Sujet: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Ven 16 Juil - 15:40
Lincoln Murphy
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie
Stats du Perso : Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation et mon niveau est de: 3 Malus: Oubli, mélange des souvenirs Artefact(s): 1 Copper Corn Ma 2eme compétence est: Investigation et mon niveau est: 3 Ma 3eme compétence est: rien et mon niveau est :: 0 Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée
I know I let you down, didn’t I ?
J’avais longtemps réfléchi à cette décision. Enfin… décision était un grand mot. Disons que je coupais le fil de la guillotine avant qu’on ne le fasse à ma place, pour ainsi dire. Parce que ne nous mentons pas : c’était inéluctable comme fin. J’adorais Linwood. Non, je l’aimais. Sincèrement. A mes yeux, il était un père bien plus que le mien. Depuis le début, il avait veillé sur moi. Il avait toujours été le seul à m’encourager quand j’avais eu envie de baisser les bras parce que je ne croyais pas assez en moi. Il avait toujours été là pour me dire que j’avais bien plus de potentiel que je ne l’imaginais. Quand j’avais fait mon coma éthylique, il m’avait littéralement sauvé la vie. Et à mon réveil, il avait été le premier à mon chevet. Pas un jour de ma vie, cet homme ne m’avait fait faux bond, ou ne m’avait déçu.
Et pourtant, aujourd’hui, planté devant la porte d’entrée de l’imposante demeure Carrington, je me sentais comme avec du plomb dans l’estomac. Car la déception, c’était moi qui l’amenais aujourd’hui. Oh, il devait déjà être au courant. Au moins des grandes lignes. Kennedy était loin d’être discret de nature, toute la maisonnée avait dû l’entendre étaler son opinion sur moi en long, en large, et en travers. Et si j’étais certain que Linwood était capable de prendre du recul par rapport à ce que disait son fils, je me doutais aussi que la force et la véhémence de ce que Kenny avait dû dire avait dû néanmoins éveillé son intérêt. Ses deux fils en froid sur la durée, ce n’était pas chose courante.
J’inspirai un grand coup avant de sonner. Techniquement, j’avais les clefs. Et Kennedy devait être à son travail, maintenant qu’il en avait un, mais par mesure de sécurité, je préférais m’annoncer. Mannie m’ouvrit rapidement, d’une efficacité redoutable comme à son habitude, et son sourire réconfortant me réchauffa un tout petit peu le coeur, même si la morosité était toujours là.
- Bonjour Mannie. Est-ce que Kennedy est...?
Je laissai ma phrase en suspend.
- Bonjour Lincoln. Il est au travail, vous ne vous croiserez pas. Linwood t’attend dans son bureau. Souhaites-tu que t’accompagne ?
Elle demandait plus pour la forme et la politesse qu’autre chose, sans doute, car je connaissais très bien le chemin. Mais bizarrement, aujourd’hui… Ca me rassurait presqu’elle me guide jusque là, si familier soit le chemin.
- Avec plaisir.
La touche de surprise fut de très courte durée, peut être une seconde maximum, avant que l’air professionnel mais toujours bienveillant ne reprenne le dessus. Elle hocha la tête et m’invita à la suivre. On traversa le long couloir décoré de tableaux impressionnistes et cubistes que je connaissais presque par coeur, jusqu’à atteindre la porte menant au bureau. Ce fut Mannie qui l’ouvrit, entrant la première pour m’annoncer, avant de me laisser m’avancer, et de prendre congés.
Linwood était là, assis dans son fauteuil baigné de la lumière qui filtrait à travers les fenêtres de pleins pied donnant vue sur le jardin et la piscine de la maison. Il faisait particulièrement beau aujourd’hui, et le soleil abreuvait la large pièce, tranchant considérablement avec mon humeur. Devant lui trônait un panier garni particulièrement imposant qui, j’en étais presque certain, était à l’attention d’une énième victime des maladresses Kennediennes. Il m’offrit le plus chaleureux des sourires tout en m’invitant à m’approcher, ce que je fis, tout en sentant le plomb dans mon estomac s'alourdir à la perspective de ce que j’allais lui dire.
- Bonjour Linwood, merci de prendre un peu de temps pour qu’on puisse parler...
Commençai-je, avec l’impression de marcher sur des oeufs. Je ne savais pas ce qu’il savait, ce qui rendait la situation assez désagréable. Mais de toute façon, je n’avais pas prévu de tourner très longtemps autour du pot. Ca devait sortir. Je l’avais sur le bout des lèvres, tout comme j’avais les clefs déjà dans la main. Enfin dans la poche de mon blouson, où j’avais enfoncé ma main, faisant tourner le métal entre mes doigts. J’avais presque envie de les lui tendre tout de suite, pour que ce soit fait, mais Linwood méritait au moins une explication. Ou une introduction. Quelque chose.
- Tu te doutes sûrement de la raison de mon message, j’imagine que Kennedy t’a expliqué dans les grandes lignes ce qui s’était passé entre nous...
Enchaînai-je d’une voix prudente. Et on savait tous les deux que “Kennedy expliquant quelque chose dans les grandes lignes” était un concept non existant. Mais “J’imagine que Kennedy a assassiné tes oreilles en m’insultant de tous les noms” sonnait un peu agressif comme entrée en matière. Je n’étais pas là pour le pointer du doigt ou essayer d’attirer la pitié de celui que je considérais comme mon père de coeur. Non, j’étais là pour faire un mea culpa, et couper le fameux fil de ma propre guillotine.
Vanka
Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Ven 16 Juil - 17:37
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La journée promettait d’être belle, le soleil, l’été qui s’annonçait. C’était une belle journée et rien ne devait la ternir, pas même ce rendez-vous très formel avec Lincoln. Ce n’était pas dans ses habitudes de demander à le voir, ça cachait quelque chose et vu l’humeur massacrante de son autre fils, il ne venait pas pour préparer le prochain pique-nique familial. Qu’est-ce qu’ils avaient encore fait ? Inquiet mais pas outre mesure, il avait prévenu qu’il travaillerait depuis sa demeure aujourd’hui et, si le matin avait été productif, il s’était un peu perdu l’après-midi dans la confection d’un panier garni. Il avait mit du temps à obtenir les informations sur les goûts d’Alec Spiellmaker ce qui avait retardé l’envoie du présent, il espérait tout de même que l’intention plairait. C’était bien la moindre des excuses après le scandale que Kennedy avait fait dans son entreprise. Il fallait toujours s’excuser et quoi de mieux qu’un panier garni pour ça ? Au moins, si l’interlocuteur n’avait cure de ses excuses, il aurait la panse bien remplie. Une part de lui savait que c’était à Kennedy de présenter ses excuses mais il s’en chargera, il n’avait pas la motivation pour un débat aujourd’hui, il faisait vraiment trop beau temps pour assombrir son humeur.
Voilà Lincoln ! Merci Mannie, chaleureux envers son amie plus que sa gouvernante, il eut un large sourire pour le grand gaillard. Cela lui faisait plaisir de le voir, si cela ne tenait qu'à lui Lincoln vivrait avec eux mais il avait voulu son indépendance. C’était tout à son honneur et jamais il ne se serait permis de lui avouer qu’il lui manquait au quotidien. Il n’avait pas besoin de lui parler, le voir simplement grandir était un bonheur suffisant.
Un bonheur un peu abîmé par la nervosité évidente de Lincoln. Il ne s’était pas trompé : il ne venait pas pour bavasser comme au bon vieux temps. Le ton était très protocolaire et depuis quand il devait être remercié pour garder du temps pour celui qui était un fils à ses yeux ? Ridicule, un père se doit d’être présent et attentif à la moindre demande. Impassible, il pris appuie sur son bureau en marbre, attendant que Lincoln crache le morceau. Ah. Là encore il avait vu juste, ils se sont disputés. Une histoire d’enfant qui a l’air de prendre de grosses proportions… avec Kenny ce n’était pas étonnant, il était tellement sensible, mais avec Lincoln un peu plus.
