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Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar

Sujet: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Dim 27 Juin 2021 - 18:17
Kennedy L. Carrington
Président de Pineapple Agency
Kennedy L. Carrington
J'habite à Londres depuis le : 12/04/2021 où j'ai posté : 2375 messages et accumulé : 177 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Taron Egerton j'ai : 29 ans et ma situation sentimentale est : d'être de retour dans le game J'incarne également : Giu la diva, Dee la porte de prison & Alej la taupe

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Fiche de liens
et mon niveau est de: 2
Malus:
Artefact(s): Aucun
Ma 2eme compétence est: Conduite de voiture
et mon niveau est: 2
Ma 3eme compétence est: Tête à claque
et mon niveau est :: 3
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


Hasta la vista
on ne m'y reprendra pas à faire confiance

Deux semaines après le SHincDayZ. Les agendas ont été harmonisés, Lincoln et Scarlet sont disponibles tous les deux ce dimanche, le rendez-vous a donc été pris. C’était tellement… protocolaire comme façon de faire ! Tellement pas lui ! Ca l’avait angoissé pendant une semaine, dès que la date avait été choisie, il avait eu cette boule dans le ventre à devoir attendre.. attendre… que le jour J arrive. Il n’avait pas arrêté de cogiter, de se faire des films sur comment ça allait se passer, il avait trop hâte ! Et en même temps il commençait à se dire que c’était pas siiii grave de ne plus avoir de mémoire ! Mais d’un autre côté c’était horrible de ne pas en avoir ! Raaaaaaaaah !!! C’était horrible cette situation, vivement qu’ils se retrouvent tous les trois et que Link élucide fissa ce mystère !

Dix-sept heures, Kennedy a terminé de rendre l’étage impeccable et, tournant en rond, il décida de passer prendre Lincoln chez Klaus. Une bouteille d’eau est prise dans le réfrigérateur au cas où son ami aurait soif, son carnet de note également, et il saute dans sa Lambo, direction l’appartement de l’affreux Klaus. En vérité il avait déjà la tête au rendez-vous, critiquer Klaus ne lui venait même pas à l’esprit. Il avait été convenu que Scar les rejoindrait à la demeure Carrington, il devait biper Kenny quand il sera devant la porte au cas où ce dernier n’était pas à l’intérieur quand il arriverait. Petit SMS à Link pour l’informer qu’il était en chemin, et Kennedy fait tourner le moteur.

Le trafic n’était pas très fluide mais il trouva son pote qui l’attendait sur le trottoir. Garé en double file, il lui ouvrit la portière et, un large sourire sur le visage, l’invita à monter. Trop content de te voir Link et il n'imaginait pas à quel point c’était vrai, même si le sourire fut vite envolé quand Lincoln mit sa ceinture et que Kennedy se remit en marche. Faire venir Link à la maison était devenu compliqué ces derniers temps, même si depuis leur dernière discussion à coeur ouvert ça s’était un peu arrangé. Néanmoins, pour être sûr qu’il sera là ce dimanche, Kennedy l’avait noyé de messages, appels, larmoyants visant à lui rappeler qu’ils étaient les meilleurs amis du monde. Des messages pleins de gifs calins et autres “I miss you” qui avait fait craquer Link pour “une sortie sympa tous les deux loin de la foule” - Kennedy ayant bien compris qu’il fallait éviter de le toucher. Hm. Il était peut-être temps de lui dire qu’ils ne seraient pas vraiment "tous les deux”.

En fait j’te ramène à la maison mais t’inquiète y a personne, c’est dimanche les domestiques y sont pas là. Y aura juste mon père mais il bosse dans son bureau Juste son père hein. Silence, Kennedy souffle et appuie sur l’accélérateur Et y aura Scarlet. C’est l’mec de la pizzeria dont j’t’avais parlé. En fait c’est un peu plus compliqué avec lui que j’te l’ai dis. Allez parle, faut qu’il crache le morceau, punaise il aurait dû le faire immédiatement après avoir découvert son problème de mémoire car là, il avait le coeur qui faisait du 150 km. Un cycliste déboula, Kennedy se mit à rouler sur l’autre voie jusqu’à ce qu’une voiture n’arrive en contre-sens et qu’il se rabatte On a découvert que j’l’avais oublié, le mec je l’ai abordé neuf fois et j’l’avais zappé ! Genre totalement zappé ! J’ai eu deux rencards avec lui et ça aussi, j’l’ai zappé ! C’est pour ça que j’t’ai appelé ce jour-là, j’voulais que tu nous aides à comprendre c’qui s’passait. J’lui ai dit que tu avais un pouvoir sur l’effacement d’la mémoire, tu comprendras mieux qu’nous ce qui m’arrive ! il cesse de regarder la route pour poser ses yeux sur Lincoln, ça y ai le cœur se calme, le stress laisse place à l’inquiétude mêlé d’espoir. Une voiture klaxonne, roh ça va, la priorité, t’avais qu’à ralentir. Une embardée et ça repart J’ai fais des examens médicaux mais j’ai rien à la tête, du coup j’me suis dis que c’était p’tet mon inconscient qu’avait effacé Scar, genre “pour te protéger je te fais l’oublier” mais nan c’est pas ça. J’ai fais attention à ce que tu m’avais dis, mais il est pas comme les autres. Il m’a jamais d’mandé d’argent ! Et j’lui payes rien, lui il m’a pas d’mandé le jet pour qu’on parte en vacance avec son cousin qu’en est pas un ajouta Kennedy en rigolant jaune, petit souvenir du précédent chéri qui avait bien abusé de sa naïveté. J’en ai conclu que quelqu’un s’en est pris à moi et si j’ai oublié Scar, qu’est-ce que j’ai pu oublier d’autres ?! Te jure c’est trop angoissant de pas savoir c’qu’on oublie ! Me suis acheté un carnet pour tout noter tellement j’flippe de perdre des souvenirs, Link il désigna de la tête le carnet à côté de la bouteille d’eau. Ce dernier était rempli d’anecdotes, de dates, tout ce dont  il avait pu se souvenir, il l’avait noté et ses nouvelles aventures, elles y étaient minutieusement consignées de son écriture très scolaire. Le tout décoré de photographies de ces moments volés, des tickets de cinéma…. Kennedy s’était découvert un certain goût pour le scrapbooking, on sentait qu’il y avait mis du cœur dans ce carnet de souvenirs.

Il accéléra pour arriver plus vite à la maison, maintenant qu’il avait tout raconté à Link il avait hâte qu’il trouve la solution du problème ! Le tableau de bord lui signala un appel manqué de Scar, parfait il était arrivé ! Nouvelle accélération, le dos d’âne fit un peu décoller la voiture, le freinage dans les virages se fit plus serré mais, au final, ils arrivèrent vivant à la demeure Carrington. Le portail s’ouvre, Kennedy se gare et saute de la voiture, un large sourire sur le visage. Il attrape la bouteille d’eau et le carnet, qu’il met dans sa poche, avant de claquer la portière et de verrouiller le SUV. Scar ! s’exclama t-il en le rejoignant tel un chiot bondissant pour lui donner une étreinte de bonjour. Il aurait bien fait de même à Link mais il n’aurait pas aimé. Se tournant vers ce dernier, main dans le dos de Scar, il les présenta l’un à l’autre avec un sourire radieux Scar- Link, j’ai tout dit à Link sur notre situation et j’suis sûr qu’il a déjà des idées ! J’lui ai dis qu’t’étais génial précisa Kennedy à Lincoln en lâchant Scar pour ouvrir la porte de la maison On aurait pas autant d’problèmes j’aurai trépigné de joie que vous vous rencontriez ! Mes personnes préférées ensemble c’est trop bien ! s’exclama t-il en trépignant de joie, profitant de l’instant présent, en entrant dans le hall pour les conduire à l’étage, direction sa salle de cinéma. Sans prendre le temps d’attendre qui que ce soit - Link connaît de toute façon - il grimpa au premier, tourna à gauche et ouvrit la première porte.

La pièce avait été choisie pour son insonorisation optimale, méfiant qu’on entende leur conversation même si la maison était relativement vide, Kennedy préférait ne prendre aucun risque. Pas très grande, juste ce qu’il faut de recul sur le canapé-lit pour pouvoir regarder les films dans de bonnes conditions sur l’écran plat. La décoration était à l’image de l’étage de Kennedy : hétéroclite. Au plafond, un trompe-oeil donnait l’impression qu’une Dodge Charger traversait le plafond pour s’écraser sur eux, autour d’eux des objets détournés de leur usage comme une échelle où il avait mit son peignoir et un arrosoir qui lui servait de pot à bonbons. Trois verres étaient déjà sur la table basse, Kennedy fit pivoter le portrait d’un petit chien à lunettes vraiment kitch pour montrer le frigo encastré dans le mur. Il sortit des bols de fruits et du gin qu’il posa sur la table en leur demandant Vous voulez un verre ? Link t’en penses quoi de c’que je t’ai raconté ?
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Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Dim 4 Juil 2021 - 15:21
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation
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Artefact(s): 1 Copper Corn
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et mon niveau est: 3
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Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée



I’m a bad liar, now you know



ft @Kennedy L. Carrington & @Scarlet Husband


Après les attentats, le temps avait filé à toute allure, et tout s’était enchaîné à une vitesse folle. J’avais passé des jours entiers à faire la chasse aux médicaments, ce qui, à défaut d’être fun ou agréable, avait le mérite de tuer le temps. Et mes neurones, aussi, pour le coup. D’autant que c’était rarement agréable de se faire renvoyer de personne en personne, on avait la furieuse impression de poursuivre un foutu chateau qu’on n’atteindrait jamais. Au milieu de tout ce bordel, j’avais quand même réussi à me disputer ET avec Kennedy ET avec Leslie… Comme quoi, je n’avais pas gaspillé mon temps. Bon avec Leslie, ça avait un chouïa plus dégénéré qu’avec Kenny, pour preuves les quelques hématomes qui commençaient doucement à disparaître mais suscitaient encore quelques questions. Et puis j’étais allé voir Linwood à l’hôpital, aussi, parce que même si Kenny m’avait certifié qu’il allait bien, j’avais voulu le voir de mes yeux.

Rien d’étonnant à ce qu’au milieu de tout ça, on n’ait pas vraiment eu l’occasion de passer du temps ensemble Kennedy et moi. Alors lorsqu’il me contacta pour passer une soirée entre présidents, je n’avais pas hésité une seule seconde. Bon… son insistance particulière et ses déclarations d’amitié subites étaient un peu surprenantes mais… Peut être était-ce les attentats qui l’avaient un peu secoué ? Ca pouvait se comprendre, il n’était pas le seul. Et puis c’était Kenny, je ne devrais plus être surpris de grand chose avec lui. J’avais donc chassé mes questionnements, me contentant de me réjouir du moment à venir.

A l’heure dite, je signalai à Klaus que je partais pour la soirée et la nuit - y avait quand même de forte chance que je reste dormir chez les Carringtons, je le faisais souvent à l’époque, moins depuis que je squattais à mi-temps chez Klaus cela dit- et je descendis avec mes affaires -à savoir mon blouson et un petit sac à dos- pour rejoindre mon chauffeur particulier. Enfin pour rejoindre le trottoir, parce que Kenny était en retard. Heureusement, je n’eus pas à attendre trop avant que le visage rayonnant de mon meilleur ami n’apparaisse dans mon champ de vision. Son sourire était franchement contagieux, et malgré mon état de santé peu reluisant -13eme jour sans médicament, yay ! Ou plutôt… Nayyyy !- je me retrouvai à lui répondre avec un sourire moi aussi. Ca me faisait vraiment plaisir de le revoir. J’avais terriblement envie de le serrer dans mes bras, mais c’était juste impossible, alors on allait se contenter des effusions orales et faciales.

- Et moi donc ! J’ai l’impression qu’on ne s’est pas vus depuis une éternité...

