin ça en valait la peine. Il décrocha sa cible, descendit de son perchoir et se dirigea vers la salle d’eau. Il ouvrit la porte, souriant doucement, les yeux brillants et fixés sur le pâtissier, dos à lui. Celui-ci se retourna en l’entendant avant d’ouvrir la bouche, mais sans lui laisser le temps de parler, le nouvel arrivant plaça son doigt sur ses lèvres pour lui signifier de rester silencieux. Devant l’air un peu confus de son homme, son sourire mutin s’agrandit et il leva lentement le gui, attirant son brun contre lui de sa main libre pour l’embrasser tendrement. Le gui fut vite abandonné quand Ezéchiel se rendit que ce n’était pas très pratique pour le serrer dans ses bras, mais honnêtement, ça n’avait pas vraiment d’importance. Dans les faits, il n’avait pas trop besoin de ça et puis… occupé savourer leur baiser, le même que leur premier qu’ils avaient échangé, il en avait oublié et son irritation, et les invités, et cette histoire de branche.


 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Dim 12 Déc - 16:53
Ezra Spillmaeker
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et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 12

Terrence-Caelan
Tu sais à quel point j’aime Noël. J’ai toujours adoré cette période de l’année, depuis tout petit, parce que tout semble magique et surtout, surtout, que c’est un prétexte tout trouvé pour se concentrer sur ses proches et leur faire plaisir. Pour moi, ça commence très tôt. J’adore réfléchir à quoi cuisiner, à quels cadeaux offrir, à comment innover sur la décoration de la maison, en bref, comment créer un parfait petit cocon chaleureux et confortable qui fait oublier tout le reste et met des étoiles dans les yeux. Et cette année… c’était encore plus particulier. D’habitude, le réveillon, c’est toi et moi. On s'accommode de ton emploi du temps, parce que tu travailles souvent, mais ça nous empêche pas de passer un moment convivial et privilégié. Mais pour ce vingt-quatre décembre, ce ne serait pas comme d’habitude. Pour ce vingt-quatre décembre, on serait plus que deux, cette fois, et cette perspective me faisait tellement plaisir que je n’arrêtais pas d’y penser. Notre premier Noël avec B’Amby… je souhaitais lui offrir un réveillon parfait, pour remplacer tous ceux qu’elle n’avait pas pu célébrer convenablement auparavant. Elle m’avait rapidement raconté ses expériences quand je lui avais posé la question et… comme tu peux t’en doutais, vu ses parents, ça n’a jamais été très enthousiasmant… au contraire. Quand elle m’a dit, d’un ton égal, qu’elle préférait rester dans sa chambre que de déranger sa mère pendant les fêtes, mon cœur s’est serré pour elle. Je l’ai imaginée toute seule et… j’ai décidé de tout faire pour remplacer ces mauvais souvenirs par de plus beaux. En réalité… je voulais simplement lui montrer qu’elle avait une famille. Une vraie famille, sur laquelle elle pouvait compter. Tu connais notre cousine… je crois qu’elle ne le réalise toujours pas vraiment. C’est pour ça qu’elle parle encore de s’en aller à sa majorité et qu’elle s’inquiète de déranger… mais Noël, c’était une nouvelle occasion parfaite pour lui prouver, en douceur, tout ce que signifiait sa présence sous notre toit.

Du coup, dès le début du mois, j’avais commencé à me pencher sur les recettes à faire, sur l’organisation, les cadeaux… et je m’étais aperçu qu’il y avait certaines zones de flou. Déjà, c’était une année différente des autres, comme je le disais, et pas seulement grâce à la présence de B’Amby. Non, il y avait aussi… Lincoln. Malgré les mois qui passaient, j’avais toujours ce sourire heureux et tendre quand je pensais à lui… j’avais tellement envie de l’inviter à passer le réveillon avec nous. Pour moi, il faisait partie de la famille et il avait largement sa place parmi nous, d’autant plus maintenant que vous vous entendiez mieux - ça me fait tellement plaisir, ça, mon Tica. Seulement, je me doutais bien qu’il préférerait sûrement célébrer les fêtes avec ses proches, Linwood et Kennedy. Et je ne voulais surtout pas qu’il se sente gêné de refuser ma proposition, alors je n’avais pas encore trouvé le bon moment pour lui en parler. Je ne comptais pas repousser cette discussion indéfiniment, évidemment, tu sais mieux que personne à quel point c’est important pour moi de dire les choses… Mais voilà : il y avait des promotions sur les vêtements dans la boutique où j’achetais toujours nos pyjamas de Noël, chaque année. Il faut dire que c’est une des rares à ne pas passer de musique d’ambiance en fond sonore… J’ai hésité, quand j’ai appris ça. D’un côté, je pouvais attendre de savoir s’il venait ou non pour lui choisir une tenue… de l’autre, c’étaient quand même de grosses soldes. Alors, j’avais craqué en me disant que s’il ne passait pas les fêtes avec nous, peut-être qu’il le ferait l’an prochain, ou encore l’an d’après. Je t’avoue que j’espérais un peu secrètement qu’il veuille bien partager ce moment avec nous… même si bien sûr, il n’était surtout pas question de le forcer.

Sauf que tout ça avait amené à d’autres questions : est-ce que ce n’était pas trop tyrannique d’imposer un pyjama à quelqu’un ? Peut-être que Linc n’aimerait pas ça, ou qu’il penserait que je n’appréciais pas son style ? Enfin, non, je ne pense pas, je lui avais déjà dit qu’il me plaisait beaucoup comme ça. Mais si ça lui faisait passer un moment un peu moins agréable parce qu’il n’était pas à l’aise dans sa tenue ? D’un autre côté, s’il n’en portait pas, il pourrait se sentir à l’écart et l’idée me faisait mal au cœur. J’y avais tellement réfléchi que ça avait fini par attirer l’attention d’Amber, qui avait proposé de m’accompagner pour aller choisir les pyjamas, histoire d’aider à résoudre ces questions. Parce qu’il y en avait d’autres : Linc ne portait que du noir - j’espère qu’il ne se sentait pas obligé de porter les mitaines grises que je lui avais faites l’an passé sans le savoir - mais des pyjamas de Noël noirs… est-ce que ça se trouvait seulement ? Et est-ce qu’il y aurait sa taille ?

En arrivant devant le rayon, il s’avéra que la couleur la plus sombre était du bleu foncé. Après un long débat avec notre cousine, j’ai fini par en choisir un comme ça pour mon petit ami, parce qu'il était vraiment trop mignon, en espérant que, s’il venait, il ne se sentirait pas trop différent parce qu’il n’aurait pas le même que les autres. Je me suis ensuite tourné vers la brune.

- Et pour nous, on prend lequel ? ai-je demandé, mon enthousiasme transparaissant sans doute légèrement dans ma voix, les yeux brillants.

Puisqu’elle m’avait accompagné, j’avais envie qu’elle en prenne un qui lui plaise. J’étais sûre qu’elle pouvait en sélectionner un qu’elle aimerait et qui t’irait bien en même temps. Pourtant, alors que je m’attendais à ce qu’elle inspecte les vêtements de nuit, elle fronça les sourcils, une mimique qu’elle t’avait empruntée et qui la rendait tout aussi adorable que toi, me tirant un sourire attendri.

- “Nous” ?

Je l’ai observée une seconde, comprenant qu’elle n’avait pas réalisé que je comptais lui prendre aussi un pyjama. J’aurais dû le comprendre… B’Amby a toujours tendance à s’isoler par peur de déranger. Je n’avais pas précisé que je pensais à ce qu’on soit tous assortis, mais j’aurais dû, oui. Très délicatement, j’ai attrapé sa main pour la serrer affectueusement dans la mienne, la fixant d’une expression douce en espérant lui transmettre autant d’amour que possible.

- Oui, “nous”. Tu n’en veux pas ? T’es pas obligée, j’aime juste bien l’idée que toute la famille soit assortie. Après évidemment, c’est pas parce qu’on a pas tous le même que ça change quelque chose. Quoi que tu décides, tu restes B’Amby. Notre famille. Tu le sais, hein ? J’ai simplement envie de t’offrir un bon moment à Noël. C’est important pour moi de te faire plaisir.

En la voyant se décomposer, j’ai passé un bras autour de ses épaules pour venir la serrer contre moi. Je n’ai rien ajouté, ayant déjà dit ce qui me tenait à cœur. Je préférais ne pas la rendre plus confuse en plein magasin, j’avais conscience que ça risquait de la gêner… et j’ai retenu un sourire attendri. Parce qu’elle était trop mignonne, notre cousine, quand elle se cachait comme ça… Finalement, heureusement qu’elle m’avait accompagné. Comme ça, on a pu partager un moment spécial et elle m’a bien aidé à me décider. On est donc repartis avec quatre exemplaires du pyjama que j'avais à la base choisi pour Lincoln. Je me dis que ça changera et… tu verras, il est vraiment joli. Quand je nous ai tous imaginés dedans… je n’ai pas pu résister. Même Amber a concédé qu’il était “pas trop mal”. J’ai hâte de la voir dedans...

Le magnifique pyjama en question XD


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Lun 13 Déc - 11:56
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
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Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 13

Ezra
Je referme mon manteau aussi haut que possible en resserrant mon écharpe. Rien que le temps de faire ça, mes mains se retrouvent gelées. Sérieux… Je déteste avoir froid ! Je refous mes doigts dans mes poches, enfonçant mes mains jusqu’au poignet pour grapiller le plus de chaleur possible. C’est là que je suis content d’avoir investi pour un trench-coat bien épais… et des grosses chaussettes ! Après on se fout de moi… mais au moins je suis pas trop frigorifié, comme ça ! Y’a des journées que je passe majoritairement au bureau, et là, ça va, mais quand je dois rester dehors pendant des heures, je préfère prévenir que guérir et me blinder. C’est bien gentil de se foutre de moi parce que je me couvre - n’est-ce pas petit enfoiré d’Alec ? - mais en attendant, c’est moi qui quadrille la ville pour des enquêtes alors le froid, non merci ! Je jette un petit coup d'œil à ma montre, grimaçant quand le courant d’air gelé rencontre la peau du haut de mon bras. Je m’empresse de remettre correctement le tissu en place une fois l’horaire vérifié. J’ai encore un peu de temps avant mon rendez-vous avec le médecin légiste de la morgue… Ce serait plus simple si je pouvais aller le voir à son boulot, mais puisqu’il a l’air d’avoir peur de parler, j’ai préféré le rencontrer en extérieur. Sauf que je suis parti un peu tôt… M’enfin, avec les bouchons, on peut jamais savoir. Je décide de tuer le temps en déambulant dans les rues. Avec un peu de chance, je trouverai des idées de cadeau de Noël… j’y réfléchis toujours des semaines en avance, parce que je déteste m’y prendre au dernier moment, mais c’est pas forcément évident à trouver. Je veux dire… Alec a déjà tout ce qu’il veut, Devon est pas exigeant - oui, c’est super facile de lui faire plaisir, mais je veux un truc qui lui fasse SUPER plaisir, moi ! - Major - encore un qui a pas de problème d’argent alors à qui c’est pas facile, d’autant plus que je peux pas lui faire des cadeaux débiles chaque année - puis Dee… c’est Dee, au moins c’est pas compliqué, j’achète de l’utile… après y’a qui ? Ah. Oui. Cette année, y’a Klaus, aussi… Au secours. J’ai plein d’idées mais aucune que j’ai envie d’acheter. Bref. Et Mallory… bizarrement, pour elle, j’ai aucun souci.

Enfin bon, on est encore que mi-novembre, j’ai le temps. Surtout que j’ai déjà trouvé un des cadeaux des poseurs de colle ! Alec, en l’occurence. Je lui ai pris trois jours de stage de cuisine niveau confirmé avec un grand chef étoilé. Pratique, plaisant pour lui ET ça l’obligera à prendre des congés. Si c’est pas brillant, comme idée, ça… je souris, fier de moi, en laissant mon regard glisser sur les vitrines. Elles n’ont pas encore toutes commencé à afficher Noël en grandes lettres lumineuses, mais ça commence déjà pas mal. Y’en a qui clament “promos” ou “faites-lui plaisir pour les fêtes”, ce genre de trucs… Mouais. Je suis un peu sceptique face à tout ça, mais y’en a que ça fait rêver, alors pourquoi pas… Moi, je vois pas trop la magie du truc. J’apprécie juste les moments que ça fait partager en famille. Je passe devant un opticien qui a placé un ours polaire et des renards blancs dans ses présentoirs - c’est quoi le rapport entre des animaux et la vue ? ça m’échappe… - puis devant des vitrines colorées. Y’a pas vraiment de magasin qui m’inspire. Par contre, un peu plus loin, y’a un magasin indépendant qui fait du bon café, si je me souviens bien… Je m’en prendrais bien un. En plus, ça me réchauffera ! Ragaillardi par cette idée, je presse un peu le pas, de la vapeur blanche s’élevant de ma bouche à chaque inspiration. Je marche à pas rapides quand mes yeux passent sur une vague forme rosâtre à paillettes. Paillettes. Mallory.