Non, il ne m’a rien dit, commença t-il en l’invitant d’un geste à s’asseoir sur un des deux fauteuils de la pièce, face à une table basse contenant un pichet de limonade aux citrons frais et quelques douceurs. Mais il est tellement énervé en ce moment que je me suis douté que vous vous étiez disputé. Ce n’était pas tout à fait exact, il avait deux hypothèses et l’une c’était révélée exacte. L’autre étant que le compagnon de Kennedy l’avait quitté, ce qui aurait aussi mis son fils dans tous ses états vu comment il parle de ce dernier. Je lui ai demandé, et Mannie aussi, s’il voulait parler de ses soucis mais il refuse. Soit-disant que c’est si grave qu’on ne s’en remettrait pas, que la vie serait intolérable et que nos oreilles se suicideraient en écoutant ce qu’il a à dire. Ce genre de remarques… Il eut un sourire très amusé en revoyant Kennedy quitter la salle à manger hier au soir en hurlant au complot juste parce que Mannie leur avait servi des carbonaras. Il comprenait mieux, le plat préféré de Lincoln c’était forcément que le monde se liguait contre lui. Il est rigolo, commenta t-il à haute voix sans cesser de sourire puis, s’enfonçant dans son fauteuil et croisant les mains sur ses genoux, il reprit sans se départir de sa bonne humeur Qu’est-ce qui vous arrive ? C’est si grave que ça pour que tu viennes jusqu’ici m’en parler ? il eut un regard plein de sollicitude, désireux de le rassurer, il n’avait pas à être nerveux avec lui, puis il lui servit un verre de limonade, tout allait bien se passer.
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Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Mar 27 Juil - 16:06
Lincoln Murphy
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Stats du Perso : Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation et mon niveau est de: 3 Malus: Oubli, mélange des souvenirs Artefact(s): 1 Copper Corn Ma 2eme compétence est: Investigation et mon niveau est: 3 Ma 3eme compétence est: rien et mon niveau est :: 0 Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée
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Ce n’était qu’un mauvais moment à passer. C’était ce que je me répétais sans grande conviction. Evidemment que ça allait faire mal. Le rejet faisait toujours mal, encore plus venant d’une des seules personnes qui ne m’avait jamais repoussé. Mais après ça passerait. Pas tout de suite, sans doute. Kenny, ce n’était toujours pas passé. En même temps, c’était il y a quelques jours à peine… Mais il fallait bien se raccrocher à quelque chose, et se dire que ça allait faire mal, puis continuer de faire mal, et ainsi de suite, ce n’était pas ce qui allait me donner le courage d’accoucher.
Je fus un peu destabilisé par l’attitude de Linwood à mon arrivée. Il avait l’air… eh bien… égal à lui-même. Pas énervé. Pas en colère. Alors j’avais rarement vu Linwood véritablement en colère, mais en revanche je l’avais déjà vu contrarié, et là ça ne semblait pas être le cas. Étrange. Le mieux restait encore de tâter le terrain, peut être qu’évoquer la dispute allait le faire changer de comportement… Pas que je sois pressé de le voir changer de comportement, d’ailleurs, mais j’avais tendance à me dire que plus vite ça serait passé, plus vite je pourrais me sortir ce sujet de la tête.
Alors je me jetai à l’eau… pour me manger une bonne grosse plaque de verglas en pleine face. Il ne lui avait rien dit ? Linwood devait voir à mon expression que j’étais clairement destabilisé. Comment ça, il ne lui avait rien dit ? Rien de rien ? Je déglutis de manière peu discrète. Est-ce que ça voulait dire que… j’allais devoir moi-même tout lui déballer ? Oh le cauchemar ! Non parce que… entre présenter ses excuses à quelqu’un en toute connaissance de cause et devoir soi-même se dénoncer dans les détails pour mieux s’excuser ensuite, y avait clairement un monde ! Alors oui, faute avouée à moitié pardonnée, mais l’imbécile qui avait inventé cet adage avait oublié de préciser que la partie aveu faisait mal comme un chien ! Et puis bon, à moitié pardonnée, ça faisait toujours une moitié sans pardon, pas exactement une situation rêvée… J’avais l’impression d’avoir avalé une chape de plomb, et spoiler alert : ce n’était pas très digeste..
- Ah je pensais… je pensais que tu serais déjà au courant en fait.
Me mis-je à bredouiller, de toute évidence décontenancé par la situation. La suite des dires de Linwood ne m’aida pas franchement à me tranquilliser. En temps normal le dramatisme exagéré de Kenny m’aurait fait sourire, mais là, il faisait juste écho à la réalité toute aussi dramatique de notre relation actuelle. Je forçai un sourire à son commentaire sur le côté rigolo de Kennedy. “Rigolo” n’était pas le qualificatif premier qui m’avait sauté à l’esprit lorsqu’on s’était déchirés l’un l’autre sous le nez de Scarlet, vraiment pas. Je n’avais même pas la force de mentir, et je m’abstins de toute réponse… Jusqu’à ce qu’il ne renvoie la balle vers moi, m’invitant donc à lui conter moi-même l’histoire. Je sentis ma gorge s’assécher à vitesse grand V, et comme s’il l’avait deviné, Linwood choisit ce moment pour me servir un verre de limonade, que je bus cul sec. Autant parce que j’étais en train de me déshydrater à la seconde que parce que ça me gagnait 10 secondes de répit. Qui passèrent bien trop rapidement, me laissant métaphoriquement tout nu sous le regard attentif mais pour le moment bienveillant de mon père de coeur. Pour combien de temps encore ?
- C’est euh… Oui c’est grave.
Baffouillai-je, en train de prier intérieurement pour que le sol s’ouvre sous mes pieds et m’engloutisse. Pourquoi j’avais pas ça comme pouvoir ? Ensevelissement. Ca serait hyper pratique. Et avec ça, pas de risque d’effacer la mémoire de Kennedy et de me brouiller à mort avec lui. Bon. Il y avait des choses que je ne regrettais pas. Lui effacer son traumatisme de la mémoire, ça avait été une bonne chose. Enfin, ça avait été horrible à bien des égards, mais ça avait soulagé Kenny au delà de ce que n’importe quelle autre thérapie aurait pu faire. Le reste en revanche… Je pouvais me cacher derrière autant d’excuse que je voulais, la réalité était là : j’avais outrepassé. Gravement.
- Je sais pas trop comment dire ça… Je pensais honnêtement que tu serais déjà au courant. Y a pas de bonne façon d’annoncer ce genre de choses alors...
Je pris une inspiration, joignant mes mains, enfonçant mes ongles dans ma peau pour essayer de focaliser mon esprit sur quelque chose d’autre que l’expression de Linwood qui n’allait pas tarder à changer.
- Kennedy a découvert que je lui avais effacé la mémoire à son insu. Plusieurs fois. Pour… pour des conneries. Enfin des cons plus que des conneries.
A ce stade, je ne pouvais pas avoir l’air plus penaud que ça. Ma voix était hâchée tellement ma bouche refusait d’articuler ces mots, de révéler cette vérité. Je levai des yeux presque timides sur lui, me demandant franchement quelle serait la sentence. De la déception ? De la colère ? Pour la remise des clefs, j’allais devoir attendre un peu. J’avais les mains qui tremblaient un peu trop.