Et techniquement, fut un temps ou pour nous, deux semaines aurait été une éternité. Mais ces derniers temps, nos emplois du temps respectifs avaient été un peu chamboulés. Surtout celui de Kennedy d’ailleurs qui pour la première fois de sa vie avait un VRAI travail. Pas juste un faux stage inventé par Linwood. De quoi bien perturber ET bien occuper l’enfant roi, c’était certain. Je pris place dans la voiture, me demandant s’il avait aussi eu l’occasion de faire un stage de conduite depuis la dernière fois qu’il avait maltraité mon estomac, et je m’apprétai à venir aux nouvelles de ce fameux boulot, mais il fut plus rapide à ouvrir la boîte à parole, ce qui n’était pas rare chez lui.

- De nouveau en train de bosser à peine sorti de l’hôpital ? Il en fait trop !

Commentai-je au sujet de Linwood, tout en hochant la tête pour signaler que je suivais ce qu’il me disait jusqu’à… Pardon ?

- Minute… quoi ?

Bon bah c’était sorti tout seul, hein. J’étais pas préparé à la pokerface là, pas du tout. Je m’attendais à ce qu’il me raconte son nouveau quotidien au SHinc, des conneries de ce genre, PAS qu’il me dégaine son… son Scarlet là. Minute Scarlet… Scarlet… Pizzeria. Oh putain. Grosse panique intérieure. Scarlet donc. Le type que j’avais effacé… beaucoup trop de fois de la tête de Kenny. Le type que j’avais moi-même dragué comme un gros lourdingue, même si mes souvenirs de cette soirée là étaient assez flous. Et accessoirement, le frère de mon ancienne patronne, Abby. Tiens ça faisait très longtemps que je n’avais pas eu de nouvelle d’elle, d’ailleurs. Ca me ferait au moins UN sujet de conversation pas hyper gênant avec lui. Sauf que non, je n’avais PAS envie de lui parler en fait ! Je n’avais PAS envie de le voir ! Je n’avais PAS envie de rencontrer le nouveau mec de Kenny, PAS envie qu’il apprenne que c’était aussi un mec que j’avais dragué et… Bah j’avais juste envie de me jeter de cette voiture en route, en fait. Je me penchai un peu pour vérifier le compteur de Kenny. 70KM/H, ça pouvait faire mal. Minute… on était en ville là, qu’est-ce qu’il foutait à 70KM/H ?

Ce ne fut qu’alors que je réalisai que Kenny s’était remis à parler, et je n’avais rien suivi. Merde. Reprendre le fil de la discussion l’air de rien, ne pas montrer que c’était Hiroshima dans ma tête… Je pouvais le faire. J’atterris dans son monologue au “tu comprendras mieux que nous ce qui m’arrive”. Euh… ah ?

- Euhm… oui, peut être...

Hasardai-je, n’ayant pas la moindre idée de ce dont il parlait. Merde, j’aurais dû mieux écouter. Ca avait l’air sérieux. Entre la conduite, disons, sportive, de Kenny, et ce qu’il me balançait, j’étais pas franchement dans mon assiette. J’avais franchement envie de vomir, mais difficile de dire si c’était les effets de la détox, sa manière de conduire, ou juste la perspective de la soirée qui s’annonçait bien moins détente et fun que je ne le pensais.

Minute quoi ? Des examens médicaux ? Bordel j’aurais vraiment dû écouter ce qu’il disait ! De quoi il me parlait là ? Je sentis une montée d’angoisse en moi… mais a priori les examens n’avaient rien montré. Minute, la tête ? Est-ce qu’il était allé faire des examens à cause de ses addictions ? Ca ne ressemblait pas à Kennedy ça, pas du tout. Je fronçai les sourcils, mais il ne dut pas le remarquer vu qu’il conduisait. Heureusement pour moi, la suite me donna quelques indices sur ce que j’avais loupé. Oh merde. Merde merde merde merde. Ok. C’était pas comme si je ne m’y attendais pas. Evidemment qu’il allait finir par se rendre compte qu’il lui manquait des bouts de mémoire… En fait… Ce n’était même pas la première fois qu’il s’en rendait compte, pour être exact. Je fermai un peu les yeux, me maudissant. Bon sang. Cette horrible impression de déjà vue. Cette discussion, on l’avait déjà eue, il y a environs 3 mois. Et ça s’était extrêmement mal fini. Tellement mal que… ouais. J’avais effacé cette dispute de sa tête. Reboot. Encore. Et cette putain d’impression que tout finissait toujours par converger vers ce moment. On n’échappe pas à ses mensonges, c’était la leçon du jour. Et bordel, elle était dure à encaisser.

Bon. Respire Lincoln. On en est pas là. Là, Kenny en était au stade “réaliser qu’il lui manquait des souvenirs”, pas “réaliser que mon meilleur ami m’a piqué des souvenirs”. Le pire pouvait encore être évité. Comme le disait la chanson : l’important c’est d’y croire. Et de mentir. Bien. Pas de bol, j’étais un menteur exécrable. Ah bordel et j’avais encore perdu le fil de ce qu’il me disait ! Je posai un regard en biais sur lui pour essayer de reprendre son monologue. Il flippait. Evidemment qu’il flippait. Qui ne flipperait pas.

- C’est une… bonne idée le carnet, oui… Ca t’a aidé ?

Allez, balance lui des banalités mon lapin, super stratégie ! Je me penchai à nouveau. 58KM/H. Sans doute toujours trop pour sauter en route. Le supplice de la voiture finit par prendre fin, et lorsque Kenny se gara, l’option de partir en détalant était devenue TRES alléchante. Et là, un cri joyeux de mon meilleur ami et tortionnaire du jour m’indiqua que la 2eme roue du vélo -parce que la 3eme, ne nous mentons pas, c’était moi- était là. Trop tard pour filer à l’anglaise -dommage pour un anglais. Donc ouais, c’était bel et bien monsieur pizza que Kenny avait dragué, oublié, redragué, et que moi aussi j’avais dragué. Super. Ca n’allait pas du tout, du tout, du tout être gênant. L’envie de détourner le regard lorsqu’il l’attrapa dans ses bras était GRANDE, mais y avait pas plus flag pour avouer un crush unilatéral. Et si j’étais certain à 2000% que Kennedy ne remarquerait jamais ce genre de choses, pas sûr que “Scar” soit autant à côté de la plaque que lui. Déjà parce que l’être autant que Kennedy, ça relevait de l’exploit.

C’était donc l’heure des présentations. Et de l’invocation de la déesse “Malaise” sur notre jolie planète. Je forçai un sourire qui ne devait tromper personne -et en même temps, merde, j’étais pas en état de faire semblant moi !- avant de lâcher un :

- En fait, il se trouve qu’on se connait.

Que je regrettais immédiatement. Mais… mais… mais ma gueule ?!  Réalisant que ça allait sans doute gamberger dans la tête de Kennedy -on parlait quand même de la personne qui avait conclu “ah t’es escort !” de “j’ai un rendez-vous avec quelqu’un”, donc bon.

- J’ai euh… j’ai bossé pour sa soeur.

Précisai-je pour dissiper les potentiels malentendus. Le reste, on ne l’évoquerait pas, même si mon regard perçant posé sur Scarlet laissait entendre autre chose. Et Kenny qui n’arrêtait plus de s’agiter, transcendé par une joie qui pour le coup n’était absolument pas contagieuse. Non, personnellement, j’avais juste envie de me pendre. Ou de pendre Scarlet, ça pouvait aussi marcher.
On se mit tous en route pour ce que je savais être la salle de cinéma de Kenny, ce qui me donna envie de rire jaune intérieurement. T’as bien raison mon Kenny, pas de meilleur endroit pour se jouer un petit drâme. Bon, pour le coup, je n’étais pas ravi d’avoir Scarlet avec nous, mais peut être que ça allait éviter les discussions trop en profondeur et donc le fiasco de notre dernière conversation à coeur ouvert dont il n’avait aucun souvenir, mais qui était encore très vive dans ma tête.

Une fois dans la pièce sans trop de surprise, Kennedy proposa de boire. De l’alcool, évidemment. Pour moi, hors de question. J’avais l’impression de marcher sur un fil, alors rajouter l’alcoolémie dans l’équation, c’était de loin la pire idée sur terre. Accessoirement, proposer de l’alcool fort à quelqu’un ayant failli crever d’un coma éthylique, c’était quand même la pire idée sur terre, mais Kennedy et le tact… Ca avait toujours fait deux.

- Je reste à l’eau.

Me contentai-je de répondre, sachant que j’allais une fois de plus passer pour le rabat-joie de service. C’était habituel, et je m’en fichais franchement pas mal. J’avais clairement d’autres soucis sur mon plateau. Kennedy ne perdit pas trop de temps avant de rentrer dans le vif du sujet. Pas étonnant, impatient comme il était. Je partis m’asseoir sur le canapé, à l'extrémité pour être certain que je n’allais pas me retrouver collé à l’un d’eux. Pas que le risque soit grand cela dit, y avait fort à parier qu’ils allaient être scotchés l’un à l’autre. Oh bordel. J’aurais peut être dû accepter ce verre de gin en fait…

- Difficile à dire. J’suis pas sûr d’avoir tout saisi dans la voiture. Vous pourriez peut être reprendre un peu tout ça dans l’ordre pour moi ?

Simili calme, j’étais plutôt fier de moi sur ce coup. On aurait presque pas dit que c’était moi le coupable du crime sur lequel on s’apprétait à enquêter, ni que j’avais envie de me tirer une balle à l’idée de tenir la chandelle à mon meilleur ami dont j’étais amoureux. Oscar de l’année franchement. Et puis comme ça je gagnais un peu de temps pour réfléchir à ce que j’allais bien pouvoir lui sortir. Le mieux, c’était peut être de jouer au con jusqu’à ce qu’il se soit assez épanché, et de finir en beauté par la carte du “j’aurais vraiment aimé t’aider mais… totalement hors de mes compétences”. Ce qui était vrai, techniquement. Moi, la mémoire, je la volais, je la rendais pas. A quel point je pouvais envoyer discrètement un SMS à Klaus ou Twinou pour lui demander de m’appeler en prétextant une urgence ?

© Vanka



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Lun 5 Juil 2021 - 22:54
Scarlet Husband
Membre de The Knives / Pizzaiolo
Scarlet Husband
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2373 messages et accumulé : 389 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Rob Raco j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : Ca explose pas assez 8D J'incarne également : coming soon

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Depuis les ShincDays, j’ai l’impression de m’être enfoncé dans un foutu tunnel dont je ne parviens pas à sortir. J’ai une dette pas possible en sommeil que je n’arrive pas à combler. C’est pas faute d’essayer mais mon cerveau a décidé que dormir, c’était moins bien que de tourner angoissé dans mon lit. Ou d’autres lits d’ailleurs, j’ai essayé, ça n’a pas beaucoup mieux marché. Même l’alcool n’arrive plus vraiment à anesthésier mes neurones. Pourtant, je devrais être heureux qu’on essaye d’assassiner le Shinc. Oui mais voilà, je ne peux pas m’empêcher de me retourner le cerveau dans tous les sens parce que je suis persuadé que ça n’est pas si simple. C’est pas Big Ben qui m’empêche de fermer l’oeil, c’est plutôt tout ce qui se trame autour. A commencer par mon pouvoir et cet effet bizarre que je me suis tapé. Et surtout Ezra. Et cette idée qu’un jour ou l’autre, il va falloir que je parle à Major. Je ne peux pas me permettre d’être à la botte de ce détective comme ça. Et trop de gens ont été témoins de mon test, même si entre temps une explosion a un peu soufflé leurs souvenirs, pour que ça ne revienne pas à ses oreilles un jour. Il va falloir que je lui en parle moi. Et par-dessus ça, il y a Abby. Et tout ce que sa situation implique. Est-ce que je devrais faire le deuil du restaurant et de tout le reste ? Je ne suis clairement pas prêt à ça. J’ignore si je le serai un jour. Autant dire qu’entre toutes ces préoccupations, j’ai pas pensé à rappeler Kennedy. Enfin si, j’y ai pensé. Mais j’ai pas eu le courage. J’avais pas trop envie de vérifier s’il m’avait oublié ou non. Ca m’a paru bien plus simple d’aller draguer un mec random dans une boite gay quand j’ai eu envie de contact humain rapproché.

