L'espace détente et restauration

ShincDayz, bande de garces

Isaac s’était mis à pleurer et avec Kyle on devait probablement passer pour des personnes affreuses à parler de tout et de rien devant le jeune héros qui était, littéralement, au bout de sa vie. On avait peut-être sous-estimé la réaction de Kennedy face à tout ça. On était habitué à ces effets secondaires quant à nos pouvoirs. Je pouvais sentir mon cœur se solidifier à chaque fois, et pourtant je n’en faisais pas une affaire d’état. C’était une chose relativement commune, bien que perturbante les premières fois. Isaac en faisait la douloureuse expérience. Et j’avais peut-être été dure dans les mots employés, peut-être qu’il était de ceux qui arriver à se remettre en question grâce à des accolades ou des mots doux. Ce n’était pas moi, je n’étais pas la bonne personne pour ça. Et j’avais sans doute un peu menti : j’avais été inquiète pour lui, l’espace d’un instant. Moi-même, étant pourtant une experte dans l’art de contrôler les sentiments d’un individu, j’avais hésité à me rendre au stand S. Parce que les pouvoirs étaient complexes. Parce que ça pouvait mal tourner de tant de façons différentes. Et parce qu’il était hors de question d’être une bête de foire. J’en voulais à Isaac d’avoir céder à l’appel de la gloire, de la lumière, du succès. Mais au fond, étais-je seulement la bonne personne pour lui en vouloir à ce sujet ?
Alors oui, j’avais évoqué le concert. Parce que cette histoire avec Happy ne remontait pas à 5 minutes auparavant. Parce que ça allait trop loin. Parce que Leslie allait probablement faire une syncope et que j’en avais encore un peu besoin. Parce que Ariès m’envoyait des messages et que ça commençait à m’énerver de toujours apparaître comme l’antagoniste du conte de fée mettant en scène la jolie Happy. Actuellement, j’étais sur toutes les lèvres, j’étais sûrement prête à faire la première page comme étant la première superhéroïne enceinte et en service. Qui plus est, enceinte d’un autre superhéros. Il n’y aurait pas de couverture de magazine pour le malus d’Isaac. Il y avait un ordre de priorité. Le mien était d’abord de régler le problème avec Happy, même si ça ne semblait pas convenir à Kennedy qui venait tout juste de jeter son paquet de bonbon par terre pour péter un câble. Cet idiot disait des choses qui n’avaient aucun sens, il passait du coq à l’âne et j’avais même du mal à me sentir coupable avec un tel discours aussi décousu. Pour autant, il avait raison sur un point : on avait un blessé dans nos rangs. J’étais habitué à mon malus. Isaac ne l’était pas. Et j’aurais vraiment aimé avoir quelqu’un la première fois. J’étais insensible, mais ce n’était pas nouveau non plus. S’il était déçu de le découvrir, alors j’étais déçu qu’il ne le sache pas encore ; en tant que fan n°1.

« Kennedy a raison, même si j’ai compris environ 5% de ce qu’il a dit. Tu n’as probablement pas la tête à ça, Isaac, mais si tu veux venir au concert alors on restera ensemble. En vérité, et ça va vous étonner parce que je suis du genre extraordinaire, mais je n’ai pas beaucoup d’amis. Ce qui veut dire que je vais probablement être seule si on met de côté les 5 minutes où je devrais enterrer Happy. Du coup je serais bien contente de pouvoir trainer avec toi Isaac, ou même toi Kennedy. Et même toi mon petit Kyle, si tu décides finalement de rester. » Je posais à mon tour une main sur une jambe d’Isaac, étant un de ses seuls membres à proximité. Le but était simplement de joindre le geste à la parole. « Et je trouve que tu t’en sors pas trop mal ! La première fois que j’ai… hum, que j’ai été en hypoglycémie, eh bien je suis resté enfermé des jours dans ma chambre à essayer de comprendre ce qui se passait. Et je t’épargne l’histoire sur les larmes, les vomissements, les malaises, bref la totale. Et tu vois aujourd’hui, je vais bien. C’est le mal qui suit souvent le bien, il faut comprendre que les deux sont associés. Bien sûr, ce n’est jamais plaisant. Mais c’est comme ça… ou sinon il ne faut pas prendre de sucre si tu ne veux pas être en état d’hypoglycémie… Ou non attends, mauvais exemple. Parce que normalement il faut prendre du sucre, mais ici il faut pas en prendre et je… Je me perds un peu là… »

Kennedy ne semblait pas forcément au courant de cette histoire de malus, et je ne voulais pas tout dévoiler et briser ses rêves. Alors je m’efforçais de rester dans son idée un peu loufoque où Isaac était en manque de sucre, mais mes connaissances dans le domaine était limité. Et je n’étais pas non plus très forte en allusions et métaphores. J’espérais juste qu’Isaac comprenne le sens de tout ça et qu’il ne soit pas aussi perdu que je pouvais l’être. Je voulais juste signifier qu’il fallait qu’il s’habitue aux effets secondaires de son pouvoir, du moins s’il voulait s’entêter à l’utiliser. Il n’y avait aucun remède à tout ça. Sinon je m’y serais intéressé depuis longtemps. La mort, tout ça, ce n’était pas franchement ma tasse de thé et pourtant j’y étais confronté depuis longtemps maintenant. J’avais eu droit à un retour à la case départ, grâce à Archie. Mais ce n’était que temporaire. Utilisation du pouvoir = mort certaine. C’était mon fardeau. Celui d’Isaac était d’inexister pendant quelques minutes. Ce qui n’était guère mieux, finalement.

Spoiler:

espace détente - SHincDayz

Event numéro 1

Pour être tout à fait honnête je ne comprenais pas l’intégralité des événements et informations qui se déroulaient autour de moi. La sale sensation d’être dans une bulle un peu trop étroite pour parvenir à respirer, celle de sentir tout imploser petit à petit sans rien pouvoir faire pour empêcher tout ça. À quel moment j’étais passé de ce stand à ce coin d’herbe avec autant de mauvaises sensations ? J’avais sans doute énormément pris sur moi quand il y avait une foule là-bas, ne voulant pas créer un énième scandale sur moi, j’avais déjà assez de choses à gérer comme ça. Au final je ne savais pas si être entouré, même de bonnes personnes était un choix judicieux. À quel moment Isaac s’est mis à pleurer exactement ? Pourquoi Kenny s’est mis à hurler d’un coup ? Putain je comprenais rien. J’avais l’impression d’être en dehors de mon corps, de n’être qu’un putain d’observateur de cette scène sans dessus dessous. Sans un mot je pars à la voiture du millionnaire, me débrouillant pour remplacer cette horrible combinaison qui tient chaud par une tenue. Un cosplay de Kennedy qui ne me ressemblait pas mais qui me rendait inaperçu dans une foule.

Revenant vers le groupe, je fronce les sourcils. Plus rien ne va. Je sentis mon cœur se rétracter un peu aux paroles de Kenny. Pourquoi il est si méchant ? Pourquoi il me renvoie à la gueule ce que je lui ai dit par message tout à l’heure ? Je le fixe avec le regard de l’incompréhension extrême, sentant mon cœur se faire broyer. Je ne lui avais pas demandé de s’inquiéter pour ça, je ne lui avais jamais demandé de devenir un psy ou je ne sais quoi de substitution mais simplement une personne normale qui essaie de s’intéresser autre chose que des éléments superficiels ou mon état de santé qui de toute façon était merdique. Ma bouche s’était ouverte mais rien n’avait pu en sortir, absolument rien. J’eus l’impression de tomber dans un ravin sans fin à cet instant précis. Posant mes mains de chaque côté de ma tête comme pour interrompre cette douleur qui me tiraillait le cerveau depuis une bonne demie heure, je sentais que quelque chose de pas normal était en train d’arriver. Ça ne ressemblait pas à quelque chose que je connaissais déjà, bordel je n’ai pas reçu de piqûre moi, pourquoi tout me lâche d’un coup Kenny …t… a gueule … quelque chose en moi devenait totalement incompréhensible et incontrôlable en même temps. Clairement je n’avais aucunement envie d’entendre quelqu' un hurler à deux mètres de moi. Mon regard d’habitude sombre se teinta d’une couleur beaucoup plus claire, tirant sur le doré. J’étais vraiment en train de craquer là ? Levant les yeux vers un groupe lointain d’autres Shinkies en herbes, probablement des débutants des classes d’entraînement là pour tester leur futur métier. L’un d’eux était visiblement capable d’envoyer des petites flammes et un autre ayant visiblement fusionné avec un kangourou vu la hauteur des sauts qu’il faisait. Mais dès l’instant où mon regard s’était posé sur ce groupe bruyant a quelques dizaines de mètres de nous, le garçon ne put esquiver la petite plaisanterie de son ami se faisant blesser à l’épaule. Plus j’essayais de comprendre ce qu’il se passait, moins quelque chose se passait dans ce groupe. J… m’en vais … bordel je suis en train d’exploser ou comment ça se passe. J’aurais pu aller m’excuser auprès de ces gamins mais honnêtement c’était pas le moment.