C’est fou comme le cerveau peut faire des connexions qu’il aurait pu ne jamais faire en fonction des gens qu’on rencontre. Jamais de ma vie j’aurais été interpelé par du rose et des trucs qui brillent avant de connaître la rousse. Pourtant, je me retrouve à penser à elle. Mon regard s’arrête sur la vitrine girly, pleine de produits de beauté, de crèmes et de shampoings “éthiques et bio” et dont le fond est consitué d’une femme qui se savonne certainement très sensuellement avec le slogan “la douceur est à portée de main”. Le tout accompagné de toutes les variantes de rose possible. Eeeergh… Au milieu de tout ça, les fameuses paillettes. Du vernis. Mouais… En effet, ça plairait à Mallory. Mais bon, elle en a déjà des tonnes et c’est hors de question que je mette un orteil dans cet enfer. Sauf qu’alors que je vais pour continuer ma route, je tombe sur la seconde partie de vitrine… tout aussi rose et ridicule, ouais, c’est pas le sujet. Le sujet, c’est une grande affiche bariolée indiquant “il n’est jamais trop tôt !” juste au-dessus d’un calendrier de l’avent. Là encore… de base, un calendrier de l’avent, ça m’évoquait rien. Pour moi, c’est un truc pour enfants… et je comprends que certains adultes en gardent un, c’est vrai que dans le principe, c’est sympa. Mais j’en ai jamais eu et ça m’a jamais manqué, à part quand j’étais petit, alors bon, ça m’indiffère un peu. Enfin, avant. Maintenant, je songe à ma rousse quand j’en vois un… parce qu’elle, elle adore ça. Elle s’en prend un chaque année, apparemment. Elle m’a demandé si je comptais m’en prendre un, dernièrement - ce à quoi je lui ai répondu par un regard effaré. Tout ça pour dire qu’évidemment… sans même m’en rendre compte, je me prends à détailler le calendrier. A l’intérieur, il y a une sélection d’échantillons de parfums, des bougies à senteurs différentes, des cosmétiques dont du vernis - le fameux rose, d’ailleurs - et même une crème hydratante qui laisse de légères paillettes sur la peau. C’est comme s’il y avait écrit le nom de ma copine en énorme, dessus. Y’a carrément une boule de bain moussante… mais je vais pas lui prendre ça. C’est pas tant le prix - parce que ça fait presque un cadeau de Noël, ça - je m’en fiche, vu mon compte en banque, c’est plutôt que… c’est… bah… rose. Et girly. Et… super méga girly. Voire kitsch. Et la boutique est pareille…

Oh misère. Je rentre pas là-dedans. Pas moyen. Nope. Niet. Que dalle. Pourtant… j’imagine le sourire rayonnant de ma copine si je lui ramenais une surprise pareille. Ouais mais… si ça se trouve elle en a déjà acheté un. J’aurais l’air con si je lui en apportais un deuxième… On est le dix-huit novembre… est-ce qu’elle aurait déjà pris un calendrier de l’avent ? ça fait tôt, quand même… Cela dit, à quelle période ça commence, ces machins ? J’en sais rien, moi. A part avoir conscience qu’on ouvre la case le premier décembre, je suis pas un fin connaisseur et du coup je suis pas très avancé. Bon. Mettons qu’au pire, si elle en a un, je lui donne pas celui-là, voilà. Ce serait pas la mort… mais il faudrait quand même que je mette les pieds dans cette boutique. Et ça… ça… c’est peut-être pas la mort, m’enfin ça s’y rapproche, quand même. Moi, dans un magasin débordant de cosmétiques, de petits savons et de filles gloussantes à rouge à lèvres et manucures nickel… achevez-moi. J’ose même pas imaginer les vannes de Major s’il apprenait ça. Argh. Je prie pour qu’il soit jamais au courant. C’est une prière qui devrait être simple, mais quand on a un Klaus dans les parages, tout de suite, ça complique les choses. Surtout quand il est aussi proche de son… “tonton”. Est-ce que je suis blasé ? Oui. Totalement. Blasé par lui. Et moi. Parce que je vais entrer dans cette fichue boutique à la con, pour un fichu calendrier rose. Au secours. J’inspire profondément, le froid me glaçant la gorge. Penser à Mallory. A son sourire, à ses yeux pétillants… ouais, pour ça, je peux bien faire ce petit effort. Je pourrais même faire tous les efforts du monde, à vrai dire…

Quand je ressors, dix bonnes minutes plus tard, je suis harassé, mais heureux. J’ai dû affronter la pièce surchauffée - et pourtant je suis frileux ! - une stagiaire qui a essayé de me refourguer du mascara waterproof extra volume, une file à la caisse longue comme mon bras, un débat enflammé entre les deux nanas devant moi qui soutenaient mordicus que l’aloë verra était mieux que la verveine - dieu sait pour quoi - une caissière persuadée que j’avais la carte de fidélité et un choix cornélien - à savoir “vous voulez l’échantillon de shampoing ou de parfum ? Cette semaine, c’est la collection Joyaux des Tropiques à l’honneur” et pourtant, j’en suis sorti vivant ! L’air frais me fait oublier les odeurs trop entêtantes de la boutique et me galvanise. Je sors mon portable pour envoyer un sms à la rousse, histoire de pouvoir lui donner son cadeau après mon rendez-vous. Je me fige. Merde. Mon rendez-vous… je baisse lentement les yeux vers le sac en papier moiré rose et au slogan criard duquel dépasse du papier de soie tout aussi rose que le cul d’un babouin. Bon bah… adieu crédibilité, hein…


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Mar 14 Déc - 12:01
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

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Jour 14

Lincoln
La période de Noël arrivait et avec elle, les agitations du mois de décembre. Décembre était un mois de l’année particulier à mes yeux. Il était à la fois magique, et à la fois douloureux. Magique parce que depuis que je connaissais Kenny et Linwood, je n’avais pas passé un anniversaire ou un Noël sans avoir des cadeaux et/ou des fêtes grandiloquents. Ils m’avaient tous les deux appris ce qu’était vraiment l’ambiance festive de fin d’année, le plaisir des retrouvailles avec ses proches, le plaisir de faire plaisir, aussi. Tant de choses que mes parents ne m’avaient jamais vraiment transmises. Il fallait dire qu’étant né le même jour que mon père, mon anniversaire avec eux n’avait jamais été qu’un demi anniversaire à partager avec quelqu’un. Quant à Noël, ni lui ni elle n’y avaient jamais véritablement accordé une importance quelconque…

Cette année, cependant, Noël avait une saveur un peu particulière. Déjà parce que je n’étais pas bien sûr d’où j’allais le passer. Tant de choses avaient changé cette année, c’était comme si les vies de tout mon entourage, et la mienne y compris, s’étaient retrouvées bousculées de concert. Parfois en bien, parfois en moins bien… Même si au final, on pouvait dire que les choses s’étaient globalement bien améliorées pour la plupart d’entre nous. Et donc Noël approchait et… Les rassemblements festifs avec. La composition de ces rassemblement en revanche semblait encore incertaine. Est-ce que j’allais le fêter avec Terca ? Enfin… la véritable question était plutôt de savoir si Tica allait tolérer ma présence. Les choses s’étaient certes apaisées, mais il avait de toute évidence un mal fou à changer ses habitudes, et le Noël avec sa famille en était une importante, semblerait-il. Est-ce que Kenny, avec qui j’avais passé les 23 derniers Noël, allait le fêter avec Scarlet ? Est-ce que les trois Spillmaeker, habitués à fêter le réveillon dans leur petite assemblée restreinte allaient accueillir mes deux meilleurs amis et Deirdre à leur festoiement ?

Je n’allais pas dire que toutes ces incertitudes me pesaient, car ça serait un peu exagéré mais… Oui, je me posais quand même toutes ces questions, me prenant de temps à autre à rêvasser à un grand Noël où on se retrouverait tous. Bon. Pas sûr que l’ambiance ne serait qu’à la fête si on réunissait vraiment TOUT notre entourage, mais l’idée avait quelque chose de plaisant.
Ceci étant dit, et malgré ces questionnements, l’esprit de Noël s’invita rapidement dans mon esprit et dans ma vie. Le fait que Terca ait muté en véritable petit lutin du Père Noël n’était pas étranger à ce changement d’ambiance. Il m’avait évoqué à demi-mot son amour des fêtes de fin d’année, j’avais notamment vécu la préparation du Noël de l’an dernier à travers ses lettres, mais j’avais CLAIREMENT sous-estimé son enthousiasme sur le sujet. Le changement de page du calendrier de novembre à décembre semblait avoir réveillé une entité mystique en lui, comme si l’esprit de Noël était venu le posséder le temps d’un mois. C’était à la fois surprenant et terriblement mignon. Moi qui me mettais aux cadeaux de Noël généralement après le 10 décembre, je m’étais retrouvé happé par une tornade de Noël dès les premiers jours.

C’était dans ces circonstances que j’avais commencé à réfléchir à ce que j’allais acheter pour mes proches. J’avais une idée nette et précise de ce que je voulais acheter à Mallory. Et la meilleure partie, c’était que je n’avais même pas besoin de me déplacer dans les magasins ! Parce que les boutiques en décembre avec de jolis restes d’une haptophobie sous contrôle mais jamais très loin, clairement, c’était non ! J’adorais mes amis, de tout mon coeur, mais faire une crise d’angoisse dans la foule ça ne ferait plaisir ni à eux, ni à moi. Le cadeau commandé, il me restait à réfléchir à une manière plus ou moins subtile d’aller le déposer chez Mallory. Parce que la surprise comptait autant que le contenu du cadeau !

Mon cadeau bien emballé et caché dans un sac à dos, j’attendais, tapi dans l’ombre de la cage d’escalier tel un ninja, que mon complice n’intervienne. On avait fomenté notre super plan extrêmement alambiqué sous les yeux dépités d’April qui avait conclu une heure trente de plans sur la comète par “Non mais sinon je peux le déposer, moi, ton cadeau…”. Mais Klaus avait répondu avec beaucoup de mauvaise foi qu’April ne serait pas assez discrète. Dans le fond, on savait tous les trois qu’il serait juste trop déçu d’avoir créé un stratégème digne de Totally Spies pour rien… Déjà, je lui avais fait abandonner l’idée d’acheter des cables de traction et des harnais pour débarquer par sa fenêtre, on progressait ! Dommage que je l’ai convaincu seulement APRES avoir acheté tout le bardas au SHyberdog….

Mon acolyte venait de pointer le bout de son nez, agitant sa main dans ma direction en me faisant des signes totalement incompréhensibles qui devaient dans sa tête ressembler à des signes de communication d’un commando d’élite, sans doute. Je me contentai de lever mon pouce dans sa direction avant de me ratatiner pour ne plus être visible. J’espérais juste que les voisins de Klaus et Mallory n’allait pas se pointer, ils risqueraient d’être un peu déconcertés de retrouver une grande tige comme moi à moitié étalé dans leurs escaliers. Je tendis l’oreille, guettant la discussion à venir. Comme prévu, Klaus réussit à kidnapper Mallory sans lui laisser le temps de refermer à clef sa porte -au pire, Klaus m’avait filé le double des clefs qu’il possédait, lui promettant que la petite urgence chez lui ne durerait pas longtemps. J’aurais voulu être là pour voir la tête de Mallory quand Klaus lui révèlerait l’urgence en question, à savoir : “colorant vert ou colorant bleu pour faire des ‘pâtes extra-terrestres’ ?”. On avait fait deux plats tests pour l’aider à choisir, grands seigneurs que nous étions.

