Stand S : teste ton pouvoir !

Jusqu’à présent, cette journée se passait un peu trop bien. Entre la crise de panique de Sequoia que j’avais laissée entre les mains de gens plus compétents, le test de Kennedy, la rencontre de tout ce petit monde et la bombe à eau, sans oublier Kennedy qui allait ramener des mascottes, on était plutôt au top.
Et ça, c’était avant que je ne remarque qu’Ezra venait de quitter le groupe pour venir avec moi en direction de la bouffe. Quelque chose me disait que ça n’était pas pour m’aider à porter des petits fours jusqu’au groupe, qui n’en était plus vraiment un à présent. Je fais mine de raccrocher après un “bisou” sans trop de conviction et lève un sourcil vers lui. Oh non. J’aime pas du tout ce regard.

”J’y étais et c’est bien la merde, je te déconseille d’y all... “

Attends, il a dit service ? Je fronce les sourcils. Pourquoi je le vois venir à dix kilomètres ? J’ai jamais aimé les services à rendre à Ezra. Essentiellement parce que quand il dit “service” j’entends “obéis ou crève” et j’aime pas trop qu’on me dise de crever. Je ne tombe pas des nues en entendant la suite. Je m’y attendais un peu. Mais ça ne m’empêche pas de lever les yeux au ciel et de paniquer. Un peu.

”T’es au courant que si je fais ça, j’suis mort ?”

Et quel intérêt j’aurais à obéir si je suis mort dans les deux cas ? Est-ce que je préfère vraiment crever après une piqure du Shinc ? Est-ce que ça serait pas plus rapide de juste me faire séquestrer et servir de cible de lancer de couteaux pour Major ? Je sens mon cœur qui s’emballe. Faisait aussi chaud avant ?

”Non… tu veux pas juste… si… on peut.. euh… ”

Allez. Trouve une parade, bordel, trouve un truc. Y’a toujours moyen de s’arranger, non ? A voir son regard… non.

”C’est pas… t’es vraiment un crevard, merde. Ok mais tu t’arranges pour que personne n’en sache rien. Et surtout pas Major. Je veux ta parole là dessus.”

Parce que sinon, autant lui dire moi même hein, ça ira plus vite et ça sera moins douloureux. Je le regarde se tourner vers Alec. Est-ce qu’il est dans le coup lui aussi ? Dans le doute, je lui jette un regard de désespoir. Mais j’ai comme l’impression que ça aurait été plus efficace si je n’avais pas éclaté de rire un peu plus tôt en le voyant se faire tremper. C’est fou comme ça me paraît être il y a longtemps déjà.

Quand faut y aller… J’envoie des messages à Major. Pour le regretter juste après. J'essaye de noyer le poisson en regrettant qu’on ne puisse pas supprimer les messages chez les gens. On peut définitivement dire que je suis de ces personnes qui n’agissent pas le plus rationnellement sous la panique. On se dirige vers le stand de test à nouveau. La bonne nouvelle, c’est qu’il y a un peu moins de queue. Il semblerait que l’agitation d’un peu plus tôt a dispersé les foules. Minute. A quel moment c’est une bonne nouvelle déjà que je puisse passer plus vite ?

”T’es sûr que tu veux pas… juste… n’importe quel autre arrangement ? Je suis pas mauvais pour dégoter des trucs, sinon…”

Je ne prête plus vraiment attention à ce qu’il se passe autour de nous. Les visages qui m’étaient familiers semblent s’être éloignés, je ne sais pas si c’est une bonne nouvelle. Au moins, ils ne seront pas aux premiers rangs pour être témoins ? Je regarde la scientifique qui s’occupe de faire les injections. Si je dis que je suis allergique aux piqures, ça passe ?

Spoiler:

Même faire partir Sequo j'avais pas réussi. Décidément... j'enchaînais les échecs ! Il aurait fallu lutter, argumenter encore... mais là j'avais juste plus la force, pour le moment ma bouche refusait de fonctionner. Out of order. J'avais beaucoup trop mal... et le pire c'est que dans le fond j'avais pas envie qu'il parte. C'est juste que je savais qu'il devait partir. Je pouvais pas prendre le risque de le blesser, pas prendre le risque de l'emmener dans le fond avec moi. Mais c'était pas possible d'expliquer. Et encore une fois en vrai j'avais pas envie qu'il parte. Donc je me sens coupable. En plus du reste. Quelle brillante journée. Du grand art Lele...

Les rôles sont définitivement inversés, c'est à mon tour de me retrouver contre lui... tout brûle à l'intérieur... ça siffle et ça hurle dans ma tête, ma peau brûle, et toujours ces putains de flashs... ça se précise, mais je suis pas sûr que ce soit une bonne nouvelle... whatever this is, j'ai pas envie de me souvenir de ça. Reste dans ta boîte souvenir de merde. J'ai pas le temps pour ça... Tout s'éclate à l'intérieur, alors j'essaie de me concentrer sur la voix de Sequoia qui chante... c'est vrai qu'il a une belle voix... fermer les yeux, se concentrer sur sa respiration, sur les battements de son coeur... juste... ne plus entendre le vacarme dans ma propre tête, ne plus sentir mon corps se déchirer... retrouver un rythme normal...

Petit à petit les choses ont l'air de retomber. Ça brûle moins. La tornade à l'intérieur retombe un peu, lâchant les débris ici ou là. Tout semble loin, piégé dans le brouillard. La douleur se fait plus lancinante, plus... loin. J'atteins petit à petit ce stade où mon corps est un aquarium que je tâche de faire rouler ici ou là... c'est pas le calme idéal, mais avoir la conscience complètement engourdi et déconnecté de moi-même, c'est le mieux que je pourrais faire.

"D... d-d-dé... désol...lé."

Évidemment c'est le premier mot que ma bouche accepte de prononcer à nouveau. On aura compris l'idée je crois...

Je me dégage doucement de son étreinte. J'en ai pas vraiment envie, mais maintenant que la tornade est retombée, mon cerveau a repris la liste des choses à faire, et BORDEL ! elle est si longue ! Je me redresse, soupire, masse mes yeux.

"M... m-m-merci..."

Oh tiens, encore mon portable qui vibre... Dépité et clairement épuisé, je le tire de ma poche. Constate les nouveaux messages qui se sont accumulés. Kyle a envoyé chié les journalistes. Et on me demande aussi pourquoi Amnesia s'est battu avec un civil. Haha. Merveilleuse ironie ça aussi... Je relaisse tomber ma main par terre, je me sens écrasé par tout ça. Mais va bien falloir y retourner. Je me frotte le visage de l'autre main, comme si si je frottais assez fort, j'allais finir par me réveiller de ce cauchemar.

"Je... je v-v-vais dev-voir y... ret... retourn-ner..."

Il faut que j'aille rattraper mes conneries. Et celles des autres. Et il va me falloir une autre chemise pour faire tout ça. Merde. Je ramène mon regard vers lui.

"Ça v-v-va... a-a-aller t-t-t-toi ?"

Moi si je fais semblant de pas avoir de corps, si j'arrive à être suffisamment loin de moi pour pas voir les crépitements et les flashs dans ma tête, ça le fera. Pas la première fois non ? Je sais plus merde...

SHincDayz

Event

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Mort, tout de suite les grands mots… Je vois pas en quoi une piqûre ça va le tuer. C’est pas comme si tout le monde allait le regarder, hein, puis Major sera pas là, alors qu’est-ce que ça peut faire ? C’est même pas filmé ou quoi… Puis s’il a si peur que ça d’être découvert ou de crever, fallait qu’il se convertisse en fermier, pas en membre de gang qui vend de la drogue, merde à la fin ! Pas la peine de tirer cette tronche… Il va réussir à me faire me sentir mal pour lui, à me regarder comme ça… Mais il a choisi tout seul de se foutre dans ce merdier, je fais que tirer profit de la situation, moi ! Puis je lui demande pas la mer à boire, non plus… Je serre les dents quand il me traite de crevard. Ah ouais, c’est moi, le crevard de l’histoire ?! Il est gonflé, lui ! Je suis peut-être pas un enfant de chœurs, mais si on compare nos mauvais points de karma, je suis sûr qu’il est pire !

- Je te signale que si j’avais dû te balancer à Major, je l’aurais fait depuis perpette ! lancé-je, irrité. Evidemment que je dirai rien, tu me prends pour qui ? Et ça va, tu risques rien…

A part être fiché par le SHinc. Mais bon, ça met pas sa vie en jeu, donc on va dire que sa santé ne risque rien. Ou son existence. Bref. Il a pas spécialement de rôle à tenir et très honnêtement, je préfère que ce soit lui que moi. Je vais pour rejoindre Alec quand je remarque la façon dont Scar le regarde. Hé ! Il est con, lui, ou quoi ?? Il va se douter d’un truc s’il prend cet air de chien battu !

- Hé ! Le regarde pas comme ça, tu veux qu’il se doute d’un truc ?! lui chuchoté-je furieusement alors qu’on rejoint l’intéressé.

D’ailleurs, je sais toujours pas comment ils se connaissent. Il sait que c’est mon frère, au moins ? Bah, je m’en fous, en vrai. Je récupère le frangin et on se fraye un chemin jusqu’au stand S. Par miracle, y’a pas trop de queue… J’étudie le stand rapidement pour voir un peu ce que je peux en tirer. Y’a une femme qui fait les tests, sur une estrade, et un petit meuble avec le matériel et une pile de feuille. Il me faut pas longtemps pour comprendre que les gens doivent remplir un truc… Bah tiens. Bon… Je suis curieux de savoir les trucs qu’ils injectent aux pigeons qui viennent se faire tester. L’idéal ce serait de voler un flacon… Je me tourne vers Scar qui a l’air d’avoir pas super envie de passer le pas. Je retiens pas un petit rire narquois à sa remarque.

- Ouais moi aussi, figure-toi, c’est pour ça que je suis détective et que t’es là, d’ailleurs… fais-je avant d’ajouter, ayant quand même un peu pitié de lui vu son expression. Allez, ça va, c’est juste une piqûre…

J’attends notre tour en me penchant vers Alec.

- Je vais monter avec lui sur l’estrade, il a pas l’air très bien, on sait jamais…

Bon je me doute qu’il sera pas très dupe mais en général, il pose pas trop de questions. Je grimpe donc avec Scar et j’attends qu’il se soit installé et que la femme soit focalisée sur lui pour me décaler vers le meuble. Les fioles sont posées un peu en retrait. Je jette un discret coup d’œil autour de moi et je me penche sur le meuble pour faire genre de regarder le formulaire. Y’a même pas de sécurité, c’est trop facile… Je me redresse et j’embarque un flacon que je glisse dans ma poche, après avoir survolé, quand même, les questions du formulaire. Bah voilà, c’était pas sorcier…

:copyright: Aelyne

Résumé:

Pour qui je le prends ? Peut-être pour une enflure qui profite d’un évènement à la con pour profiter de moi et me faire risquer ma vie ?
Je m’abstiens de lui répondre, parce que je sens que ça pourrait mal tourner. Je veux dire, encore plus mal que c’est en train de tourner, si toutefois c’est possible. Et quand je préfère fermer ma gueule, c’est que la situation est critique.

”Evidemment que je veux qu’il se doute d’un truc !”

Mais Alec n’a pas l’air de se douter d’un truc, pas suffisamment pour venir à mon secours en tout cas. En même temps, je ne sais pas ce qui les lie tous les deux mais ils ont l’air sacrément proches. Contrairement à Alec et moi. Compter sur l’aide d’un mec qui suit Ezra comme son ombre, c’était peut-être un peu trop espérer. C’est dire à quel point je me raccroche aux branches.

”Tu devrais y aller toi-même, si c’est juste une piqûre !”