Sans attendre mon reste, je tourne les talons Ne … laissez moi sans chercher à comprendre quoique ce soit d’autres je m’enfuis littéralement dans la foule qui commençait à arriver pour le début du concert. De toute façon j’étais difficilement reconnaissable maintenant que j’avais quitté ma tenue de super. Sans doute la meilleure idée que j’ai eu depuis le début de ce salon. Je sentais mes membres me lâcher assez rapidement, pourquoi je suis épuisé à ce point? Poussant les gens coûte que coûte pour me frayer un chemin, je disparais dans la noirceur de la foule, à la recherche d’un coin perdu et calme. Linc sérieusement tu aurais pu choisir un autre jour pour paumer mes stabilisateurs … vraiment, pire idée. Finissant par trouver un coin je ne sais où, je me laisse glisser au sol, glissant ma tête dans mes mains. Ça passera hein. Ça finit toujours par passer. Même si là tout de suite j’ai l’impression qu’on est en train de me broyer la tête tout en aspirant mon énergie vitale à plein poumons. C’est quoi ce bordel …. Je n’avais rien pris. Je n’avais pas pris une seule piqûre, pourquoi mon pouvoir déconne à ce point.

Spoiler:

(c)Miss Pie

SHinkDayz !

Nous voilà donc partis Killian, sa petite, ma moyenne, et moi pour aller ravitailler tout ce beau monde en bières -enfin surtout pour nous ravitailler nous hein, soyons honnêtes. Sur le chemin vers la buvette, la petiote se transforme en inspectrice en charge d'un interrogatoire. Elle est marrante cette mini pouce. Et heureusement pour moi, voilà un moment que j'étais passé expert en répondre aux questions sans y répondre.

- Faut-il être ami avec quelqu'un pour le trouver drôle ?

Répondis-je donc tout sourire. Je réprimai un ricanement alors que Killian expliquait à la petiote que sa mère ne voulait pas les mauvaises fréquentations de Killian près de l'enfant. Moi, il me semblait que la pire des fréquentations de Kill, c'était Kill lui-même. Ou Rémi, peut être. Bref. C'est le tour des présentations officielle, et je ne pus retenir un petit rire en entendant la sienne. Ah ouais, on plaisantait pas avec l'éducation de malfrat chez les Murphys !

- Ravi de te rencontrer Mulan, collectionneuse de cailloux. Moi c'est Major, collectionneur de couteaux.

Indiquant Nicola -encore collée à son téléphone- derrière moi, j'ajoutai.

- Et ça c'est Nicola, collectionneuse de SMS. Et le grand gaillard que tu babysittes, il s'appelle comment ?

Ajoutai-je, jetant un coup d'oeil amusé à Killian. Mon téléphone vibra dans ma poche, et je m'empressai de jeter un oeil. Les SMS de Scarlet commençaient à m'inquiéter. Me dites pas qu'il a consommé sa propre doppe pendant la convention ? Il a l'air complètement jeté. Et Lissandro qui se sentait mal. Je poussai un petit soupir, jetais un coup d'oeil du côté du groupe qu'on avait quitté et qui s'était dissipé, puis du côté de Killian et "Mulan".

- Bon... Visiblement ceux pour qui on est partis chercher du ravitaillement se sont barrés, et j'ai quelques amis en détresse qui ne dirait pas non à un truc à se mettre sous la dent, alors je transforme votre mission rédemption à tous les deux : ça vous dit de jouer à UberShinc ?

C'est tellement bien vendu, qu'on repart tous les quatre récupérer des bières, beaucoup de malbouffe, et direction les coordonnées GPS données par Lissandro. Pour Scar je verrai après, parce que s'il fallait toquer à toutes les portes de WC, je sentais que ça allait nettement moins m'amuser.

On finit par trouver notre petit poussin, entouré de euh... gens peu recommandables. Entre les deux mascottes et la nana qui avait beaucoup trop la tête de l'emploi des clients de Scar et Remi, hors de question de laisser nos petites protégées près de ces gens là.

- Liss !

Appelai-je, lui faisant signe de se rapprocher et de surtout de s'éloigner du groupe qui ne m'inspirait pas confiance. Lorsqu'il nous eut rejoint, je lui collai une barquette de fritte dans les mains, avant de le jauger avec une légère inquiétude.

- Ca va toi ?

Et sans trop lui demander son avis, je vins passer mon bras autour de ses épaules pour le serrer contre moi dans une étreinte qui se voulait rassurante. Ben quoi ? Il avait réclamé un câlin. Et puis il m'inquiétait le p'tit poussin à traîner avec des gens louches.

Vanka

Spoiler:

Les réponses qui suivent se déroulent pendant ou après l'explosion du parlement et de Big Ben, CF post ici !

SIDA... Le mot résonne dans son esprit, cruel, insidieux, depuis qu'elle a appris de la bouche d'un super héros qu'elle était malade. Sa réaction avait été violente, alors qu'elle avait répondu par le déni le plus total à cette révélation, mécanisme d'auto-défense naturelle d'un esprit qui refuse d'affronter une réalité trop dure.

Elle avait repoussé le pauvre Archimède de Beauharnais qui semblait réellement désolé pour elle et prêt à l'aider. Elle avait hurlé, refusant d'accepter ce qu'il venait de lui dire.

C'est çà ton pouvoir ! Raconter des conneries aux gens ?

Il avait bien essayé de lui expliquer, mais elle n'était pas en état d'accepter sa compassion. Il y avait tellement de gens qui lui avaient proposé de l'aider par le passé. Tellement de gens qui au final l'avait laissé tomber, pour l'abandonner dans un caniveau en attendant qu'elle crève à petit feu.

Laisse moi, j'ai besoin de personne !

Et elle était partie en courant, sans trop savoir où elle allait, pour s'éloigner de lui, de cette vérité cruelle qu'elle ne pouvait pas accepter. Et pourtant, pourtant elle savait au fond d'elle qu'il ne mentait pas, qu'il était sincère. Ce n'était finalement qu'une question de temps avant qu'elle ne contracte une maladie grave, à force de côtoyer le milieu des camés et des marginaux. Avant qu'un malheureux échange de seringue ne la contamine...

*******************************

Elle est sortie, les yeux embués de larmes amères, loin de la foule et du bruit. Malgré tout elle voit la scène au loin depuis une petite hauteur. Cette scène que le spectacle tant attendu de SHotgun va bientôt embraser. Le carillon de Big Ben sonne comme un compte à rebours, et il y a littéralement de l'électricité dans l'air.

Elle croit qu'il s'agit d'un effet annonçant le début du spectacle. Mais non, ce n'est pas la scène qui illumine brusquement la nuit, et l'espèce de roulement de tonnerre qui s'élève ne provient pas des immenses baffles prêtes à cracher leurs décibels sur la foule en folie.

Non, rien de tout çà. Bien pire...

Comme une alarme qui s'allume dans son esprit, alors que son cerveau capte les premières images de la catastrophe. Sa conscience numérique se projette instantanément dans le cyberespace, naviguant à la vitesse de la lumière à travers les flux de données numériques. Et elle voit... Elle voit la désolation, les explosions, les flammes, filmés par les smartphones de vidéastes amateurs sous le choc de ce qui se déroulent sous les yeux ébahis. Elle voit les images de caméras de vidéo-surveillance, témoins silencieux de la panique qui s'empare de la foule.

Chaos...