Son invitation m’a surpris. Ah oui. C’est vrai qu’il m’avait parlé de son pote. Celui qui lui effaçait la mémoire. Enfin qui effaçait *des* mémoires, bien entendu. Avec tout ça, j’avais plus tellement le coeur à aller essayer de tirer cette histoire au clair. J’hésite à l’envoyer paître mais je finis par l’accepter. Allons. Traquer du SH, ça me fera peut-être du bien au moral. Et revoir Kennedy aussi, s’il n’est pas trop… Kennedy.

Je me rends à l’adresse indiquée, le manoir où j’étais déjà venu en compagnie de Kenny une fois. Cette fois, c’est moi qui attend quelques minutes avant de voir débarquer une voiture et un Kennedy beaucoup trop enthousiaste. Je l’attrape, surpris de tant d’entrain et lui rend son étreinte.

“Bonjour à toi aussi !”

Avant que mes yeux tombent sur le spécialiste des mémoires. Je le connais ce visage là. Et à voir son regard, il me reconnaît aussi. Je mets une petite seconde à me souvenir d’où je l’ai vu. Ça fait des années. Ah bah c’était bien la peine d’essayer de fuir la pizzeria pour tomber sur un ancien employé. Lincoln. Je l’aimais bien à l’époque. Je ne sais plus trop pourquoi on s’est perdus de vue. Sans doute qu’il a changé de boulot, simplement.

“Effectivement, on se connaît déjà, Londres est petite. Si j'avais su... ”

Euh... eh bien, j'en sais rien. Ca tombe bien, ce genre de phrase n'attend pas forcément de fin.
Heureusement que Kennedy déborde d’enthousiasme, il semble en avoir assez pour nous trois réunis. De mon côté, je suis un peu plus dubitatif, sur les idées qu’il pourrait avoir. Alors il lui a tout raconté ? Dommage, j’aurais aimé être là pour voir la tête de Linc à ce moment là. Dire qu’à l’époque, je le prenais pour un mec sympa.

“Ah, c’est super, je suis curieux des idées que tu as, Linc. Kennedy avait raison de penser que tu pouvais l’aider alors !”

Je suis peut-être un peu trop éclaté pour parvenir à avoir l’air réellement convaincu de ce que je dis. Habituellement, je ne suis pas si mauvais menteur. Mais là, j’ai un peu la flemme des faux semblants. La bonne nouvelle, c’est que le spécialiste en mémoire a l’air à peu près aussi défoncé que moi, à en croire sa tête. Mes cernes passeront peut-être un peu plus inaperçues comme ça.

Je suis Kenny et Linc au travers de la demeure jusqu’à me retrouver dans une petite salle de cinema. Le luxe de cet endroit est vraiment indécent jusqu’aux moindres détails. Et ça, c’était avant de voir le frigo incrusté derrière un chien dégueulasse et la fresque oppressante au plafond. Comme quoi, luxe ne rime pas avec bon goût. C’est triste de gâcher autant d’argent pour des choses moches. Mais on m’a pas invité ici comme décorateur d’intérieur.

J’ai une hésitation en entendant que Linc préfère rester à l’eau. Pour être en pleine possession de mes moyens, il vaudrait mieux que je reste au soft également. Enfin, qui est-ce que j’essaye de berner ici ? Je ne suis absolument pas en possession de quoi que ce soit, faudrait que je dorme des jours entiers pour ça. Et avec tout ce que j’ai bu ces derniers jours, c’est pas un petit verre qui va me mettre ko. Plus ko que je ne le suis déjà, quoi.

“Je veux bien une petite bière.”

Je trinque avec Kenny et m’appuie contre un mur de la pièce. Je ne tiens pas assez en place pour poser mes fesses sur le canapé.

“ Bien sûr, on peut reprendre. Je ne sais pas exactement ce que Kennedy t’as déjà dit… il t’as parlé de ses problèmes de mémoire ?”

Je les regarde l’un et l’autre. Je ne veux pas voler la vedette à Kenny s’il souhaite lui-même raconter l’histoire, après tout c’est surtout lui que ça concerne. Moi, officiellement, j’ai pas grand chose à foutre là. Si ce n’est pour “soutenir” Kennedy. Et surtout pour repérer ce SH effaceur de mémoires. Enfin ça c’était avant de me rendre compte que c’était quelqu’un que je connaissais déjà. J’ai beau ne pas l’avoir vu depuis des années, ça me donne un peu moins envie de le trimbaler dans la cave de Major. Mais on n’en est pas encore là.

“Donc on s’est rendus compte qu’il lui manquait des pans de mémoire. Notamment les moments qu’on a passés tous les deux. C’est très spécifique comme moments manquants. Et c’est assez étonnant. Parce que si c’est l’œuvre d’un super-héros, pourquoi voudrait-on effacer spécifiquement ça ? Il n’y a pas d’informations compromettantes, que je sache…”

Ca, c’est un mystère que je n’ai réellement pas encore élucidé. J’ai beau avoir quelques théories, aucune ne tient la route. Faudra quand même que je demande à Major si on a quelque chose à voir avec ce type là. Ca pourrait expliquer des choses. Mais j’y crois pas des masses. Je bois une bonne gorgée de bière avant de poursuivre.

”Et là, chose très étonnante, quand on a fait ce constat, Kennedy m’a dit qu’il avait un ami, spécialiste des mémoires, qui avait la capacité de les effacer. C’est incroyable comme coïncidence !”

In-croyable. Littéralement. On ne me fera pas avaler ces conneries. Autrement dit, la coïncidence, je la laisse à Kennedy. Et je ne me gêne pas pour dévisager Linc, aussi étrange que ça soit après tout ce temps.

“Alors on s’est dit que tu pourrais nous éclairer, en tant que spécialiste… Et l’aider, je suis certain que tu trouves ça terrible, ce qu’il lui arrive…”

Je ne cherche qu’à moitié à camoufler mes soupçons. Si mes intonations feignent presque parfaitement la surprise, je pense que le ton est suffisamment clair. S’il est moins naïf que Kenny, ce qui après tout n’est pas certain s’il s’agit de son meilleur ami, il aura vite compris où je veux en venir.



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Ven 9 Juil 2021 - 11:07
Kennedy L. Carrington
Président de Pineapple Agency
Kennedy L. Carrington
J'habite à Londres depuis le : 12/04/2021 où j'ai posté : 2375 messages et accumulé : 177 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Taron Egerton j'ai : 29 ans et ma situation sentimentale est : d'être de retour dans le game J'incarne également : Giu la diva, Dee la porte de prison & Alej la taupe

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Mon pouvoir / Ma compétence est: Fiche de liens
et mon niveau est de: 2
Malus:
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Ma 2eme compétence est: Conduite de voiture
et mon niveau est: 2
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Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


Hasta la vista
on ne m'y reprendra pas à faire confiance


Ouais ! C’est rassurant d’savoir que j’ai rien oublié ! Puis c’est marrant à faire ! répondit-il à la remarque sur le carnet et… c’est partit, il embraye, débraille, explose le compteur mais évite les radars et caméras dont il connaît les emplacements par cœur, et les voilà arrivés. Tout sourire, Kennedy est content et, heureusement, qu’il est content ! Car à voir la tronche des deux autres, on se croirait à une réunion des « au bout de leur vie anonyme ». L’état pas siiiiii bien de Link, les marques et l’air fatigué ne lui avait pas échappé ; celui de Scar qui battait des records de cernes n’ont plu. Il nota les informations dans un coin de sa tête, faute d’avoir un crayon pour l’écrire dans son carnet. Ils avaient bien besoin de se poser ! Ça allait leur faire du bien, un après-midi tous les trois et quand tout sera réglé, il leur proposera des soins pour se délasser de leur fatigue. Et un coup de fil au médecin pour Link, il était quand même blessé !

Quand Link lui apprit qu’ils se connaissaient, Kennedy le regarda perplexe, haussant un sourcil interrogatif. Pas le temps de se faire des films, son meilleur ami gâche le suspense en lui révélant qu’il a travaillé pour la sœur de Scar. Oh ! Il a une sœur ! Ça aussi faut qu’il le note ! C’est son aînée ? Elle s’appelle comment ? Est-ce qu’il va lui présenter ? C’est vraiment trop bien d’avoir une sœur ! L’information lui tira un doux sourire, mieux qu’avoir un crush : avoir un crush qui a une famille. Il faudra qu’il interroge Link sur ce boulot, il en a tellement fait qu’il serait bien incapable de deviner duquel il parle. Perdu dans ses réflexions, il ne tique pas plus que ça sur le manque de conviction de Scarlet.

Sans transition, passons dans la conceptuelle - mais jolie - salle de cinéma.

Kennedy se tape le front en entendant la réponse de Lincoln, quel con ! Évidemment qu’il va pas prendre du Gin ! Un jour il réfléchira avant de parler, un jour… il sortit une petite bouteille d’eau mais également du jus d’ananas haut de gamme - si ça existe -  car c’est quand même hyper triste, l’eau. Pour Scar ce sera une bière… heu… est-ce qu’il a ça ? Ce n’est pas trop son truc, ça manque d’élégance à ses yeux. Ah si y a ! Une blanche appartenant à son père qu’il avait mis de côté pour leur prochaine soirée film. Tout le monde servit, Kennedy alla s’asseoir après avoir trinqué et, les écoutant, pris en même temps note de ce qu’il a retenu. La frangine, les blessures de Link, la préférence pour la bière, l’eau, des détails qui font qu’il va sans le remarquer, enfin, vraiment s’intéresser aux autres.

Serieux mec j’t’ai tout dit dans la lambo grommela t-il, un chouilla vexé qu’il ne l’ait pas écouté avec toute l’attention qu’il méritait. Pour la peine, il répétera pas. Voilà. A la place, il laisse Scar parler et lui il boit une gorgée d’amertume. Hochement de tête approbateur, geste de la main pour souligner que “ouiii c’est hyper chelou comme souvenirs perdus”, et oui la coïncidence est incroyable. Il tique un peu… bah quoi il trouve pas que c’est une coïncidence ? Ça existe les coïncidences dans le monde, genre qu’elle est la probabilité que son flirt connaisse son bro qui connaît la soeur ? Hein ? Ouais Linkou c’est une incroyable coïncidence bien pratique ! Kenny focalise toute son attention sur Scar - parce que soyons honnête il a 90% de son cerveau branché sur l’affaire mémoire et 10% à profiter de la vue d’un Scar chez lui - si bien que même lui, il voit qu’il a pas l’air confiant sur les capacités de Link. Il ne l’imagine pas soupçonneux, il pense plutôt que Scar n’a pas la même foi que lui en les talents de son ami…. Bah ! Ca va changer ! Il va voir que Link est un génie ! Ça lui va bien en tout cas cet air un peu bougon genre “je te dévisage en te jugeant”... focus, on se concentre Kennedy !

Scar a tout dit… compléta t-il en reprenant une gorgée, se détournant de Scar pour regarder Link. C'est ce que j’t’disais dans la voiture, quand t’écoutais pas, hein. Y a zéro raison qui justifie qu’on m’le fasse oublier ! Tu connais pas un autre héros qu’aurait un pouvoir proche du tiens ? J’sais que les dons c’est unique mais parfois y a des similitudes. Tu peux pas avoir un historique des pouvoirs au SHinc ? Y doivent avoir ça. Ou alors tu peux pas essayer d’me sonder pour voir si y a pas des traces ? Genre, j’sais pas, un adn d’utilisation de pouvoir ? y en avait un qui avait trop regardé les Experts au SHinc. Il se déplaça sur le canapé pour attraper un coussin en forme de kiwi et reprit la parole en jouant nerveusement avec J’sais que ton pouvoir y marche pas trop comme ça mais quand même, ça doit forcément t’parler, tu peux lire des trucs dans la tête qu’Scar et moi on voit pas. T’as pas rencontré des cas comm’ça en mission ? J’suis peut-être pas un cas isolé… Pour la liste, avec nos contacts on doit pouvoir facilement avoir accès à l’info, ajouta t-il comme s’il était évident que tout son réseau se plierait en quatre pour l’aider.