Vanka
Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Dim 1 Aoû - 0:07
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Il se sent mal, le petit. Il balbutie, il a cet air qu’il arbore quand il rêve d’être ailleurs. Qu’est-ce que vous avez fait tout les deux pour en arriver là ? Patient, Linwood attend que Lincoln crache ce qu’il a sur la conscience, cette chose qu’il a en travers de la gorge mais qui refuse de sortir. Il remplit une seconde fois son verre de limonade, allez fils il faut parler là, cesse de gagner du temps, dit moi tout. Il commençait à se sentir un peu inquiet, Lincoln était trop grave pour que la chose ne le soit pas, finalement le drama de Kennedy avait peut-être une raison d’exister ? C’est grave, qu’il dit. C’est grave à quel point ? Son regard se fait plus sérieux, ses doigts s’entrelacent, à plat sur ses genoux. Linwood attend, scrute et observe. Lincoln continue de gagner du temps en faisant traîner les choses, cela ne servait à rien, la vérité finira pas sortir. Allez fiston, parle… Patient, Linwood reste imperturbable mais quelqu’un qui le connaît bien saurait qu’il se crispe un peu plus à chaque seconde. Parle, fils. Parle. On lui avait déjà annoncé une mauvaise nouvelle il y a peu, il craignait que l’annonce de Lincoln n’en rajoute une couche. Il espérait par contre que cela soit une simple redite de ce que Kyle lui avait dit, il pourrait soulager son fils d’adoption en lui confiant être au courant. Il en avait vraiment gros sur le coeur, le Lincoln, cela crevait les yeux. Nul besoin d’être observateur pour le voir, ses mimiques, son attitude, il portait quelque chose sur ses épaules. Etait-cela qui l’avait éloigné de lui ces derniers mois ? Aurait-il dû insister pour le voir au lieu de lui laisser l’espace qu’il demandait ? Et l’inévitable interrogation pointa le bout de son nez, à quel point avait-il échoué avec ses deux enfants ?
Lincoln parle et ce qu’il dit ne l’aide pas à se décripser. Il encaisse, son regard surprend le sien, timide et appeuré, lui semble t-il. Ca va aller, Lincoln. Ca va aller. Un doux, très doux sourire, brisa la froideur de son visage. Linwood se pencha pour poser avec la même délicatesse ses mains sur celles de Lincoln et, pesant chacun de ses mots, il essaya de le calmer. De rassurer cette voix sèche, cet air inquiet, qui lui faisait horreur car même si la nouvelle était intolérable, il y avait forcément une explication. Il ne pouvait avoir fait cela sans raison, Lincoln était un bon garçon. Il le voyait, c’était à la fois un ami dévoué et un fils sensible. Il avait ses démons mais il était une bonne personne, une très bonne personne et toute son affection à son égard ne saurait s’effacer sur une simple révélation. Il faudrait tellement plus que cela à Linwood pour qu’il puisse tourner le dos à celui qu’il aurait aimé adopté, à celui à qui il aurait aimé donné son nom si précieux.
Je vois, commença t-il. Je comprends mieux ses réactions… il laissa la phrase en suspens, se mettant brièvement dans la peau de Kennedy du mieux qu’il le pouvait. Son fils avait dû se sentir trahi… ce qui était légitime.. Quand tu dis “pour des cons” qu’entends-tu ? Des personnes s’en sont prises à lui ? Une ombre inquiète voila son regard, combien de fois avait-il eu vent de dépense pour des escrocs de bas étages ? Kennedy était tellement naïf mais, même s’il le savait, il n’avait jamais eu le coeur de le changer. C’était touchant, à ses yeux, cette fois que son fils avait en l’humanité… mais s’il avait su que cela affecterait Lincoln, il aurait sûrement agi différemment. Ne pouvait-il en protéger un sans préserver l’autre ? Tu as fait ça souvent ? Avec ton don tu ne peux pas te permettre de prendre trop de souvenirs, ce n’est pas bon pour toi Lincoln. Le ton était paternel, en cet instant il n’était pas le père de Kennedy qui parlait d’une bêtise du meilleur ami de son fils, il était le père de substitution de Lincoln. Ce rôle qu’il a endossé à l’adolescence à bras le corps, se jurant sur le lit d'hôpital de Lincoln après son coma éthylique qu’il le protégera des adversités du monde. Linwood enleva sa main du bras et, buvant une gorgée, reprit du même ton bas et, il l’espérait, amical. Ecoute, si Kennedy a des ennuis, tu dois m’en parler et c’est à moi de les régler. Je refuse que tu te rendes malade…. un temps d’arrêt pour dévier un peu son regard sur la porte à leur droite. Une simple porte en bois qui menait à sa bibliothèque où il avait ses albums de famille. Cela risquait de ne pas plaire à Lincoln mais il était temps d’en parler, revenant à lui il se leva pour tirer son fauteuil à côté de lui. Je te dis ça en connaissance de cause. J’attendais que tu m’en parles de toi-même mais… c’est peut-être le moment de l’évoquer. Lincoln, tu as bien effacé l’agression de la mémoire de Kennedy n’est-ce pas ? C’était assez, comment dire, disons que j’avais une ombre de fils et après ton passage il avait retrouvé sa joie de vivre alors que toi tu étais plus taciturne. C’est de ça dont tu parles, quand tu parles “de cons” ? D’ailleurs, soit plus précis, “agresseur”, “arnaqueur”, “personne mal intentionnées” mais ne sois pas vulgaire je te prie., ajouta t-il sur un ton plus autoritaire, ne pouvant s’empêcher une leçon de langage au passage, cette façon de parler lui hérissait le poil. Tu lui as sauvé la vie ce jour-là. Vraiment. Il voyait une psychologue mais cela ne fonctionnait pas, il continuait de dépérir… je préfère ne pas imaginer ce qui serait arrivé si tu n’étais pas intervenu. Je te remercie pour ce que tu as fait, vraiment et si Kennedy se souvenait de tout, il penserait la même chose que moi. Il attendait depuis tellement longtemps de le remercier qu’il s’était un peu trop épanché à son goût. Mal à l’aise, Linwood se redressa pour s’enfoncer dans son fauteuil, mit de la distance en posant ses mains sur les accoudoirs et reprit d’un ton plus neutre. Mais tu as dis “‘des cons”, tu m’en dis plus sur les autres ? Qu’ont-ils fais ? Et, surtout, pourquoi tu m’en parles maintenant ? Si c’est juste parce que Kennedy est énervé, il va se calmer… tu le connais, il s’emporte et après il comprend. Tu as voulu l’aider, il est capable de l’entendre.
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Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Dim 1 Aoû - 21:28
Lincoln Murphy
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Devant la douceur et l’assurance de Linwood qui venait de recouvrir mes mains un peu tremblantes avec les siennes, même mon haptophobie semblait courber l’échine. Comme si mon corps avait besoin de ce soutien inconditionnel qu’il me transmettait d’un simple geste. Comme si mon être tout entier savait qu’il ne pouvait pas me faire du mal.
J’avais mis du temps à réussir à articuler mon aveu, mais maintenant qu’il était, entre les mains de Linwood, de ce père de coeur qui avait pris tant d’importance dans ma vie, j’aurais aimé avoir sa réaction en une fraction de seconde, pour mettre fin à la lente torture de l’attente. C’était un peu injuste après l’avoir fait languir tant de temps… J’avais envie de détourner le regard pour ne surtout pas avoir à affronter le sien, mais je me devais d’affronter mon angoisse et de garder mes yeux dans les siens. Ne serait-ce que pour qu’il voit à quel point j’étais désolé. Je devais affronter la colère ou la déception qui n’allaient probablement pas tarder à pointer le bout de leur nez.