Des souvenirs cruels lui reviennent en tête, elle imagine que c'est exactement ce que sa famille a vécu lorsque leur immeuble s'est écroulé sur lui-même, la privant à jamais de l'amour de ses parents.

Son avatar numérique réintègre brusquement son corps. Moment de flottement alors qu'une migraine violente s'empare d'elle, comme si les tambours du bronx s'étaient donnés rendez-vous pour un concert particulier contre ses tempes douloureuses. Mais pire que tout, elle n'arrive pas à gérer ce flot de peur, d'incompréhension, de stupéfaction qui se répand comme une traînée de poudre dans le cyberespace.

Elle vomit, prise de spasmes violents, réaction instinctive face à cette violence brute qu'elle vient de prendre en pleine face. Elle se relève en titubant, désorientée par ce qui vient de se passer. La foule amassée pour le spectacle se disperse en contrebas dans une cohue indescriptible, fuyant le désastre dans la panique la plus totale. Les SMS de notification saturent bientôt l'espace et il lui faut de longues secondes avant de parvenir à trier ces informations qui viennent frapper à la porte de son esprit sans qu'elle ne demande rien.

Elle a mal à la tête, une migraine douloureuse qu'elle tente de combattre en réorganisant sa structure cérébrale pour trier cet afflux de données imprévues.

La fuite semble la meilleure option possible. S'éloigner comme tous les autres de cette catastrophe ignoble qui vient en un instant de bouleverser la vie de millions de gens. Alors pourquoi se dirige t'elle vers le lieu de l'explosion ?

Peut-être parce qu'elle est déjà morte, porteuse d'une maladie qui la condamne à une agonie longue et douloureuse. Ou encore par compassion pour ces gens qui vont vivre en ce jour maudit ce qu'elle a vécu par le passé. La perte d'être chers.

Elle ne sait pas vraiment à vrai dire, mais existe t'il une logique lorsque le monde vient soudainement de sombrer dans le chaos ?

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Stand du SHincDayz

sujet de groupe

Je trouvais ça un peu étrange que la brune parte avec l’autre héros pour parler plus loin, enfin ça ne m’avais pas empêché d’avoir une super photo souvenir mais tout de même. Pour des héros ils étaient plutôt gentils ces deux garçons, sans doute que c’était les moins méchants de tous je n’en sais rien. Après un rapide SMS envoyé à Major, j’espérais bien retrouver ma petite famille que j’étais venu voir et que j’avais fui à cause de ma panique. J’eus un grand sourire en le voyant arriver, allant directement me coller dans ses bras. Je n’étais pas le garçon le plus câlin, mais une fois de temps en temps ça dit plaisir Maj … merci merci du câlin, merci de la barquette de frites, merci d’être venu pour moi alors que tu avais sans doute d’autres choses plus importantes à faire. Et puis il y avait Tonton Boum Boum, la fille de Major dont j’ai oublié le nom et une autre que je ne connais pas du tout. En tout cas j’étais ravi de pouvoir voir tout le monde. Picorant quelques frites, je savoure le plaisir de pouvoir enfin avoir quelque chose dans le ventre depuis tout à l’heure, depuis hier en fait. Ça va merci … et elles sont bonnes ces frites ! Je te rembourserais la boîte dans la semaine ne t’en fais pas parce que je détestais qu’on me paye des trucs et devoir juste en profiter. Je finis par regarder derrière un peu inquiet, et bien il est où Scar ? Pourquoi il n’est pas venu ? Je ne comprenais pas pourquoi le groupe n’était pas au complet. Je lève le nez vers Killian, penchant la tête Pourquoi il n’est pas là Scar ? …. Il a pas de problèmes hein ? parce que j’étais capable de m’inquiéter rapidement pour pas grand chose des fois et que le groupe gérait cent fois mieux que moi et que tous les points. Je finis par designer Lucky du bout du doigt en souriant Il s’appelle Lucky il est super gentil !! Et lui là-bas c’est …. Heu.. docteur je sais plus quoi quelque chose comme ça avec un chat pas à lui et la fille j’ai oublié déjà on sentait qu’après avoir foiré le nom de Héros je n’allais pas avoir la suite. Je n’ai visiblement aucune mémoire correcte pour les gens, c’est dramatique.

Alors que j’allais lui raconter tout ce de quoi nous avions parlé, un bruit assourdissant me fit sursauter, laissant les quelques frites restantes de la barquette de retrouver sur le sol. J’eus un regard complètement paniqué en voyant ces grosses explosions pas loin de nous, lâchant ma boîte pour attraper la main de Maj que je serrais comme si c’était la dernière chose que j’allais pouvoir tenir. Killian …. T’as fais quoi là ? parce que c’est lui qui fait tout péter non ? Je ne comprends pas. Pourquoi faire ça alors qu’on aurait pu être dessous ? C’était stupide non ? Une grosse vague de tremblements venait de prendre mon corps en otage. Tout le monde se dirige dans la mauvaise direction. J’ai … envie de fuir mais mes jambes ne sont pas disposées à vouloir bouger. Je pense avoir eu le même regard qu’un lapin effrayé par des phares de voitures en regardant Maj. On va tous mourir c’est ça ? Je n’avais pas de super pouvoirs comme les autres pour espérer survivre dans un chaos pareil. Des grosses larmes commençaient déjà à rouler sur mes joues alors que je regarde mes deux camarades de gang. On fait quoi quand tout explose à part pleurer dans un coin ? Il est où Scar ? demandais je entre deux sanglots difficiles à contenir.

Spoiler:

(c)Miss Pie

La réponse en question de Major laisse Lenny pantoise. Ou plutôt, elle affiche un air de réflexion profonde, semblant peser tous les éléments d'une déclaration pareille pour pouvoir y donner une réponse appropriée. Il faut dire qu'elle ne s'était pas attendue à ça ! Mais l'exercice l'amuse. Elle a l'habitude que sa mère lui pose des questions bizarres pour "s'entraîner". La phase des présentations amuse Major, c'est vrai qu'il lui manque un bout de l'historique familiale pour saisir. En même temps, il faut dire que l'alias choisi par sa nièce est... particulier. Faudra qu'il lui en file une liste.

"Bah c'est tonton... Juste Tonton."

Killian rigole. Autant mentir sur son propre nom, c'est acquis, mais pas donner les leurs, c'est encore compliqué. On considérera que c'est un bon rattrapage !

"T'inquiète Ptit Caillou. Moi c'est Connor."

Clin d'oeil à Major et il lui tend la main à son tour histoire de faire officiel. Ça l'amuse d'autant plus que peu de gens savent que Killian n'est pas son vrai nom. Alors utiliser son nom de naissance comme surnom, c'est un petit plaisir qui l'amuse à chaque fois ! De son côté, Lenny saute de joie à l'idée de jouer les UberShinc. L'occasion de faire le tour de l'endroit et rencontrer plein de gens l'enchante clairement. Ça lui fera toute une aventure à raconter à son frangin.

"J'imagine que ça veut dire oui !"

Puis bon récupérer à manger au passage, forcément, ça aide ! Le petit groupe retrouve donc Liss, visiblement pas bien du tout. Kill laisse Major gérer. Les jérémiades, quand ça vient pas des gosses, c'est pas spécialement son truc. Est-ce que Scar a un problème ? Bah il est parti avec les couillons de Spillmaeker. Alors c'est pas forcément l'idéal, parce que ça veut dire que s'il y a pire que supporter un Spillmaeker, c'est bien de supporter LES DEUX EN MÊME TEMPS. Mais c'est surtout qu'il voit mal pourquoi Ezra l'aurait embarqué comme ça. Sarcastique, Killian lâche donc simplement un.

"J'ai peur qu'il traîne avec des mauvais garçons. Mais sinon ça a l'air d'aller."

À part qu'il envoie des SMS chelous quoi. Liss leur présente alors les gens avec qui il traîne. Kill s'en fiche, mais il guette Major du coin de l'oeil. Pas dit qu'il apprécie de voir le môme traîner avec des super, même échouer dans les allées secrètes de la convention. Enfin au moins raconter ça a l'air de lui redonner des couleurs. Alors pendant ce temps-là, il s'occupe de Lenny.