J’attends qu’une femme finisse son test en espérant secrètement qu’elle développe le pouvoir d’imploser pour foutre le bordel et disperser la foule avant que ça ne soit mon tour. Un mec qui a une tête à avoir attendu sagement son tour contrairement à tout le reste de la file d’attente peste alors qu’on lui passe devant. S’il savait à quel point je serais prêt à être galant et poli, pour une fois. je lui fais un grand sourire et le nargue, en espérant déclencher une baston de dernière minute. Mais l’autre ne regarde de haut sans rien dire, trop occupé à manger son hot-dog. Vraiment un pigeon celui-là, je devrais lui filer l’adresse de la pizzeria. A la place, je regarde la réponse de Major. Merde, il va se douter d’un truc. Et s’il s’approchait ? On me tend un questionnaire et me pose quelques questions. Je réponds vaguement, clairement préoccupé. Et si Major était dans le coin ? Il faut que je l’éloigne ! Une distraction, vite !

J’envoie le pire sms qui me passe par l’esprit. Il faudrait vraiment me confisquer mon téléphone lorsque je panique. Je jette un dernier regard à Ezra, en le jugeant de tout mon être. Dommage que mon pouvoir ne consiste pas à carboniser les gens par le regard, mes ennuis ne seraient que de lointains souvenirs.

Et en parlant de souvenir, vous vous rappelez du siège pour faire les injections et installer les tests ? Mon cul s’en souvient au moment où il atterrit sur un tas de ferraille et de tissu qui commencent à partir dans les airs avant de se poser tout autour de moi. L’extrémité d’un tube de ferraille me fonce en plein sur le menton. Aie. Je reste sonné un instant. Niveau discrétion, on a déjà connu mieux. Je passe la main sur mon menton. Ca pisse le sang, sans surprise. Et surtout, ça gratte. Je tapote mon visage. Pourquoi j’ai de la barbe partout ? Je suis certain de m'être rasé ce matin. J’essaye de me relever au milieu des éléments de feu la future chaise du passé. Un agent de sécurité se précipite et j’essaye de bouger pour l’esquiver avant de remarquer qu’il ne s’intéresse qu’au mobilier, qu’il remet en état en une fraction de seconde. Woah. Il faut que je kidnappe cette personne de toute urgence, ça peut être utile.

Mais il faut surtout que je me barre de toute urgence, alors que je vois plusieurs regards tournés vers moi. Faites que Major ne soit pas là. Ni aucun couteau d’ailleurs. Ni personne. J’essaye de me relever à nouveau, envoyant paître la scientifique qui veut recueillir des informations.

”Non, il ne s’est rien passé, c’était pas moi. On se barre ! J’ai trop la dalle !”

J’avise Ezra. J'ai même pas fait gaffe à ce qu'il avait fait pendant ce temps. Je tiens à peine sur mes jambes lorsque j’essaye de me relever. Mon ventre gargouille si fort qu’on l’entend à travers la foule. J’avise mon pigeon, très fier d’être le prochain à passer. Je lui arrache le reste de son hot-dog des mains et tombe quelques mètres plus loin, alors que j’essaye de m’éloigner de la foule. Je vois l’autre hésiter entre son hot dog et sa place. Evidemment, il préfère monter sur l’estrade, comme tout bon imbécile qu’il est.

”Juste une piqûre, tu disais hein… J'espère que ça en valait la peine hein... ”

Je me bastonnerais bien contre lui mais j’ai plus l’énergie et je pisse déjà le sang. Pourquoi ma barbe a poussé ? C’est quoi cet effet secondaire de merde ? J’ai plus la force d’y penser. Alors je me contente de mordre dans ce hot dog entamé, en espérant que l’autre pigeon ne soit pas rempli de maladies. Sinon Major va encore m’envoyer faire des tests mst.
Le petit bout de hot dog est loin de me rassasier. Je crève de faim. J'envisage de croquer la main d'Ezra pendant un instant. Ca serait mérité. Et de loin, ça ressemble à plein de knacks, une main. Ca manque juste d'un peu de moutarde mais il en reste encore un peu dans l'emballage du hot dog. Je le déchire et le colle sur la main d'Ezra pour le tartiner. Plus qu'à croquer !

Spoiler:

Stupid ShincDayZ

feat déjà trop de monde

Bercer doucement Leslie, lui chantonner une chanson, c’était apaisant pour lui aussi. A se demander à qui ça bénéficiait le plus. Il sentait son angoisse s’estomper un peu. Il se souciait plus de l’autre homme. C’était étrange comme ses angoisses s’effaçait vite quand il fallait se soucier des autres. Ils étaient plus important que lui. Il reviendrait à ses démons quand il serait seul. A sa peur de ce don terrible qui allait pendre comme une épée de Damoclès au dessus de sa tête. Il y songerait plus tard. Il appuya un peu sa tête contre la sienne. Comme pour lui prendre toutes ces pensées qui semblaient lui manger le crâne. Il aurait aimé. Il entendit ses excuses. Il n’allait pas le contrarier. Pas pour le moment. Il le laissa se redresser un peu. Il garda une main sur son épaule, la caressant doucement.

Il ne put s'empêcher de jeter un oeil au téléphone de Leslie en voyant le nom de Kyle. Il en ratait pas une aujourd’hui lui, visiblement. Sequoia avait presque envie de retenir Leslie. Lui dire de partir avec lui de cette foire d’enfer. C’était terrible. Il n’avait pas à subir ça. Employé par la Shinc ou non, ils auraient dû être plus nombreux à gérer tout ça. Et puis merde, les héros pouvaient pas gérer leurs culs tout seuls ? Ils voyaient pas que ce pauvre Leslie était au bord du burn-out ?

“L...Leslie, t’es sûr ? I.i.ils peuvent gérer sans toi ? T.t.tu devrais te reposer, vraiment…” souffla-t-il doucement.

Il posa son regard dans celui de l’homme. Dans ce regard qu’il trouvait toujours aussi beau même si là, il était bleu tempête. Il sentait ses tourments sans les comprendre. Bordel, il n’avait pas la tête à gérer toutes les conneries des crétins de la Shinc là. Il devait s’occuper de lui d’abord. Sa main alla caresser sa joue, délicatement. Il devait faire attention à lui. Il était plus fragile qu’il voulait le laisser paraître. C’était une évidence pour Sequoia et il n’avait pas envie de le voir plus brisé encore.

“C.ça ira… Show must go on, tu sais… J.j.je m’en remettrai…”

Il ne lui retourna pas la question. Il savait que ça n’allait pas. Leslie le savait aussi. Mais il voulait retourner se tuer au travail. Et Sequoia ne savait pas vraiment quoi faire pour le retenir. Et souvent quand il ne sait pas quoi faire, quelque chose doit griller dans son cerveau, il perd toute rationalité et fait des choses idiotes. Comme embrasser Leslie. Il ne savait pas vraiment pourquoi il venait de poser ses lèvres sur les siennes. Pour essayer de le retenir ? Sans doute oui. Pour qu’il n’aille pas avec tous ces problèmes sur pattes alors qu’il était au bord de l’explosion. Qu’il reste avec lui. Parce qu’il voulait qu’il aille mieux. Parce qu’il l’appréciait. Parce qu’il ne savait définitivement pas gérer la situation présente et que c’était comme sa dernière arme ?

“T.t.tu veux bien rester ici… Encore un peu…?” murmura-t-il dans un souffle sans quitter ses yeux.

(c)Miss Pie . Icons by Renegade

Résumé:

Est-ce que j'étais sûr ? Non pas vraiment. Je savais très bien que j'avais toujours les pieds au bord du gouffre et que si je relâchais mon attention y avait des chances que ce maudit pouvoir pète à nouveau un câble, et j'avais déjà bien assez d'ennuis comme ça. Qu'est-ce qui allait se passer quand on saurait que le civil avec qui Amnesia s'était fritté c'était moi ? Et que c'était moi qui avais ouvert les hostilités ? Alors si en plus j'étais en abandon de poste...

"Je...je cr-cr-crois pa-as... v-v-vais sans dou-oute av-voir des pr-problèmes si j'y ret-tourne p-pas."

Et j'en avais bien assez. Bon ça m'avait pas empêché de m'en créer d'autres en bonus hein. On est jamais aussi bien servi que par soi-même il paraît...

Show must go on comme il dit... J'ai un peu de mal à croire que ça soit si simple, qu'il soit déjà passé à autre chose. J'imagine qu'on en est tous les deux à se faire croire qu'on gère. L'impression d'avoir déjà joué cette scène... sauf que cette fois, je suis clairement pas celui qui s'en tire le mieux... et que j'avais quand même un peu envie de rester planqué là, accroché à sa main sur ma joue...

Bon par contre j'avais absolument pas prévu qu'il m'embrasse... faut dire que rien dans cette journée ne va comme prévu... et oui c'est agréable, mais la tornade dedans se relève à nouveau, d'autres flashs d'autres images... merde, je comprends vraiment plus rien... passé présent tout se mélange et tout ce que j'arrive à faire c'est m'accrocher à lui comme à une ancre. Partir c'est prendre le risque de se perdre au large. Rester c'est prendre le risque de couler, et de le couler avec moi. Tu parles d'un choix...

"J... j... je..."

Et j'arrive pas à le faire ce foutu choix. Tout brûle tout est flou tout est pris dans la tornade. Tout est une mauvaise option quoi que je décide...

Des vieux gestes qui reviennent, ou juste réflexe de survie, je sais pas. Ma main sur sa joue, mes lèvres qui cherchent les siennes à leur tour. Je garde mon front contre le sien, cherche les mots, ma voix un peu faible galère à les cracher.

"O... ok... m-m-mais v-v-va vr-vraiment falloir q-q-que j'y aille...m... m... m-même si j'ai... p... p-p-pas env... envie..."

Et ça serait plus facile si tu me disais de partir... à croire qu'on est parti pour couler ensemble là...

Spoiler:

SHinkDayz !

[Activation malus niveau 3 : mélange des souvenirs volés aux autres]

Le retour à la réalité après le test était violent. Leslie avait l’air en panique et je le vis de faire embarquer loin de nous par Séquoia -la bonne nouvelle étant qu’il avait l’air d’aller mieux au moins- et j’eus l’impression qu’on m’arrachait mon siamois… Mais je n’osais trop rien dire, songeant qu’il avait peut être mal pris mon entêtement à me faire tester, et qu’il avait peut être besoin d’espace.

Et histoire de rajouter une cerise sur le gâteau de la misère, voilà que April me reprochait de m’être jeté sur Leslie. Euh… alors oui j'avais bien répondu, mais aux dernières nouvelles, je n’avais rien initié du tout. Klaus répondît avant moi, et je luubasressai d’ailleurs un sourire mi-reconnaissant mi-hébété, mais au lieu de calmer April, cela sembla la vexer… Et je ne comprenais pas pourquoi.

- Euh… pardon ?

Bafouillai-je sans réfléchir, complètement sonné. On finit tout de même par se mettre un peu à l’écart pour laisser les suivants prendre place. Je me sentais un peu vaseux, j’avais l’impression de ne plus trop savoir qui j’étais et où j’étais, c’était très désagréable… Heureusement qu’il y avait des visages familiers -dont un qui me boudait pour une raison qui m’échappait totalement- pour le rassurer. Par contre, il restait bien un sujet à régler….

- Par contre Mallo… Cette boîte que tu as récupérée, je vais vraiment avoir besoin de ce qu’il y a dedans… Je suis pas sûr de tenir jusqu’à la fin du concert sans.