L’idée que chercher sa fameuse liste des pouvoirs était complètement illégale ne l’effleura pas une seconde, c’était comme pour son stage, il voulait cette info le SHinc devrait donc la lui donner. Ce n’était pas comme s'il allait faire des trucs horribles avec, il voulait juste trouver la personne qui lui avait volé ses souvenirs, les récupérer et dénoncer le voleur à la justice. Rien de plus, rien de moins. Et comprendre évidemment pourquoi on lui avait fait zapper Scar, mais ca, ca coulait de source que c’était la première question qu’il posera au voleur quand il le verra.
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Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Jeu 15 Juil 2021 - 21:05
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
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I’m a bad liar, now you know



ft @Kennedy L. Carrington & @Scarlet Husband


Après les salutations rapides et placées sous le signe du malaise -non parce que les retrouvailles avec la vieille connaissance que j’ai déjà draguée, je m’en serais passées allègrement. Mais visiblement ni l’univers ni Kenny ne me demandait mon avis. Non parce qu’il était chier aussi le Carrington à m’appâter sous des faux prétextes de retrouvailles en tête à tête pour mieux incruster son mec. Ou alors il pourrait me proposer de ramener MON mec. Enfin “mon mec”, quoi. Bon alors certes, Sequoia était parti en vacances au vert et ne risquait donc pas de venir… Mais merde quoi.

Bon et puis le ton de Scarlet là… Le mec m’exposait de manière à peine dissimulée -en fait pas du tout dissimulée, ou alors il était une vraie brêle à cache-cache !- ses soupçons. Alors oui, ces soupçons étaient fondés, et justes… Mais j’allais pas non plus lui remettre une casquette de Sherlock et une médaille en forme de pipe -déjà parce que… si c’était le copain de Kenny, il pourrait interpréter de travers cette affaire de pipe et… Mon dieu, est-ce qu’on pouvait javelliser mon cerveau dans lequel des images pas franchement voulues commençaient à se former ?

Quelle stratégie adopter alors ? Jouer à l’imbécile risquait de le conforter dans ses soupçons, et ce n’était clairement pas le but. La neutralité était encore ma meilleure chance et puis… j’allais bien voir comment cette histoire évoluait.

- Raison, je ne sais pas, ça m’a l’air bien compliquée cette histoire, mais je vais essayer, oui.

Ponctué d’un petit sourire que je parvins à rendre amical. Enfin tout juste. Cordial, disons. Au moins y avait pas marqué sur ma tête que j’avais envie qu’il disparaisse avec des coups de pied au cul, alors que c’était franchement le cas. Je le retenais le Kennedy avec son guet-apens là… Mais pour le moment, je jouais le jeu, et on se rendit donc tous dans la salle de cinéma aux goûts décoratifs douteux de Kenny. Le mignon petit couple se lança dans les hostilités alcoolisées pendant que je restais à l’eau, prudent. Et puis sans plus tarder, le sujet fut lancé. Je dus botter un peu en touche pour ne pas trop montrer que j’avais loupé la moitié des dires de mon meilleur ami, mais sa réaction ne se fit pas attendre. Ah ben voilà, il boudait. Bon, ça ne durerait pas bien longtemps -d’autant qu’il avait besoin de mon aide….C’était dans son intérêt de passer rapidement l’éponge.

- Désolé, j’étais occupé à avoir peur pour ma vie avec ta conduite très… sportive.

Allez, une petite touche d’humour pour montrer que j’étais bien détendu -non- et dans de bonnes dispositions -encore non.
Heureusement, Scarlet semblait être dans ces fameuses bonnes dispositions puisqu’il reprit gentiment toute l’histoire à la place de Kennedy.

- Oui il m’en a parlé dans les grandes lignes.

Confirmai-je à sa question, le laissant ensuite dérouler tout le reste, l’écoutant avec attention. D’une part parce que je voulais savoir ce qu’ils savaient, d’autre part parce que si je ne le faisais pas, je devenais extrêmement suspect. Déjà que le copain de Kenny semblait avoir arrêté son opinion à mon sujet…

- S’il y a des informations compromettantes, il est très probable que tu ne le saches pas, justement. Ou que quelqu’un ait effacé les informations compromettantes en question de ta mémoire aussi.

Le corrigeai-je, pas tellement pour me dédouaner -même si bon, si au passage, je pouvais le faire, pourquoi pas….- mais surtout parce que… Ben ce qu’il disait était faux, d’une part, et c’était assez agréable de le souligner, d’autre part. Ouais, c’était petit. Mais merde. J’avais pas demandé à être là moi à la base. Enfin si, mais j’avais pas demandé à ce que lui soit là. J’étais pas un grand fan du concept de tenir la chandelle -qui l’était d’ailleurs ?- mais avec Kenny et notre passif en prime c’était… juste… un peu humiliant, en fait.

Scarlet ne dut pas apprécier ma remarque parce qu’il termina son petit récit en pointant clairement son doigt sur moi. Alors… pour moi c’était ultra limpide, pour Kennedy, qui n’était perspicace que quand ça l’arrangeait, probablement pas tellement. Il était peut être même occupé à s’imaginer des trucs que je ne voulais VRAIMENT pas connaître avec son mec.

- Incroyable je sais pas, on peut vite voir des liens partout. Si tous les gens qui croisent Brillance commencent à voir des coïncidences parce qu’il y a des lampes dans les pièces où elle passe, tu imagines bien qu’on pourrait en alimenter des théories du complot...

Le tout avec un sourire qui disait clairement “super, merci pour ta contribution, et si tu te rendais utile maintenant ?”. Non mais il avait déterré la hache de guerre le premier aussi à me balancer pleins de piques pour me dire “Coucou je pense clairement que c’est toi, je suis juste là pour aider à Kennedy à en arriver à la même conclusion”. Forcément, ça ne me plaisait pas beaucoup, fallait pas s’étonner ensuite si j’étais pas le type le plus chaleureux du monde.

On arriva enfin au bout du lancer de fléchettes de Scarlet, et Kenny approuva, en profitant pour souligner à nouveau l’épisode de la voiture. Je me retins de ne pas rouler des yeux. Pour quelqu’un qui voulait mon aide, il était bien désagréable. Bon. C’était l’heure pour moi d’être très convaincant maintenant. Tu peux le faire, Lincoln. Ou pas, t’as toujours été le pire cancre quand il s’agissait de mentir au nez des gens… T.K avait raison, j’aurais VRAIMENT dû arrêter de m’engouffrer dans toutes les brèches mensongères qui s’offraient à moi. On n’en serait pas là. Mais c’était un peu tard pour regretter, maintenant il restait à sauver les meubles. On s’était bien réparti les tâches avec mon Twinou : moi je les sauvais et lui il les détruisait. Oh bordel Twinou… si seulement il pouvait être là pour me coller un poing dans la gueule, ça me ferait une superbe excuse pour mettre fin à ce supplice.

- Y a peut être pas zéro raison. Votre histoire laisse surtout à penser que quelqu’un avait des infos compromettantes à effacer, qu’iel a réussi son coup sur Scarlet mais s’est planté et a effacé un peu plus que nécessaire sur Kennedy. Un novice peut être qui ne maîtrise peut être pas son pouvoir ?

Voilà, parfait. Charger un parfait inconnu inexistant l’air de rien. Parce que moi je n’étais pas novice, je n’aurais pas fait une telle “erreur”, hein. J’essayai de me concentrer sur Kenny quand je parlais, parce que si je regardais Scar, j’allais vite donner dans le cynisme un peu méchant, et ça déservirait mon superbe numéro de l’ami aidant, quand même. S’en suivit une avalanche de question façon Kennedy, ça allait être difficile de le cadrer sur cette affaire, il s’emportait déjà. J’allais devoir calmer un peu ses ardeurs, sinon je savais déjà qu’après avoir échoué à trouver la solution, il allait partir en croisades et faire de grosses conneries.

- Malheureusement la liste des pouvoirs existants et de leurs possesseurs est strictement confidentielles. Sans compter tous les superhéros non déclarés qui ne sont sur aucune liste… autant dire que les chances qu’on trouve quelque chose par ce biais sont de zéros. Et je ne peux pas non plus détecter l’ADN superhéroïque de quelqu’un parce que… ben parce que ça n’a littéralement aucun rapport avec mon pouvoir.

Je fronçai un peu les sourcils sur la fin de la phrase parce que…. WTF ?! Et puis quoi encore, tu veux pas non plus me demander si je peux pas transformer les fauteuils en barbe à papa géantes parce que… pourquoi pas après tout ?

- Par contre… je peux vous sonder tous les deux pour vérifier si y a effectivement des traces de souvenirs qui pourraient nous mettre sur une piste ? Si c’était vraiment un novice, il a pu mal faire le boulot, y a peut être des choses à récupérer.

Avec un petit sourire encourageant en prime. Voilà, c’était plutôt bien ça pour montrer que j’étais motivé à les aider, non ? Kenny me connaissait bien, si je ne mettais pas tout en oeuvre pour l’aider, ça allait lui mettre la puce à l’oreille. J’étais toujours à me plier en quatre pour lui, alors si soudainement je commençais à passer de débonnaire à individualiste je-m’en-foutiste, ça allait avoir l’air très suspect. Alors tant pis, j’allais me mettre un tout petit peu en danger pour montrer patte blanche et espérer que ça allait leur prouver ma bonne foi et qu’ensuite je pourrais m’esquiver l’air de rien. Ca aurait aussi été l’occasion d’effacer la mémoire de Scarlet mais bon… c’était très risqué de le faire devant Kenny. Ou alors il fallait que j’efface la mémoire des deux. Pas infaisable mais… Disons que je n’étais pas non plus au meilleur de ma forme, alors la possibilité que je créé juste une catastrophe n’était pas non plus totalement à écarter…. Bah. J’aviserai. En attendant, je pouvais au moins faire semblant de les sonder à la recherche de ces fameuses traces inexistantes. Je tendis ma paume dans leur direction, invitant l’un ou l’autre à s’en saisir pour que je puisse me mettre à l’exercice.

© Vanka



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Dim 18 Juil 2021 - 22:55
Scarlet Husband
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Je ne sais pas trop dans quoi je me suis lancé et à les écouter se répondre et se chamailler l’un et l’autre, je me demande vraiment ce que je fous là. J’ai vraiment pas l’impression d’être à ma place, à soit-disant vouloir accompagner Kennedy pour régler ses soucis de mémoire. C’est eux deux que ça concerne. Alors certes, moi aussi, je suis dans les souvenirs oubliés. Mais… je crois que je suis surtout un dommage collatéral. Si c’est bien ce mec qui a fait le coup. Je serais prêt à parier que oui mais qui sait, peut-être que la coïncidence est effectivement très grande. J’espère que ce type laissera entrevoir des informations intéressantes. Histoire que je n’ai pas totalement perdu mon temps. Je plisse les deux en regardant Linc. C’est quand même dommage parce que de mémoire, je l’aimais plutôt bien. Mais là, je sens qu’on ne repart pas vraiment sur de bonnes bases.