Pendant ce temps là, moi, je pouvais me faufiler tranquillement dans l’appartement de Mallory pour aller déposer mon petit paquet. Enfin mon gros paquet, parce qu’il n’était pas si discret que ça. Y avait d’ailleurs fort à parier qu’elle le remarque rapidement sous son sapin, mais qu’importe… L’essentiel, c’était le côté magique de l’apparition d’un cadeau ! Dessus, j’avais quand même inscrit “A ne pas ouvrir avant Noël”, juste au cas où ce n’était pas évident. Tout ça pour ça ? Tout à fait. La magie de Noël ne se faisait pas sans quelques efforts de mise en scène, et sans quelques colorants alimentaires…

Evidemment, le désavantage des missions cadeaux de ce genre, c’était qu’on n’était pas là pour être témoin de l’ouverture des cadeaux… Mais tant pis ! J’imaginais que cette année plus que les autres, les rassemblements allaient être difficiles à coordonner, l’essentiel, c’était de savoir qu’elle saurait que je pensais à elle dans ces beaux moments festifs. Et j’espérais qu’elle aurait le sourire en ouvrant son paquet, qui contenait les fameuses Louboutin qu’elle m’avait envoyé par SMS sur le ton de la rigolade durant l’été. Elles étaient accompagnées d’une carte de Noël (https://i.ibb.co/mB0NtnG/ktokmou.jpg) avec inscrit simplement dessus :

Joyeux Noël à la meilleure des amies ♥ Merci d’avoir été là pour moi en toutes circonstances cette année et les autres. Grande par le coeur, et grâce à ce cadeau, bientôt grande par la taille également ;)




 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Mer 15 Déc - 11:00
Ezra Spillmaeker
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Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

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Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 15

Klaus
- Quand tu dis “gâteau de gaufres”, tu comprends une pile de gaufres ou un gâteau au goût de gaufre ? demande Klaus tout à fait sérieusement en décollant ses yeux de son smartphone dernier cri - qui est mystérieusement tombé du ciel dans sa poche quelques semaines plus tôt, si on lui pose la question - pour les poser sur son interlocuteur. Nan passque sur Internet, quand je tape ça, j’ai soit une recette de gaufres moelleuses comme un gâteau, soit un gâteau qui a rien à voir avec ça, soit un tas de gaufres empilées… mais bon, c’pas un gâteau ça, c’est une pile, quoi. En encore. Sur la photo, ça ressemble plus à la tour de Pise… en plus moche. Et moins italien.

Devant le léger haussement de sourcil de son meilleur ami-colocataire-grand frère d’April et un peu le sien-lave-vaisselle attitré, il se croit obligé de lui agiter le téléphone sous le nez pour lui prouver ses dires - parce que c’est clairement le problème, c’est pas comme si toute sa question était chelou. Existentielle, la question. Bah oui, comment il est censé faire plaisir à Alec - son petit ami pour les ermites qui auraient pu ne pas être au courant - s’il sait pas comment s’y prendre ? D’un autre côté, c’est peut-être un peu ambitieux de prévoir un truc cuisiné. Est-ce que son four marche encore, au moins ? Ah oui, il l’a utilisé y’a deux jours pour faire cuire ses frites de patates spéciales anniversaire de Lincou. Heureusement qu’il y a les frites pour le faire fonctionner ! Et les pizzas, évidemment. Et le poulet. Finalement, son four est super souvent utilisé, en fait ! Il fait des plats variés, faut croire. Un vrai cordon bleu ! M’enfin pour l’heure il a des interrogations plus importantes. Parce que oui, il a prévu une petite surprise pour son chéri-chéri ! Vu qu’il a pas le droit de ramener un truc pour le repas de Noël et qu’il le connait, le bougre, s’il ose venir avec un plat-surprise, ce sera au moins la fin du monde voire, pire - dans le référentiel Spillou, pas le Morgan - la couille dans le potage !! Bref, il a quand même envie de lui offrir un truc chouette autre que ses cadeaux qu’il s’est cassé le cul à trouver - sauf les cadeaux troll, eux, c’est toujours plus simple, son cerveau produit des idées débiles en veux-tu en voilà. Du coup, il a choisi de l’inviter à goûter un peu avant le réveillon pour lui servir son dessert préféré. Sauf que Môssieur n’est pas chiant ! Il pouvait pas avoir un dessert préféré trouvable en pâtisserie… nan, lui, il préfère un truc bizarre et non-indentifiable - et après on dit de ses goûts ! Bon, en vrai, l’asiatique trouve ça tellement chou et adorable qu’il lui pardonne bien volontier. Sérieusement, qui s’attendrait à un truc si mignon de la part du grand P.-D.G. Spillmaeker ? Moooh, ça le fait fondre d’y penser.

Après un long débat enflammé sur l’interprétation de ce que doit être un gâteau de gaufres, il est finalement décidé que Klaus fera une pile de celles-ci avec une couche différentes entre. Il a listé avec Linc tout ce qui mérite d’être étalé dans une telle pâtisserie à savoir : une couche de confiture de pomme, une couche de Nutella, une couche de beurre de cacahuète, une couche de sucre et une couche de caramel. L’infirmier a écarté la pâte de guimauve parce qu’il est à peu près sûr que son copain n’approuverait pas - mais il s’en rajoutera peut-être pour lui quand il mangera. Après quoi, s’en suit la mise en pratique. Étant donné ses talents culinaires limités, le brun préfère garder sous le bras l’aide de son ami. Il se tourne donc vers lui, tout minaudant, agitant la guirlande lumineuse rose à plumes de Noël qu’il s’est achetée dans la matinée qu’il porte autour du cou comme un boa.

- Lincouuuuuu... fait-il avec une voix exagérément aiguë en papillonnant des yeux. Tu t’y connais en gaufres ?

Son magnifique sourire a raison de l’intéressé qui accepte même de l’accompagner faire des courses pendant qu’April fait des maths chez Mallory. De retour à l’appartement, s’en suit une longue opération cuisine, à grand renfort de “tiens la pâte, elle s’échappe !” “flatte le pot de sucre, si tu veux qu’il s’ouvre !” “mais non, Klaus, pas dans le saladier, la confiture…” et de “c’est marrant, c’est tout blanc”. Pour l’occasion, il a même acheté de quoi faire des belles décorations ! Et il a les restes de colorant acheté pour l’essai pâtes extraterrestres de l’opération “Louboutin”. Oh, et s’il faisait plein de couleurs ? Genre… un arc-en-ciel ? C’est festif. ça fait totalement Noël.

- Faudrait peut-être le rouler pour faire genre bûche ? propose l’infirmier alors qu’il empile les couches différentes. Ou alors on les sculpte en forme de bonhomme de neige !

Malheureusement, ni l'un, ni l'autre n'a de compétence en sculpture sur gaufres, mais ils finissent par trouver une solution : couper les bords du gâteau de gaufres pour former un sapin - oui parce qu’un bonhomme de neige, c’est trop compliqué, mais un sapin, ça devrait pas être si terrible, si ? Après ça, il ne reste qu’à décorer… et c’est très fier de lui qu’il présente l’œuvre d’art à sa fille, quand elle rentre un peu après.

- Aloooooors ????
- Mais… ça plaira jamais à Alec… répond sa souris, dubitative, avant de relever son nez vers Linc. Tu l’as laissé faire ça ?

Klaus, lui, se met à pouffer en zyeutant son résultat. C’est rose, bleu, vert et vaguement comestible. Mais c’est un gâteau de gaufres et le reflet parfait de son couple : à la fois improbable et totalement comique, mais bizarrement solide. Ouais, il l’aime bien comme ça, lui, sa pâtisserie…


 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Jeu 16 Déc - 10:12
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
Artefact(s): Anneau de Gygès
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Jour 16

Ezra

Je piétine dans le froid, un un souffle blanc s’échappant de ma bouche à chaque respiration. Je pourrais attendre dans la voiture, mais j’ai pas super envie de rater Amber. Ce serait un peu con… ça fait bizarre de poireauter en regardant la foule des élèves sortir du lycée. Purée, ça me rajeunit pas… j’ai l’impression d’être un vieux venu chercher son gamin, c’est super bizarre comme impression. Major se sent comme ça quand il récupère Nico ? Enfin c’est pas comme si j’avais une fille, moi… j’ai pas l’âge pour ça ! Bon, O.K., si, ça aurait pu, mais je me comprends. De toute façon, j’ai pas le temps de m'appesantir sur la question, parce que je repère une tête brune familière dans la masse des lycéens. Je me faufile jusqu’à elle en l'interpellant, un sourire aux lèvres qui s’agrandit devant son air confus. Oui, clairement… c’est pas tous les jours que je viens la chercher. C’est même la première fois… cela dit, c’est pas tous les jours Noël. Et d’accord, c’est pas le premier depuis qu’on se connaît… mais j’ai eu envie de marquer un peu le coup, alors j’ai appelé son tuteur pour le prévenir que je l’embarquais quelques heures. Il a accepté tout de suite et je me doutais qu’il serait pas compliqué à convaincre, parce qu’il a l’air très compréhensif, donc j’ai préparé un petit programme. Rien de bien terrible, juste de quoi profiter de la fin d’après-midi.

C’est tout con mais… récemment je me suis qu’elle devait pas trop avoir le loisir de sortir beaucoup. Je dis pas qu’elle le fait jamais… depuis qu’elle s’est trouvé une famille, elle fait bien plus de choses et ça me rassure vraiment. Elle découvre la vie, quoi, et je pouvais pas lui souhaiter mieux. N’empêche qu’elle a toujours pas trop foule d’amis et qu’elle se balade pas en ville très souvent, de ce que je sais - ironique, quand on sait qu’avant elle traînait toujours dehors. J’ai eu envie de lui offrir ça, quand je réfléchissais à un cadeau de Noël. Bon, ça va pas me priver de lui donner le collier en argent au pendentif avec un furet et une petite fleur en cadeau - un bijou, c’est le dernier truc que j’aurais pensé à lui acheter, pourtant quand je l’ai vu par hasard, j’ai pas pu m’empêcher de penser à elle et de lui prendre - c’est juste en plus. En bonus, quoi. Je me suis rendu compte qu’au final, on se voyait quasiment tout le temps dans mon bureau… et même si c’est moi qui l’invite, y’a mieux comme cadre. Elle est bien venue chez moi une fois, mais c’est tout. J’ai eu envie de changer et de flâner un peu avec elle. Me promener avec des proches, c’est un plaisir que j’ai découvert sur le tard et je suis presque certain que c’est pas quelque chose dont elle a trop l’habitude. Alors… faut bien commencer un jour.

Je lui fais un signe de tête pour rejoindre la voiture et l’amener en centre-ville. Je galère un peu à trouver une place et une fois garés - et essuyé une remarque sur le fait que je roulais pas à trente dans les zones indiquées - on se dirige vers le marché de Noël. J’avoue que je suis pas non plus familier de ce genre de sorties, alors ça me change aussi, mais j’aime bien. Je me prends à réellement apprécier ce moment avec elle. La nuit tombe assez vite alors qu’on fait le tour des stands et qu’on savoure un goûter chaud dans le froid mordant de la fin d’après-midi. Pour une fois, même la foule arrive pas à entamer mon humeur, moi qui déteste marcher au pas derrière des gens qui avancent pas. Je l’observe regarder avec curiosité les marchandises et la nourriture et je finis même par lui payer le repas. Je lui aurais bien payé un vrai restaurant, mais ça avait l’air de lui faire plaisir de manger sur place alors bon… perso, j’ai un peu perdu la joie de manger des sandwichs depuis que je mange sur le pouce presque tous les jours. Cela dit, la voir déguster sa large patate chaude fourrée au fromage, aux lardons et aux oignons avec appétit, ça me tire un sourire. Moi, je préfère prendre une soupe et des beignets salés.