Je n’allais pas essayer de les embobiner sur le sujet… Je préférais jouer cartes sur table. Peut être pas tous les sinistres détails, je n’avais pas envie de les inquiéter ou de leur faire peur. Un visage familier attira mon attention sur l’estrade. Le type là, qui se faisait tester… Je le connaissais bon sang. Oh merde…. Ça me revenait ! C’était le type de la pizzeria que j’avais dragué un soir de manière… tellement ridicule et lourde, je pourrais m’en foutre des baffes de honte. Je savais même pas ce qui m’avait pris ce soir là, c’était pas mon genre en général ce baratin cliché. Comme quoi, on peut s’auto-surprendre… En tout cas après cette démonstration de flirt pathétique, hors de question de tomber nez à nez avec lui lorsqu’il descendrait de l’estrade !

Me tournant vers Mallo et Klaus, je dis une tentative de diversion.

- Je me sens pas hyper bien… ça vous dit qu’on s’éloigne un peu de la foule ?

Vanka

Spoiler:

SHincDayz

Si April en vient à poser des questions qui n'ont aucun sens, c'est qu'il y a vraiment un truc qui ne tourne pas rond ! Je vois bien que ça la travaille, la pauvre petite puce, et qu'elle est vexée que personne ne la croit. April, c'est une gamine rationnelle, qui sait ce qu'elle voit et si elle dit que Linc a sauté sur Leslie, c'est qu'elle le pense dur comme fer... Est-ce que ça a un rapport avec le fait que Krokmou lui tenait la main quand il se faisait tester ? Son pouvoir a un rapport direct avec la mémoire... Est-ce qu'il serait capable de la modifier en évoluant ? Franchement, je trouve ça un peu terrifiant mais je préfère ne rien dire pour le moment. On est tous suffisamment au fond du trou pour en rajouter une couche en discutant de ça maintenant. Alors je laisse Klaus et Linc discuter, je laisse Sequoia emmener Leslie plus loin et je récupère April qui vient se coller à mes jambes. Aussitôt, je glisse une main dans ses cheveux que je caresse doucement pour tenter de l'apaiser.

Je me reconcentre sur la conversation quand Linc s'adresse à moi et je grimace face à sa demande. Cette histoire de médicaments... ça me plaît pas du tout ! D'autant plus depuis que j'ai eu cette conversation sur le SHinc avec Archimède. J'ai pas vraiment confiance en ce qu'ils mettent dans ces cachets et une grosse part de moi ne peut s'empêcher de se demander si ça n'a pas un lien direct avec l'attitude bizarre de Linc ces derniers temps : il est plus fatigué, il dort mal, faisant même des terreurs nocturnes, il ne supporte plus qu'on le touche... Qu'est-ce que le SHinc lui a fait au juste ? Sauf que là, vu sa tête, vu ce qu'il vient de se passer et vu la bagarre avec Leslie, je me vois mal lui refuser ce qu'il demande... C'est compliqué tout ça. je réfléchis à la meilleure marche à suivre avant de me décider. Avec un soupir, je lâche April et j'ouvre mon sac. La boîte contenant les médicaments est toujours dedans et je l'ouvre sans la sortir. A l'intérieure, il y a plusieurs plaquettes, dont une entamée, j'attrape celle-là et j'en glisse une autre au fond de mon sac, juste au cas où. Sur la plaquette entamée, je prélève deux cachets que je tends à Linc.

- Je t'en donne deux, pour que tu puisses terminer la journée sans exploser la tête d'un autre agent du service presse et je garde le reste. Je te les rendrais pas tant qu'on aura pas eu une discussion sur ces médicaments Linc...

Je le laisse prendre ses cachets puis je range la plaquette entamée dans la boîte qui les contenait à l'origine. Quant à l'autre, je la glisse dans la boîte en métal dans laquelle je range mes tampons, au moins, je suis sûre qu'ils ne viendront pas la chercher là-dedans et j'ai déjà une petite idée de ce que j'aimerais en faire.

- Tu as raison, allons à l'écart, une pause fera du bien à tout le monde, suivez-moi.

J'accompagne ma petite troupe jusqu'à un espace à l'écart réservé au staff. Vu l'effervescence qu'il y a partout, je suis pas étonnée de le trouver vide et c'est tant mieux ! J'installe April sur une chaise et je lui caresse la joue avec douceur pour m'assurer qu'elle va bien. Je récupère mon portable et grimace en voyant l'état de l'écran. Bon, heureusement que c'est juste un écran de protection, ça sera facile à réparer au moins ! Je m'installe à mon tour sur une chaise autour de la table installée là et j'en profite pour envoyer un sms à Sequoia.

Codage par Libella sur Graphiorum

Spoiler:

SHincDayz

Event

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Mais quel enfoiré ! Heureusement que je sais qu’Alec sera toujours de mon côté, quoi qu’il arrive, parce que si j’avais été avec quelqu’un d’autre, c’est sûr que le petit cinéma de Scar serait pas passé inaperçu ! Il a vraiment pas peur que je balance, tout, lui… Enfin cela dit, je préfère éviter, c’est pas dans mes intérêts. Si je dis rien, je peux continuer à l’utiliser. Puis l’air de rien, je sais qu’il est proche de Major, et j’ai pas envie de lui infliger ça. A Maj, hein, pas à Scar, je m’en fous de Scar.

Alors je focalise mon attention sur ce qui m’intéresse, je fais plus trop gaffe à l’autre con. J’ai légèrement plus important à penser… n’empêche qu’alors que mon regard se porte sur les flacons de produit, Scar m’offre une occasion en or d’en chiper au moment où le fauteuil où il est assis tombe en morceaux. Je prends pas la peine de réfléchir et je subtilise une fiole avant de revenir vers lui. Bah voilà, c’était parfait, ça ! Et en plus ça lui donne l’occasion de savoir comment son pouvoir évolue, c’est pas cool ? Moi j’aurais bien aimé le savoir aussi, mais pas moyen de me faire griller par le SHinc. Par contre… Je le détaille de haut en bas alors qu’il me rejoint. Euh… c’est moi ou il a l’air… complètement à la masse ? Et sa barbe a poussé ? C’est… original comme malus… Je fronce les sourcils devant son menton qui pisse le sang mais j’ai pas le temps de chercher un mouchoir qu’Alec me devance en lui en tendant – en tissu évidemment, parce que monsieur ne s’embarrasse pas de basse qualité. En tout cas, moi, je suis bien content ! Je serais pas venu pour rien ! Enfin, ça dépendra des résultats des tests sur le contenu du flacon, tu me diras, si ça se trouve, y’a rien de mauvais là-dedans… On verra bien.

- Oh, ça va, y’a pas mort d’homme, ton menton s’en remettra… Pis t’as gagné un hot-dog en récompense, en plus !

Et vu comment son ventre gargouille, c’est tant mieux pour lui, je crois. Il a pas bouffé depuis trois jours ou quoi ? J’avais pas l’impression qu’il avait autant la dalle, tout à l’heure… Je croise son regard alors qu’il me fixe. J’aime pas vraiment la lueur dans ses yeux… Il me veut, quoi ? Il m’en veut encore ? Mais il a pas l’air hostile, plus… j’en sais rien et j’ai pas le temps de me poser plus de questions parce qu’il m’attrape la main pour la tartiner de moutarde. Alors déjà, faut savoir que même si j’atteins pas Alec côté maniaque, j’ai horreur de pas être propre sur moi, de tout ce qui est collant, sale ou pas repassé. Et ensuite, je suis légèrement impulsif. Donc forcément, je réagis au quart de tour et mon poing libre s’envole aussitôt pour atterrir violemment sur la pommette de Scar. Je crois qu’on peut dire que la moutarde m’est montée au nez.

:copyright: Aelyne

Résumé:

SHincDayZ - Stand S

Klaus & les gens

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Klaus décrète que cette jurnée devrait être renommée ChaosDayZ. Ouais, ça lui semble pas mal. Parce que vu comment part dans tous les sens, ça parait approprié. Puis y’a toujours ce malaise qui veut pas le quitter… Evidemment, quand son passé vient le narguer, ça le met rarement de bonne humeur, mais quand en plus c’est celui qu’il considère comme un frère qui ravive ses inquiétudes, ça aide pas trop. Mais il doit juste devenir parano. Linc est juste sonné par le test. Et April dit n’importe quoi parce que c’est une gamine de cinq ans et qu’à cinq ans on raconte toujours n’importe quoi. C’est pas comme si sa souris ne se trompait jamais… Après tout un jour elle a avoué elle-même qu’elle avait fait une erreur dans son équation du troisième degré. Donc voilà. Sa fille est pas infaillible. Elle a été un peu secouée par la baston, voilà voilà…

Et cette histoire de médocs c’est juste que Linc a mal à la tête. C’est chiant d’avoir des migraines. Ça lance, toussa toussa… Normal qu’il veuille que ça passe. C’est pas comme s’il était addict. C’est pas comme si son attitude lui rappelait la sienne. Il se l’imagine. Le ton détaché pour faire genre qu’on en a pas tant besoin que ça. Le sentiment d’être largué sans ce qu’on veut et le manque… Klaus a l’impression qu’on lui balance un poing dans l’estomac sous la violence du souvenir de cette sensation de manque. Non mais il rêve. Il devient parano. C’est juste impossible que Linc soit accro à des médicaments. Ou alors c’est pas grave. C’est juste des médicaments. Enfin ça en serait juste si le comportement de Linc avait pas changé ces derniers temps… Mais c’est juste un hasard. Ça doit être un hasard. Pourtant quand Mallory tend les deux cachets devant elle, Klaus ne peut pas s’empêcher d’avoir la nausée. Avant même d’avoir conscience de ce qu’il fait, il donne un coup dans la main de a rousse pour faire voler les médicaments par terre, s’attirant un regard perplexe d’April. Ouais. Lui non plus il sait pas pourquoi il a fait ça. Malaise, malaise… Il aime pas ça. L’inquiétude lui broie l’estomac. Il veut juste plus y penser. Il se colle un immense sourire sur le visage.

- Ouais, j’ai des Malteser à manger, moi ! Puis on a des boissons à descendre, ça pèse tout ça !

Il attrape April par la main, qui boude toujours, et suit Mallory dans un espace à part en tentant d’ignorer son cœur qui bat à toute allure dans sa poitrine. Il veut même pas penser à la suite ou à si Linc lui en veut. Trop… nan. Là tout de suite il va juste penser à manger. Il évite le regard de son ami et s’efforce de continuer à sourire, l’air de rien, quand il avise un mec assis dans un coin. Ah. Encore un qui a pas l’air bien, tiens… Pas de chance pour lui. Mais bon, Klaus a ses propres trucs à gérer. Sinon il serait allé réconforter Leslie… Son inquiétude s’accentue en pensant à lui alors qu’il sait même pas dans quel état il est. Son regard se pose sur le mec dans le coin. Si c’était Leslie, Klaus aurait pas hésité. Alors certes il s’en fout des autres et c’est pas son problème mais…

Mais il se retrouve quand même à attraper une bouteille de thé glacé – plus si glacé d’ailleurs – de son totebag et à aller vers lui, pour s’accroupir près de lui. Au pire, ça lui fera juste oublier qu’il est largué dans toute cette merde… Il sourit et tapote le genou du mec pour attirer son attention.

- Je sais que ça y ressemble beaucoup, mais je te jure, on est pas enfer.

Il lui tend la bouteille en essayant de pas trop se dire qu’il est quand même vachement doué pour fuir ses soucis. C’est pas comme s’il fuyait vraiment, Linc, Mallo et April sont à même pas deux mètres… Non ?

:copyright: Aelyne

Résumé:

Les réponses qui suivent se déroulent pendant ou après l'explosion du parlement et de Big Ben, CF post ici !