Je reste perplexe un instant face à son explication. On aurait aussi effacé ma mémoire ? Alors… oui, c’est pas faux, ça pourrait se tenir. Suffisamment pour que je reste sans voix un moment. Merde, c’est aussi con que ça ? Mais pourquoi on m’aurait effacé la mémoire ? A quel moment je ferais des trucs compromettants moi ? Bon, à part la drogue, les SH qu’on fait disparaître dans la Tamise, les… oui, bon, d’accord, mais on m’a jamais effacé la mémoire parce que je transportais des tapis, que je sache. Mais attends…

“Mais ça n’a pas de sens, pourquoi je me souviendrais de Kenny, moi, dans ce cas ? Et pourquoi lui ne se souviendrait de rien ? Si la personne qui a fait ça voulait être discrète, il aurait fallu effacer les mêmes informations chez nous deux…”

Je sens qu’il est légèrement en train de me prendre pour un jambon. Même s'il faut bien l’avouer, il a réussi à immiscer un petit doute en moi. Non mais attends, je vais pas me faire avoir par sa rhétorique à deux balles quand même ? On a dit que c’était lui. C’est un super héros, il efface des mémoires, faut vraiment aller chercher plus loin que cette ÉNORME coïncidence ? Je vois que le souligner les fait tiquer, l’un et l’autre. Et je fronce les sourcils en entendant Linc. Attends… Brillance, c’est pas la meuf qui brille de mille feux ? Qu’est-ce que ? C’est moi ou cette fois, ça n’a vraiment aucun sens ? Il est en train de se payer ma tête, on n’a jamais vu pire argumentation… Et pourtant, niveau défense pourrie, je crois en connaître un rayon. Je ne sais même pas quoi rétorquer tellement ça n’a aucun sens.

“Non mais là on… mais… enfin on parle pas d’une coïncidence entre quelqu’un qui fait voler des trucs au milieu d’une pièce et … je sais pas… un feu rouge ?” Merde, j’ai perdu le fil. Est-ce que ça veut dire quelque chose ? Non. En même temps, c’est lui qui a commencé à raconter de la merde, il m’a embrouillé. Et mes neurones ne sont pas au bout de leur peine, je regrette presque d’avoir pris une bière. Heureusement, il m’en faut un peu plus pour être sous emprise de l’alcool. Je regarde Kennedy à nouveau, alors qu’il essaye d’appuyer mes propos, avec une naïveté déconcertante. Ça me fait un peu de peine pour lui. Est-ce que c’est vraiment moi qui voit le mal partout à force de détester les super-héros ? Non mais les arguments de Linc crient clairement “je suis coupable”, à quel moment il irait me balancer des histoires d’ampoules et de théories du complot s’il était innocent. Je pose ma bière sur le rebord du canapé et passe ma main sur mon visage. Linc a l’air de persister dans son histoire d’informations compromettantes. Le plus chiant, c’est que ça pourrait être plausible et ça me faut douter. Comment je pourrais argumenter que je me serais rendu compte d’un truc qu’on a effacé de ma mémoire ?

“Le truc c’est que… c’est super précis. C’est sur plusieurs mois, tu vois. Pour un novice, réussir à taper juste sur plusieurs mois, effacer tous les souvenirs nous concernant tous les deux, précisément, sur une durée pareille… ça devient vraiment un exploit. Et la même personne qui aurait fait ça, se serait malgré tout plantée sur Kennedy ? Sur toutes les fois où il lui aurait effacé la mémoire, ça fait beaucoup d’erreurs et beaucoup d’exploits pour la même personne, non ?”

On est d’accord que ça n’a aucun sens ? J’aurais pu y croire s’il s’agissait d’une soirée - bien que j’aurais plus probablement juste mis ça sur le compte de l’alcool- mais là, on parle de Kenny venu je ne sais combien de fois dans ma pizzeria me raconter les mêmes salades. Comment on a pu lui faire oublier précisément ça ? Et pourquoi on me l’aurait laissé dans ma mémoire à moi ?

Qu’il n’y ait pas de liste, en revanche, me surprend beaucoup moins. Ah, ces malfrats qui ne sont pas déclarés… Heureusement, le Shinc n’a pas encore le moyen de tous nous traquer, même si ça ne m’étonnerait pas qu’ils nous sortent un nouvel arsenal un jour. Après leur truc bizarre à injecter, plus rien ne m’étonnerait…

Je plisse les yeux à la proposition de Linc. Euh.. pardon ? No. No way. Je le soupçonne d’effacer la mémoire de Kenny et faudrait que je le laisse me sonder la gueule ? Il est sérieux ? Y’a pas moyen, je n’ai aucune idée de ses intentions. Peut-être qu’il est réellement de bonne foi mais.. ouais, non. Je tiens à la vie et j’ai pas envie de me faire effacer quoi que ce soit. Et puis j’ai bien trop de trucs dans ma tête que j’ai pas envie de révéler. Je n’ai aucune idée de comment fonctionne son pouvoir mais partager tous mes souvenirs, c’est hors de question. Je croise les bras, histoire de ne surtout pas me faire intercepter les mains par ses paumes tendues.

“Je ne pense pas qu’il y ait des traces de souvenir dans ma mémoire, les miens sont plutôt vifs, je doute qu’on ait effacé quelque chose. Le novice en question a dû oublier qu’on était deux à partager ces moments. Peut-être que ça marcherait mieux avec Kennedy ? Et je pourrais t’orienter sur les souvenirs effacés, comme ça ?”

Faisons ça, hein… Je suis certain que Kenny sera partant pour se porter cobay.. volontaire. Et s’il le faut, je me ferai un plaisir de tout raconter dans les moindres détails à Linc. Histoire qu’il se rende bien compte que tout est cohérent et qu’on ne m’a rien fait oublier.



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Lun 19 Juil 2021 - 9:30
Kennedy L. Carrington
Président de Pineapple Agency
Kennedy L. Carrington
J'habite à Londres depuis le : 12/04/2021 où j'ai posté : 2375 messages et accumulé : 177 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Taron Egerton j'ai : 29 ans et ma situation sentimentale est : d'être de retour dans le game J'incarne également : Giu la diva, Dee la porte de prison & Alej la taupe

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Fiche de liens
et mon niveau est de: 2
Malus:
Artefact(s): Aucun
Ma 2eme compétence est: Conduite de voiture
et mon niveau est: 2
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C’était un ping pong entre Scarlet et Lincoln, il écoutait et essayait de tirer quelque chose de tous ces échanges mais, clairement, il s’y noyait. Pas qu’il ne comprenne rien, juste qu’il savait pas quoi penser de tout ça. Il propose des solutions puis Kennedy siffla son verre et s’en resservit un fond avant de se lever du canapé pour aller à une vitrine accrochée au mur d’où il prit un pot en céramique afin d’enrichir le gin avec des épices et un zeste de liqueur. Ils l’avaient stressé ces deux-là avec leur ping pong, pourquoi ils n’étaient pas d’accord ? Ça irait plus vite… et ça serait tellement génial pour lui s’ils s’adoraient ! Il le voulait, son aprem post-enquête posé avec eux deux à les remettre d’aplomb de leurs sales mines.

Apposé contre le mur à côté de Scar, son verre en main, il posa l’autre sur l’épaule de Scarlet et, délicatement, la caressa avec son pouce en un geste machinal pendant qu’il réfléchissait. Qu’est-ce qu’il avait retenu de leur débat ? Link pensait que c’était un abruti qui avait effacé des informations et plus que nécessaire sur lui-même… ouais ça se tenait et ça expliquait la situation…. Sauf que Scar n’avait pas tort c’était quand même vachement insistant comme effaçage raté de mémoire ! Et puis il voulait bien croire qu’il aurait découvert des trucs de ouf mais pendant des mois ? Ça lui semblait gros… enfin peut-être, c’était possible après tout, le plot c’était qu’il oubli alors si ça se trouve il était une mine d’information avant tout ça… si ça se trouve en fait ca fait des années qu’on le suit, qu’on lui efface la mémoire et, bah là ca a foiré car Scar l’a pas zappé ? Si l’univers ne l’avait pas poussé vers la pizzeria de nouveau, ils n’auraient jamais découvert le pot aux roses… coup d’œil en coin à Scar, il lâche son épaule en effleurant son dos pour croiser les bras...

Le suivre depuis des années... soudain cela fit tilt dans son esprit. D'aucun appellerait cela le déni, d'autre diront que Kennedy était dans une faille spatiaux temporelle appelée chronologie... quoi qu'il en fut, le jeune homme eut un éclair de génie bref dans le regard. Il ne s'agissait plus de Brillance qui ravivait les ampoules ou de copain de mémoire... merde.

Non.
Merde.
Kennedy ouvrit la bouche mais rien n'en sortit.
Non.
Y a rien à dire.

Coup d'oeil à Scarlet et à son insistance à prouver que Lincoln raconte n'importe quoi. Cette insistance qui a ravivé sa vieille mémoire cabossée, qui a sortit des tréfonds du déni ce souvenir qu'il avait lui-même occulté. C'était si simple de ne pas regarder ce qui fait mal, pourquoi s'encombrer de douloureuses pensées quand on peut simplement faire comme si tout allait pour le meilleur des mondes ? Il a un poids dans la poitrine, un poids très lourd car il ne veut pas que Scarlet ait raison, et ce poids s'alourdit encore plus car il ne peut pas non plus lui dire qu'il a tord. Le coup d'oeil devient un regard plus profond. Il ne veut pas dire ce qu'il sait.

Non, il n'y a rien à dire.

Il va laisser Lincoln faire son tour de magie et il prouvera que ce qu'il pense est faux. Il trouvera le vrai coupable car, il l'a déjà dit, le coupable ne PEUT PAS être Lincoln. Son Lincoln. C'est impossible. Ce n'est pas mentir que cacher une vérité, il va laisser les choses se faire et voilà... Alors pourquoi ce poids qui lui donne soif ? Kennedy se mord la lèvre inférieure, se passant dans la foulée la main sur la bouche en une mimique nerveuse. Le verre fut sifflé et remplit dans la foulée, nouvelle gorgée pour tenir le coup dans son silence qui s'éternise. En fait... commence t-il franchement mal à l'aise. Il a le regard fuyant, une attitude nerveuse, oscillant d'un pieds sur l'autre avant de poser son verre un peu trop vivement sur la table. Il ne veut pas parler et il ne l'aurait pas fait s'il n'y avait pas eu Scar dans l'équation mais lui... nouveau regard avec plus d'affection que de détresse cette fois-ci, lui il n'a pas envie qu'il ignore qu'il n'a peut-être pas tord. Ce n'est même pas parce qu'il est ici pour le soutenir dans cette enquête, non, c'est juste qu'il n'a pas envie c'est tout... J'ai pas oublié qu'Scar, reprit-il en reprenant son verre, Stan nous a raconté à Isaac et moi qu'on nous avait effacé la mémoire car on avait vu des trucs... ben qu'on aurait pas dû voir. Sauf que bah l'effacement d'mémoire ça marche pas sur Stan comme il existe pas. il se tourna vers Scar pour préciser Isaac est capable de créer un clone, il s'appelle Stan. Il reprit en regardant Link avec une crainte si forte qu'elle lui fit détourner les yeux vers son fond de verre Stan nous a dit qu'c'était toi qu'avait fait ça mais avec Isaac on lui a dit qu'il t'avait confondu et on a trouvé d'autres explications plus crédibles. A ça pour en avoir raconté des conneries, ils en avaient imaginé des plans foireux... sauf que sous la lumière de cette journée, les plans qu'ils avaient inventé avec Isaac semblaient bien fantasques.J'veux bien croire qu'Stan y dise n'importe quoi mais j'ai confiance en Scar et, 'fin, ton nom y revient quand même vachement souvent le gin tourne dans le verre, putain il a pas envie de dire tout ça. Dit rien Kennedy, putain t'as déjà trop bu, ferme la, quand tu bois l'alcool devient un sérum de vérité. Juste ferme la. J'veux bien qu'tu regardes dans ma tête car j'veux pas croire que t'y sois pour quelqu'chose. J'tiens de ouf à toi Scar mais t'as forcément tord et Stan aussi. Hein Link, c'est juste des coïncidences ? Tu m'as pas effacé la mémoire....

Un trou dans la poitrine a poser cette question et une peur immense de la réponse. Il est là, debout, droit comme un i à essayer désespérément de ne pas s'écrouler. Alors qu'il n'a besoin que d'une chose, envie que d'une chose, c'est de se blottir dans les bras de Scarlet sur ce foutu canapé, lancer un film à la con tous les deux et juste profiter de sa présence. Il ne voulait plus d'explication, la tournure sombre des évènements lui faisait peur, on recule les gars, on fait marche arrière et on oublie tout ça, sans mauvais jeux de mots. Lincoln rentre auprès de son Sequoia et lui il fait le plein de Scar, rattrapant tous ces jours tout pourris sans lui.