Sauf que ni l’une ni l’autre n’arriva. A la place… j’eus droit à une question. Je n’étais tellement pas préparé à devoir expliciter ma confession que je me retrouvai un peu décontenancé, et de ce fait, muet comme une carpe. Avant de réaliser que j’avais été trop vague, dans mon impatience de tout déverser. Mais je n’avais pas envie qu’il me trouve d’excuse. Je n’avais pas envie qu’il me prenne pour meilleur que je n’étais vraiment. Evidemment que je n’avais jamais voulu de mal à Kenny. Jamais je ne lui en voudrais. Mais est-ce que j’avais vraiment oeuvré sur son bonheur ? Oh, j’aurais voulu me convaincre que oui. Mais si je creusais bien au fond de moi-même, je savais que ce n’était pas tout à fait vrai… J’avais agi par égoïsme, sous couvert de protection. Et ça, il fallait que Linwood le sache. Bien sûr, j’aurais pu me contenter de cette demie-confidence, de ses paroles réconfortantes, bienveillantes, qui m’assuraient que j’avais bien agi. Mais je ne voulais pas lui mentir. Il s’inquiétait pour moi. Il s’inquiétait pour ma santé. Il me crevait le coeur à me dispenser autant d’amour alors que j’étais venu lui dire que je n’étais pas quelqu’un de fiable. C’était terrible d’avoir la sensation d’avoir fait faux bond à quelqu’un qu’on aimait autant.
J’allais répondre à ses questions, essayant moi-même de mettre un peu d’ordre dans ma tête, mais il me prit de cours en se rapprochant de moi pour mieux aborder LE sujet tabou. Le passage à tabac. Dès qu’il commença à s’engager sur ce terrain glissant, je me redressai un peu, sentant mes muscles se tendre. Rien que l’évoquer, les images commençaient à me submerger un peu. Oh non, ce n’était pas le bon moment pour une crise d’angoisse. J’inspirai doucement, répétant les exercices de respiration que Klaus m’avait appris. Même au milieu de cette révélation fracassante, il trouva le moyen de me reprendre sur mon vocabulaire. En temps normal, j’aurais sans doute souri, mais là, j’étais bien trop tétanisé pour parvenir à étirer mes lèvres autrement qu’en une hideuse grimace.
- Je… je n’étais pas certain que tu avais compris...
Mais j’avais mes doutes. Parce que Linwood était quelqu’un d’extrêmement perspicace. Et parce qu’effectivement, le comportement de Kenny avait changé de manière subite et drastique. Le mien s’était teinté de manière un peu plus subtile, mais suffisamment visible pour que quelqu’un comme lui le remarque.
- Et non je ne parlais pas de ces c… agresseurs là.
M’empressai-je de corriger. C’était une jolie perche qu’il me tendait là pour enquiller sur un nouveau mensonge et redorer mon blason, mais non. Je voulais jouer franc jeu jusqu’au bout. Et le voilà qui se mettait à me remercier ! Je ne pus retenir un petit rire jaune. Tout mais pas ça. Se prendre des mercis dans la tronche alors qu’on avait juste mal agi c’était… une nouvelle forme de torture mentale, assurément.
- Linwood s’il te plait ne me remercie pas… Tu ne connais que la moitié de l’histoire.
Lui répondis-je, l’implorant du regard de ne pas insister là dessus. J’inspirai profondément, une nouvelle fois, rassemblant les miettes de courage qui me restaient. Qui aurait cru que dire la vérité serait aussi difficile ? Je m’étais imaginé le tiraillement sans trop de mal, mais le fait que Linwood s’acharne avec autant de foi à me prêter les meilleures intentions dans les pires geste était une déchirure supplémentaire.
- J’ai effectivement effacé l’agression de sa mémoire… A sa demande, d’ailleurs. Mais ce n’est pas l’unique fois où je l’ai fait. Et c’est sûrement la seule fois où je l’ai fait pour des vraies bonnes raisons.
Commençai-je, remuant sur ma chaise, trahissant mon malaise. Mais sans jamais baisser le regard. Ma gorge était de nouveau en train de s’assécher, mais rien ne m’empêcherait d’aller au bout de ma démarche cette fois-ci. Je me mis à serrer mes poings, blanchissant un peu mes joints.
- J’ai… j’ai effacé des gens de sa mémoire. Des hommes. Tu… tu sais que Kennedy a tendance a les… euh… collectionner. Et à attirer l’attention des mauvaises personnes. Enfin en tout cas c’est ce que je me disais. Alors à chaque fois qu’il me parlait d’un type qui me semblait… enfin que je ne trouvais pas assez bien pour lui, je lui enlevais de la mémoire...
Et plus je livrais mes explications, plus je me sentais… stupide. Lorsque j’avais pris cette décision, encore et encore, répétitivement, elle m’avait toujours semblé logique, légitime. Maintenant que je l’évoquais à voix haute, ça semblait juste… complètement idiot et infondé. Ma voix s’éteignit en même temps que ma conviction d’avoir fait la bonne chose. Je fronçai les sourcils, hésitant sur la suite. J’avais encore un morceau d’information coincé au travers de la gorge. Mais je n’étais pas certain que ce soit à moi de “cafter” auprès de Linwood. J’ignorais si Kennedy lui avait parlé de Scarlet. Si non, j’étais probablement le plus mal placé pour l’évoquer. Mais quand même, ça avait son importance. Me mordillant pensivement la lèvre, je songeai que dans tous les cas, Kenny refusait déjà de m’adresser la parole, alors ça ne changerait pas grand chose…
- Il t’a peut être parlé de Scarlet ? C’est son… copain, j’imagine. Je l’avais aussi effacé de sa mémoire, sauf que le destin s’est visiblement acharné à le remettre sur la route de Kenny et… c’est comme ça qu’il a fini par comprendre ce que j’avais fait.
Et alors que je laissais les mots filer hors de ma bouche, je sentais déjà un poids s’enlever des mes épaules. Je n’étais pas certain que le pire soit derrière moi, parce que franchement, si Linwood décrétait que je ne valais même plus la peine qu’on m’adresse la parole, ça serait comme une deuxième fracture, après Kennedy. Mais au moins, le poids des mensonges avaient libéré mon coeur.
- Je ne sais vraiment pas s’il saura me pardonner ça, Linwood… J’ai… j’ai vraiment abusé de la confiance aveugle qu’il avait placée en moi. Et je m’en veux tellement...tellement. Mais tu connais Kennedy… Il est entier. Il n’aime pas à moitié. Il ne déteste pas à moitié non plus...
Conclus-je, ravalant de justesse un sanglot qui vint briser ma voix. A partager cela avec lui, je revivais presque la scène de la déchirure. Ce moment où le regard de Kenny avait changé. Ce moment où la trahison avait abîmé son regard lumineux et insouciant, où l’espoir avait terni et laissé place à la parjure.
Vanka
Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Lun 2 Aoû - 13:28
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Il ne peut s’empêcher de froncer les sourcils face aux propos de Lincoln. Son attitude nerveuse, ce regard implorant, il n’aimait vraiment pas ça. Son corps se tend, il se crispe malgré lui, quelque chose en lui l’informe que la suite est pire que tout ce qu’il envisage. Il enregistre que c’est Kennedy lui-même qui a demandé à avoir la mémoire effacée pour son agression mais il ne s’arrête pas sur l’information, elle sera traitée plus tard car, là, il y a visiblement plus grave. Qu’est-ce qui pourrait être pire qu’entendre que son fils a été passé à tabac ? Quel effaçage est plus affreux que celui-ci ? Il attend et la suite met à la fois trop de temps à venir tout en étant trop rapide à tomber. Ses mains sont blanches à force d’être crispé, il a envie de les reprendre dans les siennes mais les mots de Lincoln bloque tout élan. C’est une chape de plomb qui lui tombe sur les épaules, Linwood est dans l’attente du pire.
Oui il sait que son fils est un collectionneur, il est même pire que cela s’il en croit Kyle… oui il entend que la naïveté de Kennedy l’avait amené à côtoyer les pires espèces de Londres… Certes Lincoln a fait le ménage, et son cœur de père se serre en commençant à comprendre ce que son fils a fait. Une hésitation qui marque un tournant dans la confession, Linwood craint qu’il n’annonce plus effroyable, tu as effacé quoi d’autres Lincoln ?!