Stand S - SHincDayz

Event numéro 1

Tout était totalement ingérable dans ma tête, j’avais juste envie de me l’ouvrir en deux pour que je n’ai plus mal de manière définitive. À quel moment mon pouvoir s’était dit que de s’intensifier était une nouvelle excellente idée. Je venais de comprendre que c’était ça, il n’y a de toute façon aucune autre explication possible, et je me sentais imploser. Annuler ou absorber des pouvoirs, voyez ça comme vous voulez pour la forme, nécessite énormément de capacités psychiques, un pouvoir annulé est une chose, deux à la fois en distance en est une autre. Il m’avait fallu des mois et des mois de souffrances physiques et psychologiques parfois insupportables pour prétendre être capable de maîtriser le niveau deux, j’avais terriblement peur des conséquences du dernier palier sur mon corps. C’est quelque chose que je ne parvenais pas à expliquer sans passer pour un cinglé au bord du gouffre, un malade plus qu’un héros j’imagine, mais seuls ceux qui utilisent vraiment leur esprit pour leurs dons peuvent comprendre le mental breakdown que ça procure. Les yeux rivés dans le vide, j’eus un temps de réaction assez lent après la première explosion. C’était ma tête ou tout ça était réel ? Je pouvais me poser la question et à juste titre vu les aléas que ma tête me faisait. Mais les cris d’horreur, les bousculades et autres mouvements de foule incontrôlés me firent rapidement comprendre que c’était vraiment la merde. Je dois retrouver Sequoia. C’était absolument mon unique priorité, tant pis si je ne tiens pas debout ou que ma tête veut exploser. Je m’en fou. La dernière fois que je l’avais lâché il était au stand S et j’espérais fortement qu’il n’avait pas bougé. Un regard rapide et maladroit à mes sms, il ne m’avait pas encore répondu. Suffisant pour m’inquiéter davantage. Faisant un effort qui me semblait absolument surhumain, je me relève, regardant le monde tourner un peu trop vite pour moi. Pourquoi tout le monde fuit à l’intérieur ? Ils sont complètement cons ou quoi ?

Traversant une foule compacte, en panique et totalement incontrôlable, je finis par me frayer un chemin non sans mal. Putain dis-moi que t’as pas bougé … s’il te plaît je n’arriverais pas à faire la route inverse pour vérifier chaque stand. Ha mais fuyez dans l’autre sens putain … grognais je seul en me prenant des coups de coudes, et autre bousculades violentes de tous les côtés. Normalement l’issue de secours n’était pas loin, ils avaient prévus un couloir de sortie que personne ne semble vouloir emprunter visiblement. Je finis par arriver à l’endroit que je pensais, cherchant du regard en l’appelant du plus fort que je pouvais pour essayer de me faire entendre par dessus la foule, impossible de trouver quelqu’un. Dire que j’étais en train de paniquer était un euphémisme, très clairement. Mes membres étaient d’une lourdeur infinie, j’avais l’impression que tout bougeait beaucoup trop vite pour que mon cerveau accumule les informations. Putain Linc la prochaine fois me perds pas mes cachetons de drogue je te teint les cheveux en rose, c’est horrible. Je continuais mes appels, sentant ma gorge se serrer sous l’angoisse.

Spoiler:

(c)Miss Pie

SHincDayZ - The begining of the end

Alec Spillmaeker & tout le monde

Comment Ezra lui avait vendu cette journée déjà ? En affirmant qu’ils allaient passer un bon moment ? Apparemment, il s’était planté sur toute la ligne son frère là. Entre l’accueil très chaleureux qu’ils avaient eu de la part des marionnettes du SHinc, l’air ravi d’Ezra qui l’a conduit jusqu’à Major pour son plus grand bonheur, la présence de Kennedy qui n’a rien arrangé, puis la bombe à eau de Killian Murphy qui l’a trempé, ouais, c’était l’éclate total. Et comme si tout ça ne suffisait pas, il avait été traîné jusqu’au stand pour tester les pouvoirs avec Scarlet. Oui, oui, Scarlet ! Et apparemment, ce dernier avait un pouvoir vu la manière dont la chaise s’était désintégrée sous lui. Quand il s’était relevé, il avait de la barbe, le menton en sang et une faim de loup. Il eut à peine le temps de tendre un mouchoir à Scarlet pour l’aider à éponger le sang qui coulait de sa plaie que ce dernier tartina la main d’Ezra de moutarde et que son frère lui répondit en lui mettant un poing dans la figure. Journée merveilleuse, vraiment !

Alec s’interposa, mais l’histoire ne continua pas plus loin puisqu’une énorme déflagration se fit entendre. En se tournant, Alec vit avec effroi le parlement en train d’exploser et son visage perdit toutes traces de couleur. Il regarda, hébété, le bâtiment partir en flamme tandis que l’explosion se propageait à Big Ben qui vola en milliers d’éclats de verre. Il avait du mal à réaliser ce qui venait de se passer. Autour de lui, tout ne devint que chaos, les gens se mirent à hurler et à s’enfuir dans tous les sens. Alec lui, resta figé d’horreur sur place, son cœur ayant cessé de battre quelques instants avant de repartir au triple galop tandis que l’inquiétude lui nouer le ventre. Klaus… Klaus… Il fallait qu’il prenne des nouvelles de Klaus ! Cet imbécile était du genre à s’être rendu à cet évènement stupide !! Normalement, avec l’approche du concert, il n’avait aucune raison de rester mais… et s’il avait voulu dîner près de la Tamise avec April ? S’ils avaient fait un détour avant de rentrer ? Son ventre se tordit d’angoisse à cette idée alors qu’il sortait son téléphone de sa poche d’une main tremblante. Il essaya de l’appeler une fois, deux fois, trois fois… mais n’obtint pas de réponses. En désespoir de cause, il lui envoya deux messages, en essayant de faire taire l’inquiétude qui le rongeait. Ce n’était pas le moment d’être fataliste, il devait garder la tête froide.

Il prit la peine de monter le son de son portable au maximum avant de se tourner vers son frère, pour s’assurer qu’il allait bien. Il semblait lui aussi sous le choc, et un regard à Scarlet lui confirma que lui non plus ne semblait pas beaucoup mieux. Sauf qu’Ezra se reprit le premier, lâchant quelques mots décousus qui auraient pu ne pas avoir vraiment de sens mais Alec comprit ce qu’il avait en tête. Celui-là alors, il ne perdait vraiment pas le nord et il lui ferait vraiment tout faire ! Il le connaissait suffisamment pour savoir qu’argumenter ne servirait à rien. Sans compter qu’il avait raison, le stand s’était vidé et c’était le moment ou jamais pour récupérer des informations. Putain de détective rationnel ! Plus vite il aurait ce qu'il voulait, et plus vite ils pourront partir d'ici. Pour éviter que la fouille de son frère ne paraisse trop suspecte, il se tourna vers Scarlet et l’attrapa par le bras pour attirer son attention autant que pour le tirer vers ce qui restait du stand.

- Viens m’aider ! T’es blessé, il y a sûrement des trousses de premiers secours par ici ! Aide-moi à mettre la main dessus, qu'on te soigne avant d’aller aider les autres !!

Son ton était saccadé, comme si l’inquiétude et l’adrénaline avaient brouillés ses sens, ce qui était le cas, mais pas vraiment par souci des autres. Toute son attention était présentement tournée vers Ezra, qui allait bien, et surtout vers Klaus qui ne répondait toujours pas.

Résumé:

Stand S : teste ton pouvoir !

Un bruit énorme me sort d’un sommeil profond. Wow, je suis où exactement ? Je me suis endormi ? Genre, depuis combien de temps ? Mes paupières étaient lourdes, ma tête tournait comme pas possible et un bourdonnement étrange agressait mes oreilles. Il venait de se passer quoi au juste ? Je me souvenais simplement d’être arrivé ici, d’être venu au Stand S pour m’asseoir quelques instants à un banc et… et puis plus rien, en fait. J’imagine que je m’étais assoupi, et l’alcool ingéré n’avait sans doute pas aidé. D’ailleurs, il devait me provoquer des sortes d’hallucinations. Je voyais les gens courir autour de moi, comme fuyant un danger imminent. Certains se bousculaient dans la panique, d’autres en profiter pour attraper des choses qui ne leur appartenaient pas. Ça n’avait aucun sens, je n’avais pas pu rater autant de chose. Je regardais autour de moi. Le bourdonnement se venait plus faible, et je pus entendre des sirènes de polices. Une odeur semblable à celle d’un incendie pouvait se faire sentir. Je me levais de ce fichu banc pour tenter de comprendre, au moins un peu. En tendant l’oreille, je pus entendre des bribes de conversation : Big Ben, crime, explosion… C’est ce qui m’avait réveillé, c’est ce qui avait provoqué cet élan de panique générale. Les gens devenaient fous, sans doute de peur qu’autre chose explose ici aussi. Et bon sang, Big Ben… on s’était attaqué à un monument national. On s’était attaqué à notre patrimoine. J’y comprenais pas grand-chose et des centaines de questions se bousculaient dans ma tête. Mais je devais me ressaisir pour le moment, et tenter d’aider au mieux. Après tout, c’était ce que j’avais voulu toute ma vie : j’avais l’occasion d’être enfin utile à quelque chose.
Je me fis un chemin entre les personnes accourant. Je voulais simplement trouver des gens en difficultés, des gens ayant besoin d’aide ou d’être escortés jusqu’à une sortie. Je n’avais pas visité les lieux, j’étais moi-même totalement perdu. Mais j’avais mon pouvoir, il était toujours possible de revenir en arrière pour changer 2-3 détails. Je manquais d’entrainement pour changer un tel évènement, j’aurais tellement voulu pouvoir revenir avant l’explosion pour éviter ce bordel monstre. Il y avait des blessés ? Des morts ? J’avais une nouvelle raison d’en vouloir au SHinc. Correctement entrainé, alors j’aurais sans doute pu être utile. Ici, j’avais la même utilité qu’un civil. Ce n’était pas l’heure d’en vouloir à la terre entière, mais je gardais ça dans un coin de ma tête alors que je continuais à courir à la recherche d’une personne dans le besoin. Je continuais à courir, à tendre l’oreille même si le bruit était constant : entre les cris, les pleurs, les appels à l’aide… Je n’arrivais plus à distinguer grand-chose. Enfin, à part une voix. Je connaissais cette voix. Je me tournais pour tenter de distinguer la provenance, toute en continuant de courir comme un dératé. Sans doute un peu trop. À mon tour, un peu comme la plupart des personnes fuyant une mort hypothétique, je rentrais dans un garçon qui s’était arrêté. Le choc ne fut pas vraiment violent, juste surprenant. Je me retournais pour m’excuser : Kyle. Je restais bloqué, choqué de le revoir après ce qui s’était passé. Il n’en savait rien, il avait tout oublié. Enfin, c’était même plus compliqué : officiellement, il ne s’était rien passé. Pour lui, en tout cas.

« Je… Je suis désolé, Kyle, je t’avais pas vu. C’est un peu le bordel ici, je comprends pas bien ce qui s'est passé mais j’essaie de voir si je peux aider d’une façon ou d’une autre. » Et visiblement, le ciel m’avait envoyé un message en me faisant foncer sur Kyle. Ce dernier paraissait perdu, perturbé, vraiment mal. Il semblait chercher quelqu’un du regard, regardant au loin autour de lui. Et soudainement, je faisais le rapprochement : la voix entendue était la sienne, c’était clair. Il appelait quelqu’un. Je regardais autour de nous, essayant de distinguer un visage familier. « Tu as perdu quelqu’un ? Tu veux que je t’aide à trouver ? À deux on aura plus de chances ! » J’ignorais pas mal ce qu’il devait penser de moi, probablement pas du bien. J’ignorais aussi ce que Sequoia lui avait dit après notre sortie dans ce bar. Les deux ne devaient pas avoir une haute-estime de moi. Ils devaient me trouver complètement défaillant, bizarre, incompréhensible. Mais ce n’était pas le moment de me montrer égoïste et de laisser des aprioris idiots venir se mettre en travers de l’aide que je pourrai apporter. Peu importe la façon dont je pouvais lui être utile : j’avais apprécié Kyle. Je l’appréciais toujours, un peu. Et pour ça, je pouvais me montrer présent dans un moment aussi difficile. Je n’avais, certes, personne et personne ne devait être à ma recherche. Mais il semblait avoir perdu un proche et je pouvais comprendre le sentiment d’angoisse dans lequel il devait être. C’était peut-être ce besoin un peu malsain d’être héroïque, mais j’avais l’impression qu’il était de mon devoir d’être là pour lui. Alors je restais face à lui, attendant de pouvoir l’aider de la meilleure des façons, alors que le monde continuait à s’écrouler autour de lui. Des personnes continuaient à chercher une sortie, d’autres criaient de peur, une partie pleurait de choc. C’était une véritable catastrophe. C’était le mot.