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Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Mar 27 Juil 2021 - 16:07
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

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et mon niveau est de: 3
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Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée



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ft @Kennedy L. Carrington & @Scarlet Husband


Franchement, j’y avais presque cru, que j’allais m’en sortir avec une ou deux pirouettes. J’avais, pour me donner du courage, la réussite de la dernière fois. J’avais déjà été démasqué. J’avais réussi à m’en sortir. Pourquoi cette fois serait différente ? Certes, il y avait la fatigue. Le manque. Le pouvoir qui n’en faisait qu’à sa tête. La présence de Scarlet. Le fait que mon talent en mensonge égalait ma capacité à savoir associer des couleurs ensemble sur une tenue vestimentaire. Mais Kenny me faisait confiance. Je pouvais m’en sortir. Je devais m’en sortir, de toute façon.

Scarlet me donnait un peu de fil à retordre, mais rien d’insurmontable. Il était sceptique, c’était limpide, mais pas trop offensif, ou en tout cas rien d’ingérable. Je voyais clairement qu’il ne gobait pas les trois quart de mes histoires, mais tant qu’il ne semait pas trop de doute chez Kennedy, ça m’allait. Son avis à lui, je m’en contrefichais quand même un peu. Bon par contre, il allait falloir qu’il arrête de mettre autant de coeur à l’ouvrage pour démonter mes arguments, sinon on n’allait pas être amis. Enfin en fait, on n’allait dans tous les cas pas être amis. Mais là on risquait de carrément finir ennemis. Ce fut donc de manière un peu sèche que je répliquais :

- T’es pas un expert en pouvoir, que je sache ? T’en as pas, il me semble, donc laisse faire les connaisseurs, on avancera plus vite.

La condescendance n’avait jamais été un de mes traits de caractère, mais le pizzaiogigolo réveillait visiblement chez moi des aspects que moi-même j’ignorais avoir. Je me mordis la langue de ne pas avoir su faire preuve de self control. D’abord parce que je ne m’aimais pas, comme ça, amer, piquant. Mais aussi parce que j’allais finir par éveiller les soupçons à mordre dès qu’on me jappait un peu dessus. Je décidai donc de précipiter un peu la suite des évènements, leur proposant d’aller sonder leur mémoire. Si je manoeuvrais bien, je pouvais m’arranger pour effacer le nécessaire chez l’un puis chez l’autre de manière suffisamment discrète. Problème résolu. Sauf qu’encore une fois, Scarlet avait décidé de me mettre des bâtons dans les roues en se désistant. Je pinçai légèrement les lèvres, cogitant à toute allure. Je pouvais commencer par Kennedy, pas de souci. Ensuite il me faudrait juste une occasion de faire de même avec le paranoïaque de service -bon paranoïaque à juste titre en l’occurence mais… Voilà.

Je tendis donc ma main à Kenny, l’invitant à la prendre pour faire ce fameux “check-up”, le regard encourageant. Et là… je vis une hésitation ombrer son regard. Je le reconnaîtrais entre mille, cet air là, et je n’avais pas la moindre envie de le voir maintenant. Je sentis que je commençais à transpirer sans que la température de la pièce n’ait bougé d’un iota. Il avala son verre cul sec, encore un signe qui n’annonçait rien de bien, autant par sa signification que par son potentiel impact plus tard. En fait. Deux mots qui suffirent à me mettre un coup de poing au coeur. Suivi d’un silence insupportable. Je rabaissai ma main. Elle commençait à devenir moîte. Accouche Kenny putain. En fait quoi ? Il déroula enfin son histoire, et à l’évocation d’Isaac, je sentis mon rythme cardiaque s’accélérer. Putain. Non. Saloperie de pouvoir. Saloperie de clone. Non non non. Je sentais la panique grimper comme une marée dévorante, avide de gagner du terrain sur la terre ferme. Chaque détour dans son histoire était un vrai supplice. ACCOUCHE. On s’en fout des détails sur Gemini. On s’en fout de Scar. On s’en fout de tout ! Dis moi putain, dis moi ! Un autre coup de poing dans les poumons cette fois. Puis un souffle d’air. Ils avaient trouvé des explications plus crédibles. Ok. Ok. Alors pourquoi tu nous parles de ça Kenny bon sang ? Mon coeur râta un battement lorsqu’il s’adressa à moi. Mon nom revenait souvent. Putain. Putaiiiiin. Un goût de bile s’installa dans ma bouche. C’était la vérité qui menaçait de jaillir, j’en étais certain. L’abcès du mensonge sur le point d’être percé, et tout l’acide qui s’y était accumulé allit se répandre en traînées assassines.

Je ne réalisai pas tout de suite que j’avais retenu mon souffle, ce fut en lâchant une expiration haletante que j’en pris conscience. Les yeux à la fois perçant et vitreux de Kennedy me brûlaient à ne plus me quitter. Je n’avais qu’une chose à lui dire. Que oui, c’était des coïncidences. Juste d’énormes coïncidences. Il suffisait de le lui confirmer. Il prendrait ma parole pour argent comptant. Et Scarlet ricannerait probablement, pas dupe, mais qu’importe. Seulement voilà : ma langue était comme gelée, engourdie, incapable de m’obéir. Allez, Lincoln. Un petit mensonge de rien du tout, un de plus. Une tromperie de plus pour sauver une amitié précieuse comme cela, ça ne comptait pas vraiment comme une mauvaise action, si ? Pourtant c’était comme si une muselière invisible était venue emprisonner mon visage, m’empêchant de parler. Ces putain d’yeux qui me sondaient avec un mélange d’espoir et de désespoir me clouaient le bec autant qu’ils me clouaient sur place.

J’ouvris la bouche, penchant la tête sur le côté. Mes yeux qui s’étaient humidifiés sans même que je ne m’en rende compte avaient parlé avant moi. C’était comme si mon corps tout entier rejetait cet énième mensonge. J’étais physiquement incapable de le vocaliser. Et je ne savais que trop bien ce que ça voulait dire. La dernière fois, ça ne s’était pas exactement passé comme ça. Mais la dernière fois, j’étais un peu moins usé, un peu moins ébranlé dans mes certitudes de bien faire, encore un peu persuadé d’avoir bien fait. Ou au moins fait la bonne chose.

- Kenny c’est…

… Pas ce que tu crois ? A d’autres ! C’était ce qu’il ne voulait pas croire mais commençait malgré tout à comprendre. Il y avait des limites à ce qu’un homme pouvait continuer d’accumuler dans le déni. Kennedy l’avait poussé loin pour mon compte. Les témoignages étaient plus qu’accablants. Et moi qui peinais à trouver des mots justes pour terminer ma phrase.

- C’est compliqué à expliquer. C’est…

… Un putain de cauchemar. Ma voix s’était un peu brisée en parlant. Une partie de mes doigts s’étaient refermés sur mon poignet pour le maltraiter pensivement, tentative de canalisation un peu veine. Et puis la partie rationnelle, celle qui aurait pu tenter d’expliquer les choses, capitula. J’étais incapable de prononcer ces six petits mots. Oui j’ai effacé ta mémoire. J’ai pris la confiance aveugle que tu m’avais offerte et je l’ai piétinée. D’abord au nom de belles excuses comme le fait de vouloir te protéger, t’épargner. Et puis l’égoïsme avait pris le dessus. Putain qu’il était beau le super-héroïsme dans notre foutu monde. A défaut de véritables aveux, je n’avais plus que mes remords à lui offrir.

- …Je suis désolé Kenny.

Je plaidais clairement coupable, mes yeux toujours ancrés dans les siens, même si ça relevait de la torture de soutenir ce regard qui allait forcément se ternir.

© Vanka



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Mer 4 Aoû 2021 - 22:08
Scarlet Husband
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Scarlet Husband
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Je crois que j’aurais dû rester sur ma première impression. Celle qui me disait que c’était un plan foireux et qu’il ne fallait pas se mêler de ça. Avant que j’en vienne à penser que bah, ça pourrait être rigolo et puis je pourrais en tirer des informations. Parce que pour l’instant, tout ce que je tire de tout ça, c’est des doutes. J’était pratiquement certain de moi en venant ici mais je commence à me poser plein de questions. Déjà parce que ce potentiel effaceur de mémoire, c’est un visage familier. Et que je l’aimais bien en plus. Ensuite parce que.. il me met le doute. Je m’étais déjà dit que ça n’avait aucun sens tout ça. Pourquoi on m’effacerait moi des souvenirs de Kenny ? C’était des soirées insignifiantes. Y’a aucune raison qu’on se soit donné du mal pour faire ça. Encore moins un ami de Kennedy. D’un autre côté, ses justifications me laissent perplexe. Je commence à avoir mal à la tête rien que de me poser toutes ces questions. Mais s’il est innocent, pourquoi est-il tellement sur la défensive ?

“Je… non, j’en ai pas en effet mais je suis quand même un peu renseigné.”

Sa remarque me prend de cours. Quel est le rapport. Même si j’en ava… malgré mon pouvoir donc, j’y connais quand même rien en effacage de mémoire, effectivement. Remonter des pizzas, ça aide pas tellement à comprendre le fonctionnement du reste du monde.

Je reste planté dans mon coin de pièce, sans plus de verre à la main, laissant Kenny faire des allers retours et être tactile à sa guise. Moi je suis trop occupé à gamberger dans ma tête pour être capable de faire quoi que ce soit de mes mains, rester debout ça me paraît être déjà un bon début. Et puis la discussion prend un autre tournant. Kenny qui était occupé à défendre Linc corps et âme a l’air de soudainement changer son fusil d’épaule. Je fronce les sourcils. Ah oui, c’est pas des petites informations. C’est plutôt le genre à accabler Linc sans trop de possibilité de contrer. Si ce qu’il dit est vrai et si ce que dit ce Stan est vrai également, mes doutes peuvent aller se rhabiller. Je ne connais pas ce Stan mais il vient de gagner pas mal de points dans mon estime. Cet argument a l’air pas mal de tenir la route. Même si la défense de Kenny juste après vient mettre un nouveau doute. C’est terrible d’être aussi borné. On lui apporte la solution sur un plateau et il vient tout renverser juste par… loyauté ? Crédulité ? Naïveté ?

“C’est quelqu’un de confiance, ce Stan ?”

Parce que ça change beaucoup de choses. Après, je ne suis pas certain de la pertinence de poser cette question à Kenny mais ça, je m’en rends compte après avoir formulé les mots. Quoi, j’essaye d’aider, parfois c’est plus efficace que d’autres. J’aurais aimé me mettre en retrait pour les laisser s’expliquer tous les deux mais la pièce n’est pas très grande et à moins de disparaître dans le mur, je ne peux pas faire mieux que de me réfugier dans mon coin de mur. Je les regarde l’un et l’autre. Surtout Linc en fait, qui a l’air de se décomposer à vue d'œil. On dirait que l’argument a été bien plus efficace que le précédent. Ou peut-être est-ce simplement la confiance aveugle de Kenny qui montre ses limites et le fait défaillir. Quoi qu’il en soit, je me sens presque fier d’avoir tenu face avec mes arguments bien plus bancals. Il ne nie plus maintenant. Par contre, il met des heures à sortir chaque mot. Je me retiens très fort de lui gueuler dessus ou de le secouer pour que ça aille plus vite. C’est de la torture, à ce stade. Allez, finis tes phrases bordel ! Je me ronge les ongles en le regardant s’arracher les mots de la gueule.

Et mes sourcils se froncent lorsque la sentence tombe enfin, après des plombes interminables de silence. Donc j’avais raison. Ce n’est pas une grande surprise. Ce qui m’étonne un peu plus, c’est de n’en ressentir aucune fierté. J’aurais aimé vouloir crier victoire mais non. Je suis juste là à le regarder comme un con, avec presque un peu de peine tellement il a l’air mal en point et décomposé. C’était plus rigolo quand il niait tout en bloc. Je les regarde l’un et l’autre. Ce silence va m’achever, parlez, c’est pas compliqué quand même, c’est à moi de tout faire ou quoi ?