Ah. Scarlet. Décidément ce prénom revient souvent ces derniers temps… “le destin s’acharne à le remettre sur la route de Kenny”, c’était quoi cette tournure de phrase ? Sarcasme ou évidence ? Attends, tu as donc effacé plusieurs fois ce Scarlet ? Mais, pourquoi ? Attends, attends, tu as dis que tu avais jugé ces personnes “pas assez bien pour Kennedy” , est-ce qu’il devrait s’inquiéter au sujet de ce Scarlet ? Il était partagé entre trois émotions différentes, l’envie de serrer Lincoln contre lui car le voir ravaler ses sanglots était intolérable ; le besoin d’aller voir immédiatement ce fameux Scarlet pour se faire sa propre opinion et, enfin, la plus effroyable des émotions, un élan de colère contre Lincoln d’avoir abusé de son pouvoir.
Reprends toi Linwood, reprends toi. Tu es l’adulte ici, tu ne peux laisser tes émotions prendre le dessus. Silence, il brise le contact visuel pour fixer de nouveau la porte menant à la bibliothèque. Silence, tempête intérieure. La culpabilité fait son chemin, comme souvent ces derniers temps quand il s’agissait de Kennedy, il n’avait pas pris au sérieux ses remarques. Il avait tant l’habitude qu’il fasse du drame pour tout et n’importe quoi qu’il n’avait pas cherché à creuser ce qui l’énervait cette fois-ci. Évidemment qu’il était bouleversé… évidemment.
Je suis à court de mots, répondit-il honnêtement en posant une main affectueuse sur les épaules de Lincoln, avant de se lever pour se positionner face à la fenêtre, mains dans le dos. Ce n’est même pas une question d’être entier Lincoln, ce que tu as fais… , sa voix se meure avant qu’il n’ait formulé sa pensée. J’ai entendu parler de ce Scarlet reprit-il avec plus d’aplomb, C’était mieux, il devait être factuel ainsi ses émotions resteront en berne. Je crois qu’en effet c’est son compagnon mais ce qui m’importe c’est que mon fils en est amoureux. Évidemment qu’il allait mal vivre que tu sabotes son histoire. Pause pour se pincer l’arrête du nez, sa voix est mesurée, sans fluctuation, tout est dans la maîtrise, un peu trop, pour trouver les meilleurs mots. Est-ce que tu trouves Kennedy si simple d’esprit pour que tu te sentes le devoir de juger son entourage à sa place ? Ou bien Scarlet t’as donné des raisons de douter de ses intentions ? Il faut que je comprenne Lincoln, comment tu en es arrivé à te dire que tu devais filtrer l’entourage de mon fils. Doucement mais sûrement sa voix commença à être plus basse, plus lourde, comme un grognement qui cachait la colère Je suis soulagé que tu t’en veuilles et, tu verras, après des explications et des excuses, tout rentrera dans l’ordre avec Kennedy, j’en suis certain. Mais pour ma part je m’interroge, pourquoi tu as utilisé ton don ? Il n’y a que sur lui que tu l’as fait ou c’est devenu comme un réflexe ? Tu as un pouvoir et tu l’utilises de la sorte, à quel moment un don doit servir une cause égoïste ? Car même si ces hommes, si ce Scarlet, méritaient d’être oublié tu aurais dû m’en parler et on aurait avisé ensemble. Pourquoi a-t-il fallu que tu agisses tout seul dans ton coin ? Pourquoi tu ne m’as pas dis à quel point Ken était un aimant à problèmes ? Je n’ose imaginer ce que ça lui a fait d’oublier toutes ces personnes, de rencontrer ce Scarlet et de réaliser qu’il l’avait oublié. Rassure moi et dit-moi Lincoln que tu n’abuses pas de ton don sur tous les civils que tu croises. Que ce n’est pas un réflexe de SHinky, que ce n’est pas le SHinc qui t’a mis en tête que tu avais le droit d’abuser de ta capacité. Quand je pense à l’état de Kennedy, s’ils sont plusieurs dans la même situation, c’est plutôt bien que tu culpabilises ça te mettra du plomb dans la tête. Termina t-il en se tournant vers lui, le regard noir. Linwood n’avait pas haussé le ton, sa voix était restée maîtrisée mais ce n’était peut-être pas plus agréable car au final il dégageait dans son attitude toute la déception et la colère que Lincoln lui inspirait en cet instant. Il était pas loin d’être furieux selon ce que lui dira Lincoln et, s’il ne pouvait cacher sa déception, il n’en restait pas moins tout l’amour qu’il lui portait. Il avait sacrément débloqué mais il n’en restait pas moins Lincoln, son petit Lincoln. Linwood avait bien l’intention de lui passer la leçon de sa vie mais il savait aussi qu’ils se quitteraient en bon terme, imaginer qu’il en soit autrement était impensable pour lui, mais il n’allait pas lui dire tout de suite car le gamin avait besoin qu’on lui resserre la vis. Manquerait plus qu’il recommence !
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Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Mar 3 Aoû - 19:03
Lincoln Murphy
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie
Stats du Perso : Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation et mon niveau est de: 3 Malus: Oubli, mélange des souvenirs Artefact(s): 1 Copper Corn Ma 2eme compétence est: Investigation et mon niveau est: 3 Ma 3eme compétence est: rien et mon niveau est :: 0 Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée
Je ne m’étais clairement pas attendu à une enlaçade, une tape sur l’épaule, ou une médaille, mais quand même… Sa réaction me déchira le coeur. Il me semblait que j’aurais presque préféré qu’il m’injonctionne de quitter les lieux sur le champ. Au moins, ça aurait été fini. J’aurais pu mettre ça derrière moi, et aller me tapir dans un coin pour panser mes plaies. Là… là je n’avais pas d’autre choix que de faire front. D’assumer, d’encaisser. Si j’avais pu disparaître dans ma chaise, je l’aurais fait. A la place, je continuais de m’y enfoncer, me ratatinant à vue d’oeil. Peu sportif que j’étais, j’étais quasi certain d’avoir des courbatures rien qu’à contracter mes mains sur les accoudoirs. J’en tremblais. C’était une torture. Anticipant la douche glacée, je baissai les yeux alors qu’il semblait lui-même perdre ses mots un court instant.
Il ne me laissa que de courts interstices pour pouvoir lui répondre, tant et si bien que je le temps que je réfléchisse à ses questions, il enchaînait déjà. Et chaque phrase, chaque question, si juste soit-elle, si méritée soit-elle, était un poignard dans mon coeur. Quand Linwood en eu fini, j’avais l’âme ouverte en deux, la poitrine brûlante, et, je m’en rendis tout juste compte, la langue engourdie de l’avoir mordue toutes ces secondes ou ces minutes. Quoique baissés, mes yeux captaient sans mal la noirceur de son regard qui me brûlait de toute façon la peau. Ce n’était pas de la fureur, qui émanait de cet homme pourtant toujours si aimant, c’était bien pire. Une colère froide bien plus dévastatrice à mon sens. J’aurais préféré qu’il me hurle dessus. Mais le condamné ne choisit jamais sa sentence, alors il me restait à l’accepter avec humilité. Ceci étant dit, je savais que je ne me sortirais pas de là sans avoir amené réponses à ses questions. Il avait d’ailleurs laissé le silence retomber, pesant, accusateur, me laissant la possibilité -non, l’obligation- de cracher mes derniers bouts de vérité.
- Je n’ai pas utilisé mon pouvoir sur d’autres personnes en dehors du cadre de mon travail. Le SHinc n’y est pour rien.