On tourne un peu et on fait quelques boutiques pour chercher un cadeau aux jumeaux, à Linc et à son amie Milka et finalement, quand je la ramène, je décide de faire un détour pour passer dans les endroits les plus décorés de la ville. Passer son temps à arpenter Londres de bout en bout pendant dix ans pour des enquêtes, c’est pratique pour connaitre la plus grande partie des rues et pas avoir besoin de plan, mais c’est utile aussi pour repérer les illuminations les mieux. Bon, O.K., c’est la première fois que ça me sert… m’enfin, ça vaut le coup ! Je roule au pas, pour une fois, en lui montrant les plus beaux coins. Le ciel d’encre se pare de centaines de petites lumières alors qu’on traverse un boulevard entier recouvert d’ampoules bleues qui clignotent. Un sapin immense étend ses guirlandes sur une place. Les arbres sont colorés partout et sont éclairés de jolies lumières. Même moi, je prends le temps de les observer en conduisant et je redécouvre tout ça. Quand à la fin, je m’arrête devant chez les Tessey, Amber semble… plus sereine ? Je sais pas, mais elle fait plaisir à voir. Elle hésite et me demande pourquoi je l’ai amenée faire tout ça. Je lâche un petit rire et je lui confie que j’avais envie de partager ça avec elle, parce que Noël, avant d’être les cadeaux, c’est surtout les souvenirs. Quand on regarde en arrière, on se rappelle pas tant de ce qu’on a eu matériellement, mais plutôt des bons moments. Alors voilà… quand elle aura mon âge, qu’elle aura oublié ce que c’était, que de sortir du lycée tous les jours, qu’elle aura sa vie active, peut-être son propre furet et sa marque de vêtements, elle pourra repenser à ça. J’espère que ça la fera sourire. Parce que moi, oui.

Le collier



 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Ven 17 Déc - 19:21
Ezra Spillmaeker
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Jour 17

Ezéchiel

Passé vingt heures, il n’y avait plus grand monde sur le campus de l’université d’Oxford. Normal, la plupart des cours étaient terminés. Lui aussi serait déjà tranquillement rentré sur Londres pour le week-end s’il n’avait pas eu cette conférence sur la juste rémunération des femmes - grosse perte de temps puisque ça n’avait été qu’un enchaînement de platitude évidentes, à part les quinze dernières minutes qui s’étaient révélées étonnamment intéressantes. Enfin, c’était le prix à payer pour suivre les meilleurs cursus et devenir excellent, pas simplement passable. Ezéchiel suivait le petit groupe qui constituait une partie de sa classe en sortant son portable pour vérifier ses messages. Evidemment, Major s’était ennuyé et l’avait allègrement spammé pour se venger du fait qu’il ne revenait sur Londres que le lendemain… et évidemment, l’aristocrate se fit un devoir de répondre à chacun de ses messages, retenant à peine une demi-sourire devant la puérilité de leurs échanges. Il n’écoutait que d’une oreille le débat de ses camarades sans faire attention à leurs arguments passablement chiants. On était vendredi soir et ils avaient passé la semaine à bosser, ils pouvaient pas juste profiter de la fin des cours pour se brancher sur autre chose ? A croire qu’ils avaient que ça dans leur petite vie barbantes… Il aurait pu les plaindre mais ça aurait été leur donner trop d’importance. Quels abrutis. Dire que trois d’entre eux étaient absolument convaincus qu’augmenter le salaire des femmes serait un trou dans l’économie… Et ils avaient pu être acceptés là avec leur Q.I. de gastéropode ? Il s’en serait presque senti vexé si les moules en question n’avaient pas fait partie du bas du classement.

Ignorant la suite de la conversation, il rangea son portable alors qu’ils passaient devant les bâtiments des cursus professionnels, une décision prise par l'université pour prôner la diversité des métiers. Ezéchiel n’aurait jamais fait attention à ça s’il n’avait pas malencontreusement écrasé la main de Beny et s’il ne s’était pas mis à le voir partout suite à ça. Sur tous les étudiants du campus, il aurait pu se fondre dans la masse. Non, même… il aurait se fondre dans la masse. Il n’aurait jamais dû se retrouver à le chercher du regard à chaque fois qu’il y avait des chances pour le croiser, mais c’était arrivé. Et à présent, quand il l’apercevait dans un couloir, à la BU ou ailleurs, son cœur avait ce petit raté qui lui donnait envie de sourire comme un crétin. Alors forcément, même s’il était plus de vingt heures, que la plupart des étudiants étaient tous déjà partis en week-end pour profiter du mois de décembre et qu’il faisait un froid de canard, le riche héritier ne put s’empêcher de jeter un coup d'œil vers les bâtiments. Ils étaient tout neufs et certaines parties étaient entièrement vitrées. ça l’arrangeait bien… parce que c’était là que Beny avait certains cours. Il le savait, il avait récupéré son emploi du temps à son secrétariat. Évidemment, il aurait pu tout simplement le demander à l’intéressé… Sauf que celui-ci n’avait pas trop l’air au courant de son existence et il voyait pas quoi lui dire. Il aurait l’air con à lui annoncer un truc du genre “hé, tu me plais, je veux sortir avec toi”. Surtout qu’il était Ezéchiel Uriel Crowford. Il allait pas sortir avec quelqu’un, se maquer, arrêter la drague et les fêtes pour être avec un apprenti chocolatier ! De toute façon, il avait pas le temps pour ça, pour l’instant. N’empêche qu’il comptait pas l’ignorer non plus - il avait essayé, mais rien à faire. Donc… par habitude, même s’il n’y avait presque aucune chance de le voir, il regardait quand même.

Il fit bien, parce qu’alors que ses yeux balayaient une salle restée allumée, la silhouette familière du brun se détacha du reste. Il était de trois quart à la vitre, penché sur un des plans de travail alignés, tout seul au milieu de récipients et d’ustensiles de cuisine. Sans le réaliser, Ezéchiel ralentit l’allure pour s’arrêter, rapidement interpelé par le reste du groupe à qui il signala distraitement de continuer sans lui d’une voix qui n’appelait aucun commentaire. Il ne pensait déjà plus à eux quand ils le saluèrent avant de s’éloigner. Beny. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Il devait avoir ses examens de fin d’année bientôt, sûrement. C’était la période… Il resta quelques secondes à observer l’étudiant faire des allers-retours entre une casserole et son récipient tout en s’activant sur ce qui ressemblait à une espèce de pâte au chocolat. Il avait mangé, au moins ? Il était sûr que non. Cela dit, lui non plus, mais il comptait s’arrêter chez son traiteur de luxe en sortant. Alors que Beny… combien de temps encore il allait rester là ? Il secoua la tête. Il allait quand même pas s’affamer, non ? Mais cette tête de linotte pourrait très bien sauter son repas… Enfin, ça le regardait pas, lui.

Il reprit son chemin, le visage concentré du chocolatier imprimé dans sa rétine. Il envoya machinalement des messages à Major pour lui transmettre l'information capitale que Beny bossait encore et n’avait probablement pas mangé et continua sa route en attendant la réponse, bien au chaud dans son manteau doublé et son écharpe en cachemire. Il avait moins hâte de rentrer, maintenant. Son appartement avait beau être proche et même s’il avait envie de se mettre au chaud, impossible d’oublier l’image de son beau brun occupé à travailler. Sérieux, c’était bientôt Noël, qu’est-ce qu’ils faisaient chier les étudiants ? Lui, il avait passé ses exams la semaine dernière, au moins il était tranquille. C’était cruel d’attendre la semaine avant les vacances pour organiser des tests ! Qu’ils foutent la paix à son ange… et lui, quel idiot de s’user la santé pour ça ! Passionné, d’accord, mais qu’il mange. Et pourquoi Major mettait autant de temps à lui répondre ?! Il sortit son portable comme si ça pouvait faire venir la réponse plus vite - ce qui fonctionna bien, parce qu’à peine l’écran déverrouillé, la sonnerie caractéristique d’un message retentit. Ah, voilà, il suffisait de se plaindre !

“Apporte-lui un McCaviar Burger Calendrier de l'avent  173050776 Calendrier de l'avent  173050776 Calendrier de l'avent  173050776

Ezéchiel leva les yeux au ciel en faisant la moue juste pour cacher son sourire. Bah voyons… trouver un burger fictif dans un campus le soir, meilleure idée du monde. C’était bien une idée de Major, ça. Tss ! Il tapa rapidement un sms ironique.

“Bonne idée, je vais le faire pousser et je reviens dans six mois quand il sera mûr.”

Il allait ranger à nouveau son téléphone - chose pas très utile puisqu’il le retirerait sans doute deux minutes plus tard - quand il se figea. En vrai… c’était pas si con...

A suivre demain Ange


 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Sam 18 Déc - 10:28
Ezra Spillmaeker
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Jour 18

Ezéchiel
Il avait dégagé l’idée de lui apporter son repas avant même d’y penser sérieusement, parce qu’à cette heure-ci, il n’y avait pas grand-chose d’ouvert à moins de se taper trente minutes de marche aller-retour ou de mettre les pieds dans un fast food - et autant l’expérience était fun avec ses deux acolytes préférés, autant apporter ça à son brun… jamais de la vie. Sauf qu’avec ses histoires de burgers, son ami venait de lui rappeler un truc. C’était qui, dans sa classe, qui s’était extasié quant au fait qu’un food-truck artisanal spécial noël se baladait sur le campus et restait ouvert une partie de la nuit pour les étudiants ? Peut-être Marina. Ou Prue, ça ressemblait bien à un truc que Prue aurait pu dire. Il s’arrêta pour lui passer un rapide coup de téléphone. Il ne perdit pas de temps en politesse inutiles et lui demanda ce qu’il en était. Il s’avéra que ce food-truck existait bel et bien et qu’à cette heure-ci, il devait être vers les bâtiments d’économie. Point positif : Ezéchiel connaissait bien les lieux. Point négatif : il fallait marcher un peu. Bah tant pis, il marcherait, mais ça avait intérêt à être bien.

“Bon OK, c’était peut-être pas si con. ça vaut quoi, les food-trucks ? Ça sonne comme un truc gras, dégueu et hippie…”

Parce qu’il allait pas faire manger un truc mauvais à son ange, non plus. Il ne tergiversa pas longtemps : s’il patientait trop, le brun allait finir par partir. Il fit donc demi-tour et pressa le pas, longeant les bâtiments administratifs joyeusement égayés de guirlandes et de sapins lumineux - s’ils pouvaient investir là-dedans, ils pouvaient aussi engager de nouvelles secrétaires plus efficaces, mais bon, ce qu’il en disait… A une semaine des vacances de fin d’année, il avait l'impression que le campus était encore plus désert que d’habitude à cette heure-ci. Il croisa presque personne. Y’avait vraiment un food-truck ? Qui allait s’enterrer dans un endroit sans personne pour vendre sa bouffe ? Enfin, il verrait bien… Déjà il devait trouver.

A force de marcher dans la fac, il finit par arriver à un endroit un peu plus fréquenté - forcément, c’était pas très loin des cités universitaires. Sauf qu’il ne voyait toujours pas de food-truck. A ce rythme, Beny se serait barré quand il reviendrait ! Prue s’était quand même pas foutu de sa gueule ? Il manquerait plus que ça. Mais ça l’étonnerait beaucoup, elle aimait tellement faire son intéressante qu’elle serait trop ravie de dire qu’elle l’avait renseigné. Un peu agacé de rien trouver, il arrêta un étudiant qui trottait avec un sac Burger King. L’espace d’un instant, il faillit lui demander si son butin était au caviar, mais l’inconnu l’aurait sûrement regardé avec les yeux du poisson qui avait pondu les oeufs alors il préféra faire simple et s’en tenir à des informations. Le gars réfléchit un instant avant de lui indiqua une vague direction en précisant qu’il était pas sûr. Génial. Puisque c’était mieux que rien, Ezéchiel continua un peu jusqu’à tomber sur une file d’au moins une dizaine de personnes, à quelques mètres de lui. Elle menait à… Ah. Food-truck de Noël. Impossible à rater. Une carriole vieille comme le manoir de sa famille, décorée de façon kitschissime avec de la fausse neige en coton, des branches de sapin, des décos en bois et des petits grelots rouges dégageait une douce odeur d’épices et de sauce. Une pancarte lumineuse clignotait et indiquait “Chez la Mère Noël” - manifestement, le Père Noël ne savait pas cuisiner - avec une catch phrase ridicule dessous qui clamait “Le Père Noël ne se déplace plus en traineau !” Au moins, on savait pourquoi il cuisinait pas : il jouait au conducteur. Très féministe, tout ça. Les propriétaires n’avaient pas écouté sa conférence… Il retint un rictus de mépris et photographia le machin pour l’envoyer à Major, histoire qu’il ne soit pas le seul à rigoler.