(c) AMIANTE

Spoiler:

SHincDayz

Event

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Je toise Scar alors qu’Alec s’interpose entre nous, sans doute pour éviter que je recommence mon exploit. Mais bon, il m’a lâché la main alors à part s’il récidive j’ai pas de raisons de le frapper à nouveau. Puis qu’il fasse pas genre, lui aussi il aurait mal réagi à ma place !! Je sors un mouchoir pour m’essuyer la main, agacé parce qu’elle est toute collante, c’est dégueu. Enfin bon, ça va être l’heure du concert et Alec va se barrer – c’était le deal, y’avait pas moyen qu’il reste pour un concert. Je vais peut-être rentrer avec lui… ou alors rejoindre Major, ça peut être cool ! Je me tourne vers lui quand tout explose. Le sol se met à trembler, manquant de me faire perdre l’équilibre et un son terrible me vrille les tympans, me soulevant la poitrine. D’instinct, je me tourne vers l’origine du son et mon souffle se bloque dans ma gorge. Le Parlement. J’ai l’impression que le temps s’arrête. Je vois comme au ralenti les explosions gagner Big Ben et l’immense horloge s’effondrer sur les rues autours. Je peux que fixer la scène. Les flammes gagnent en puissance et éclairent le ciel qui s’assombrit. Je ne réalise pas. Je ne réalise pas qu’un monument de l’histoire anglaise vient d’être détruit sous mes yeux, là, à l’instant. Que des rues ont été touchées. Que des gens sont sûrement en dessous. Dedans. Partout. Le monde se met à tourner. Mes oreilles sifflent. Une explosion… Des cris et des hurlements me parviennent à travers mon hébétement.

Alec.

Alec. Alec. Je m’arrache brusquement la contemplation de ce lugubre spectacle et la réalité me tombe dessus comme une masse. Les gens se mettent à courir et je suis bousculé de tous les côtés tandis que ceux qui faisaient la queue se barrent en hurlant. Mais je m’en fous. Alec. Une panique incommensurable me submerge pendant la fraction de seconde qu’il me faut pour me tourner. Une terreur atroce, insoutenable, terrifiante. Moins d’une seconde. C’est tout ce que ça dure mais quand mon regard croise le sien j’ai l’impression que le monde s’écroule tellement le soulagement qui m’envahit fait trembler mes jambes. Il n’a pas bougé. Et il va bien. Le voir devant moi, pâle, ouais, mais stable, bien portant et réel me donne le coup de fouet nécessaire pour refaire fonctionner ma tête.

Le Parlement a explosé. Et Big Ben avec. C’est le raz-de-marée de la panique. Et dans mon esprit, deux choses fusent immédiatement. Deux visages. Major. Mallory. Je sais qu’ils étaient là. Oh putain. Major était avec les boissons, il devrait pas être touché. L’explosion n’était pas là. Mais Mallory ? Je sais pas où est Mallory. Et si y’avait eu des trucs de prévus proche de l’explosion ? Et si elle était dans les rues adjacentes ? Putain. Putain de merde. Je m’efforce au mieux de pas y penser. Je peux rien faire dans l’immédiat. Je sais pas où elle est. Un sms ? Je sais pas. Plus tard. L’urgence, là, c’est de prendre une décision. Mon regard tombe sur le stand S. SHinc. Preuves. Juste là. Mon sang ne fait qu’un tour. J’attrape le bras d’Alec.

- Si on veut chercher des trucs, c’est le moment. On n’aura pas deux occasions comme ça, le pressé-je.

Je le fixe un court instant. Il ne dit rien, mais je sais qu’il comprend. Qu’il sait. Je fais un mouvement pour m’éloigner quand je tombe sur Scar. Scar, putain ! Ma première pensée est de le laisser là. On s’en fout de lui… Mais il est à moitié sonné. Si je le laisse là… Il va devenir quoi ? Je sais que je suis pas hyper réglo avec lui, mais entre ça et l’abandonner dans la foule alors qu’il a l’air au bout de sa vie…

- Reste pas là ! fais-je en l’attrapant pile au moment où Alec fait pareil et l’entraine à notre suite.

Ah, bien vu pour les soins. Ça fera crédible, en plus. Je hoche la tête vers Alec pour lui dire que c’est bien vu et je m’éloigne vite en glissant à mon frère au passage :

- Cherche en même temps tout ce qui pourrait être utile, je m’occupe du reste.

Déjà, y’a une priorité : les formulaires. Tous ces gens qui ont laissé leurs coordonnées, les comptes rendus de pouvoirs, ces infos qui pourraient changer la vie de plein de citoyens… Ils sont là, quelque part. Autant les récupérer. Pas laisser le SHinc mettre la main dessus. Surtout pas. Je monte sur l’estrade et je commence à tout fouiller précipitamment mais efficacement.

:copyright: Aelyne

Résumé:

Spoiler:

Stupid ShincDayZ

feat déjà trop de monde

Son baiser n’avait pas été violemment repoussé. C’était… Bien ? Il n’était pas sûr de savoir si c’était une bonne ou une mauvaise chose. Mais clairement, ça lui avait fait du bien à lui. Égoïstement, il ne regrettait pas ce geste parce que ça avait un peu apaisé sa propre angoisse, la faisant descendre encore de quelques échelons. Ses doigts qui continuent d’effleurer la peau de Leslie. Comme pour silencieusement le convaincre de rester avec lui. Qu’importe la Shinc, qu’importe son travail, il était pas en état. Alors, autant qu’il reste ici ? Les problèmes n’allaient pas s’envoler. Ils seraient toujours là dans 10, 15, 20 minutes. ça ne servait à rien d’y aller dans cet état. Leslie essaya de lui dire quelque choe ? Je ? Et puis ses lèvres à nouveau sur les siennes. Sequoia répondit à son baiser avec douceur. Encore moins de raisons de regretter visiblement. Il laissa son front contre celui de Leslie. Restant là, pour lui. Pour le soutenir. Il le laissait pas, il était là. Tout allait bien se passer maintenant.

“T.t.t.t.t’as toute la soirée pour rattraper leurs c.c.c.conneries…”murmura-t-il pour toute réponse.

Ils pouvaient rester encore un peu l’un contre l’autre à se soutenir de façon un peu bancale. Il ferma un peu les yeux, sa mains sur sa joue toujours. Ils avaient droit à ce calme là avant de retourner dans la tempête…

Mais finalement, ce fut la tempête qui vint à eux. Il y eut d’abord le bruit des détonations. Un bruit terrible. Sequoia eut pour seul réflexe de protéger ses oreilles de ses mains et se recroqueviller un peu plus. Ses yeux virent le feu des explosions pas si loin d’eux. C’était… Effrayant. Et en même temps incroyablement fascinant ces flammes qui dévoraient Big Ben. Le bruit de l’effondrement. Les cris qui ne tardèrent pas. Les oreilles de Sequoia bourdonnaient. C’était pas réellement en train d’arriver, non ? ça ne pouvait pas être en train d’arriver. Il était comme hypnotisé par les flammes au loin. Incapable de se lever ou de régir. Tétanisé. C’était impossible. Il revoyait les groupes d’enfants entrer dans Big Ben quand il était arrivé. C’était impossible. Personne ne pouvait faire ça ? Pas ça. C’était monstrueux. ça ne pouvait pas être réel. En fait, rien de cette journée ne pouvait être réel. Il était dans un cauchemar hyper réaliste. Voilà tout. Son pouvoir, cette explosion, Leslie. Tout ça, c’était une invention hyper malsaine de son cerveau. ça ne pouvait pas exister tout ça.

(c)Miss Pie . Icons by Renegade

Résumé:

@Ezra Spillmaeker Tes trouvailles t'attendent dans ta boîte MP pervers

J'étais pas sûr d'avoir toute la soirée. L'impression que les emmerdes s'empilaient les unes après les autres, et plus je traînais à m'y atteler, plus elles s'empilaient, plus je prenais du retard. Mon téléphone dans ma poche faisait comme une boule brûlante, de plus en plus menaçante. Pourtant, j'arrivais pas à me décider à partir. Cher univers, juste cinq minutes... laisse moi rester avec Sequo, contre lui comme ça, juste cinq minutes de plus...

DANS LE CUL LULU a répondu l'univers.

Le bruit...putain le bruit... je me retrouve recroquevillé contre Sequoia, la tête dans mes bras, tous les deux dans une drôle de boule de corps. Quand j'arrive à me déplier, le feu. Le feu qui attire mes yeux. Qu'est-ce que... mon cerveau n'arrive pas à process... ce n'est pas en train d'arriver ce n'est pas en train d'arriver ce n'est pas en train d'arriver... mais le bruit et l'odeur et la foule qui panique... ma tête bourdonne, mes mains tremblent... merde...

et puis... le silence... dans ma tête au moins. Le vacarme qui me brûlait la peau depuis tout à l'heure est parti. Pas loin. J'ai juste... gagné du temps... En attendant... plus d'émotion... plus de sensation... plus rien... À croire que l'explosion dehors avait repoussé celle dedans. Je m'en contenterai. Parce qu'il faut qu'on bouge de là. N'importe où, mais faut qu'on bouge de là.

Sequoia semble complètement bloqué, hypnotisé par le feu. Mais on est trop proche... on a pas une marge si grande que ça. Ou plutôt on peut pas attendre de voir si oui ou non on en a une. Je le prends doucement par les épaules.

"Pr... pr-princesse, f-f-faut q-q-q-q-q-q-qu'on bou... bouge..."

Et merde, ça va être encore plus dur de communiquer. Je galérais déjà dans une foule. Alors dans une foule paniquée alors que j'approche du bout du rouleau... et avec mes oreilles qui bourdonnent, impossible de savoir à quel volume je parle. Donc impossible de savoir s'il a compris ce que je dis, ni même s'il en est capable. On est donc deux bègues épuisés dans une foule paniqué, l'un complètement tétanisé, et l'autre au bord de l'implosion. Merci l'univers pour cette incroyable combinaison de l'enfer.

Tant pis... faut que l'un de nous deux décide. Je tâche d'accrocher le regard de Sequo, lui offre le sourire le plus calme que j'ai en réserve. Je laisse tomber l'idée de parler. Vu le nombre de consonnes que ma bouche a décidé de placer, on sera encore là dedans... tiens pourquoi cette histoire de consonnes me dit quelque chose ? Pas le moment !

Je prends le bras de Sequoia, et aussi doucement et calmement que possible, je l'aide à se relever. Une fois debout, je passe mon bras sous le sien, et tâche de nous entraîner dans la direction inverse du feu. Mettre de la distance. Aller Lele... encore un effort... faut te souvenir d'où sont les issues de secours, tu le sais ça... Marcher. Trouver l'équilibre, suffisamment vite pour sortir Sequo de sa léthargie et surtout nous tirer de se pétrin, mais pas trop pour pas le faire paniquer outre mesure, sinon retour à la case départ. D'autant que maintenant, on rejoint la foule. À partir de maintenant, lui et moi c'est mort pour parler...