Le bruit le fait sursauter. C'est marrant comme le corps comprend plus rapidement que le cerveau. Il sait. Il connaît le son, il reconnaît les tremblements du sol. Par réflexe, il attrape Lenny qu'il colle contre lui pour la protéger, au cas où. Les hurlements. Quand il relève la tête, il comprend. Et il se marre ! Le parlement et Big Ben en feu ! Putain ! Il en avait rêvé mais c'était quand même un sacré gros coup... Contre lui, Lenny s'agite, commence à pleurer de panique. Le calme de Killian tranche violemment avec la panique des gens alentour, et notamment celle de Liss. Pour lui, c'est juste un autre jour au taf. Alors il ignore aussi bien sa question que celle de Major (c'était la même toute façon non ?), pour s'accroupir devant sa nièce en pleurs.

"Hey hey, Ptit Caillou. Je suis là.
_Où est maman ??
_Ptit Caillou, je veux que tu m'écoutes, que tu m'écoutes très attentivement. Pour ça, faut qu'on se reste calme toi et moi. Et on va prévenir ta mère."

La gamine plante ses yeux dans ceux de son oncle, et tâche de reprendre son souffle. Kill sort rapidement son portable. Enfin pas celui de tous les jours. Celui pour les urgences, l'intraçable. Un message rapide à Sinead, lui signaler qu'ils vont bien tous les deux. La réponse est rapide. Tout le monde va bien. Il ne s'inquiète pas plus que ça. Sinead saura quoi faire aussi bien que lui.

"Ok, maman va bien, l'alligator aussi. Alors toi et moi faut qu'on revoit le plan. Tu te souviens du plan ?"

La gamine hoche la tête, reniflant, récupérant son calme.

"Tu fais quoi si on est séparé ?
_Je vais chez papy mamy.
_Bien, t'as la carte avec toi ?
_Oui."

Au fil des questions, Lenny reprend contenance. Savoir que sa mère et son frère va bien ainsi que ce qu'elle doit faire si la foule la sépare de son oncle semble lui avoir redonné courage. Elle affiche à nouveau son air déterminé du début. Comme quoi, être prêt à voir débarquer les flics à toute heure, ça vous préparait à tout ! Quand Killian se relève, elle s'accroche à la chaîne qui pend à sa ceinture. Il envoie un nouveau message, cette fois à destination des anars. Vraiment, il est beaucoup trop curieux de savoir ! Il est un peu jaloux, il faut bien l'avouer. Un coup pareil ! C'est fort. Ça donne surtout en vie de voir pour bosser avec eux...

Ceci fait, il fait face au petit groupe des Knives et balance avec un sourire énorme qui trahit à quel point la situation l'amuse :

"Alors les gars ? On va faire griller des chamallows ou je nous trouve une sortie ?"

Parce que la foule fait un peu n'importe quoi, alors ça va être galère d'atteindre les sorties de secours. Autant s'en faire une non ? En vrai, sans Lenny, il serait déjà aller voir de plus près. En l'état, sa priorité c'est de la sortir de là, elle et éventuellement ses chers collègues. D'autant que Liss a vraiment pas l'air d'en mener large.

Résumé

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@Killian Murphy Livraison d'infos en MP pervers

SHincDayz

What's happening ?

Kennedy avait complètement disjoncté en me voyant sur le sol les larmes ne s’arrêtant plus de couler. Il était si gentil, il ne voulait pas me laisser seul, il avait même prévu de me raccompagner après le concert et c’était exactement ce qu’il me fallait. Je n’étais pas du genre à quémander du réconfort auprès des autres, j’avais toujours eu Stan pour ça, mais là j’avais besoin de quelqu’un comme Kenny, quelqu’un qui me ferait penser à autre chose, je savais qu’il réussirait à me distraire afin de me redonner le sourire.

Pearl eut comme un léger déclic en entendant Kennedy et essaya de me remonter le moral, elle aussi. Elle voulait rester avec nous pendant le concert afin qu’aucun ne reste seul. Je savais qu’autant de gentillesse ne lui ressemblait pas mais elle paraissait réellement sincère et ça me touchait. Je n’étais pas si proche que ça d’elle mais elle s’ouvrait petit à petit et malgré son caractère elle pourrait devenir une bonne amie. Qui l’eut cru ?

Nous étions donc là, sur la pelouse, le concert allait bientôt commencer et on pouvait voir les dernières préparations sur la scène. Le groupe s’installa et à peine le temps de commencer quoique soit qu’une gigantesque explosion se fait entendre non loin de là. Que se passait-il ? Il ne fallut pas longtemps pour comprendre que le parlement était en train d’exploser, s’ensuivit Big Ben. Je n’arrivais même pas à distinguer si ce que nous voyions était réel ou non tant cette scène d’horreur paraissait impossible. L’un des monuments les plus emblématiques de Londres venait d’exploser sous nos yeux, on pouvait encore entendre les éclats de verre s’éparpiller sur le sol et dans la Tamise, toutes les affiches placées sur le monument pour l’occasion étaient déchiquetées, on n’arrivait même plus à distinguer les visages des mascottes. Qui avait bien pu faire une chose pareille ? Cette vision d’horreur me fit oublier tous mes soucis de la journée et je n’avais maintenant qu’une idée en tête : aider les citoyens et découvrir le ou les coupables.

La foule se déchaina pour quitter les lieux, c’était un bordel sans nom. Je me tournais vers Kennedy et Pearl, eux aussi sous le choc, afin de voir comment ils allaient. Il me fallait de l’aide et je fis donc apparaître Stan.

« On parlera de ce qu’il s’est passé cette aprèm plus tard, il y a plus grave là. J’ai besoin de ton aide pour aider Kenny et Pearl, je vais voir si des gens ont besoin d’aide. Je compte sur toi, on se rejoint après ok ? » Même si je paraissais confiant, je ne l’étais pas du tout, j’étais effrayé par ce qu’il venait de se passer mais j’étais un super et c’était mon devoir d’aider les gens, fini de rester caché.

*Comment ça va vous deux ? demanda Stan. C’est le bordel ici on dirait, vous savez qui a bien pu faire ça ?*

(C)Scylla

Résumé:

Spoiler:

ShincDayz, bande de garces

Après tout, ce n’était pas forcément incompatible : je pouvais très bien rester avec Isaac et Kennedy et puis partir 5 minutes le temps de refaire le portrait de la souris. Multitâche, comme une femme finalement. Je n’avais rien à envier à ces messieurs. Kyle était parti à la voiture de Kennedy, pour finalement revenir. Et tout ce qui se passa juste après fut… étrange. Déjà Kyle qui partit sans raison, en étant apparemment sur les nerfs. Et je voulais évidemment le suivre, lui qui était probablement le seul ami sincère que je pouvais me vanter d’avoir, mais il partit à une vitesse impressionnante en disparaissant dans la foule. Avait-il quelque chose à faire ? Avait-il quelqu’un à rejoindre ? Je n’en savais rien, mais il ne voulait pas être suivi. Alors, les sourcils froncés ce qui allait probablement me donner des rides, je gardais mon regard vers la direction dans lequel il venait de partir. J’étais concentré à essayer de trouver une raison à ce départ précipité. Mais ma concentration extrême fut pour le moins… perturbée. D’abord par une sorte d’explosion. Je me tournais vers Isaac et Kennedy, alors qu’eux aussi semblaient décontenancé. « Vous avez entendu ça ? Ils avaient annoncé de l’orage ? Il peut pas pleuvoir, mon maquillage va couler ! ». Malheureusement, ce n’était pas qu’un putain d’orage. Une deuxième détonation, puis une troisième se fit entendre. Le doute n’était plus permis, il s’agissait d’un attentat. Quelque chose avait explosé. Les cris se fit alors entendre, un brouhaha se mit en place alors que la foule commençait à courir n’importe comment. Je cherchais des yeux ce qui avait bien pu se passer, et là je la vis : Big Ben. Le monument national venait de s’effondrer, ne laissant probablement que des débris. Je me levais d’un bond, alors qu’Isaac fit apparaître son double maléfique. Il avait raison, la situation nécessitait un peu de renfort. Je sortis mon téléphone pour envoyer un message à Giuseppa. La zone du concert était proche de Big Ben. J’aurais déjà dû y être. Peut-être qu’elle était arrivée en avance ? Peut-être qu’elle était aux alentours de la tour ? Si cette conne devait mourir, c’était sous mes coups et pas comme ça. Je gardais mon téléphone en main pour attendre une réponse de sa part, alors que j’analysais le comportement de la foule. Personne ne se démarquait outre-mesure, la panique était générale. Et je pouvais sentir mon cœur battre la chamade, ce qui me provoquait une douleur intense à chaque battement. Il était question de ne rien montrer : personne ne pourrait soulager la douleur, alors autant ne pas inquiéter Isaac et Kennedy. Isaac, d’ailleurs, avait pris l’initiative d’aider les gens aux alentours nous laissant avec un Stan dont je me fichais royalement. J’envoyais un deuxième message, suivi rapidement d’un troisième. Giuseppa ne répondait pas. Pourquoi elle ne répondait pas ? Elle m’aurait envoyé sur les roses en 1 minutes montre en main d’ordinaire. Elle devait être occupée. Elle devait gérer la situation comme la brave petite mascotte qu’elle était. Mais pourquoi je me sentais si mal alors ? Bon sang, j’en avais rien à faire de la souris en carton. Et pour autant j’étais en train d’envoyer un nouveau message, la prévenant que j’allais arriver à l’espace échange. Je devais m’assurer qu’elle était toujours là-bas et non pas sous des décombres. J’ignorais pourquoi j’en avais si besoin. Juste… je devais partir.