“Je vous laisse discuter entre vous, je suis juste dehors si besoin.”

Je pose ma main sur l’épaule de Kenny un instant, histoire d’essayer de lui apporter de la force et je pousse la porte. A peine refermée derrière moi, je laisse échapper un gros soupir. Clairement, je suis de trop dans cette discussion, c’est quelque chose qu’ils doivent régler tous les deux. Moi, j'ai eu ce que je voulais. Même s'il me manque beaucoup d'informations. A commencer par la raison pour laquelle j'ai été viré de la mémoire de Kenny. Mais je doute réussir à lui tirer les vers du nez dans l'instant. Et puis je n’allais pas supporter cette ambiance horrible bien longtemps. Je sors mon téléphone et en profite pour envoyer un sms à Major. Le souci, c’est que ça va être un peu compliqué de kidnapper Linc devant Kenny et le personnel du manoir. Mais au moins, j’ai repéré son nom. Je pourrai toujours le proposer à Remi, je suis certain qu’elle se fera une joie de le ramener à la cave si je n’y arrive pas.



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Jeu 5 Aoû 2021 - 20:39
Kennedy L. Carrington
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Hasta la vista
on ne m'y reprendra pas à faire confiance


Bah ouais Stan est fiable, glisse-t-il à Scarlet comme s’il était étonnant d’envisager le contraire. Déjà de base il ne se méfiait pas de grand monde mais là c’était une partie d’un pote, le pote est génial donc le clone est génial CQFD. L’attention est reportée sur Lincoln qui s’enfonce dans un mutisme angoissant. Il serait temps de répondre, allô la Lune ici Kennedy pour Lincoln, faut redescendre et me rassurer car je flippe de plus en plus.

Il aurait mieux fait de rester muet finalement.

Comment ça « Compliqué » ? « Désolé ? » et pourquoi Scar il l’abandonne ? Non, reste. S’il te plaît. Reste car sinon je vais être seul avec lui et… merde il a fermé la porte, seul avec lui et cette boule dans la gorge. L’angoisse se mue en larmes qui affluent et pour éviter un sanglot son poings fini contre sa bouche. Il mord dedans comme si ça pouvait tout changer, si aucun mot ne sort, aucun son, alors rien n’arrivera. Ils sont là comme deux abrutis à se regarder dans le blanc des yeux, ceux de Kennedy s’humidifiant au fil des secondes. « Pourquoi » serait une question légitime, pourquoi as-tu fait ça ? Pourquoi m’as tu fais ça ? Mais le pourquoi ne s’impose pas, ce n’est pas la première question qui lui vient car ce qui s’impose n’est pas le besoin de comprendre. La douleur est une déchirure, ce n’est pas un couteau dans le dos c’est pire que cela. Bien pire. Comment décrire un sentiment qu’il n’a jamais éprouvé ? Dire qu’il se sent trahi c’est minimiser sa douleur, il est au-delà de la trahison. Il se sent bafoué, agressé, trahi, manipulé, ridiculisé, arnaqué et incroyablement stupide de l’avoir adoré. Il y a tant de mots qui se mélangent, un melting-pot de tout ça qui explose en lui à la mesure de toute l’adoration, affection, qu’il éprouvait à son égard quelques minutes auparavant. Les genoux vacillant, les larmes qui finissent par couler, ce poings qui va saigner tant il mord dedans. Mais finalement, il faut bien que ses émotions sortent, il ne peut retenir en lui tout ça, ce « ça » indescriptible.

Comment t’as pu m’faire ça ?!!! Putain mais comment t’as pu ?!! Mais putain qu’est ce que j’ai été CON de te défendre !!! T’es content ?! T’as bien fais mumuse avec ma gueule ?! Putain mais putain de sa mère que je suis trop con !!

Il se mit à marcher dans la pièce, lui tourna violemment le dos pour ne plus voir sa tronche de traître avant de revenir vers lui. Putain il a toujours la même gueule d’hypocrite ! La douleur est une vague de rage incontrôlable, ses émotions sont toujours brutes mais il est à un autre niveau de tout ce qu’il a pu connaître. Il n’y a aucune barrière assez solide pour retenir ce qu’il éprouve. L’absence de Scarlet a enlevé le seul filtre qui aurait pu contenir Kennedy, sans témoin et dans le confort de sa demeure, il laisse tout passer. La rage, les larmes, tout est exprimé à la seconde où c' est ressenti. Sa voix part dans les tours, il ne parle pas, il hurle. Ses larmes se tarissent, il n’y a plus de sanglots, juste une voix hurlante, pleine à ras bord de rage. A l’instar de ce sentiment de trahison qu’il éprouvait, il n’avait jamais été dans un tel état de toute sa vie. Il ne se contrôlait plus, il ne cherchait pas à le faire, la fureur avait pris le contrôle et il était en roue libre.

Kennedy attrapa son verre mais pas pour le boire cette fois-ci, faute de pouvoir frapper Lincoln il le balança de toutes ses forces contre la porte où il explosa. Je suis encore plus con qu’ça en fait ! GENRE « comment t’as pu me faire ça » s’exclama t-il en se parodiant lui-même tout en levant les bras pour attraper une figurine de voiture décorative. Mais en fait t’en a jamais rien eu à foutre de ma gueule ! Et bam la figurine finit aussi contre la porte. C’était quoi ton but ? Me cramer la tête ? Oooooh pauvre civil complètement con, on va se servir de lui comme cobaye pour mon super pouvoir ! Je me demande à quel point il peut zapper des trucs ! Parodie moqueuse de Link, il prend le verre de bière de Scar et bim la télévision qui se brise sous le choc. Ou alors tu t’es juste servi de moi ! C’est ça ? T’as une famille de merde et tu t’es dis que t’allais bien profiter de la mienne ! T’es bien content que mon père te paye un bel appart et te déroule le tapis rouge ! Putain comment t’as pu lui faire ça à lui ! Les arrosoirs avec les bonbons ? Il les attrape et les balance au sol. T’es vraiment qu’un fils de pute ! C’est parce que t’as vie c’est d’la merde que tu t’es dis que t’allais m’effacer Scar ? Pas foutu d’être heureux pour moi ah oui merde j’OUBLIAIS t’es qu’une raclure qui pense qu’à sa gueule ! T’as pas intérêt à recommencer ou c’est pas la pièce que je vais fracasser mais ta gueule ! Et t’as pas intérêt à m’la foutre à l’envers en m’effaçant de la mémoire de Scar ! T’façon c’est clair, tu l’approches je te défonce ! Et j’en ai rien à foutre de ton entraînement de combattant de mes deux, je vais t’exploser ta gueule d’hypocrite si je la vois encore ! Je veux plus jamais la voir ta sale gueule ! CASSE TOI DE CHEZ MOI !

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Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Jeu 12 Aoû 2021 - 15:07
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Moi qui n’avais jamais été un grand amateur de sport -c’était le cours que je séchais toujours en priorité pour aller faire mes conneries avec Leslie quand j’étais ado- je comprenais juste à l’instant le principe de déchirure musculaire. Le coeur était un muscle, après tout, et là, j’avais vraiment l’impression qu’on était en train de déchirer le mien. Pas d’un coup sec, comme on arracherait un pansement, mais au contrairement, plutôt lentement, avec le lent cri de détresse dont était capable un papier tiraillé en deux.

Lorsque que les larmes perlèrent chez lui, dès que la douleur émergea, j’était déjà à l’agonie. Et puis ce fut la cascade d’huile bouillante. Evidemment que je l’avais vu venir, mais anticiper la douleur ne l’a jamais atténuée. Les gestes auraient presque pu paraitre doux comparés à la violence des mots, des expressions qui défilaient sur le visage de Kennedy. Et moi j’étais comme foudroyé sur place, incapable de répondre. Les questions tombaient, rhétoriques sans doute, et ma bouche s’ouvrait, se refermait, mes cordes vocales avaient démissionné. Je me mis à secouer lentement la tête pour essayer de démentir, mais c’était inutile, et je le savais.

Je parvins à rassembler ma maigre détermination pour parler.

- Kennedy...

C’était un gémissement plus qu’autre chose. Un gémissement coupé dans son maigre élan par le bruit d’un verre qui explose qui me fit sursauter. Ma bouche s’ouvrit à nouveau, mais un nouveau fracas la dissuada de produire un quelconque son. Puis un autre. Et un autre. Les paroles de Kenny me criblaient pire qu’une volée de balles. Le pire, c’était que tout était faux. Presque tout. Il ne comprenait pas. EVIDEMMENT qu’il ne comprenait pas. Il se trompait. Sur toute la ligne. Alors pourquoi j’étais incapable de le lui dire ? La colère monta crescendo, la virulence de ses dires avec.

- Kennedy, je sais que tu n’as pas envie d’entendre ça mais… je suis vraiment désolé, je...

Je m’interrompis pour le grand final. La cerise sur le gateau, les insultes, les menaces. Bien sûr qu’il parlait sous le coup de la colère. Oui, hein, c’était juste la colère qui s’exprimait ? Rien de plus profond ? Rien de contenu pendant trop longtemps ? Ses paroles me firent l’effet non pas d’un coup de fouet, mais d’une nuée de lacérations acharnées. Le dernier coup m’acheva, brisant mes espoirs d’une potentielle discussion constructive qui pourrait donner lieu à… à quoi d’ailleurs ? Des explications ? Y en avait-il vraiment ? Je lui jetai un regard qui devait se rapprocher de très près de celui d’un chien battu, mais la dureté… non. La haine viscérale qui transparaissait dans son regard à ce moment là valait tous les mots. Et sur le coup, oui, le courage me manqua pour me battre pour ce qui restait de notre amitié. Parce que tout me semblait si vain, parce que je me sentais juste infect, indigne. Alors je tournai les talons, et je quittai la pièce.

En sortant je tombai nez à nez avec Scarlet qui semblait absorbé par son téléphone. J'avais failli oublier qu’il était là avec la vague émotionnelle qui venait de me submerger. J’essuyai précipitamment la larme qui avait enfin osé s’échapper à peine je fus hors du champ de vision de Kennedy, et qui dégringolait sur ma joue, même si j’étais certain que mes yeux rougis et mon expression générale me trahissaient suffisamment. Je restai un instant silencieux et figé en le dévisageant. Il savait ce que j’avais fait. Et c’était illégal, en plus. Et il ne devait pas beaucoup m’aimer. J’aurais pu lui effacer la mémoire. J’aurais dû, aussi, probablement. Mais je n’en avais ni la force, ni l’envie. A la place, je secouai un peu la tête.

- Prends soin de lui, s’il te plaît .

Murmurai-je d’une voix brisée, avant de le contourner pour me diriger d’un pas précipité vers la sortie. Heureusement que je connaissais par coeur la maison, parce que dans le cas inverse, dans mon état, je me serais sans nul doute perdu dans l’immensité de la demeure Carrington. Je ne croisai heureusement personne, surtout pas Linwood, et j’arrivai dehors en quelques minutes à peine. Ce ne fut qu’une fois hors de l’enceinte que je sentis l’afflux d’émotions mal contenues remonter et me submerger. J’avais mal. A la poitrine, au coeur, au ventre, aux entrailles. J’avais du mal à respirer. Du mal à avancer. Du mal à réfléchir. Envie de pleurer, vomir, crier à la fois. Je finis d’ailleurs par m’accroupir sur le rebord d’un jardin, cherchant mon téléphone à tâtons dans ma poche. Besoin d’appeler à l’aide. Incapable de penser correctement. Mes doigts commencèrent à taper le message presque par automatisme. Envoyé. J’observai le message à travers les larmes qui avaient maintenant totalement embué ma vue. Distribué. Lu. Les trois petits points annonçant une réponse imminente.