Spoiler:

Stand S - SHincDayz

Event numéro 1

J’avais l’impression que l’univers entier était en train d’imploser et d’exploser. Qu’est ce que je foutais la ? Pourquoi j’étais venu à ce putain de salon. Les gens hurlaient et se bousculaient dans tous les sens, moi j’étais perdu au milieu comme une âme en peine à chercher du regard un seul élément qui m’aiderait à trouver la bonne direction. Autant chercher un petit poids dans un jardin à ce niveau là, c’était affreusement la merde. Oulala le sol bouge un peu trop pour moi, je devais avoir une tête effrayer un zombie actuellement. Je ne savais même pas où j’allais mais je savais ce que je cherchais, j’avais cependant juste des échos de ma voix remplie de demi sanglots incompréhensibles qui ne devaient pas aider. Cette fumée épaisse et noire commençait à recouvrir petit à petit le ciel anglais alors que tout ce brasier brillait comme les feux de l’enfer. C’est donc ça, c’est bien l’enfer sur terre où nous sommes. Je ne crois pas avoir encore réalisé ce qu’était ce tourbillon incandescent qui occupait les secours déjà sur place. C’est comme ça qu’on va tous mourir en fait ? Piégé dans tout ça jusqu’à se faire piétiner par la foule en colère et en panique ? Quelle sombre et triste conclusion non ? Je criais le plus que je le pouvais, entendant ma voix désarticulée jusqu’à plus profond de ma tête, faisant un ricochet diabolique impossible à stopper. J’avais l’impression qu’une brèche était en train de s’ouvrir et que je plongeais la tête la première à l'intérieur. Une voix semble s’adresser à moi. J’eus mouvement d’arrêt ne comprenant pas avant de voir qui s’était adressé à moi N…Te? je pense que même un lapin qui se prenait les phares d’un train en pleine gueule avait meilleure allure. Je ne comprenais rien, me contentant d’attraper son bras comme pour contrer un vilain vertige qui avait envie de pointer le bout de son nez. Ce que je cherche.. oui voilà c’est ça je suis là pour chercher. Je … je … oui Sequo. Les paillettes tu sais ? je pense que c’était devenu un peu compliqué de lui faire un roman présentement parlant. On ne s’était pas quitté en bon termes tous les deux, enfin il m’avait abandonné pour aucune raison valable, mais je ne lui en avais même pas voulu plus de deux jours au final. Je serre alors son bras assez fortement, cherchant les réponses dans ses yeux comme si tout y était écrit.

J’avais juste envie de hurler et de me laisser tomber au sol , quitte à accepter de crâner dans je ne sais quel merdier. Mes souvenirs commençaient à se brouiller, jouant les uns avec les autres jusqu’à créer un micmac incompréhensible. Je crois que j’étais en train de devenir cinglé je n’étais plus sûr de rien. j’ai oublié … où on était. Et puis il y a eu …je sais plus … Nate tout s’était embrouillé depuis le premier instant où j’avais croisé Kennedy dans ce salon. A savoir je ne sais quand, je ne sais où ni pour quelle raison. Je n’avais plus aucune notion du temps et plus je réfléchissais plus tout semblait vouloir s’enfuir de ma tête à la course. Nate pourquoi on est là ? ayant presque oublié le pourquoi du comment de ce chaos monumental. Ça y est c’est ça la rupture de mon cerveau ? Tout oublier ? Je laissais des larmes envahir mes joues et la douleur marteler mon cerveau encore et encore jusqu’à ce que quelque chose se fissure. Rien ne semblait coller et tout les mouvements complexes autour de nous n’avaient plus aucun sens pour moi, paralysé et perdu dans ce brouhaha impossible à comprendre. Pourquoi je ne me souviens même plus d’avoir mis les pieds ici moi ? Enfin si j’avais des espèces de flashs qui revenaient mais ils semblaient hors du temps et de toute compréhension logique.

Spoiler:

(c)Miss Pie

Stand S : teste ton pouvoir !

Il était là face à moi, avec le chaos autour de nous. Et je pouvais voir dans son regard qu’il n’allait pas bien. Il ne s’agissait pas seulement de ce qui venait de se passer, ou même de cette personne qu’il semblait chercher. Il y avait autre chose. Le ton de sa voix n’était pas le même, son attitude était différente. Il semblait désarçonné, perdu et incapable de s’y retrouver dans cette foule en panique. Cela venait renforçait mon idée de rester auprès de lui, il avait besoin de moi et malgré ce qui s’était passé, je ne pouvais pas le laisser tomber. Pas encore. Il m’avoua chercher Sequoia, ce qui paraissait plutôt logique. Je n’étais même pas sûr que l’on pourrait apercevoir des paillettes avec tout ce qui se passait. Il prit mon bras, comme pour pouvoir éviter une chute certaine. Je le regardais, fronçant les sourcils et commençant même légèrement à paniquer moi-même. J’avais été une épave ces derniers temps, et j’avais plutôt été celui qu’il fallait justement ramasser à la petite cuillère à la fermeture du bar. Les rôles s’inversaient, et je me sentais un peu dépassé par les évènements. C’était ce que j’avais toujours voulu : sauver le monde à mon échelle. Mais face à la réalité, je craignais de ne pas avoir assez à proposer pour répondre à ma mission. Pour autant, il le fallait. Il fallait que je donne mon maximum et plus encore. Pour Nate. Et pour qu’il retrouve Sequo. Je leur devais, à l’un comme à l’autre. Il m’avoua ne plus savoir ce qui s’était passé, il ne comprenait pas ce qu’il faisait ici, il ne savait plus rien. J’ignorais tout du pouvoir de Kyle, du moins je savais uniquement ce qu’on m’avait communiqué lors de la mission le concernant : c’est-à-dire très peu. Il pouvait annuler les pouvoirs des héros autour de lui. Qu’en était-il des effets secondaires venant après l’utilisation d’un pouvoir ? Me concernant, c’était les vertiges et par moment même un malaise. Mais je n’étais pas très expérimenté, et mon pouvoir n’était pas encore développé à son plein potentiel. Et s’il avait fait le test du Stand ? Et si la perte de mémoire était un effet secondaire ? Et si d’autres effets étaient à venir ? Il s’agissait d’un monde où les superhéros étaient chose commune, alors tout était possible et envisageable. Et honnêtement, ça ne m’excitait plus comme à l’époque de mes 12 ans. Non, ça m’effrayait au plus haut point. Car sa vie était manifestement en danger, ça avait un impact certain sur son cerveau et ce n’était pas le genre de progrès que j’aurais souhaité voir dans la science. On en était là, il fallait faire avec. Il fallait que je fasse avec. Et que je l’aide, à mon niveau.
Je passais mon bras autour de ses hanches pour l’aider à rester debout, pour qu’il puisse prendre appuie sur moi encore un peu plus. Je voyais les larmes couler sur son visage, et la scène de mon agression refit surface. J’étais déterminé à l’aider comme lui l’avait fait. Cet idiot s’était mit en danger pour moi. Alors j’étais prêt à tout.

« C’est le jour de l’évènement, Kyle. Il y a eu un incident, mais je sais pas ce qu’il se passe. On doit juste chercher Sequoia pour dire de partir d’ici. Je vais t’aider à marcher, appuie-toi sur moi » J’ignorais quoi faire, en vérité. J’ignorais s’il était bon de lui dire la vérité pour qu’il puisse se raccrocher à la réalité, ou s’il était préférable de lui mentir pour qu’il ne panique pas davantage. En l’occurrence, j’avais choisi la première option. Je restais un piètre menteur, et je ne voulais pas l’embobiner. On allait s’en sortir, on allait retrouver Sequoia et se barrer de cet endroit. « Reste avec moi Kyle, tout va bien se passer. Je suis là maintenant, je te laisserais pas jusqu’à ce qu’on soit en sécurité, tu m’entends ? Je… je te laisserais pas tomber. On va trouver Sequoia, je te le promets. » J’ignorais si j’allais pouvoir tenir ma promesse. Le pire vint directement à mon esprit, et je chassais cette idée en fermant les yeux très forts. Non, Sequoia s’était probablement réfugié quelque part en entendant les détonations. Il n’avait aucun pouvoir, aucun moyen de se protéger comme Kyle et moi. Alors il avait dû se cacher. Je fis quelques pas avec Kyle, même si chaque pas était difficile. À mon tour, je me mis à crier le nom de celui que l’on recherchait, sans être sûr d’être entendu. Le brouhaha n’avait pas cessé, les gens continuaient à courir partout et l’image de tout ça restait franchement apocalyptique. Après avoir fait quelques mètres, peut-être une dizaine, je sentis le poids du corps de Kyle se faire plus lourd. Il semblait ne plus arriver à marcher, il était à bout de force et je commençais moi-même à fatiguer à marcher en supportant son poids en plus du mien. Je continuais à hurler le nom de Sequoia, espérant avoir une réponse. Le stand se vidait peu à peu, le bruit ambiant commençait à se réduire pour s’éloigner. Des sirènes se faisaient entendre, relativement loin : pompiers, policiers, ambulances… Probablement un peu de tout ça. Il y avait des victimes, ça ne faisait aucun doute. « Concentre-toi sur moi Kyle, regarde-moi et concentre-toi sur mon visage. Essaie de faire le vide et d’oublier ce qui se passe autour. Il n’y a que nous, rien que nous ici et on est en train de marcher pour rejoindre Sequoia et sa veste à paillettes. Tu sais, celle qui brille à des kilomètres ? Bon sang, j’espère qu’il l’a mise sa fichue veste à paillettes. » Je regardais encore autour de moi, espérant simplement voir un vêtement un peu plus brillant qu’un autre. Je n’en pouvais plus, le souffle me manquait et j’avais l’impression d’être inutile pour aider ce pauvre Kyle. Je comprenais mieux pourquoi le SHinc ne m’avait pas accepté, à l’époque. Même lors d’un moment de crise, je me surprenais à ne servir à rien. Et ce pouvoir… j’aurais tant voulu pouvoir l’utiliser. Mais revenir quelques minutes avant au moment où j’avais rencontré Kyle n’aurait aidé en rien. Alors ouais, ils avaient eu raison : ce n’était pas exploitable. Je renforçais mon étreinte pour maintenir Kyle à mes côtés, pour l’aider à marcher. On avançait lentement, mais mon regard parcourait les environs de même que ma voix tentait de percer l’espèce de bourdonnement que pouvaient faire les différentes voix et cris ensembles. On allait le trouver. Même si j’espérais, au fond de moi, qu’il ne soit pas déjà parti. Ou pire, qu’il faisait partie de ces gens blessés qui avaient dû être évacués.