« Je… je dois aller m’assurer que tout va bien à l’espace échange, c’est là où il y avait le plus de monde normalement. Kennedy, je peux te laisser gérer la situation ici avec Isaac ? Je suis sûr que tu vas y arriver. Crois en toi comme je crois en toi, et ça devrait aller. Stan… Fais en sorte d’aider Isaac, pour une fois. »

Je tournais la tête en direction de l’espace échange. J’aurais préféré avoir le pouvoir de voler, au moins ça aurait été plus vite. La foule était agressive, elle était paniquée, elle était prête à tout pout partir d’ici quitte à piétiner des civils au passage. Il n’était plus question de héros ou d’innocents : la mort ne s’arrêtait pas à un statut, j’étais bien placée pour le savoir. Et ici, les gens craignaient la mort qui était lié à ce type d’explosion. Ils craignaient qu’une autre retentisse ici, à cet évènement. Alors je me mis à courir, me frayant un chemin comme je le pouvais. Je me fis bousculer, tirer les cheveux, je manquais aussi de tomber par moments. Mais j’étais parvenu à m’éloigner de l’espace restauration, pour finalement rejoindre le tapis rouge de l’espace échange. Et bon sang, ça n’avait plus rien du bel espace où j’avais fait une apparition un peu plus tôt. Le chaos régnait. Et il y avait effectivement plus de monde ici. Si elle était dans les parages, comment j’allais retrouver Giuseppa ?

Spoiler:

@Isaac Jefferson : Comme il s'agit de persos joués et non de PNJ, je laisse les principaux intéressés te révéler (ou non) ce qu'ils savent sur l'affaire pervers

ShincdDayZ

feat trop de monde

La femme l’avait repoussé. Et pouvait-il la blâmer pour cette violence-là ? Non. Il ne pouvait pas. Il la comprenait et il ne savait absolument pas comment réagir. Il se contenta de répondre par un regard triste à sa violence. Il ne pouvait pas la forcer à la croire. Il espérait juste qu’elle irait se faire tester et qu’elle ne mettrait pas d’autre personne en danger. Il ne pouvait pas aider ceux qui ne veulent pas être aidé, non ? Il n’avait pas fait un geste pour la retenir. Il espérait juste qu’elle puisse le retrouver si besoin. Maintenant que son identité avait fuité, ce ne serait sûrement pas si dur. Il espérait.

Mais ses doutes furent coupés par l’arrivé d’un homme qui semblait les juger de mauvaise compagnie pour Liss. Bon. Peut-être que la scène pouvait prêter à confusion avec la femme qui le fuyait en l’insultant, Jinx et son costume en cuir noir, et Liss qui se remettait difficilement de sa crise de panique. Ouais… Drôle de tableaux. Mais il n’eut pas le temps de se présenter à l’homme et le rassurer qu’un énorme bruit de détonation se fit entendre assourdissant. Enfin non, plusieurs bruits. Il essaya en vain de protéger ses oreilles. Il avait atrocement mal aux oreilles. Un bourdonnement assez incroyable résonnait dans sa tête. Les autres avaient l’air sonné mais… Oh mon dieu Snow ! Il attrapa le chat pour le rassurer. Il passa sa main libre sur son lobe d’oreille en sentant quelque chose en goûter. Du sang. Oh. Génial. Sans doute qu’il avait l’oreille salement abîmée. Pour cela qu’il n’entendait rien quand les autres parlaient sans doute. Il remarqua la foule, les bâtiments qui s’écroulaient. Bon sang. C’était la cerise sur la tartine de merde qu’avait été cette journée, non ? N’empêche qu’ils fallaient qu’ils sortent de là. Et… Aussi étrange que ça puisse paraître, Archie était peut-être l’homme de la situation pour le petit groupe.

“Je vous entends plus mais écoutez moi ! Si vous prenez tout droit par là, puis après à gauche au premier embranchement et à droite à la troisième intersection, vous allez arriver au point de rassemblement ! J’avais appris par coeur le plan pour me rassurer… Et pour fuir les journalistes ! Vous aurez des extincteurs sur le trajet ! Faites attention à Lissandro pour moi, s’il vous plaît !”

Il posa une main sur l’épaule de Jinx.

“On se retrouve dehors, je dois retrouver Ariès ! Fais gaffe à toi aussi !”

Il avait hurlé ces quelques paroles, s’entendant à peine au travers des acouphènes. Étrangement, l’urgence avait enclenché un mode survie chez lui. Un mode bien plus héroïque. Sans doute parce que là, il s’agissait de gens auxquels il tenait. Ariès était trop fragile pour survivre dans un mouvement de foule… Il ne tarda à pas à partir en passant par les allées réservées au Shinc qui n’étaient pas encore complètement prises d’assaut.

(c)Miss Pie

Résumé:

SHincDayZ

espace stand S

Il écoute Pearl et ca lui fait du bien, il ne l’a connaît pas personnellement, alors d’un point de vue “objectif” il se dit qu’elle s’inquiète pour Isaac sinon elle ne dirait pas tout ça. Ca va mieux, tout va aller mieux maintenant. Enfin ça c’était avant que Kyle s’en aille, ça lui fait un pincement au cœur. C’était pas censé se passer ainsi… il ne voulait pas accentuer son mal-être. Bordel la communication entre eux était difficile ! il n’eut pas le temps de réfléchir que l’explosion eut lieu. Le premier sentiment qu’il ressentit fut la peur, le second l’angoisse. Isaac et Pearl s’en vont faire ce qu’on attend d’un héros et il reste seul avec Stan. Kennedy se lève et, passant sa main dans ses cheveux, il envoie des messages pour contrôler l’angoisse qui monte. J’sais rien, c’est sûrement un gang ! J’y connais rien à tout ça ! Y avait des enfants là-dedans Stan ! sans surprise il n’arrive pas garder l’angoisse en lui. Qui peut être assez taré pour avoir fait ça ?! Son père et Link ne répondent pas ! Scar non plus ! La peur monte en flèche et la voix avec On peut pas n’rien faire Stan ! Tu vas pas rester là à m’baby-sitter ! J’dois trouver mon père et link ! Et Scar ! Ca s’trouve.. il ne finit pas sa phrase, coupé par l’angoisse quelle impliquait.

Un message. Scar ! Y en a au moins un qui répond ! Il a… faim ? Le message le décontenança tellement que pendant quelques secondes il en oublia de s’énerver. Il n’avait plus rien à donner et la voiture était noyée sous la marée humaine qui avait envahi le parking pour fuir ! Attend.. sans attendre Kenny se mit à farfouiller le sol pour récupérer les bonbons qu’il avait jeté par terre sous le coup de la colère. Il en restait trois dans le paquets, les autres étant dans l’herbe il les ignora. C’était con mais faire ça lui faisait du bien, agir, faire quelque chose, il canalisait ses pensées sur une seule chose : donner à manger à Scar. Ca lui évitait de paniquer pour son père et Link pendant quelques minutes.