Ne faisant pas gaffe à la file, il dépassa les clients pour s’approcher et regarder le tableau qui indiquait le menu. “Laponie Express”, “L’assiette du renne” - la grande question étant de savoir si c’était le renne qui mangeait le contenu de l’assiette ou s’il était le contenu - ou encore “Le spécial bonnet rouge” il ne savait pas ce qui était le pire. Il pouvait quand même pas rapporter ça à Beny ! D’un autre côté, il était pas obligé de connaitre les titres de ces menus… il lut les descriptifs rapidement. Des soupes aux épices, ça lui semblait bien, des sandwichs à la dinde et aux marrons - il était sceptique sur ça - des mini-cassolettes de fruits de mer et autres joyeusetés. Pourquoi pas. C’était déjà ça… Il fit un pas vers la dame au bonnet de Noël qui tintait à chaque mouvement, se tournant une seconde pour jeter un regard noir à la personne qu’il venait de doubler et qui s’était mise à râler. ça va, il pouvait bien patienter trente secondes, il était pressé, lui ! Ces gens chiants… Il lui fallut carrément intervenir d’un ton sec pour qu’il se taise et ensuite seulement, il put se consacrer à son choix. Il se décida sur une soupe, une cassolette et du pain d'épices, le tout accompagné de jus de pomme chaud à la cannelle. Il fallait juste qu’il se dépêche, avant que ça refroidisse ou que son brun s’en aille. Il paya et repartit, pressant le pas, son sac en papier dans la main.

Le chemin en sens inverse lui parut interminable alors qu’il n’était qu’à une dizaine de minutes du bâtiment qu’il avait laissé quelques minutes avant. Pourtant, il finit par arriver, enfin, à l’endroit prévu. La lumière était toujours allumée et Beny était à présent assis, penché sur un cahier, occupé à écrire il ne savait quoi. Probablement des annotations sur une recette, il faisait souvent ça… Un sourire tendre lui étira la bouche. Et s’il allait lui parler ? C’était tentant… mais il y avait encore quelque chose qui le retenait, comme à chaque fois. Même s’il ne l’avait jamais avoué à voix haute… il avait peur. Il avait peur de ce petit étudiant que personne ne remarquait et qui vivait dans son coin sans rien demander à personne. Parce que… pour une fois, Ezéchiel se souciait réellement de l’avis qu’il pourrait avoir de lui. Et s’il ne l’aimait pas… s’il ne l’aimait pas, ça ferait mal. Il n’était pas prêt pour ça. Pas encore. Il se contenta donc d’entrer dans le bâtiment pour chercher la porte de la salle où il se trouvait. Il ne lui fallut pas longtemps pour la trouver : c’était la seule avec de la lumière. Il s’arrêta le temps de fouiller dans son sac en cuir pour en sortir une feuille et un stylo sur laquelle il écrivit :

Au cas où tu aies été trop concentré pour manger… Tu travailles trop ! Demain, repos. C’est important de bosser, mais faut savoir souffler… Alors maintenant, c’est pause repas ;)

U.


Il glissa le papier dans le sac et le posa devant la porte avant de toquer contre la surface. Il ne s’attarda pas derrière, peu désireux que Beny tombe sur lui et découvre qui se cachait derrière le fameux U. qui lui laissait des messages et des cadeaux, et le hâta de sortir du hall sans un regard en arrière. Il ressortit, le froid de la nuit lui tombant dessus après les couloirs surchauffés de la fac. Il hésita un instant à passer devant les vitres, mais c’était sa route et il avait vraiment pas envie de refaire un détour. Il reprit donc son chemin, tournant la tête au passage. Le brun avait le sac à la main, le regard légèrement confus, et paraissait chercher des yeux quelque chose - quelqu’un, de ce qu’Ezéchiel devinait. Alors qu’il se tournait pour retourner dans la salle, ses prunelles croisèrent celles de l’héritier. Ce ne fut qu’une seconde, trop courte pour signifier quoi que ce soit. Il n’était qu’un étudiant pressé de rentrer, probablement personne de particulier pour le chocolatier… pourtant, il ne put s’empêcher de sourire. Un jour, il irait lui parler.


 
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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Dim 19 Déc - 10:14
Ezra Spillmaeker
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et mon niveau est de: 2
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Jour 19 - Will you be my

friend ?

Samson
Les vacances de fin d’année approchaient. Comme à chaque fois sur le campus, c’était l’effervescence, en partie à cause des examens qui s’en venaient, en partie à cause de Noël. En te rendant à la bibliothèque, tu croisais des étudiants hurlant la chanson de Maria Carey, en imitant une chorégraphie tirée d’un vieux film, un truc à la mode à l’époque où plein d’histoires se croisaient et à un moment le premier ministre anglais danse parce que la jolie secrétaire lui a filé des biscuits au chocolat. Enfin c’est comme ça que les gens le racontaient, mais comme c’était l’un des films préférés de ta mère, tu savais parfaitement que c’était pas tout à fait ça l’explication… même s’il était vraiment que le premier ministre, bien trop beau pour être premier ministre, finissait par danser parce qu’il était content. Et qu’il avait bien eu les biscuits au chocolat.

Tu soupires. Les fêtes, ça ne te réjouit pas tant que ça. Comme toujours, il y aura le grand repas de l’aristocratie, auquel toi et ta mère seraient conviés, pour le principe. Comme toujours, au mieux on vous évitera comme la peste, au pire, ce sera les remarques piquantes. Et depuis qu’Ezéchiel et toi étiez en froid, c’était encore pire. Le temps passait encore moins vite, tu étais encore plus seul, et vous finissiez toujours par vous disputer, en général après qu’Alexandre t’ait chopé dans un coin pour te rappeler ton statut et à quel point tu ne faisais par le poids face à son fils légitime. Comme si t’étais pas au courant…

À cette période, tu te cachais à la bibliothèque encore plus que d’habitude. Ça te permettait aussi de fuir les commentaires de ta mère en ce sens. Tu l’adorais, et vous aviez su garder une complicité certaine, mais elle avait ces périodes, où elle répercutait sur toi la pression qu’Alexandre lui faisait subir. Un vrai cauchemar… alors les examens, c’était l’excuse parfaite pour rester encore plus longtemps et plus souvent à la bibliothèque ! De toute façon, tu étais passionné par tes études, et on était bien à la bibliothèque, alors ça ne t’ennuyait pas trop, bien au contraire.

Et puis, cette année c’était différent. Parce que tu t’étais fait un ami ! Le premier depuis Ezéchiel ! Depuis que les choses avaient mal tourné entre vous à cause de cette maudite découverte, tu étais resté plutôt solitaire, tes seuls amis étant tous des amis rencontrés via internet. Alors c’était la première fois depuis très très longtemps que tu te liais d’amitié avec quelqu’un dans la vraie vie. Il s’appelait Alec, un étudiant en commerce, tout aussi impliqué que toi dans ses études (et qui donc ne chantait pas du Maria Carey sur le campus). Il fréquentait la bibliothèque au moins autant que toi, et souvent en soirée. Si bien qu’à force de vous faire mettre dehors en même temps par le vigile, vous aviez fini par sympathiser. Les choses s’étaient faites naturellement. Il ne restait quasiment que vous à chaque fois, alors un jour, vous aviez fini par aller manger quelque chose ensemble. Parce que les études, ça creusait mine de rien !

Très rapidement, c’était devenu quelqu’un d’important pour toi. Tu aurais eu du mal à dire pourquoi. Peut-être parce que sa présence t’avait justement fait prendre conscience d’à quel point tu te sentais seul depuis longtemps. Alors comme Noël approchait, tu avais eu envie de lui offrir quelque chose. Qu’au moins, une partie de ce Noël ne soit pas complètement pourrie par l’ombre de ton père, ou de ton frère… Tu avais hésité longtemps. Dans le fond, ça ne faisait que quelques mois que vous étiez amis. Et si c’était trop tôt ? C’était ça de passer autant de temps tout seul ! Il te manquait quelques éléments de contexte… Et s’il interprétait ça bizarrement et que tu lui faisais peur ??? Casse-tête… et c’était pas comme si tu avais des mille et des cents de personnes à qui demander leur avis…

Finalement, t’avais décidé de quand même le faire. Tant pis. Au pire tu lui ferais peur et tu retournerais à tes fêtes de Noël toutes pourries. Mais en attendant, t’avais juste envie de faire quelque chose de chouette pour l’une des rares personnes chouettes dans ta vie. Une fois la décision prise, tu t’étais creusé la tête. C’est pas non plus comme si tu le connaissais déjà parfaitement… Qu’est-ce qu’on offrait aux gens ??? A un ami ??? Et là pour le coup, la bibliothèque universitaire n’apportait aucune réponse, même en sortant des rayons mathématique, informatique, et ingénierie… Tu t’étais résolu à sortir en ville un samedi pour écumer les rues et les boutiques d’occasion. C’était pas forcément ton activité préférée, mais tu étais déterminé à trouver quelque chose d’extraordinaire pour ta mère, comme pour ton ami ! Et pour Ezéchiel aussi… parce que malgré tout… enfin c’était une autre histoire ! Et de rue en rue, tu avais fini par avoir une idée ! Enfin ! Plutôt fier de toi, tu étais passé de la flânerie à la recherche active.

Les cours s’étaient terminés, mais la bibliothèque restait ouverte en horaires restreintes. Bien entendu, toi et Alec aviez continué de vous y retrouver. Le 22 décembre, dernier jour d’ouverture, vous aviez décidé d’aller manger un morceau ensemble avant l’arrivée fatidique des obligations de Noël. C’est donc le moment que tu choisis pour lui offrir ton cadeau, non sans un paquet d’hésitations…

« Je sais qu’on s’était pas spécialement dit pour des cadeaux… mais euh… j’ai pas forcément beaucoup de gens à qui en offrir, et j’étais vraiment content de… bah… d’avoir une nouvelle personne à qui en offrir… et enfin… enfin juste c’est chouette de… d’avoir un ami… »

Brillante déclaration. Enfin t’étais pas étudiant en lettres non plus, t’avais une excuse ! Toujours est-il que tu lui avais tendu son cadeau : un mini album photo dans lequel tu avais constitué une véritable collection de vieille carte de bibliothèque plus ou moins vintage. Certaines étaient toutes simples, d’autres joliment décorées, certaines en papier cartonné, d’autres en plastiques. Il y en avait pour tous les styles ! Ça ne t’avait pas coûté spécialement cher, ça avait surtout pris du temps de tout rassembler et de fouiner un peu partout… Mais t’étais plutôt content, c’était un petit clin d’œil à votre rencontre, et tu avais réussi à faire un objet plutôt joli avec. Et puis c’était un peu drôle aussi en vrai ! Enfin après fallait espérer qu’Alec partageait au moins un minimum ton goût pour les choses un peu désuètes… ça serait pas la première fois que tu serais moqué pour ce genre de bizarrerie…

Mais heureusement, Alec ne s’était pas moqué. Il n’était pas parti non plus. Et à ce jour, vous étiez restés amis. Tu avais donc enfin, un vrai de vrai ami !



 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Lun 20 Déc - 10:43
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
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Jour 20

Klaus
Décembre 2032

Klaus fête pas vraiment Noël. Bon, il dit pas que c’est exactement comme n’importe quel autre soir de l’année, parce que c’est pas tout à fait vrai, il s’autorise quelques petites folies - l’année dernière, après avoir bossé le 24 au soir, il s’est acheté une bûche glacée chez un pâtissier classe de la ville et il se l’est descendue à la petite cuillère en regardant les saisons All Star de RuPaul’s Drag Race. Ah, et il avait décoré son appartement avec ses quelques malheureuses guirlandes qu’il avait foutues un peu n’importe où. Il sait pas trop quand il a décidé que chaque année, il irait fureter dans les magasins de Noël pour trouver LA guirlande la plus fun, la plus chiante, la plus colorée ou la plus abracadabrante possible. Non, bon, O.K., il sait exactement quand il a commencé. C’était les premières fêtes après l’épisode cave de Major, quand il savait pas quoi faire de sa vie. Depuis, chaque année, il fait sa petite recherche et il s’en achète une. C’est, genre… fun. Faut bien trouver des points positifs à la fin de l’année ! Il fait comme il peut, parce que de base, c’est pas une fête qui le transcende. Plus jeune, ça le faisait un peu rêver mais bah, à force d’avoir des réveillons pourris et solitaire, il a fini par être un peu blasé. Maintenant, c’est déjà mieux. Souvent, il bosse, et en vrai, il aime plutôt bien. Y’a une ambiance cool et comme ya personne, ils peuvent prendre double ration de dessert. Klaus en file en douce à certains patients - un petit deal de sucre pour les fêtes, ça fait pas de mal. Il a même des cadeaux à faire ! Et il trouve ça pas si mal, même si clairement, en recevoir ça reste plus cool - m’enfin en donner, ça permet souvent d’en avoir et il aime avoir à en chercher, c’est un bon prétexte pour traîner dans les magasins.