Finis-je par dire, aussi calmement que possible, mais ma voix tremblait un peu à cause de l’émotion. Ca m’arrachait presque de laver le SHinc de tout soupçon mais enfin, s’ils n’étaient pas tous roses, ils n’étaient pas non plus responsables de tous les maux de ce monde. Il fallait rendre à César ce qui était à César. J’étais fautif. Et Kenny était l’unique victime. Enfin techniquement, ce n’était pas vrai. Mais je ne voyais pas l’intérêt de mentionner les deux exceptions que j’avais en tête. D’abord il y avait ce souvenir que j’avais effacé de la tête de Linwood. Mais c’était un accident. C’était mon pouvoir qui s’était réveillé, sous le coup du désespoir. C’était il y a longtemps, je ne voyais pas l’intérêt de le mentionner. Pour le reste… J’avais bien effacé quelques mémoires pour faire tourner en bourrique certaines personnes, comme Ezra, et si je n’étais pas fier de la méthode, ça restait bénin. C’était l’équivalent d’une petite blague. Encore une fois, pas digne d’intérêt. Le seul qui avait véritablement pati de mon don, était ironiquement l’une des personnes que je considérais les plus importantes à mes yeux, jusqu’à peu.
J’inspirai profondément, rassemblant les miettes de courage qui me subsistaient pour lui donner les derniers éléments qu’il avait réclamé. Je levai mes yeux vers lui, mais l'intransigeance que je vis sur son visage me poussa à les détourner.
- Je… je n’ai pas d’excuse Linwood. En tout cas pas de bonnes excuses. J’ignorais presque tout de Scarlet. Je l’ai pris pour un énième Don Juan qui risquait de briser le coeur de Kennedy. Je ne saurais pas te dire quand j’ai arrêté d’essayer de le convaincre avec des mots pour prendre les choses en main même si ce n’était pas ma place ou mon rôle. Je l’ai juste fait et… Crois moi quand je dis que je regrette. Même si je sais que les regrets ne changeront rien.
Restait encore un secret. Mais c’était un secret que je ne voulais pas lui révéler. Plutôt le genre de secret que je comptais emporter dans ma tombe, même si c’était en vérité un secret de Polichinelle. Combien de personne savait que j’étais… que j’avais été amoureux de Kenny ? Probablement la terre entière sauf Kennedy et Linwood. Et si ça pouvait rester ainsi, ça m’allait bien. Alors non, je n’allais pas lui ouvrir mon coeur sur cet aspect là. Mais je lui devais encore une réponse néanmoins. Pourquoi est-ce que je n’étais pas venu le voir ? J’avais bien envie de lui répondre que c’était probablement mon incroyable talent à toujours prendre la pire décision -j’étais certain que mon Twinou pourrait corroborer cette théorie- mais Linwood n’apprécierait sans doute pas cette touche de sarcasme malvenue.
- Maintenant que tu le dis, évidemment que j’aurais dû t’en parler mais… Je ne sais pas. Au début je crois que je me suis juste dit que si je pouvais alléger un peu sa peine avec mon pouvoir, c’était… c’était la bonne chose à faire. Et puis une fois de plus… et puis à un moment donné, je crois que… je suis allé trop loin pour oser en parler. Parce qu’au fond je savais que c’était… juste… mal.
Avais-je répondu à toutes ses interrogations ? Je n’aurais pas su dire moi-même. Tout se mélangeait dans ma tête, et le chaos interne refusait de me laisser penser en paix. Je me sentais épuisé, vidé de l’intérieur, et je n’avais honnêtement qu’une hâte : que ça cesse. Que cette discussion finisse, et que je puisse l’oublier, au moins temporairement, dans un long, très long sommeil.
Vanka
Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Mar 3 Aoû - 19:49
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Son corps se décripsa en entendant ses paroles mais les émotions fluctuantes restaient, difficiles à cerner, toujours prêtes à se manifester. Il n’avait pas eu le don qui lui montait à la tête, cela ressemblait à un engrenage stupide, une mauvaise décision qui en a entraîné un milliard d’autres. Lincoln s’en voulait, cela se sentait autant que cela se voyait, et Linwood n’avait pas envie d’en rajouter une couche en l'accablant plus encore. Par contre, il se fit la promesse de demander à Mannie de leur préparer deux plateaux repas pour une soirée dans la salle de cinéma, Kennedy allait avoir besoin de lui et c’était peut-être aussi le moment de lui parler de ce que Kyle lui avait annoncé ? D’amener doucement le sujet de ces nuits passées à payer un tiers pour ne pas avoir peur du noir, et de Lincoln qui lui avait abimé ses souvenirs. Oui, il fallait qu’il soit plus présent, pour ses deux fils, car là tout part à vau-l’eau. Il était dépassé par les événements, élever ces deux-là, car il se sentait responsable de Lincoln autant que de Kennedy, était plus éreintant, angoissant, que diriger un empire financier. Je vois… dit-il simplement, il n’y avait pas tant à rajouter car chacune de ses pensées auraient affecté Lincoln. Il avait envie de lui rappeler à quel point son fils était obsédé par l’idée de trouver chaussure à son pied, qu’en faisant ca il l’avait privé de beaucoup mais aussi d’expérience qui aurait pu calmer ses fantasmes. Oh non, la pensée suivante s’imposa comme un horrible lien, est-ce que les actes de Lincoln avait conduit à la déviance de Kennedy ? Est-ce qu’il y avait un lien de cause à effet ? La pensée était gênante et elle ne l’aidait pas à y voir clair, bien au contraire cela ravivait la colère. Sa fibre paternel s’hérissait au rappel des maux de son enfant, est-ce que Lincoln savait ce qu’il en était pour Kennedy ? Coup d’oeil pour le scruter, un regard profond pour juger et décider qu’il ne sera pas celui qui lui annoncera. Lincoln n’avait pas à porter les maux de Kennedy, si ce dernier voulait les confier alors il le fera mais ce n’était pas à lui de les poser sur ses épaules. Peut-être savait-il déjà et alors à quoi bon remuer le couteau dans la plaie ? J’espère que tu prendras tes responsabilités et que tu sauras t’excuser, la voix lourde n’avait ‘d’espoir’ que la formulation, c’était un ordre déguisé et personne ne s’y tromperait.
Linwood inspira un grand coup puis relâcha toute la pression, un sourire doux pour Lincoln, il revint s'asseoir à ses côtés. Merci de m’en avoir parlé, mieux vaut tard que jamais, ajouta t-il avec un sourire qu’il voulait complice. Cesse de t’en vouloir, le mal est fait, maintenant il faut le réparer il eut un mouvement de la main désinvolte puis se servit de la limonade et en but une grande rasade. Il poussa la gourmandise jusqu’à prendre un petit macaron à la pistache. Tu t’en veux, tu as compris j’ai l’impression que tu ne vas pas à recommencer… j’avais prévu de te passer un sermon mais on dirait que tu te l’ais déjà donné, nouveau sourire avant de prendre un second macaron et, sans cérémonie, il le posa sur l’accoudoir de Lincoln. Détend toi, prends un gâteau veux-tu. Etait-il nécessaire de dire que sous les traits plus fatigués de la conversation, Linwood continuait d’arborer ce doux sourire affectueux ? Non, le visage était figé dans cette expression qui ne partirait plus du reste de la conversation. Dis moi comment tu vas toi, et je ne parle pas de ce qui se passe avec Kennedy. Ca va, au quotidien ? J’ai appris que tu n’étais plus mascotte, ça te fais moins de pression je suppose, il te laisse un peu souffler ? Tu ne le vis pas mal ? Tu dors bien ? Il allait lui demander s’il mangeait bien également mais il ravala ses propos en se rappelant qu’il n’avait plus dix ans. Je te noie sous mes questions, mais je suis content de te voir, ça fait plaisir. Raconte moi un peu ta vie, je t’aurai bien proposé de rester dîner mais j’en connais un qui va bouder. Il rentre dans plusieurs heures, on a tout l’après-midi , sourire complice il osa lui ébourrifer les cheveux comme quand il était plus jeune. Alors arrête avec cet air de chien battu et mange moi ces gâteaux, ils vont être perdu sinon ! Bon, raté pour ne plus le prendre pour un gamin, faut croire que même à presque trente ans il le voit toujours comme un marmot.