J’vais au stand S ! T’as qu’à v’nir avec moi si tu veux ! proposa t-il à Stan avant de se carapater.

made by black arrow

Spoiler:

[/quote]

SHincDayZ - Stand S

Klaus & les gens

__________________

Klaus a arrêté de penser que les choses ne peuvent pas s’empirer depuis longtemps. C’est un truc qu’il a compris pendant son adolescence : on peut toujours s’enfoncer. Mais là, quand même, il espérait qu’il aurait eu sa dose, au moins pour la journée. Sauf que non, ça marche pas comme ça. Cherche à éviter tes problèmes, on te les ramène dans la gueule ! Ouais, c’est bien connu. Et la déflagration qui ébranle la convention avec une violence aussi inouïe que brutale le confirme.

Une seconde, il n’y avait que le bruit de la foule, Linc, Mallory et April un peu plus loin, l’inquiétude et son malaise qui flottait dans l’air et la suivante… c’est l’enfer. L’explosion le déséquilibre, le faisant à moitié tomber sur le mec en face de lui et lâcher sa bouteille. Le sol tremble et les parois du stand avec. Un vacarme assourdissant lui défonce les oreilles et l’instant d’après, un bourdonnement insupportable remplace le son de l’explosion. Ses oreilles sifflent et des hurlements lui parviennent comme s’il était sous l’eau. Il ne comprend pas. Il ne comprend pas. Qu’est-ce qui se passe ? Il a vaguement conscience que le type devant lui se barre. Le monde tangue autour de lui. Il fait chaud… Affreusement chaud. Il étouffe. Il relève la tête et une vision cauchemardesque s’impose à lui. Là, juste un peu plus loin, c’est l’enfer qui se déchaîne. Des flammes. Big Ben… Big Ben s’écroule sous ses yeux dans un fracas à peine perceptible à travers les bourdonnements. Pourtant, la secousse, il la sent bel et bien. C’est réel. Très réel.

Il ouvre la bouche. Cherche de l’air. N’en trouve pas. La terreur le paralyse. Tout tangue. La foule en panique, les tables… Ses muscles sont changés en pierre. Il ne comprend pas. Il est cloué sur place, scotché par l’épouvante horrible qui le dévore. Dans le chaos ambiant, il distingue confusément un cri perçant qui se détache du reste. Plus aigu. Plus familier. April.

April. April. April. Mallory. Linc. April… Klaus se lève mécaniquement, comme si son corps ne lui appartenait plus. April. Sa fille est recroquevillée sur sa chaise, la tête entre les mains. Ses amis sont à côté, sous le choc. Et tout ce que Klaus peut penser, c’est à rentrer. A fuir. Fuir loin de cet enfer, loin de tout. Ses bras se referment sur April qui s’agrippe à lui de toutes ses forces. Et lui, il est raide, bloqué. Dans le flou. Il nage dans le brouillard. Et il fait tellement, tellement chaud, insupportablement étouffant… Il se tourne vers sa famille. Vers les siens. Vers tout ce à quoi il peut se raccrocher. Il a l’impression de bouger au ralenti. Et il sourit tranquillement, comme si la panique ne se coinçait pas dans sa gorge en menaçant de l’engloutir, comme si l’impuissance et le désespoir ne l’empêchaient pas de respirer.

- Bon bah… On va y aller, hein, fait-il d’une voix qui lui semble lointaine tant elle est légère en enfouissant ses doigts dans les cheveux de sa fille.

Il repousse l’idée des blessés. Il repousse l’idée qu’il peut aider. Il veut juste rentrer. Rentrer chez lui. Et il repousse aussi le visage de Leslie qui s’impose dans ses pensées parce que songer qu’il est peut-être… qu’il est peut-être… Klaus ne peut pas. Non. April est lourde dans ses bras mais il a peur, terriblement peur de la lâcher. Il devrait avancer, marcher, faire quelque chose. Seulement il ne peut pas détacher son regard de Linc et Mallory. S’il détourne les yeux, il a trop peur qu’ils ne soient plus là ensuite. Qu’ils disparaissent. Et ça le pétrifie.

:copyright: Aelyne

Résumé:

SHinkDayz !

Je regardai Klaus donner un coup dans la main de Mallory et faire tomber les cachets avec un air... vide. Un air de lassitude profond en fait alors que je me disais : sérieusement ? Je ne trouvai même rien à dire, me contentant de lever mes yeux fatigués vers lui. Ben parle, Klaus, tu dois bien avoir une bonne raison de jouer avec mes nerfs comme ça ?

J'ouvris la bouche, prêt à grogner pour la forme, mais un bruit assourdissant me coupa la parole, alors que les portes de l'enfer semblaient s'ouvrir sous mes yeux. Et comme un spectacle sons et lumières ne serait rien sans la lumière, les explosions impressionnantes ne tardèrent pas à suivre. Et nous étions tous paralysés et tétanisés devant le spectacle, comme si nos cerveaux refusaient de concilier ce qu'on voyait et la réalité. Big Ben ne pouvait pas exploser. C'était Big Ben, merde ! Les machins comme ça, ça résistait forcément à tout. Il devait y avoir un loi physique qui stipulait ça, non ? Ce n'était juste pas possible.

Je sortis cependant rapidement de ma torpeur, parce que j'étais un soldat, certes un soldat en sale état, mais un soldat néanmoins. J'étais entraîné pour des situations d'urgence. Alors oui, je n'avais jamais vu Londres à feu et à sang à proprement parler, mais j'avais fait des missions dangereuses, ce n'était pas la première fois. Il fallait penser efficacité. Sortir les gens. Putain. Les gens. J'avais Klaus, April et Mallory sous les yeux, et ils allaient bien, enfin aussi bien que possible, c'était déjà ça. Mais les autres ? Kennedy. Putain Kennedy ! Et Leslie ?! Et Kyle ?! Je sentais la panique grimper un peu trop vite en moi, l'estomac se nouer, la gorge se rétracter, la respiration se saccader...

La voix de Klaus me tire de ma montée d'anxiété, et je bredouillai un:

- Oui, ouais...

C'était pas en restant là que je les trouverai tous, autant bouger !

On amorça un mouvement vers la sortie, mais alors qu'on s'éloignait de la zone un peu protégée pour rejoindre les seuls chemins possibles vers l'échappatoire, je vis la foule, la cohue, les gens devenus fous de peur, la panique totale et hors de contrôle. Je me figeai comme pour atténuer ma propre peur qui se réveillait, et ce fut ce moment que je me pris un coureur paniqué de plein fouet. Je le fis trébucher, mais il se redressa pour mieux détaler tant que je reculai en titubant, le coeur battant à tout rompre. Non, non, non, pas les angoisses, pas maintenant, pas... Trop de gens partout, trop de gens qui se dirigeaient vers moi, trop de gens aux gestes brusques et agressifs. Comme cette nuit, comme quand j'avais senti les coups pleuvoir sur moi sans pouvoir m'en protéger. Je sentis la douleur d'un coup dans le ventre me couper le souffle, sans trop savoir s'il avait bien eu lieu, ou si c'était juste un mauvais tour de l'esprit. Réflexe, mes bras vinrent se refermer sur moi comme un cocon qui n'avait pas su faire ses preuves cette nuit-là, mais qui restait le dernier rempart possible. Mes jambes cédèrent au même moment, et un sifflement aigu et insupportable m'emplit la tête tout entier.

- LAISSEZ-MOI !

hurlai-je pour recouvrir le sifflement, espérant dissuader mes agresseurs de réitérer leurs coups, ne réalisant même pas que je m'adressais à des fantômes.

Vanka

Spoiler:

SHincDayZ - Stand S

Klaus & les gens

__________________

C’est le chaos autour d’eux. Malgré ses oreilles qui sifflent encore, Klaus n’a aucun mal à le percevoir. Il est là, devant eux, derrière eux, partout. Dans un état second, son cerveau ne peut que lui donner des ordres simples. Respire. Il a du mal à respirer. Bouge. Il n’y arrive pas. Parle. Il parvient à sortir quelques mots comme si tout allait bien et que le monde ne s’effondrait pas. Il serre April contre lui. Il se cramponne à elle comme elle se cramponne à lui. Et il s’accroche à la silhouette de Linc et celle de Mallory devant eux. Il sait qu’il devrait agir. Aider. Il est infirmier. Il est infirmier mais… son corps ne lui appartient plus. Il est terrorisé.

