Moïra l'a bien compris : si vous voulez conquérir le monde, il vaut mieux le faire dans l'ombre plutôt qu'en pleine lumière. Cela permet de tirer les ficelles sans se prendre les coups de l'opposition. C'est pour cela qu'elle s'est battue pour obtenir le poste de secrétaire de parti : elle veut changer le monde pour le rendre meilleur, mais il lui est bien plus simple d'orchestrer tout ça de loin et de mettre son imbécile de chef de parti en avant pour cristalliser toutes les frustrations. Lorsque les gens seront lassés de lui mais séduits par ses idées -qui sont en vérité les idées de Moïra- ils n'auront d'autre choix que de se tourner vers elle après tout. Et pour ôter les obstacles sur la route vers la victoire, Moïra ne lésinera sur rien. Elle le sait, elle a ce qu'il faut pour faire changer les choses !

Dans un monde où tout le monde a un avis tranché sur les superhéros, où des gangs défient l'autorité, Asher fait figure d'ovni. Lui, tout ce bazar, il ne s'est jamais vraiment sentit concerné. Caméléon social, il a su mener sa barque en côtoyant tous les profils sans jamais dévier de ses propres opinions mais s'enrichissant de tout ce beau monde. Devenu le présentateur préféré des anglais, il anime différents talk-show, étant toujours là où on ne l'attend pas. Opportuniste, il prend tout ce qu'il y a a gagner auprès des gangs, du SHinc... s'amusant de leur faire miroiter qu'il va user de son affluence sur le public pour servir leur cause. Mais lui, il sait très bien qu'il n'en fera jamais rien, il tient trop à sa liberté ! Y a aussi qu'il apprécie que ses auditeurs aient également leur propres opinions et si ça signifie qu'il doit dévier du script du prompteur ou se mettre des personnes haut-placés à dos, il le fera sans soucis !

Drôle, sympathique, passionné de sport et notamment de Parkour, quand on le voit on n'imagine pas que le jeune homme est un artiste malgré lui. Declan a le don de créer, à partir d'un bout de bois et d'un couteau, de petites statues de bois d'un réalisme incroyable. Pour ce garçon qui n'a absolument pas la fibre artistique, créer ces statuettes sans le moindre effort est à la fois déstabilisant, ridicule et profondément inutile. L'ennui c'est que quelque chose en lui le pousse à utiliser ce don, comme un vieux toc dont on n'arrive pas à se débarrasser, Declan fabrique machinalement des statuettes comme d'autres fume une cigarette sans y penser.

Ce que Declan ignore, c'est que ce don qu'il déteste s'avérera au fil du temps particulièrement dangereux. Au niveau deux, s'il fabrique une statuette à l'image d'une personne, il pourra y enfermer une partie de la personne. Cette fille qui lui a mit un rateau, il pourra lui voler son beau regard en le mettant dans une statuette... la privant de la vue pour quelque temps. Au niveau trois, ses statuettes seront des prisons où la personne visée sera enfermée dans le bois. Mais tout ça Declan l'ignore, pour le moment il a juste hérité d'un pouvoir de Looser dans un monde Super-Héro.

Derrière la jolie façade du président du fanclub chaleureux, drôle, aimant, se cache en vérité un civil un peu véreux frustré de ne pas avoir de superpouvoir... Pour lui, c'est un peu comme être chauve à un défilé de mannequins coiffure : comment devenir la star quand on ne rentre pas dans le moule ? Mais Elijah n'est pas homme à se laisser abattre, et il est bien décidé à tout de même profiter de SHinc et de la mouvance superhéros pour se faire un paquet de thunes et une notoriété au passage. Il est est particulièrement vénal et opportuniste à souhait, mais il est aussi extrêmement bon comédien, jouant à la perfection le vrai fan de superhéros.
Ce besoin de reconnaissance et d'admiration lui vient directement de son enfance : ayant grandi en orphelinat, Elijah sait ce que "être un parmi des milliers" veut dire. Ne pas être unique. Ne pas être choisi. Il en a beaucoup souffert, et a fait preuve de beaucoup de créativité dans son enfance pour se faire remarquer à sa façon, souvent en vain. En grandissant, l'envie est devenu besoin, le besoin est devenu obsession, l'obsession est devenue frustration. Il est bien décidé à rattraper le temps perdu.