Et puis cette année, il a quelqu’un d’autre à qui faire un cadeau. Quelqu’un qui lui donne envie de faire l’effort d’investir dans un sapin et de mettre son énergie dans une vraie déco - enfin vraie, tout est relatif. Parce que ouais, cette année, il sera pas tout seul à manger sa bûche. Il sourit en pensant la petite souris qui doit faire la sieste à l’école maternelle, vu l’heure qu’il est. Enfin… Faire la sieste. Supposément. Il sait pas si elle la faisait avant, mais depuis qu’il a hérité d’April, elle a pas dormi une seule fois l’après-midi - enfin si, au tout début, un jour, mais seulement parce qu’elle avait eu une grosse poussée de fièvre. Klaus a pas super envie qu’elle ait des souvenirs de Noël nuls, alors ouais, il se retrouve à se balader dans le centre-ville après le boulot pour tenter de dégoter des décos pas trop chères. Et puis des cadeaux, aussi. Il crève d’envie de lui prendre la Barbie collector de Noël mais… pour être tout à fait honnête, il est à peu près sûr que ça lui plaira pas. A trois ans, la fillette a l’air plus intéressée par les calculatrices et les multiplications que par les princesses… au grand malheur de Klaus qui, lui, aurait quand même vachement aimé la déguiser en fée à paillettes. Tant pis, il lui prendra des bouquins, ça fait moins rêver, mais si ça peut lui faire plaisir…

Klaus repose la boîte de Barbie à sa place dans le rayon et abandonne le rayon des poupées du petit magasin. Il a pas des mille et des cents, mais il a envie de lui acheter plein de trucs pour ce premier Noël tous les deux. Premier Noël… il a l’impression que sa vie change. Bon O.K., c’est pas qu’une impression, avoir une fille, c’est quand même pas rien comme nouveauté - même si techniquement ça fait déjà bien six mois. C’est juste que, pour une fois, il se dit que son futur va peut-être ressembler à ça. Jusque là il se disait rien. Il pensait pas sortir de la cave de Major. Il pensait pas se trouver un tonton en réussissant cette épreuve. Pis il pensait pas non plus que sa Dee-Dee lui rouvrirait sa porte un jour. Et il pensait pas plus se faire un ami le jour où il est entré dans la chambre d’hosto de Linc. Il pensait aussi que sa voisine serait pas ravie de lui prêter une bouteille de lait quand il en a eu besoin. Alors ça lui fait encore bizarre. Il a un diplôme d’infirmier là il était sûr d’échouer et maintenant il a une petite qui le serre fort dans ses bras quand elle arrive pas à dormir. C’est chelou. C’est chelou cette vie calme. C’est à la fois réconfortant et terriblement flippant. Et c’est chaud. Et triste aussi, un peu. Il a l’impression qu’il lui manque un truc. Un truc qu’il aurait laissé de l’autre côté de sa vie, sur un autre continent, loin, très loin, inatteignable. Un truc qui lui manque même s’il se reconstruit sans.

C’est pour ça qu’il y croit pas quand il voit la silhouette dans la rue, derrière la vitrine. Il reste à la fixer, sur le trottoir d’en face, alors qu’elle se rapproche puis qu’elle s’éloigne en marchant d’un pas assuré, la tête droite, comme si rien ne pouvait l’ébranler. Mais Klaus sait que c’est faux. C’est qu’une impression. Enfin ça le serait s’il se trompait pas de personne. Parce que c’est pas possible… c’est pas possible. Il y a un océan à traverser entre ce qu’il a laissé derrière lui et sa vie d’aujourd’hui. Pire qu’un océan. Un gouffre. Un néant. Y’a rien qui peut en sortir. Mais la silhouette commence à se perdre dans la foule et c’est comme si on lui arrachait le cœur. Encore. C’est débile. Les restes de son passé peuvent pas arriver jusque là. Et même si… même si. Il aurait pas le droit. Aucun droit. Il a perdu cet honneur quand il a tourné le dos à tout. Il a pas le droit. Alors il sait pas pourquoi brusquement, il se rue vers la porte de la boutique. Il sait pas pourquoi il court comme un dératé parmi les passants, pourquoi son cœur semble sur le point d’exploser, pourquoi tout se met à tourner si vite, pourquoi tout paraît d’un seul coup si… si… intense et vivant. Comme un monde qui se remet à tourner. Comme une chose qu’on repose à sa place.

Le froid lui brûle la gorge et son pouls cogne contre ses tempes. Il bouscule les gens, s’excuse à peine, trébuche, reprend sa course et cherche des yeux désespérément la stature familière. La trouve. S’y accroche. Elle est plus grande, plus carrée, plus rigide. Il s’en fout. Pour lui, ce sera toujours la même. Sa main s’agrippe au bras devant lui. Il le tient. Il le tient… et il sait pas. Il devrait lâcher. Le laisser aller. Mais il reste accroché alors que la silhouette se retourne. Cette mâchoire. Ce visage. Ces cheveux. Ces yeux…

- Alec…

Il est tiré à quatre épingles, un manteau impeccable, une écharpe parfaitement ajustée, un attaché-case qui sent l’argent… exactement l’adulte qu’il était destiné à être : celui qui a réussi contre vents et marées, celui qui tient toujours debout, qui s’est battu, celui que Klaus imaginait quand il pensait à leur futur. Celui qu’il a blessé si fort qu’il pourra jamais oublier son regard le jour où il l’a vu pour la dernière fois. Sauf que ce sera plus la dernière fois, maintenant. Le fil rompu vient de traverser l’océan pour se renouer. Et s’il devrait tirer pour le défaire, il en est incapable. Parce que depuis des années, il vit avec un trou au fond du cœur, un manque impossible à combler que rien n’a pu étouffer et qui n’existe plus à cet instant précis. Il se contente de le fixer, figé. Sa barbe a poussé. Mais dessous, ça reste le même. Tellement le même. Sans qu’il s’en rende compte, un sourire se dessine sur les lèvres de Klaus, mangeant rapidement la moitié de son visage pour venir l’éclairer alors qu’il laisse échapper un rire incrédule et heureux. Il a envie de pleurer. Il a envie de pleurer parce que les morceaux se recollent et c’est douloureux et beau, et parce qu’à cette seconde, il peut presque y croire. C’est Noël. Sous sa paume, c’est Alec qu’il tient. C’est tellement invraisemblable, tellement impossible… alors ouais, pourquoi pas ? Pourquoi pas croire que ça pourrait durer ?

- Hé, tu sais quoi ? s’entend-il dire, les yeux rivés dans les siens en souriant si fort que ça lui en fait mal. C’est Noël.

Ouais. C’est Noël. C’est vraiment Noël.

 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Mar 21 Déc - 10:41
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

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Jour 21

Lincoln
Dans une autre galaxie, far far away… Ou plutôt dans un monde où Link n’aurait pas stoppé Klaus dans ses fantasmes d’espion… La livraison du cadeau aurait été très différente !

Nous étions tous les deux parés. Installés sur le toît de l’immeuble de Klaus et Mallory, nous avions installés tout le matériel nécessaire à la mission dépôt de cadeau. Les rayons “escalade” de SHinc Sport et “accessoires” de SHyberdog avaient été dévalisés selon nos besoins, et en théorie tout était prêt pour que je puisse descendre en rappel jusqu’à la fenêtre de Mallory. On s’était même procuré une tournette coupe-verre pour mener à bien notre infiltration. Alors certes, notre meilleure amie allait se retrouver avec un bout de vitre en moins en plein hiver, mais fallait ce qu’il fallait ! Quand elle verrait le cadeau, elle nous pardonnerait sûrement… non ?

Pour la peine, Klaus avait même acheté un talkie walkie à April qui était notre troisième agent, celle en charge de faire diversion pour que Mallory nous laisse le champ libre. Ca faisait 10 minutes qu’il répétait des “Roger Delta Alpha”, face à un April dépitée qui lui répondait des “C’est Romeo, pas Roger, t’aurais au moins pu réviser l’alphabet phonétique de l’OTAN papa !” pendant que je me retenais de rire, tout en me demandant quand même comment est-ce qu’elle connaissait ce machin là… Mais bon, au bout d’un moment, avec April, j’avais arrêté de me poser trop de questions.

Je vérifiai une dernière fois mes attaches et celles de Klaus, avant de désigner le saladier de kimchis qu’il avait remonté sur le toît.

- Ca, c’est confisqué ! Tu serais capable d’essayer d’en grignoter pendant que tu m’assures, et ça va mal se passer !

Il grogna un peu, mais finit par accepter que le saladier partait en mission avec moi. C’était un peu encombrant, mais c’était pour ma propre sécurité. Je le calai sous le cadeau de Mallory pour être sûr qu’il ne me gênerait pas quand j’allais essayer de sortir le paquet de mon sac à dos.

- Ok… Donc tu me descends jusqu’à ce que je te dise stop, juste au dessus de la fenêtre, et ensuite tu attends le feu vert d’April.

April avait absolument tenu à ce que le mot de passe pour signaler qu’elle avait éloigné Mallory de son appartement soit “Descartes” parce que c’était “un grand mathématicien” selon ses dires. J’avais dû me retenir de faire remarquer que dans ma tête Descartes était un cartographe, au risque de passer une fois de plus pour un grand inculte. Mais quelle idée de pas devenir cartographe quand on s’appelait Descartes aussi ?!
Tout était en place, on put donc passer à l’exécution. Est-ce que j’étais rassuré ? Pas tellement, mais Klaus m’avait garanti qu’il maîtrisait totalement l’aspect technique. Heureusement que je n’apprendrais que le lendemain que quand il disait “maîtriser”, il parlait d’avoir vu pleins de films d’espionnage parce que “les espions sont souvent sexys”.

Quelques minutes plus tard, j’étais suspendu dans le vide, cramponné aux reliefs de l’immeuble, juste au dessus de l’appartement de Mallo, attendant que mon acolyte ne me fasse descendre d’avantage. Un grand “Elle a dit Descaaaaaartes” m’annonça que April avait mené à bien sa mission. Ce fut donc à mon tour de jouer. Les choses se compliquèrent quand je dus me stabiliser pour scier le verre de la vitre. D’abord parce que je n’étais pas stable du tout, et Klaus n’arrêtait pas de faire des accoups pour une raison qui m’échappait, ensuite parce que, erreur de débutant, je ne m’étais pas entraîné avant à découper une vitre. Enfin précisément, je m’étais entraîné mais sur du verre poser sur une surface plane, pas sur un truc vertical ! Je tentai un premier cercle, qui fut un massacre, car l’outil se coinça en plein milieu. Je dus abandonner et en faire un deuxième à côté, que je parvins miraculeusement à terminer. Bon… La fenêtre ne ressemblait plus à grand chose, mais je pus passer mon bras pour ouvrir la fenêtre. S’en suivit une bataille avec le harnais, parce que le mousqueton refusait de s’ouvrir, et que je ne pouvais donc plus le détacher du cable, et je hurlais à Klaus de me lâcher du mou pour pouvoir m’en extraire et qu’il ne semblait rien entendre de là où il était. Je finis donc par ramper hors du harnais, tête la première, réalisant alors seulement qu’on avait choisir la fenêtre juste au dessus de l’évier de Mallory. Pas très pratique ! J’essayai de me glisser dessus sans péter sa vaisselle en train de sécher -une assiette y passa quand même dans la bataille- avant d’enfin réussir à extirper mes pieds du harnais. J’étais rentré ! Et coupé de toute communication avec mes deux complices… Mince, on aurait dû prévoir un troisième talkie ! Mais bon. Dans “Tout à 2£”, ils étaient vendus que par 2. Et j’étais déjà surpris qu’ils fonctionnent réellement pour être honnête…

En attendant, je ne pouvais plus communiquer avec mes deux espions, alors je devais faire vite. Je vins déposer le cadeau sous le joli sapin que Mallory avait installé, puis je revins vers l’évier, scrutant le harnais qui pendouillait dans le vide en me demandant comment j’allais m’y réinsérer sans risquer de juste me jeter dans le vide… Compliqué ! Je jetai un regard en coin à la porte d’entrée. D’après Klaus “prendre la porte, c’est tricher !”. Mais bon…. Entre être un tricheur entier ou une crêpe probe, j’avais une légère préférence pour premier. Alors tant pis, je pris la porte. Sur le chemin du retour vers le toît, alors que je passai devant la porte de Klaus, je croisai April et Mallory qui en sortaient tout juste, qui me dévisagèrent toutes les deux avec des yeux ronds, mais sans doute pas pour les mêmes raisons. Après avoir bégayé une super excuse disant que je revenais des courses -heureusement que je n’avais pas le harnais sur moi quand même- je les abandonnai pour filer rejoindre Klaus, espérant l’atteindre avant que Mallo ne débarque dans son appartement et ne voit un petit harnais pendouillant devant sa fenêtre grande ouverte.