Linc se met en mouvement et par automatisme, Klaus le suit. Il ne peut pas le perdre. Lui et Mallory, il ne peut pas les perdre de vue. Il a l’impression que sinon… sinon tout basculerait. Il y a le néant, et il y eux. Sa dernière bouée. Alors il met un pied devant l’autre. Il remarque confusément qu’April, dans ses bras, tend la main pour s’agripper au tee-shirt de Mallory. Marcher. Avancer et sortir de là. Rentrer. Il se répète ce mot inlassablement alors qu’ils pénètrent dans la foule compacte. Et là, la panique revient heurter Klaus de plein fouet. On le bouscule. Il se prend un sac violemment. Essaie de protéger sa fille. De ne pas perdre Linc et Mallory des yeux. De ne pas s’écrouler. Il accélère le pas, s’efforçant de ne pas courir pour ne pas les semer. Un coude lui rentre dans les côtes. Des cris. Le son des flammes. Des sirènes. Tout s’emmêle. Tout se mélange. Alec. Il veut Alec. Alec. Son ancre. Son pilier. Des bras qui l’entourent. Quelque chose. N’importe quoi.

Brusquement Linc se laisse tomber devant eux et Klaus manque de trébucher sur lui. Autour d’eux, les gens courent dans tous les sens sans faire attention au hurlement de son ami. Il veut fuir. Le laisser. L’abandonner là, dans la foule et partir en courant. Il n’est ni brave, ni courageux, il est pitoyable et insignifiant et l’idée que Linc puisse avoir besoin de lui le terrifie. Klaus a l’impression que son cœur va exploser. Il retient Mallory. Essaie de respirer. N’y arrive toujours pas. Quelque part dans son esprit, le diagnostic tombe : crise de panique. Pour lui ? Pour qui ? Linc. Il s’agenouille devant lui. Crise d’angoisse… Massage. Non. Respiration. O.K., respiration… Il doit se reprendre. Se reprendre. Dans ses bras, April s’agite et appelle Linc. Ou lui. Il ne sait pas. Il réalise qu’il tremble de tout son corps. Pourtant, c’est d’une voix étrangement calme et absente qu’il parle en se penchant doucement vers son ami.

- Linc… Linc respire. Respire. Concentre-toi sur ta respiration. Inspire… Expire… par le ventre. C’est juste une crise d’angoisse. Ça va passer. C’est pas grave. Allez, en trois temps, tu respires. Un, deux, trois, et tu recommences en expirant, un, deux, trois…

Il faudrait qu’il fasse pareil. Respirer. Mais une poigne invisible lui broie les poumons. Se concentrer sur Linc. Une chose à la fois. Il a l’impression qu’il va se noyer. Ses muscles sont crispés à l’en faire mal. Mais c’est pas grave. Linc. Mallory. April. C’est tout. Il continue à guider le brun dans ses exercices de respiration. Une montre. Il lui faudrait une montre. Il en a pas. Il sort maladroitement son portable, s’y prenant à deux fois tant ses mains tremblent et lance le chronomètre.

- Concentre-toi sur le temps. Le temps et ta respiration, récite-t-il d’une voix blanche en se demandant qui parle.

Parce que ça ne peut pas être lui. Il est beaucoup trop terrifié. Les nerfs à vif. Il va craquer. Il ne sait pas ce qu’il fait. Il veut juste rentrer…

:copyright: Aelyne

Résumé:

SHinkDayz !

J'ai l'impression de rester des heures roulé en boule à attendre que mes agresseurs s'en aille. Je respire à peine, je suis terrorisé, tétanisé même. Et puis à un moment, au milieu du brouillard, j'entends une voix que je connais, une voix familière et donc rassurante. Klaus. J'émerge du cauchemar et je m'accroche à sa voix pour essayer de m'extraire de là. J'écoute ses mots, je les suis, je m'en fais un putain de mantra, et j'essaye d'appliquer, de chasser les souvenirs et les sensations trop réelles, de retrouver un point d'accroche. Je ne sais pas combien de temps je mets à retrouver une respiration stable. Lorsque je le fais, je me rends compte qu'on est encore à moitié dans le passage, prêts à se faire piétiner à tout moment. Je ne réfléchis pas, j'attrape le bras de Klaus et April, j'essaye de choper la main de Mallo mais je me foire, et je nous tire sur quelques malheureux mètres pour essayer de se mettre hors du passage. On atterrit sous une table de régie, on est à moitié protégés même si c'est toujours aussi angoissant. Je suis trempée de sueur et en même temps je crève de froid. Le sifflement s'est atténué, mais le brouahaha entend, les cris, ne rendent pas les choses plus agréables.

J'ai retrouvé un semblant de capacité à aligner trois pensées, même si elles ne sont pas franchement glorieuses, ni très optimistes. Je m'appuie contre un des pieds de la table et j'essaye de prendre des inspirations, de répéter ses conseils.

- Je... je passerai pas dans la foule, Klaus. J'y arriverai juste pas. Je vais juste enchaîner crise sur crise. Je vais rester ici à l'abris quelques minutes... Ca-ça va finir par se calmer non ? Mais a-allez-y si vous ne voulez pas attendre... soyez juste super prudents hein...

J'halète plus que je ne parle, j'espère juste qu'ils ont entendu quelque chose au milieu du bordel ambiant. J'étais moins terrorisé à l'idée de rester là qu'à celle de me retrouver au milieu de cette océan d'humains paniqués. Ca allait se calmer. Les gens allaient sortir. La voie allait se libérer.

Vanka

Spoiler:

SHinkDayz !

On va pas se mentir, dans notre "corps de métier", on avait l'habitude des retournements de situation inopinés et du chaos. Alors l'explosion me fit sursauter, oui, mais le self-control reprit très rapidement le dessus, comme toujours. C'était pas avec un manque de sang-froid qu'on avançait quand on était dans un gang. En revanche, Nico et Liss, eux, perdirent toute forme de contenance, mais ça n'était pas non plus étonnant. Ma fille se rapprocha instantanément de moi, glissant son bras autour du mien, tandis que Liss s'était accroché à ma main comme à une bouée de secours. Et Kill était en train de calmer la petiote qui avait quand même beaucoup plus de sang-froid que les 3/4 des gens dans le coin. Liss laisse sous-entendre que c'est Killian, et j'esquisse un sourire. Ouais, on peut comprendre la méprise. Mais non. Ce n'était pas Killian, ça j'en étais certain. Tout comme j'étais certain que c'était pas un Knife qui était derrière tout ça, ce qui ne me plaisait pas du tout. Depuis quand y avait un gang AUSSI dangereux qui sévissait à Londres ? Un truc comme ça, ça demandait une préparation hallucinante, on osait à peine en rêver...

Je fus tiré de mes pensées par Killian et son humour toujours on point.

- J'ai trop bouffé déjà, vas pour la sortie. T'en fais pas pour Scar Liss, il était aux chiottes, il doit être bien protégé dans sa boîboîte en plastique.

Mais quand même, j'envoie quelques SMS pour me rencarder sur quelques personnes. Ah bah tiens puisqu'on parle du loup, un SMS de Scar. Il a faim ? Ben putain ils font la paire avec Killian. Ezra va bien aussi. Bon. Ma fille est avec moi et en sécurité, plus ou moins, mes ptits couteaux vont bien, et Giu est à sa convention. Alors oui y a une horloge en feu et des gens en panique mais bon, pas de quoi fouetter un chat -surtout que le pauvre chat n'y était sans doute pour rien dans ce joyeux bordel. Finalement la convention était plus marrante que prévue. Bon, j'vais pas mentir, si on m'avait spoilé la fin, j'aurais quand même pas emmené Nico, et j'aurais dit à Liss de se casser avant le concert. Mais comme je le disais : tout était sous contrôle. A part Scar, mais tant qu'il pouvait faire chier son monde avec ses WCs et ses fringales c'était qu'il allait bien. Ezra est déjà passé en mode business. Comment ça Kill c'est pas un bon chimiste ?