(c) AMIANTE

Spoiler:

Stand S - SHincDayz

Event numéro 1

Qu’est ce qu’il y a de plus terrible que d’être parachuté je ne sais où dans un chaos complet sans absolument aucun souvenir ? Tout était un véritable champ de bataille, tant autour de moi que dans ma tête. Je ne savais même pas ce que je savais vraiment pour être franc. Et si mes souvenirs s’étaient eux aussi retournés contre moi, et que tout ce qui me revenait n’était qu’une version modifiée que mon cerveau me donnait pour que j’essaie de remplir un putain de puzzle sans modèle ? Tout ce que je savais c’était que j’avais Nate à côté, je ne savais même pas si je l’avais vu depuis ce matin ou ce soir ou je ne sais quand, mais il était là. Je me laisse me faire aider parce que je ne savais même pas si mes jambes allaient me tenir debout encore bien longtemps, en vrai je ne savais même pas comment je parvenais à maintenir le cap comme je le pouvais malgré tout ça. Tout était un enchevêtrement de merdes inexplicables. Un événement ? Un événement …. je le regardais un peu comme un merlan frit avant de finalement comprendre pourquoi on était dans ce hall, pourquoi j’avais des souvenirs d’une file d’attente monstrueuse et de Kenny qui riait comme un crétin avec … je ne sais pas qui. Pourquoi ils m’ont fait venir ? Je ne suis pas une mascotte … sa mère je comprends rien. Et c’est quoi ces horribles fringues que j”ai ! C’est pas à moi ça ?! … Je le regardais complètement paumé, ne sachant pas vraiment ce que je devais lui dire, faire ni où aller. Je veux rester avec toi … je suis désolé si j’ai fait un truc qui fallait pas l’autre fois … je t’apprécie. parce que les vieux souvenirs eux ont la dent dure et j’étais persuadé d’avoir foiré quelque part et sans doute je n’aurais plus l’occasion de le revoir après ça. Je posais ma main sur son épaule, est-ce-que j’étais en mesure de lui faire un merveilleux discours d’excuse ? Visiblement non vu que je ne savais même pas ce que j’avais fait il y a vingt minutes. Nous étions partis donc dans une chasse visuelle de Séquoia et j’imaginais que Leslie était dans le lot, il porte quoi Leslie ? … roh bordel de merde allez les neurones on s’active. J’enviais tellement pas Linc à ce moment-là, c’était ignoble de ne plus rien savoir. Je sentais que mes jambes avaient de plus en plus de mal à suivre la cadence pourtant lente. On devait absolument trouver une solution, hors de question qu’il reste ici avec moi ou qu’il se ruine le dos à me traîner dehors. Pour moi il n’y avait qu’un seul et unique moyen d’essayer de minimiser tout ce bordel : trouver un pauvre calment, même le plus merdique mais quelque chose.

des fleurs!!! il nous faut des FLEURS … pas des paillettes dis-je en m’appuyant contre lui pour avancer un peu. Je venais d’avoir un bref retour d’images de sa tenue et non aujourd’hui c’était pas des petites paillettes toutes belles mais un costume fleuri. Mon regard de lapin toxico essayait tant bien que mal de scanner ce qu’il y avait autour de nous. Il avait fui. C’était la seule option que je voulais envisager, pas de blessures ou pire … Non, il était parti dans un endroit safe et il allait bien. Allez un peu de déni de situation et on est bien non ? S’il n’est pas là, il doit être en sécurité non ? Je finis par faire une petite pause dans la promenade de recherches lorsque mon regard tomba sur ce gros siège rose. OH BORDEL … je me rappelais vaguement avoir parlé médicaments à Penny ce matin juste ici. Et s' il restait encore des trucs là-dedans ? Je lui tapote l’épaule … enfin lui touche plutôt vu l’état de mes forces actuelles. juste là … il .. y a des trucs. Des médicaments je savais à peu près ce que c'était comme fioles même si tout n’était pas étiqueté parfaitement bien. Je savais que le bout de solution était ici, sans doute qu’avec une migraine moins forte j’aurais la possibilité d’aligner cinq neurones sans qu’ils partent en croisade je ne sais où pour je ne sais quelle raison. J’espérais grandement que Nate savait faire une piqûre parce que le temps que je glisse le produit et que je me la fasse on avait le temps de perdre Westminster aussi. Traînant du pied jusqu’à ce fameux fauteuil rose moche mais ma foi bien pratique pour le coup. Derrière je sais que Penny elle avait des …. des échantillons de ce qu’on nous refile au SHinc. S’il te plaît ne te plante pas avec ceux du test ou clairement je pense que je meurs et ce n’était pas une blague, s’il m’injectais cette merde j’allais à nouveau déclencher ce pouvoir et à nouveau mutliplier des effets même temporaires et plus faibles sur tout ce merdier déjà présent. Ni lui, ni moi n’étions prêt à affronter cette situation. En attendant je relève une des manches de cette chemise ma foi de bonne qualité, je ne sais pas à qui j’ai volé ça mais il devait être beau gosse le proprio. Je ne voulais pas trop lui foutre la pression à Nate mais concrètement tout reposait dans ses petites mains. Les ravages de mes médicaments au fil du temps venaient de prouver que le SHinc nous fournissait bel et bien des drogues apaisantes pour supporter l’utilisation abusive qu’ils nous force à avoir de nos dons. Elle est belle l’équipe de héros va ..

Spoiler:

(c)Miss Pie

Le poing que je me prends en pleine gueule a au moins le mérite de me faire reprendre mes esprits. Est-ce que j’ai vraiment envisagé de croquer les doigts d’Ezra, couverts de moutarde ? C’est complètement con ! On le sait bien qu’il n’y a rien à manger dans des doigts, c’est encore plus intéressant que des ailes de poulet. Si je dois dévorer un truc, autant croquer dans sa cuisse. Elle n'est pas bien épaisse mais au moins il y a un peu de viande. Le souci, c’est qu’elle est emballée par un pantalon. Et je doute qu’Eza soit d’accord de le faire tomber. J’en suis à essayer de reconnecter mes neurones en dépit de la faim qui me dévore l’estomac comme si je n’avais pas mangé depuis trois jours, à me dire qu’il faudrait que je riposte parce que je rends toujours les poings, question de principe, mais j’arrive pas à me lever. Et puis d’un coup, alors que je m’accroche comme une sangsue au pantalon d’Ezra en espérant pouvoir le rembobiner jusqu’à ce qu’il se disloque en fils épars pour mordre dans sa chair -oui, j’ai les idées tenaces et la faim encore plus-, une énorme détonation retentit. Mes oreilles vrombissent, j’ai l’impression qu’on m’a flingué l’audition définitivement. Je lève les yeux par réflexe vers le fauteuil de test mais c’est l’immense déflagration un peu plus haut qui attire toute mon attention. Ils ont fait sauter le parlement ?

Attends ?

Ils ont fait sauter Big Ben et j’étais pas au courant ?Merde ! Kill, Maj, vous allez m’entendre. Parce que c’est évident qu’ils sont dans le coup ces deux-là. Ca hurle, les gens commencent à partir dans toutes les directions. Et pendant ce temps, je suis toujours accroché comme un con au froc d’Ezra. Je le relâche en tombant au sol. J’ai vraiment un timing de merde. Ca aurait pas pu se produire un peu plus tôt pour que j’ai pas à faire ce test des enfers ?

”J’ai faim.”

C’est tout ce que j’arrive à grogner, sans que personne ne l’entende probablement, au milieu de la foule. J’observe Alec et Ezra hésiter puis venir vers moi comme un seul homme. Ça pourrait vraiment être des frères ces deux là tant ils agissent de concert. J’ai vraiment une gueule à aller fouiller le stand pour choper des trousses de soin ? Mais j’ai pas besoin de pansement, merde, j’ai la dalle ! Et le menton bien abimé, ouais, c’est vrai aussi.

”Mais lâchez-moi, cassez v…”

J’essaye de me relever tout seul mais je retombe comme une merde et me fais piétiner la main par un talon aiguille. Je gueule encore un peu mais je riposte aussi fort qu’un oisillon qui essaye de battre des ailes, autant dire que ma résistance avoisine le zéro lorsqu’ils me traînent jusqu’au stand. Je me raccroche au siège et me laisse glisser jusqu’au sol. J’essaye de regarder si je trouve un truc à avaler. J’avise les flacons de la solution qu’ils m’ont injectée et en glisse un discrètement dans ma poche. Ça peut toujours servir. Evidemment, je ne suis pas dupe. Je vois bien qu'Ezra n'a pas l'air très préoccupé par mon état de santé. Et Alec a l'air préoccupé tout court. Je regarde autour de moi. J’ai la tête qui tourne. Mon menton pisse toujours le sang, j’ai la flemme de tenir le mouchoir dessus. Un autre mec a l’air affairé à fouiller le stand, je sais pas ce qu’il fout. Je l’ai vu un peu plus tôt avec Kenny lui. J’ai pas trop la force de l’appeler. Alors je fais le crocodile échoué. J’attends qu’il s’approche du fauteuil et s’y installe pour le choper par le col, d’un coup.

”Toi ! Il est où Kenny ? T’as pas à bouffer ? J’ai besoin d’un truc...”

Je prends pas tellement le temps de tergiverser. Je lui explique pas que j’envisage très fort de mordre dans son bras dont il vient de remonter sa manche de chemise. Il a l’air d’avoir ses propres problèmes mais j’en ai rien à cirer, dans l’immédiat. Je veux juste bouffer.

résumé:

Spoiler:

Stand S : teste ton pouvoir !

J’ignorais pas mal ce que je devais faire et comment je devais le faire. Mais j’étais persuadé qu’il était de mon devoir de le faire. Les excuses de Kyle me firent plaisir, malgré le moment un peu dramatique. Je n’attendais rien, je ne faisais pas tout ça pour reparler du passé. Mais j’appréciais l’effort qu’il venait de faire de s’excuser, surtout qu’il ignorait probablement pourquoi il le faisait. Et en vérité, ça n’avait pas trop d’importance. Je m’étais peut-être autosaboté. J’avais peut-être volontairement laissé passer ma chance d’avoir des amis, de vrais amis, par peur d’être déçus. J’ai anticipé ma déception, la provocant pour ne pas la subir. Je n’ignorais pas, déjà à l’époque, que Kyle ne serait jamais amoureux de moi. Et pourtant, j’avais tenté la chose. Et quand il m’avait repoussé, j’avais fait l’étonné. J’avais mal agi. Il avait mal réagi. Fin de l’histoire. Il était temps de passer à autre chose. Je lui adressais un sourire sincère alors qu’on continuait à s’engouffrer dans le Stand qui me paraissait beaucoup plus grand désormais. À priori il s’agissait de trouver plutôt des fleurs que des paillettes, et j’espérais qu’on pourrait les trouver assez rapidement. Je commençais à manquer de force, et ma détermination à toute épreuve n’était sans doute plus aussi forte que quand j’avais retrouvé Kyle. Je commençais à perdre espoir : déjà parce que je me sentais impuissant concernant l’état du garçon, mais en plus parce qu’on ne parvenait pas à retrouver Sequoia. Et pourtant c’était pas faute d’essayer, mon regard parcourait les environs tels un radar à la recherche d’au moins une fleur. Même une marguerite. Rien. Il n’y avait rien. Et pourtant le stand s’était vidé, la foule avait réussi à fuir les lieux en grande partie ne laissant qu’un endroit complètement ravagé. Certaines choses avaient dû être volées. D’autres avaient été bousculées, étaient tombées. Mais une chose était toujours là, et Kyle le remarqua avant moi : le fauteuil de test. Ce dernier m’indiqua le lieu pour signifier que des médicaments s’y trouvés. De quoi l’aider à aller mieux alors ? Je retrouvais un semblant d’espoir, et je renforçais une nouvelle fois mon étreinte pour l’aider à rejoindre ce fameux fauteuil dans lequel il se laissa tomber. Je me retournais vers une petite table où se trouvait une tonne de matériel. Des gens étaient passés par là, des choses avaient été volés. J’espérais que tout ce qu’il y avait sur cette foutue table était des doses de son médicament. Malheureusement, à en juger par l’information plutôt importante qu’il venait de me donner, ce n’était pas le cas. Il y avait aussi ces choses qu’ils avaient donnés aux héros, aux civils et qui permettait de décupler les pouvoirs. Si ma supposition était la bonne, alors Kyle était déjà en train de subir les effets négatifs de son pouvoir. Et donc il avait raison : une dose de ça, et il mourrait. J’avalais ma salive, le regardant à nouveau avant de jeter un œil sur les flacons. Ils se ressemblaient tous, putain de merde ! Je n’étais pas scientifique. Et mes parents qui voulaient que je devienne médecin, j’étais sur le point de le devenir malgré moi et ça ne me faisait toujours pas plaisir. J’avais voulu être un héros, voilà Nathaniel. C’était un peu comme dans les films, au moment où le héros doit couper un fil pour que la bombe n’explose pas. Le fil rouge, ou le fil bleu. Généralement il coupe le bon fil et tout le monde est vivant. Mais il s’agissait d’un film. Et là c’était juste la putain de réalité. Une réalité apocalyptique. Un cauchemar ouais.