Ah merde ! En plus j’avais oublié de ramasser les morceaux d’assiette…. Bon. On allait dire que les louboutins allaient compenser le reste ?


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Mer 22 Déc - 10:43
Ezra Spillmaeker
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et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Jour 22

Tivan
Je sautille sur place en sortant de l’atelier avec Kylie. On a fait des couronnes de Noël !! Je suis trop content, ça rend super bien !!! Bon, la sienne est vraiment content, c’est la plus belle de toutes les couronnes de qui ont été faites ! Mais ça m’étonne pas d’elle, parce qu’elle est trop douée de ses mains. A chaque fois qu’elle fait un truc manuel, c’est trop trop beau ! C’est comme ses gâteaux, j’ai même pas envie de les manger des fois, tellement c’est des œuvres d’art ! Enfin bref euh… Ah oui, les couronnes. Voilà, la sienne est cool ! La mienne est… pas trop mal ? Elle a dit que je m’étais bien débrouillé mais j’ai quand même failli éborgner mon voisin en secouant mon doigt comme un forcené pour essayer de décoller le morceau de bois qui s’y accrochait… Mais c’est que leur colle est hyper efficace, aussi ! Je jette un coup d'œil au résultat pour la dixième fois. Est-ce que Jordy va pas trouver que ça ressemble à un vieux collage de primaire ? Oh non !!! Je fais quoi s’il pense que c’est un enfant qui m’a donné ça pendant que je faisais une tournée des hôpitaux en tant que Phénix ??? Ou s’il se moque ? Enfin… il aurait peut-être raison…  Non mais Kylie me l’aurait dit si ça avait été si catastrophique - enfin elle aurait fait sa tête de “je retiens une grimace mais pas très bien” m’enfin ça revient au même quoi - et puis c’est pas son genre de rire ça… Enfin pas méchamment… Et en plus, moi, je la trouve sympa ! Puis j’ai mis un Père Noël rigolo au milieu, avec son air jovial, ça met de bonne humeur ! Il est tout rigolo avec son grand sourire ! Ah ! J’aurais dû mettre des faux mini-cadeaux !!! Jordy aurait sûrement préféré !!! Pourquoi j’y ai pas pensé ?? Je suis stupide !!! Une pichenette sur le nez me ramène dans le présent. Hein ? Ah. Kylie me fait les gros yeux. Oups, grillé…

- Elle est très bien ta couronne, et si Jordy dit l’inverse c’est qu’il est nul ! signale-t-elle comme si elle avait lu dans mes pensées.

Mince… comment elle a deviné ??? Elle est vraiment trop forte ! J’arrive pas à croire qu’elle arrive toujours à savoir exactement ce qui me passe par la tête… C’est dingue, quand même !! Elle est trop douée… Ou alors elle me connait trop bien. Bah, c’est ma Kylie, quoi !! Mais je m’empresse d’agiter les mains pour la détromper, manquant d’envoyer ma couronne dans le décors de la rue au passage - mais je la retiens in extremis.

- Euh, oui, oui !! Non mais elle est très bien, oui… Je… euh, je regardais juste le… les… pommes de pins. Celle-là, là, fais-je en montrant d’un air absolument convaincu une pigne collée près de ma tête de Père Noël. Elle est toute mimi, c’est pour ça !! Je la regardais et…

Euh. Et ? Je peux trouver quoi comme prétexte pour observer une pomme de pin ?? Vite Tiv, tu vas avoir l’air con à fixer Kylie débilement !!!!

- … et si on allait au marché de Noël ?? m’écrié-je brusquement pour couper court.

En vérité, j’avais vraiment prévu de proposer à ma meilleure amie d’y faire un tour, c’est vrai !! Alors euh… autant lui dire maintenant, voilà. Elle a l’air clairement dubitative - bon, elle a carrément son air de “je sais que tu pensais à Jordy mais je vais rien dire parce que je suis sympa” - mais elle me sourit et me prend la main pour qu’on aille vers les petits châlets. Est-ce que j’ai dit que Kylie, c’était la meilleure ?

- T’as bien ton gui, hein ?

Je m’arrête brusquement, tout gêné. Ah oui, le gui… Elle en a subtilisé une branche à l’atelier en m’affirmant avec une tête de chipie trop chou que j’aurai qu’à l’accrocher quelque part où Jordy passe souvent dans la maison… Maiiiiiiiis !!! Je vais quand même pas faire ça… si ? Bon, O.K., ce serait trop romantique !!!! Mais… c’est un peu… euh… vieux jeu ? Je sais pas ? Et s’il invite quelqu’un et que cette personne se met en dessous ??? Non mais il va pas embrasser quelqu’un d’autre… Enfin bref !!! Je vais pas penser à ça maintenant, hein… Je vérifie mon tote-bag et je hoche la tête, tout rouge. J’en profite pour y ranger ma couronne, prenant bien soin de pas l’abîmer en la glissant dans mon sac en tissu. Bon !!! On a un marché de Noël à visiter, nous !!! En plus, je sens l’odeur du vin chaud, et des épices, et des crêpes et… des churros !!!! Oh, ça me donne faim… Je me remets en route, attirant mon amie derrière moi, sa main toujours dans la mienne, un grand sourire aux lèvres. J’adore tellement cette période de l’année !!

- Oh, Kylie !!! Kyliiiie !!! Y’a du jus de pomme chaud ! T’en veux ? Oh !!! Et y’a des peluches bouillottes aussi, regarde comment elles sont trop chouuuuu !!!!!!

Je me stoppe devant le stand en question, où des tonnes de petites bouilles trop adorables regardent les passants. Ooooh… je fonds… Je prends un dragon trop mignon et je me montre à mon amie, tout excité, en lui affirmant qu’on dirait elle. On reste un moment à commenter ces boules de fourrures tièdes puis on continue, parce qu’on a encore plein de trucs à voir !! Trop heureux de passer ce moment avec elle, je décide de lui payer le goûter.

A suivre demain pervers

 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Jeu 23 Déc - 10:22
Ezra Spillmaeker
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Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
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Ma 2eme compétence est:
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Jour 23

Tivan
C’est super dur de choisir quoi manger, j’ai envie de tout prendre !! Alors qu’on prospecte - pas très rapidement étant donné que je m’arrête devant presque tous les stands, tout est trop beau !! - mes yeux se posent sur…

- Une patinoire !!!! Faut trop qu’on y aille !!!

Elle est super douée sur des patins, Kylie ! En fait, elle est douée pour tout. Sauf pour le jardinage, mais ça, c’est un secret ! Puis bon, c’est vrai que c’est hyper dur de maintenir une plante en vie… Ma soeur m’en a donné régulièrement mais y’en a qu’une ou deux qui ont survécu parce que je me souviens jamais de quand je les arrose… faudrait que je le note mais j’oublie… Je secoue la tête pour revenir à mes moutons - enfin, à ma patinoire, surtout. Je m’élance, trop heureux, vers le guichet. En plus, y’a pas grand-monde, on va pouvoir en profiter ! Je ressers mon écharpe et j’enfile les patins qu’on me tend en sautillant sur un pied pour garder mon équilibre. Ah, euh… pour le deuxième pied.. Bon, je vais m’asseoir, hein. Je pose sagement mes fesses sur le banc tout froid et je me hâte de tout bien lacer avant de m’élancer sur la glace - enfin… c’est de la fausse glace, donc en vrai, plutôt de m’élancer sur du plastique mais ça fait pas rêver le plastique, alors je préfère zapper cette infos, voilà. Mon tote-bag sur l’épaule, je glisse en riant, trop heureux, pour aller rejoindre ma petite blonde préférée, déjà occupée à faire des figures simples et gracieuses. On est presque tout seuls, c’est trop bien !! J’en profite pour prendre de la vitesse et prendre des poses débiles. Et poursuivre Kylie, aussi. C’est trop cool, de patiner !! ça donne l’impression qu’on vole, un peu ! J’adore trop ça. Je me laisse porter par la joie du moment, gesticulant partout à grands éclats de rire. Oh !!! Et si je faisais un salto ? Un salto sur patin, ce serait trop la classe !! Je suis sûr que si je raconte ça à Jordy après, il va pas en croire ses oreilles !!

- Hé, Kylie !

Tout fier d’avoir attiré son attention et de mon idée, je me recule jusqu’au bord de la patinoire pour prendre de l’élan. Je me jette en avant, je fléchis les genoux et… Hop !!! En une seconde, le monde tourne, tourne, je décolle et je me prépare à la réception… Et au moment où mes pieds touchent le sol, mes jambes dérapent et je m’écrase lamentablement par terre. Aïe !!! Je grimace alors que mon bassin m’envoie des ondes de douleur dans tout le corps. A moitié sonné, j’entends la voix de mon amie qui s’inquiète et je secoue ma tête comme si ça pouvait chasser la confusion. Ouille… C’est raté… C’est vrai que le sol glissant, pour les réceptions, c’est pas trop ça… Va falloir que je m’entraine plus souvent sur de la glace !! Je me redresse, parce qu’un truc me rentre dans le flan et c’est pas agréable - puis en plus ma hanche me fait toujours mal et puis bon, être par terre c’est pas super confortable. Sur quoi je suis tombé, moi…? NON !!!!! Ma couronne !!! Horrifié, je réalise que je me suis écrasé sur mon tote-bag… Je retire avec empressement le contenu du sac. Miraculeusement, y’a pas trop trop de dégâts… Sauf la tête du Père Noël, qui est toute aplatie, et une pomme de pin qui est tombée. Y’a des branches de sapin un peu tordues, mais ça, à la limite… ça passe ? Non ? Enfin, on peut dire que… c’est une métaphore des épreuves de la vie ? Bon, d’accord, je suis super déçu…

- Oh non… mon Père Noël est tout raplapla…
- Mais non… il a juste fait un régime, c’est tout !
me rassure Kylie.
- Ben, un régime où un géant s’est assis sur sa tête alors… On dirait une crêpe ! Mais en moins appétissante…

Jordy va jamais vouloir qu’on mette ça sur notre porte, ce serait la honte !! En plus faudrait que je lui explique que j’ai raté mon salto… Alors que je les réussis toujours, d’habitude !! C’est parce que j’étais en patins et que j’ai pas l’habitude ! J’essaie de cacher ma déception. J’ai pas envie de gâcher le moment, et puis, au pire, tant pis, j’achèterai juste une couronne toute faite, c’est pas si grave… Je relève la tête et je croise le regard de Kylie, qui m’observe avec un sourire en coin. Genre… ce sourire. Celui qui est trop trop trop craquant et qui ferait fondre même le Père Fouettard !! J’en oublie presque mes soucis de couronne. Elle est vraiment magique, ma meilleure amie !!! Je vais pour lui faire un câlin, incapable de résister à cette bouille, quand elle prend la parole, me coupant dans mon élan.

- Moi, je la trouve chouette ta couronne ! Je la prends, si tu l’aimes pas. T’auras qu’à garder la mienne.

Je la fixe, hébété. Elle pense réellement que mon Père Noël tout plat vaut le coup ?? Non, elle doit dire ça par gentillesse… Mais… Attends, si c’était juste pour être gentille, elle me donnerait pas la sienne, si ? Enfin… en vrai, que ce soit par amitié ou par sincérité, je crois que je m’en fiche. Parce que… parce que c’est juste trop adorable !!! Et… et trop touchant et… je sais pas comment lui dire que ça me fait trop plaisir et je me contente de la contempler stupidement, les yeux tout humides d’émotions. Kylie trouve ma couronne jolie… Et elle me donne la sienne, qui est la plus belle de toutes les couronnes !!!! Un immense sourire me mange le visage alors que je l’attrape pour la serrer contre moi. Est-ce que j’ai déjà que Kylie, c’était la plus mignonne de toutes ? Franchement, comment je pourrais être triste pour ma couronne aplatie quand j’ai une amie aussi géniale ?