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Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Ven 6 Aoû - 15:29
Lincoln Murphy
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie
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Ca ira le pire est passé Faut pas qu’on se laisse tomber
L’orage et sa pluie d’interrogations semblèrent être chassés au loin par un vent de soulagement. J’entrevoyais un potentiel répit, très attendu, car je n’étais pas certain de pouvoir tenir longtemps sans effondrement émotionnel.
Je ne lui fis pas l’affront de lui dire que je m’étais déjà excusé. Je l’avais fait à chaud, après avoir tout révélé à Kennedy, ou pendant, je ne me souvenais plus, les souvenirs se mélangeaient un peu, puis une deuxième fois juste après par message. De là à dire que j’avais tout essayé pour lui présenter de vraies excuses, clairement, non. Après… présenter ses excuses à un Kennedy en pleine crise dramatique, qu’elle soit justifiée ou non d’ailleurs, c’était mission quasi impossible. Linwood devait le savoir autant que moi. Mais je n’avais pas envie d’avoir l’air de me trouver des excuses, alors je me contentai d’hocher lentement mais fermement la tête, sans le quitter des yeux, me demandant quelle allait être la suite.
Et soudainement, je vis la colère dégringoler, le visage de Linwood s’en dé-draper comme d’un vêtement sale, retrouvant sa bienveillance habituelle. Il revint s’asseoir à mes côtés, et je me détendis un peu sur ma chaise. J’avais tout dit. Je me sentais encore un peu ébranlé des révélations, mais je sentais tout de même un poids en moins au niveau de la poitrine. Logiquement, c’était le moment où Linwood me congédiait. Oupas. Visiblement, il voulait me donner quelques conseils ou mots d’encouragement avant. J’hochai à nouveau la tête pour signaler qu’effectivement, je ne comptais pas recommencer. Je me gardai de faire remarquer avec amertume que de toute façon je n’aurais sans doute pas l’occasion. J’étais un peu mal placé pour ce genre de sarcasmes.
- J’ai pas très faim là tout de suite…
Répondis-je avec un sourire d’excuse. J’étais trop noué pour ça. Et même si le gros de l’orage était passé, même si je voyais bien qu’il ne comptait pas me rayer de sa vie soudainement, le noeud mettrait un peu de temps à se détendre, je le savais. Les mains sur les accoudoirs, prêt a m’appuyer dessus pour me lever et partir à son signal, je lui jetai un regard en coin, comme attendant qu’il me confirme que la conversation était close et que je pouvais filer me terrer dans un coin. Je ne m’attendais donc pas à ce qu’il me demande comment j’allais. Si on n’avait pas été entièrement seuls, j’aurais sans doute jeté un regard derrière moi pour vérifier qu’il ne s’adressait pas à quelqu’un d’autre. Il me prit un peu de cours, et je me quelques secondes à détendre mes bras crispés et à les enlever de l’accoudoir, reprenant une position assise plus normale.
- Tu… Tu ne veux pas que je parte ?
Demandai-je un peu incertain. Quand je m’étais fait le film de cette conversation dans la tête, les choses s’étaient déroulées différemment. J’arrivais, il me disait qu’il savait déjà tout, je lui présentais mes excuses, je lui rendais ses clefs, et il me demandait de partir. Finalement il ne savait rien du tout, j’avais dû tout lui raconter dans les détails, j’avais encore les clefs dans ma poche, et il me proposait de passer l’après-midi chez lui. Dans le genre mauvaise anticipation, j’aurais difficilement pu faire mieux… Mais ses mots me mirent du baume au coeur. Pas assez pour m’ouvrir l’appétit, hein, fallait pas trop en espérer, mais assez pour que je sente la crispation partir, et l’envie de discuter d’autre chose avec Linwood s’installer.
- Oh j’étais pas fait pour être mascotte donc… c’est plutôt un soulagement. Mais le travail est fatiguant en ce moment, avec les recherches sur les attentats. Et puis mon pouvoir évolue, j’ai l’impression, c’est bizarre comme sensation, ça ne facilite pas le sommeil...
Et puis il y avait le sevrage des médicaments mais je n’avais pas trop envie d’en parler. Ca allait inquiéter encore plus Linwood, et puis il voudrait savoir d’où je sortais ces médicaments, et comme j’étais incapable de mentir, ça n’était probablement pas une bonne idée. D’autant que je n’avais pas envie que Linwood en sache trop sur les malversations du SHinc, ça le mettrait en danger. On allait donc rester à la surface sur ce sujet là.
Sa main dans mes cheveux me fit un peu sursauter. J’avais beau savoir que Linwood n’aurait jamais un geste violent à mon encontre, mon cerveau n’en était pas à ce niveau de conscience. Un geste brusque était un geste potentiellement dangereux. Ce traumatisme commençait à franchement me peser. Je m’étais dit, au début, que ça allait s’atténuer avec le temps. Que ma tête allait finir par associer certaines personnes à “inoffensives”. Que j’allais trouver mes repères. Mais non. Je continuais de me recroqueviller quand les mains se levaient, même les mains amies, et à oublier comment respirer quand on me touchait, même dans un geste réconfortant. Heureusement, je parvins à garder contenance et à donner le change, esquissant même un sourire.
- Ne t’inquiètes pas, je mange bien.
précisai-je alors qu’il remettait les gateaux sur la table, bien conscient que ma silhouette très -trop ?- longiligne inspirait souvent les pires hypothèses médicales. Linwood m’avait suffisamment eu à la maison pour savoir qu’à l’époque au moins, je ne présentais ni ne cachais de troubles alimentaires particuliers. Mais tout de même. J’inspirais souvent aux gens des envies de me nourrir. Comme T.K et ses recettes. Un sourire se dessina sur mes lèvres à cette pensée, et l’information les quitta avant même que je ne puisse y réfléchir :
- J’ai un…. ami, qui adore cuisiner et inventer des recettes. Il m’en a rempli un classeur entier. Alors tu vois je ne risque pas de mourir de faim...
Un ami, hein. Je n’y croyais pas moi-même, et la légère rougeur qui était apparue sur mes joues non plus, sans doute. C’était un peu bizarre d’en parler à Linwood. Essentiellement parce que je ne savais pas vraiment quoi en dire. J’avais un peu l’impression d’être un adolescent en train de vivre son premier crush. Sauf que chez un ado, c’était mignon, chez un adulte, c’était… pas nécessairement une bonne chose à avouer. Et puis ça se faisait pas trop, de parler de ses histoires amoureuses à son père, si ? J’avais pas franchement d’élément de comparaison. Juste que je me voyais bof lui montrer nos échanges de SMS pour avoir son avis ou lui montrer une photo de lui pour qu’il me confirme que oui, il était vraiment trop mignon… Linwood n'était pas Klaus !