Je pris deux flacons qui étaient de couleurs différentes. L’un était probablement le médicament souhaité, l’autre devait être la mort. Comment savoir ? Je n’avais pas fait le test. J’ignorais ce qui avait été injecté. Peu importe. Je fis mon choix. J’attrapais une aiguille stérile sur cette même table, prélevant une quantité raisonnable du produit. Même ça, j’ignorais si c’était la bonne chose à faire. Il y avait environ 7 chances sur 10 que je tue Kyle. Il était sur ce fauteuil rose, et j’allais peut-être l’exécuter par mon incompétence, par mon manque d’expérience, par une crise d’égo me forçant à l’aider malgré les éléments précédents. C’était ridicule. J’étais ridicule. Mais je ne pouvais plus reculer. Alors je me retournais et sans attendre, planta l’aiguille dans son bras. Je voyais le produit disparaitre de la seringue, et je regardais le visage de Kyle. On allait savoir rapidement si son état allait s’améliorer ou si l’inverse allait plutôt se passer. Je reposais l’aiguille sur cette table, avant de me retourner vers Kyle. « Je… je veux pas me la jouer mélodramatique mais je voulais te dire un truc. J’ai arrêté de te parler parce que je t’ai embrassé, le lendemain du jour où tu m’as sauvé de l’agression. Et tu m’as repoussé. Tu as été assez dur avec moi et j’ai… j’ai mal géré le truc. Je me suis enfermé dans la salle de bain et je ne sais pas comment mais j’ai réussi à retourner dans le passé pour altérer la réalité. Officiellement je ne t’ai jamais embrassé, du moins tu ne m’as jamais embrassé. C’est pour ça que tu ne sais pas vraiment ce que tu as fait de mal. J’ai… en quelque sorte, j’ai effacé ta mémoire. » S’il devait mourir alors je préférais qu’il sache la vérité. En le voyant ainsi, amnésique et incapable de se souvenir des derniers évènements, je réalisais que je lui avais infligé la même chose d’une certaine façon. Et je me sentais horrible de l’avoir fait. Ce n’était pas dans ce but, je ne voulais rien lui retirer. Ça s’était fait comme ça. « Je ne savais pas vraiment ce que je faisais, je n’avais jamais réussi à faire ça. J’ai paniqué, je me suis enfui. Et aussi, je me suis sentit mal avec ce que tu m’as dit alors j’ai pris mes distances. Avec toi. Puis avec Sequoia. Bref je… c’est moi qui suis désolé, Kyle. Je suis entré dans vos vies pour les rendre pires, et ce n’était pas le but. Et je sais que ça fait très ''aveux avant ta mort'' mais j’espère sincèrement que je t’ai injecté la bonne dose de médicament. » Je restais à côté de lui, guettant une réaction. Déjà une qui indiquerait son état de santé, avant toute chose, mais également une qui me permettrait de voir s’il me détestait véritablement après l’avoir informé de tout ça. Ce qui serait juste, au final. Mais j’espérais qu’il comprendrait. Il était temps de faire table rase de cette histoire.

(c) AMIANTE

Spoiler:

Stand S - SHincDayz

Event numéro 1

Il fallait se rendre à l’évidence que de toute façon rien ne pouvait être pire comme situation, j’avais une chance sur deux d’y passer en toute bonne âme et conscience de la chose. Intérieurement je maudissais Abraham de m’avoir rendu dépendant à ses merdes, ces connards d’instructeurs qui avaient reçu l’ordre de rendre ma formation plus rapide et plus intense pour leurs projets personnels sans chercher à savoir les dégâts que cela pouvait provoquer que de forcer un esprit à exécuter des actions pareilles avec une intensité parfois démesurée. Je savais qu’au fond ce n’était pas ma faute mais je m’en voulais de ne pas avoir la force de garder ma propre tête accrochée au reste de mon corps qui soit dit en passant semble peser environ trois tonnes actuellement. Je savais que si je sortais d’ici un jour, j’allais retourner dans cette angoisse permanente de perdre un bout de moi-même et de ne jamais le récupérer. C’était de ça dont j’avais parlé à Kenny il y a quelques jours, comment peut-il penser que je puisse imposer ça à une autre personne ? Je me sens comme une bombe à retardement prête à imploser à n’importe quel instant. Sans doute étais je le pire héros que cette compagnie avait engagé, le pire choix qu’ils aient pu faire car j’en n’avais strictement rien d’un sauveur de l’humanité, c’était moi qui devait trouver la force de me sauver moi-même avant d’aider le peuple. Mon regard se posa sur Nate qui revient avec des flacons et une aiguille. J’espérais sincèrement qu’il ne s’était pas trompé, je voulais revoir Sequo avant de crever comme un con dans un fauteuil rose bonbon. Laissant l’aiguille s’enfoncer dans ma peau je l’écoute. Enfin, j’entends sa voix qui essaie de m’expliquer des événements un peu trop compliqués pour moi, je ne sais pas si c’était le meilleur moment pour lancer un mea-culpa de groupe. Je regarde dans sa direction, dire que je le fixais serait un peu mentir en réalité. Alors c’était ma faute si Nate ne me parlait plus ? Mais qu’est ce que je peux être con. Donnez-moi la médaille d’or de la connerie à un moment Nate … alors je ne suis pas sûr d’avoir absolument tout percuté je suis honnête … mais ….mmmh… j’ai du dire des trucs pas très gentil…. Quoi que j’ai pu te sortir comme connerie je suis désolé. Je … je tenais à toi moi …. Sans doute pas comme tu l’aurais voulu et puis merde …je tiens toujours à toi. Je ne veux pas qu’on soit en froid à vie. enfin si je crève maintenant ça ira plus vite que ce que je le pensais. Une minute ou deux après cette injection je bascule la tête en arrière fermant les yeux. Je sentais mon poul ralentir un peu, c’était assez apaisant comme sensation, ne sentant plus mon cœur percuter ma tête comme un tambour fou. Je suis sans doute resté une longue poignée de secondes comme ça avant d’avoir un léger sursaut comme si je venais de me faire secouer par un taser à faible intensité. Je n’avais jamais pris de ces médocs en forme pure, et bordel que c’était fort. Posant ma main sur ma tête je faisais en sorte de l’empêcher de s’envoler avant que finalement la migraine monumentale finisse par disparaître presque aussi vite qu’elle était arrivée. Je sais pas ce qu’ils foutent là-dedans mais bordel que c’est fort. Alors je ne me souvenais toujours de rien, mais au moins j’avais pas l’impression que la polarité de l’univers venait de s’inverser. Oh la vache …. J’sais pas ce qu’il y a dedans mais j’ai l’impression de m’être tapé un bad trip inversé. Wow

Mon regard se posa sur un type qui approcha de nous avec une …. envie de bouffer. J’ai l’air d’être un steak haché ? Casse-toi d'là le moche ! sans vraiment chercher à comprendre je pose ma main sur son front pour le pousser assez fort histoire de le faire tomber sur le cul. Non mais putain rien n’allait ici. Je finis par me relever je ne sais comment et tire nerveusement un tiroir derrière moi avant de prendre une petite fiole. Si ce con venait d’avoir lui aussi des effets secondaires dans le meilleur des cas ça le calmera dans le pire des cas il aura toujours faim avec une grosse migraine. Je me baisse vers lui et sans vraiment demander l’avis à qui que ce soit je lui plante l’aiguille dans la jugulaire pour lui injecter une demie dose, limitant ainsi les effets négatifs et pouvant tout de même l’aider si c’était un contre coup de pouvoir. Si t’as testé le sérum t’es vraiment un debile …. Pourquoi vous cherchez tous à essayer de mourir … je lance un regard un peu gêné à Nate qui était derrière Je ne me suis pas fait piquer … je ne me souviens pas de grand chose mais j’ai développé le mien de niveau trois tout seul comme un grand bonhomme. laissant le cannibal du samedi soir se remettre des effets, je me relève et attrape Nate dans mes bras. Enfin me colle dans les siens vu qu’il est toujours plus grand que moi Merci mec ! T’es génial tu as géré d’accord j’oubliais sûrement énormément d’événements dans la journée mais je pouvais au moins tenir sur mes jambes. Je verrais les effets secondaires de cette injection dans plusieurs heures, car normalement j’ai des compléments pour les contrer mais on ne va pas faire le difficile maintenant. Les fleurs …. oui car l’objectif est toujours là.

Spoiler:

(c)Miss Pie

SHincDayZ

espace stand S

J’vais au stand S ! T’as qu’à v’nir avec moi si tu veux ! avait-il proposé à Stan avant de se carapater du concert. Il joua des poings, gueulant plus fort des “bouge toi” pour s’imposer dans la foule. Ce fut long à son goût, trop long, mais il finit par arriver au stand S. Il est où?! Il se rendit directement aux tests, merci les sms et, fatalement, il le trouva. Kennedy ouvrit de grands yeux effarés en voyant Kyle planter une seringue dans la nuque de Scarlet. C’est quoi ce délire ? La panique lui coupa le souffle, le pauvre nobody qui cherchait son chemin finit dans le décor alors qu’il se jetait auprès de Scar. Putain mais il t’es arrivé quoi ?!! Qu'est- ce qui était le pire ? La seringue ? Le sang sur son visage ? Ou cette barbe qui n’existait pas ce matin ? Il n’était absolument pas en état de faire des théories. Le siège ! Putain y a plus de siège ! Faut qu’on se barre d’ici ! Mais qu’est ce qu’ils foutent les Spiellmaker sérieusement ? Et c’était qui ce type avec Kyle ?! Bordel on est pas à un pique-nique ! Je t’emmène loin d’ici ! sans attendre la réponse de Scar il le releva pour qu’il s’appuie sur lui pendant que lui-même le soutenait. Son cœur battait à la chamade, fallait qu’il le mette en sécurité, maintenant. Puis revenir pour Link et son père.

Regard paniqué à Kyle, il a l’air d’aller mieux. Pas une minute il ne se dit que l’état de Scar était dû à Kyle, le coup de la seringue il avait forcément une bonne raison qu’il lui donnera une fois prochaine. T’as l’air un peu mieux.. il se tourne vers l’autre type, un pote à Kyle sûrement vu comme il lui parle. Bien il n’est pas seul, ca lui ôte un poids J’croyais que t’étais rentré chez toi… Tu prends soin de lui ! ordonna t-il avec un sursaut d’agressivité à l’encontre du mec qu’il ne connaît pas, puis il se tourne vers Kyle Si tu vois Link tu m’appelles j’le trouve pas... sa voix n’est plus qu’une espèce de trémolo d’angoisse.

Ne. Pas. Penser. Au. Pire.
Une sonnerie caractéristique, il prend son téléphone de sa main libre, l’autre soutenant toujours Scar. Message de son cousin Clarence, le bras-droit du père Carrington. On est sortit, rejoins nous à l’hôpital Saint Thomas, Linwood a été blessé dans la cohue mais rien de grave, t’en fais pas. Examens de prévention au cas où .
Il pense au pire.

Comme pour chasser cette horrible pensée, il pivota les talons sans lâcher Scar pour repartir direction le concert, retour à l’envoyeur. Il veut aller à l’hôpital, il veut juste retrouver son père, mais d’abord Scar et trouver Link. Clarence est avec son père. C’est pas grave. La persuasion ne marche pas, il tremble de partout mais il va pas lâcher. Pas maintenant.

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