 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Ven 24 Déc - 9:43
Ezra Spillmaeker
Fondateur de Pandora Investigation / Détective du SHinc
Ezra Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 1704 messages et accumulé : 607 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Jack Falahee j'ai : 31 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec Mallory J'incarne également : Klaus, Terrence-Caelan, Adèle et Ezéchiel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Je détecte les mensonges au niveau 1 et je peux te forcer à te confier au niveau 2
et mon niveau est de: 2
Malus: Au niveau 2, mes émotions se calquent sur celles de mon interlocuteur une fois mon pouvoir activé
Artefact(s): Anneau de Gygès
Ma 2eme compétence est:
et mon niveau est: 0
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)



Jour 24

Alejandro - All I want for Christmas is you
Qu’est-ce qu’on offre à une femme qui a déjà tout ? Planté devant le plan du centre commercial, Alejandro s’interrogeait sur le bien-fondé de sa démarche. C’était un peu naïf d’espérer la surprendre, elle avait assez d’argent pour s’offrir ce qu’il n’osait imaginer et quant aux petites idées qu’il avait, elle possédait sûrement déjà l’objet. D’autre la connaissait mieux que lui, pour ne pas citer Tivan, comment pourrait-il se démarquer ? Comment pourrait-il briller au pied du sapin quand elle aura son cher, un peu trop cher, Tivan à ses côtés pour lui trouver LE cadeau ? Cadeau qu'il aura sûrement emballé avec un beau nœud à faire pâlir une comédie de noel. Soupir, Alejandro se passe la main sur sa nuque plus dépité qu’à son arrivée. Mais Tivan sera sûrement avec Jordy, il ne pourra être auprès d’elle et… idiota, il aura sûrement donné le cadeau au tuteur pour le glisser sous le sapin. Adorable Tivan, si prévenant qu’il en devient extrêmement agaçant. Sa main passe sur sa barbe de trois jours, Alej sent sa mâchoire se crisper, mal à l’aise d’avoir de telles pensées contre un ami mais il ne peut s’en empêcher. La jalousie est un vilain défaut qui le rend médisant et ronchon. Allez ! S’encourage t-il à haute voix, choisit une boutique Alej ! Tu peux le faire ! Ne pense plus à Tivan ! Pense Kylie ! Pense artiste ! Pense adorable blonde richissime qui va sûrement se trouver un français de compagnie qui… raaah ! idiota! cálmate ! Le regard inquiet d’une femme le ramène sur terre, hm, oui, se calmer donc. Il bredouille un « pardon » gêné avant de monter au premier étage comme s’il savait où il allait.

Depuis qu’il avait prit conscience de ses sentiments il était un mélange de ronchonnerie qu’elle ne le regarde pas comme il le voudrait ; de friendzonnage autant par réflexe que par manque de confiance ; et de fondue de sentiment qui le rendait mielleux. Étrange mélange qui donnait un Alejandro jaloux comme un pou dont les pensées ne collaient pas aux mots. « Oui j’ai vu le gars de cet été sur ton Insta, il avait l’air gentil, pourquoi tu n’es plus avec ? C’est dommage » qu’il avait dit pour être gentil alors que ses pensées avaient été plutôt de l’ordre du « je ne lui souhaites pas de s’y noyer dans votre piscine, hein… elle va oublier son prénom, c’est qu’un gamin pour elle, un cretin ». Mais il était fier de lui, tous ces mois sans craquer, sans gaffer ! Le roi du masquage de sentiment c’était lui ! L’ennui c’est que noel était une période très particulière…

Il adorait noel. Tout était dans l’imparfait : il adorait. Cette année il allait le passer pour la première fois de sa vie seul. Jordy allait sûrement prévoir quelque chose mais il n’aura pas son habituel noel avec ses parents et son frère. Rien qu’y penser… il avait réussi par on ne sait quel miracle à convaincre sa famille de rester au Venezuela, pour éviter qu’ils ne découvrent que Enders avait disparu… et de mentir ensuite à Jordy et, à tous ses proches, en racontant qu’il le passerait avec son frère et un Skype pour les parents. Joyeux noel Alejandro.

Pour autant, il n’était pas déprimé. Est-ce que penser à elle l’aidait à tenir ? Est-ce simplement d’avoir une occupation qui le tenait éveillé qui aidait à garder un peu de la magie de Noël ? Cette fête où, d’ordinaire il fait un buffet du pays et joue au secret Santa, heureux comme un pape de fêter. Peut-être. Non. Sûrement. Sans le savoir, Kylie lui donnait l’esprit de Noël qui lui manquait tant.

Bon. On arrête de tergiverser ! Alejandro il faut être efficace ! La boutique d’art fut ignorée car elle avait sûrement de biens meilleurs outils qu’il ne saurait lui en offrir. Des livres ? Il serait incapable de choisir quelque chose, il connaissait ses créations mais il n’allait quand même pas lui acheter un de ses comics ! De la nourriture ? Du maquillage ? Coucou c’est moi le désespoir, me revoilà… Abattu, Alejandro errait comme un fantôme dans les boutiques.

Tout est nul.
Nul.
Pourri.
Bof.
Peut mieux faire.

Blasé, il alla s’acheter un scone et s’installa sur un banc. Il fait quoi ? Il veut un truc unique mais elle a forcément tout ! Il veut un truc original mais qui ne fasse pas déclaration d’amour. Il veut quelque chose qui lui mette des étoiles dans les yeux mais qui ne soit pas suspect pour ceux du tuteur. Oh bon sang pourquoi il n’était pas comme Jordy ? Lui il arrivait à prendre des décisions ! Comme un gamin il commença à trépigner sur son banc en geignant, je veux un miracle de noël.

« Il y a un père-noel en bas si vous voulez. » fit une voix.

Hein ? Un homme en face de lui haussa les épaules en désignant l’escalier pour descendre. Oh. Coup d’œil vers l’escalier. Merci. Et par politesse, Alejandro se leva pour s’y rendre pendant que l’homme eut un petit sourire et prit sa place sur le banc. C’était ridicule il n’allait pas vraiment demander l’aide d’un homme dont le métier était de se faire passer pour le père-noel ! Il n’était pas désespéré à ce point ! Certes il était dans la file d’attente mais il n’allait pas vraiment y rester. Il était là car ce serait offensant de ne pas considérer la solution proposée par ce gentil monsieur.

- Vous êtes pas un peu vieux pour parler au père noel ? Jugea l’homme au manteau rouge en levant un sourcil circonspect.
- … il n’y a pas d’âge pour la magie de Noël … ? Osa timidement Alejandro en n’osant pas faire demi-tour alors que toute la file derrière lui l’observait, intriguée.
- Le monsieur il est lent ! Geigna un enfant.
- C’est pour les enfants ! Se plaignit une maman.
- Ouais dites ce que vous avez à me dire qu’on avance. Tu veux venir sur mes genoux ? Se moqua le père Noël.
- Non merci. Je…
- Bon mec si t’as rien à dire va t’en J’ai du boulot !
- Je cherche un cadeau pour la femme qui me plaît !

Gros silence. Pourquoi ce n’était pas quand on en avait besoin que les enfants faisaient des crises de larmes ? Un bon hurlement pour masquer sa phrase ça aurait été bien. Rouge de honte d’avoir cédé à la pression, il se passa la main sur le visage.

- Oh…
- C’est adorable…
- On va l’aider !
- C’est touchant ! Elle s’appelle comment ?
- Oui ! Qu’est-ce qu’elle aime ?

Il voulait disparaître sous terre, il n’avait jamais été aussi exposé ! Les enfants furent abandonnés alors que les parents, pleins de sentimentalisme, se pressèrent autour de lui. Un père vint même lui taper dans le dos par compassion. Sans le vouloir, Alejandro se retrouva à parler de Kylie à ces sombres inconnus. Tout ce qu’il savait d’elle, mais aussi ses émotions, ses sentiments, l’envie de renouer avec noel qu’elle créait en lui, tout ça fut dit et accueillit de « mhon » soufflé la main sur le coeur. Les propositions de cadeaux furent légions, mais aussi les conseils amoureux et les recommandations en tout genre. « Il lui faut une écharpe, toutes les femmes aiment les écharpes ! » s’époumona une femme, «absolument pas, il doit l’inviter à un dîner spectacle» rétorqua une autre. Qu’on se le dise, les centres commerciaux à Noël sont les meilleurs conseillers matrimoniaux ! Mais la palme revient à un couple de personnes âgées. Tenant chacun la main de leur petit-fils - qui tirait pour retourner parler au père noel - ils attendirent qu’Alejandro soit enfin seul pour l’aborder.

- Quelque chose qui vienne de vous, c’est ça qui lui faut.
- Mais je n’ai rien.
- Mais si ! Vous avez forcément quelque chose. Un objet vous appartenant, une lettre que vous avez écrite.. c’est unique et elle pensera à vous, c’est ainsi que mon Arthur m’a séduite, dit la vieille femme en souriant largement, le regard malicieux.

Un truc qu’il possède ? Il s’était tellement focalisé sur le clinquant du cadeau qu’il avait un peu oublié les valeurs de noel. Hm.. oui il voyait… Une idée le frappa ! Heureux, enthousiaste, il serra dans une étreinte chaleureuse le vieux couple qui eut un hoquet de surprise. Gracias ! Leur hurla t-il en se mettant à courir pour monter à l’étage. Retour à la boutique d’art mais pour s’acheter quelque chose pour lui. Alejandro ne s’arrêta de courir que de retour dans son appartement où il s’installa à son bureau. C’était ça le cadeau ! Il enchaîna les nuits blanches, entraîné par une fièvre créatrice. Il adorait ressentir cet état de semi-folie où il respirait pour sa création. Chaque action était source d’inspiration, il mangeait, travaillait, se promenait, en pensant Art. Le timing était serré mais il réussi à le tenir.

Ce fut épuisé, des poches sous les yeux, qu’il donna rendez-vous en salle de pause à Tivan. Sur la table, avec leurs boissons chaudes, un paquet cadeau blanc avec des flocons de neiges bleus, et un gros nœud rouge. Comme dans un film, s’amusa t-il. Lorsque son ami arrivera il lui donnera le paquet en lui demandant si, lui, avait la possibilité de le glisser sous le sapin de Kylie. Trois fois rien, dit Alejandro, juste une surprise. Il n’avait pas d’objets à lui offrir et il ne souhaitait pas qu’elle « pense à lui », enfin si mais ce n’était pas le but premier. Il souhaitait qu’elle ait ce regard qui s’éclaire en le voyant, qu’elle ait chaud au cœur, et ce sera déjà beaucoup. Trois fois rien. Un carnet, simple dans la mise en page, où les pages s’enchaînent. Crayonnés au crayon de bois de la mise en scène, des décors mais aussi des costumes ; illustrations pour la comédie musicale qu’il a imaginé d’après les dessins qu’elle poste sur Instagram. Il a reprit des images par-ci par-là pour inventer une nouvelle histoire. Un conte de Noël chantant, en français et en espagnol.

 
Code par Hiyorin



Sujet: Re: Calendrier de l'avent    Ven 24 Déc - 10:50
Mallory Crowley
Directrice du Bien Être (SHinc)
Mallory Crowley
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 3341 messages et accumulé : 713 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Katherine McNamara j'ai : 27 ans et ma situation sentimentale est : en couple avec Ezra ♥ J'incarne également : Alec, Kylie, Benoît et Gabriel

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: vision hors du commun
et mon niveau est de: 3
Malus:
Artefact(s): T-shirt SHinc officiel, 1 jolie tuture rose
Ma 2eme compétence est: Optimisme
et mon niveau est: 1
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


@Timoty-Calixte Tessey  @Leslie Black  @Deirdre Butler et bien sûr  @Ezra Spillmaeker, je tiens à vous remercier du fond du cœur pour ces 24 OS sur le thème de noël qui m'ont réchauffée tout au long du mois ! Fondue de nousFondue de nousFondue de nous Vous êtes des amours et ça a dû vous prendre un temps monstre d'écrire tout ça, ce qui me touche d'autant plus ! Fondue de nousFondue de nous Vous êtes des amours, vraiment Calendrier de l'avent  406988364 Et j'ai de la chance d'être entourée de gens comme vous Fondue de nousFondue de nousFondue de nous

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Sujet: Re: Calendrier de l'avent    
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