Puis une bouffée d’air au milieu de l’asphyxie. Il semblerait que tous mes appels à l’aide étaient voués à finir dans la même boîte aux lettres. La réponse me donna la force de me relever, et de tituber jusqu'à ma prochaine destination, encore étourdi de ce qui venait de se passer. Ne réalisant pas encore complètement ce que j'avais perdu. Qui j'avais perdu.
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Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Dim 15 Aoû 2021 - 23:45
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Amnesia… Ce nom ne m’est pas inconnu. Je réalise en faisant une recherche rapide que Major a sans doute raison. Ca doit être lui. Si c’est un Shinkie connu, il doit valoir cher ! Il faut vraiment que je réussisse à l’attraper celui-là. Que je ne sois pas venu pour rien. Mais surtout que je rende Major fier. Parce que ses petites remarques, elles me blessent un peu. C’est vrai que ces derniers temps, mes tentatives de kidnapping sont allées de déception en déception. Il faudrait peut-être que je cesse de lui demander s’il a de la place avant d’être certain de pouvoir lui ramener de quoi se mettre sous la dent. Mais c’est pas ma spécialité, de kidnapper des supers. Je le fais essentiellement pour faire plaisir à Major, parce que je sais qu’il aime bien avoir de la compagnie dans sa cave. Il va vraiment falloir que je rattrape le coup. Déjà, je cherche dans mes vieux sms le numéro d’un des meilleurs pizzaiolos parmi mes fournisseurs habituels, pour commander la cannibale de Major, avec un supplément merguez. J’en profite pour demander s’il n’a pas des chocolats sans liqueur, on sait jamais.

Je sursaute alors qu’un truc atterrit contre la porte qui me sépare de la tempête. J’entends des cris, ceux de Kennedy uniquement. Je frissonne. Je n’entends pas tout ce qu’il dit mais la violence de la voix fait presque trembler les murs. J’ai une montée de panique. Est-ce que ça ne serait pas le bon moment pour fuir d’ici ? J’ai eu la réponse que je voulais. Je veux ramener Amnesia pour faire plaisir à Major mais est-ce vraiment possible dans ce manoir où quelqu’un peut surgir à tout moment ? Et Kenny ? Va-t-il vraiment me laisser faire ? Je sursaute encore alors qu’autre chose atterrit en se brisant. Allez, on inspire, on expire, c’est pas le moment de se laisser aller à de vieux souvenirs enterrés. Je le savais que quelque chose ne tournait pas rond chez Kennedy. Y’a qu’à voir la gueule du manoir. Evidemment qu’il n’est pas sain d’esprit. Tu croyais quoi Scarlet ? Que ce mec qui t’es tombé dessus avec sa drague à deux balles était vraiment quelqu’un de fréquentable ?
Non, les hommes violents, j’ai déjà donné avec Kieran, une fois, pas deux on a dit. J’ai pas envie de replonger, en me souvenant de l'enfer que ça a été de me sortir de là. Et à l’époque, j’avais Abby à mes côtés. Allez, on se casse.

Sauf que mes jambes tremblent comme des feuilles un jour d’automne, que je sens la sueur couler le long de mon dos, que je peine à calmer ma respiration. Je ne dois ma position debout qu’au mur derrière mon dos, contre lequel je m’appuie malgré les cris qui le font vibrer. J’essaye de calmer ma respiration, de faire passer la panique en envoyant des sms à Major, alors même que le kidnapping, je n’y crois plus une seconde. Je ne suis même pas capable de faire deux pas, alors pour choper un mec qui efface les mémoires et le traîner hors de ce manoir, on repassera. J’hésite à demander du renfort aux Knives mais super-alzheimer me surprend alors que je lis le message de Major. Mon téléphone me tombe des mains alors que je sursaute, comme un gamin pris en fraude. Je le dévisage. Il a une sale gueule. Mais il n’a pas l’air de s’être pris de coups. Je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle.

“Att-”

J’envisage de le rattraper par le poignet pour éclaircir certaines choses, faute de pouvoir le kidnapper. Mais en sentant mes jambes vaciller à nouveau, je renonce, me rattrapant à nouveau au mur. Rendre Major fier, ça ne sera pas pour cette fois. Il me faut rassembler mes forces pour rattraper mon téléphone sans m’écraser au sol. Heureusement, il va bien. On ne peut pas en dire autant de tous les protagonistes ici. J’envoie un message à Major pour le prévenir de ce nouvel échec. Et maintenant ?
J’hésite longuement. La raison voudrait que je me tire d’ici. J’ai vraiment pas besoin d’un truc compliqué en plus dans ma vie. Et je sais d’expérience qu’on ne peut pas raisonner quelqu’un dans son état. Un long moment s’écoule avant que je me décide à frapper à la porte. Je ne sais pas si c’est la culpabilité de l’avoir forcé à faire face à cette réalité, celle d’avoir eu raison ou juste mon propre masochisme qui me pousse à ouvrir la porte. La pièce est saccagée, il y a des trucs qui traînent partout au sol.

“Je sais que ça ne changera rien mais j’aurais préféré avoir tort.”

Un peu hésitant, je fais quelques pas vers Kenny en enjambant un arrosoir et me glisse doucement derrière lui pour le prendre dans mes bras. Je sais que ça désamorçait beaucoup de choses, chez Kieran. Une vague nausée me prend en superposant ces vieux souvenirs enfouis au moment présent. Les vieux réflexes que je pensais disparus  depuis des années reviennent plus vite que je ne le voudrais.

“Je suis désolé que ça se soit passé comme ça. Assieds-toi, ça te fera du bien. Et bois un peu.“

Je me décolle de lui et fouille dans les placards pour trouver une bouteille d’eau. Les verres qu’on utilisait un peu plus tôt sont brisés au sol. J’ôte le bouchon de la bouteille et la tend à Kenny. Je ne me sens pas du tout prêt à lancer la conversation sur ce qu’il s’est passé. Pour l’instant, et c’est assez rare pour le noter, je préfère encore rester silencieux.



Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   Lun 16 Aoû 2021 - 18:41
Kennedy L. Carrington
Président de Pineapple Agency
Kennedy L. Carrington
J'habite à Londres depuis le : 12/04/2021 où j'ai posté : 2375 messages et accumulé : 177 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Taron Egerton j'ai : 29 ans et ma situation sentimentale est : d'être de retour dans le game J'incarne également : Giu la diva, Dee la porte de prison & Alej la taupe

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Fiche de liens
et mon niveau est de: 2
Malus:
Artefact(s): Aucun
Ma 2eme compétence est: Conduite de voiture
et mon niveau est: 2
Ma 3eme compétence est: Tête à claque
et mon niveau est :: 3
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


Hasta la vista
on ne m'y reprendra pas à faire confiance

Il se casse. Le mec se casse comme ça, après de pauvres “gnagna Kennedy” et une pauvre face pitoyable de coupable, il se barre sans s’battre pour lui, pour leur amitié, il rend les armes et s’en va l’air penaud comme si c’était lui la victime ici. Foutage de gueule. A peine Lincoln avait-il franchi le pas de la porte qu’une chape de plomb appelée Solitude s'abattait sur lui. Voilà. Fin. Rideau. Envolée la belle amitié, bonjour… bonjour quoi ? Cœur brisé ? Hm le mot est faible, on est plutôt dans du bris de verre si écrasé qu’on n’en voit plus les composants d’origine. Sonné, le corps encore à vif, l’esprit explosé, Kennedy restait debout, hagard, dans ce qui fut une salle de cinéma. On était loin, très loin, de l’esprit joyeux du début. Il avait mal en lui, mal au cœur et mal à l’âme, un trou béant dans la poitrine qui grossissait, grossissait, encore et encore alors que son esprit tournait en boucle la dispute. Ce qui s’était dit, ce qui était arrivé, du moment où ils étaient arrivés à cet instant où feu son meilleur ami était sorti de la pièce. Et plus il y pensait, plus ça faisait mal. Il n’y avait pas trente-six solutions pour sortir de ce cercle vicieux. D’autres auraient appelé un être cher qui aurait pansé les plaies, mais lui….

Les états d’âme, qui voulait subir ça ? Il aimait faire dans le drama mais lorsque le sujet était vraiment intime, il n’y avait plus de Kennedy. Lincoln… à lui il en avait confié et encore jamais assez en profondeur pour empêcher ses déviances.. mais Lincoln n’est plus là. Bien la preuve que l’attachement est le début des déceptions. Personne n’aime les gens malheureux, personne. Il n’y avait qu’une solution, attraper une bouteille dans le frigo qui va noyer ses pensées et appeler un mec qui lui donnera l’illusion que si, il est aimé. L’illusion que son meilleur ami ne s’est pas foutu de sa gueule pendant toutes ces années, qu’il compte assez pour qu’on prenne un peu soin de lui. Qu’il a du monde autour de lui alors qu’en vérité, le problème c’est qu’il est bien incapable d’appeler un proche pour raconter ce qui lui arrive. Appeler un ami, appeler qui ? Isaac ou Ruby auraient fui en courant s’ils savaient pour sûr, avec Kyle il aurait empêché le dialogue... il est incapable d’en parler… Une pensée pour Scar qui s’est fait la malle y a un moment, Kennedy n’ayant pas cru une minute à son “Je suis juste dehors si tu as besoin”. Il a bien fait, personne ne peut rester face à ce bordel qu’il est maintenant.

Lui-même avait envie de se fuir.

Autant dire qu’il fut très surpris d’entendre la voix de Scarlet. Qu’est-ce que tu fous ici ? Ce n’était pas agressif, cette dernière était partie avec Lincoln, c’était de l’incompréhension totale. Il ne dit rien, le regarde avancer alors qu’il s’attend à chaque pas à un “ouaaais ca craint ici, t’es un pauvre vieux déchet là, on s’rappelle quand ca va mieux”. Mais non, il continue d’avancer, l’air pas spécialement bien non plus mais il avance… et ses bras contre lui, cette étreinte, donna un frisson d’appréhension à Kennedy. La tendresse de Scar le troubla, loin de se détendre Kenny resta crispé craignant qu’en se relâchant il ne dévoile plus de sa noirceur, ce qui ne manquerait pas de vraiment le faire fuir. Dans le même temps, il ne voulait pas qu’il parte, ses mains se posèrent sur les siennes pour le retenir. Reste, c'est agréable. Un peu effrayant, complètement surprenant, mais terriblement agréable. Il se laissait porter par Scar, ce qu’il disait prenait place dans sa tête à la place de la dispute. Il alla au canapé boire l’eau sans rechigner, silencieux alors que doucement le calme en lui se faisait. Il ne voulait plus penser à tout ça, il avait eu trop mal et ça, ce qui se passait maintenant, était une accalmie auquel il souhaitait s’accrocher. Il ne comprenait vraiment pas pourquoi il était là, d’autant qu’il avait senti la vague de nausée dans son dos. Merci, commença t-il pour exprimer sa reconnaissance mais il craignit qu’il ne croit qu’il ne parlait que de l’eau. D’être resté. Merci. Pour tout ’fin merci quoi. Ses yeux clairs quittent la bouteille pour se poser sur lui Tu veux chiller d’vant une connerie sur l’pc ?. Il était nul pour dire des choses réconfortantes ou pour exprimer son inquiétude, les “t’as pas l’air bien toi non plus” n’était pas naturel pour lui. Lui-même fuyait les moments, les personnes, pas au meilleur de leur forme mais là… Non, il ne voulait pas fuir. S’il voulait parler, il sera là et en attendant, il lui proposera des plans pour qu’ils aillent mieux. Suis sûr qu’j’peux nous trouver une connerie à mater et des trucs à grignoter. Le besoin d’alcool et d’un contact physique brutal avait été remplacé par l’envie de tendresse, ce qui était relativement déstabilisant pour Kennedy. Déstabilisant mais pas désagréable, c’était comme avoir longtemps cherché quelque chose, le trouver et s’inquiéter que ça ne soit pas réel. Il ne percevait pas grand chose aux émotions qui le traversaient, à l’évolution de ses sentiments, mais il s’en fichait bien, tout ce qu’il savait c’était qu’il était heureux qu’il soit là et c’était amplement suffisant.

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Sujet: Re: Je te le dis la vérité a un goût amer {ft Link & Scar   
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