Vanka
Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Sam 28 Aoû - 18:57
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Evidemment qu’il ne voulait pas qu’il parte. Qu’avait-il dit ou fait qui puisse l’amener à penser qu’il souhaiterait un jour le mettre à la porte ? A la porte, que l’expression est ici mal appropriée, il n’y a pas de porte pour Lincoln, il n’y a qu’un foyer. Patient, il le regarda se détendre puis se confier, doucement, jusqu’à ce que ses joues rougissent à l’évocation d’un ami. Lorsque Lincoln lui avait évoqué son pouvoir qui évoluait, il avait eu envie de le questionner sur le sujet, par curiosité mais aussi pour savoir ce qui lui arrivait et cerner comment il pourrait l’aider au mieux à traverser cette étape de sa vie. Sauf que ce sujet de conversation n’était pas le plus joyeux alors que ces joues rouges… cela lui tira un doux, très doux, sourire. Linwood garda dans un coin de sa tête l’information sur le pouvoir, ils y reviendront mais plus tard, demain s’il le fallait, car ce grand romantique préférait évoquer cette personne qui semblait plus qu’un ami que les sujets qui fâchent. D’autant plus qu’après l’échange qu’ils venaient d’avoir, ils méritaient tous deux un peu de douceur. Comme ces pâtisseries, dommage qu’il n’en prenne pas plus, elles étaient délicieuses.
C’est un ami très dévoué et très généreux que tu as là. Il eut ce sourire amusé qu’il arborait quand il avait une pensée qui le démangeait. Petit silence avant de se lancer, le ton était curieux mais dans cette curiosité évidente se mêlait de l’impatience et de la fierté. Pour la première fois il lui parlait d’un garçon ! Son coeur s’était étreint en l’entendant évoquer “l’ami”, il avait fini par fait son deuil d’être proche de lui sur cet aspect de sa vie mais voilà qu’enfin Lincoln se confiait à lui. Il était fier comme un pape, heureux, appréciant la confidence à la hauteur de ce qu’elle était. Il est cuisinier ou c’est une passion ? Est-ce que tu lui as aussi fait un cadeau ? Pour le remercier de sa sollicitude, j’espère que tu as au moins cuisiné ses recettes. Voilà qu’il recommençait avec ses questions, remarques… était-il à ce point en manque de moment “père-fils” pour le noyer sous ses interrogations ? Oui, la réponse était oui mais pour ne pas embarrasser plus Lincoln, il se tut sur ses épanchements paternels. Cela me rassure de savoir que quelqu’un prend soin de toi. Un nouveau silence alors que les questions se pressaient à ses lèvres. Tiraillement intérieur, partagé entre l’envie d’en savoir plus, de profiter tant qu’il le peut de cette confidence, mais aussi de respecter la vie privée, la pudeur, de Lincoln. Cruel dilemme. Profite bien de cet homme, ou de cet ami si tu préfères, ajouta t-il en aparté avec un sourire taquin et donne toi pour lui. C’est avec lui que tu trouveras l’énergie pour affronter tes dures journées au SHinc. C’est un sentiment très porteur.. j’espère que tu m’en diras plus sur lui, ne te sent pas obligé mais cela me rend heureux d’échanger avec toi à ce sujet. Je suis d’une autre génération, pas certain de pouvoir te conseiller car beaucoup de vos concepts m’échappent précisa t-il en se remémorant des conversations avec Kennedy où son fils lui expliquait le flirt par emoticon.mais si tu as besoin je suis là. Le regard que Linwood porta sur Lincoln à ce moment-là n’aurait pu être plus doux et plus affectueux. Ne doutant pas que les sentiments de son fils était partagé, il était bien trop romantique pour être pragmatique à ce sujet, il le regardait et ce qu’il voyait ce n’était plus Lincoln. Son imagination de père le propulsait des années en avant, Lincoln lui présentant ce fameux “ami” à un dîner dominical, les noëls à quatre, un déménagement… ses fantasmes de père se projetait sur cet amour naissant et cela faisait du bien de rêver un peu à tout ça. Mais si tu veux tout me raconter maintenant je suis toute ouïe ! Il a au moins un prénom et un nom ce jeune homme ? Le ton était plus léger, un chouilla taquin, même si la question n’était pas anodine. Une question toute simple, facile à répondre, pour dérouler le tapis rouge d’une longue série d’autres questions...
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Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood] Sam 11 Sep - 13:54
Lincoln Murphy
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie
Stats du Perso : Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation et mon niveau est de: 3 Malus: Oubli, mélange des souvenirs Artefact(s): 1 Copper Corn Ma 2eme compétence est: Investigation et mon niveau est: 3 Ma 3eme compétence est: rien et mon niveau est :: 0 Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée
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Link + Linwood
Ca ira le pire est passé. Faut pas qu’on se laisse tomber.
Après cette terrible discussion, le changement de sujet était plus que bienvenue et franchement reposant. Le trop plein d'émotions m'avait laissé sur les rotules émotionnelles. Je le sentais, j'étais épuisé, à fleur de peau. Mais le simple fait d'évoquer Terca m'emplit d'une quiété dont je n'étais malheureusement pas coutumier. Un sourire beat s'inscrivit d'ailleurs sur mes lèvres alors que je l'évoquais à peine. Les mots de Linwood me confortèrent dans ce sentiment léger, presque flottant qui m'envahissait.
- Ah, oui. Plus que tu ne le penses encore.
Confirmai-je dans un coup d'oeil attendri. J'étais à peu près certain que Linwood lisait clair en moi. Il avait toujours été très perspicace en plus d'être particulièrement observateur. A se demander si Kenny était bien son fils. Clairement il n'avait pas hérité de ce côté là de son père. Repenser à celui qui avait été mon frère, mon meilleur ami, mon siamois et accessoirement mon premier amour, me serra le coeur, obscurcissant temporairement mon regard. Je chassai sa pensée, peu désireux de revenir vers des sujets qui fâchent alors qu'on venait tout juste de les laisser derrière nous. De toute façon Linwood semblait du même avis que moi. Ou plutôt il semblait trouver le nouveau sujet d'un grand intérêt. Sa curiosité me tira un petit sourire à moitié amusé à moitié ému. Et c'était parti pour l'avalanche de questions.
- Non c'est sa passion. Et je réfléchis pour un cadeau oui, mais j'aurais voulu quelque chose de personnalisé et pas d'acheté, sauf que je ne suis pas très doué de mes dix doigts …
Mon sourire s'élargit un peu aux mots de mon père de coeur. Il ignorait sans doute à quel point il avait raison en disant cela. Terca prenait vraiment soin de moi. Et il m'apprenait à prendre soin de moi-même, aussi. Linwood poursuivit sur sa lancée et je sentis bien qu'il avait compris la place très importante et plus qu'amicale qu'avait pris cet "ami" dans ma vie. En revanche, je me voyais mal briser cet élan en lui précisant que celui qui avait volé mon coeur était en vérité marié. A la place, je préférais me concentrer sur le positif. Pris ou non, je pouvais au moins profiter de sa précieuse amitié.
La pudeur dont faisait preuve cette figure paternelle et qui manquait clairement à tous mes amis - et ça ne me dérangeait d'ailleurs pas - était à la fois touchante et amusante, car clairement en lutte avec une certaine curiosité. Mon sourire s'élargit un peu. En vérité, j'étais plutôt heureux de lui en parler. Pas sûr qu'il ait l'occasion un jour de le rencontrer car, honnêtement, on présente rarement ses amis à ses parents sans occasion particulière… Mais il était important pour moi, et donc important de parler de lui.
- Merci Linwood...
Murmurai-je doucement en réponse à cette porte ouverte.
- Il s'appelle Terca. Enfin Terrence- Caelan, mais il préfère Terca
Rien qu'à prononcer son prénom, j'avais un air beat. Et ce ne fut que le début. les premières lignes d'un long récit rapporté avec une passion non dissimulée et qui nous occupa en effet une bonne partie de l'après-midi. Le temps nous rattrapa à l'approche de l'hypothétique heure de retour de Kennedy, mais je repartis le sourire aux lèvres et avec la promesse de revenir voir Linwood bientôt avec la suite de mes aventures avec Terca.
(c) princessecapricieuse
Sujet: Re: I know I let you down, didn't I ? [ft Linwood]