Ah, un autre SMS. Hayley ? Ok... Qui s'inquiète pour Nico. Re-OK ? Et qui me... je m'arrête net alors qu'on était en train de se déplacer en troupeau. Je plisse les yeux et je relis le SMS. Comment ça la convention est "près de l'explosion" ?! Je lui envoie très exactement ce texto. Puis j'en envoie un à Ezra pour partager ma pa... ma légère inquiétude. Il me dit de pas paniquer. MAIS QUI PANIQUE PUTAIN ?! Je tape ma réponse avec tellement de hargne que si les téléphones avaient encore des touches, j'en aurais sûrement pétée une. Là je dégueulasse juste l'écran du téléphone avec mes doigts pleins de graisse de frites. Mais je tapote furieusement, le visage fermé. Je dis rien à Nico pour pas l'inquiéter. Giu répond pas à mon SMS en plus. Putain. Putaiiiiiin. Je boue intérieurement mais rien ne sort. Ezra me dit de vérifier l'adresse de la convention. Mais je trouve pas de convention. Donc pas d'adresse, je trouve rien. J'ai envie de balancer mon téléphone dans la gueule de quelqu'un, mais y a personne qui m'énerve suffisamment aux alentours, et j'en ai besoin pour vérifier les conventions de merde du coin et pour spammer Ezra. J'ai la mâchoire tellement serrée qu'on pourrait piler de la glace en me jetant des glaçons dessus. Je m'embrouille et j'envoie un SMS à Giu qui est pour Ezra. Il me balance que Giu a menti ? Mon cerveau refuse d'assimiler quoique ce soit. Je veux juste que quelqu'un me dise qu'elle va bien là. J'arrive même plus à lâcher mon téléphone du regard.

Vanka

Spoiler:

La convention était soudainement devenue plus intéressante ! Voir brûler Big Ben, c'était le genre de trucs qui avait le don de le mettre en joie. Après, on allait pas se mentir, ça l'agaçait un tantinet de pas savoir qui c'était. C'était trop gros. Qui pouvait avoir les finances nécessaires et les capacités de déploiement pour ça ?? Puis ça commençait à l'agacer que tous ces collègues lui mettent ça sur le dos. Question d'ego. Non c'était pas lui. Il aurait bien aimé, mais non. Et ça le gonflait sérieusement de s'être fait couper l'herbe sous le pied, même s'il était vraiment curieux d'en savoir plus. Mais pour le moment, fallait se barrer de là. Il irait fouiller les décombres plus tard. D'abord sortir Lenny de là, et la ramener en lieu sûr. Pour le reste, il verrait plus tard. Fallait traiter les urgences dans l'ordre, c'était un principe de base.

L'un des supers leur indique la direction à suivre pour la sortie avant de partir. Killian hausse les épaules ça ne coûte rien de tenter. Au passage, il attrape un des extincteurs qui traînent. Parce que ça peut toujours être utile. Et qu'au besoin, ça peut servir d'objet contondant. Ou fournir des composants chimiques assez utiles. Et éventuellement éteindre un feu. Toujours utile on vous dit !

Le petit troupeau se met donc en route. Soudain, Lenny se fige et tire sa manche. Il s'arrête, se retourne et regarde ce qu'elle lui montre. Major et ses deux compagnons se sont fixés. Nicola le dévisage, de plus en plus inquiète. Major lui a les yeux rivés sur son portable. Faudrait lui dire qu'il a pas de touche son téléphone, que ça sert à rien de le défoncer comme ça. Alors certes, on est dans pas dans le genre d'angoisse liquide comme leur a montré Liss, mais clairement, ce cher Major est bien plus crispé que d'habitude. Et vue la tronche de sa fille, c'est contagieux. Kilian comprend assez vite la situation : Major cherche quelqu'un, ou en tout cas à avoir de ses nouvelles. Et ça ne se passe pas comme il veut. Évidemment ! Il soupire, regarde Lenny en souriant.

"Ces amateurs !"

Il sort son téléphone et envoie alors un message à Major. Lui signalant qu'il a 10 secondes pour arrêter ses conneries et relever le nez. Message envoyé. Quand l'accusé de réception arrive, Killian revient vers eux.

"9
8
7
6..."

Major relève finalement le nez et Killian le fixe yeux dans les yeux, le ton est ferme. Chef de gang ou pas, il va falloir qu'il se ressaisisse, et Kill a bien l'intention de l'y aider.

"T'as fini tes conneries ? Si c'est ta douce qui t'inquiète, y a deux options. Soit tu sais où elle est, on peut aller la chercher, et on y va. Soit tu sais pas, et tu commences par le plus urgent, à savoir mettre tes fesses et celles de ta fille à l'abri. Et là tu reprends les recherches. Tu vas nous faire cramer le cul à zoner sur ton téléphone comme un ado. Alors, tu sais ou tu sais pas ?"

Vu le bordel, s'il faut aller chercher Giu, ça va être chaud. D'autant qu'à moins d'y être obligé, hors de question de laisser Lenny toute seule. Il reprend son extincteur à la main et la suite des explications.

"La sortie de secours c'est une galère, tout le monde s'agglutine et c'est un coup à se faire piétiner. On va perdre les gosses si on s'y risque."

Oui dans les gosses il inclut Liss. Il a bien compris que la foule c'était pas son truc. Et autant Lenny est facile à porter au besoin, autant un Liss en PLS, ça va tout de suite être plus encombrant !

"Mais la zone de la fontaine, les grilles et barrières c'est facilement forçable. Bien obligé pour avoir accès à l'eau en cas d'urgence. On va pouvoir se frayer un chemin facile. On a quelqu'un d'autre à choper en chemin ou on file ?"

Spoiler:

SHincDayz

What's happening ?

J’allais commencer à aider, comme je le pouvais, je ne savais pas par où commencer. Il y avait des personnes blessées par l’explosion mais aussi par le mouvement de foule qui avait suivi. Des personnes s’étaient fait piétiner dans la cohue générale, certaines étaient encore étourdies par le bruit de l’explosion, la détonation avait dû les assourdir. Je fus soudain rejoint par Stan, pourquoi n’était-il pas avec Pearl et Kennedy ?

*Pearl est partie aider au stand d’échange et Kenny est parti voir comment ça allait au stand S, désolé mais je ne suis pas baby-sitter, il y a plus urgent non ?* me dit-il.

« Ok… euh… bon… aide-moi ! Je… je… ne sais pas tr… trop quoi faire ! J’essayais de reprendre mon souffle. Qu’est-ce qu’on doit faire Stan ? ! »

Il fallait que je me calme mais je n’y arrivais pas, il se passait beaucoup trop de choses là, je n’arrivais pas à agir comme le héros que je pensais être. J’étais ridicule, je ressemblais à un pauvre garçon perdu dans une foule et ne sachant pas quoi faire.

*Calme toi ! T’es pas un bon à rien ok ? Je sais que t’es capable de te reprendre, regarde tous ces gens. Ils ont besoin de nous, je vais aider les secouristes à évacuer, va vais voir ce que tu peux faire là-bas*

Il fixait la scène, la détonation avait fait s’écrouler toutes les installations, il ne restait qu’un tas de ruines à l’endroit où devait se trouvait l’estrade. Cette vision me laissait sans voix mais ce que Stan venait de me dire m’avait en quelque sorte calmé. Je partais en courant vers les débris et commençai la fouille.

(C)Scylla

Résumé:

Spoiler:

Stand du SHincDayz

sujet de groupe

J’avais terriblement mal aux oreilles, je n’entendais plus grand chose à vrai dire. La détonation avait été assez proche et c’était sans doute logique que des effets pareils se produisent, mais c’était terriblement angoissant; encore plus si l’on cumule ça à la situation actuelle. Je n’étais pas capable de faire autre chose que de pleurer en m’accrochant à Major. Voyant un brouhaha silencieux autour de moi, des gens qui se poussaient, d’autres tombaient et certains avaient perdu une autre personne. Je me sentais noyé dans cet océan de cris que je n’entendais qu’au fond de mon oreille comme si j’avais la tête sous l’eau. Je voulais que Justice il soit là, il m’aurait sûrement déjà mis dehors loin de tout ça. Killian se saisit alors d’un extincteur alors que Major semblait massacrer l’écran de son téléphone alors que moi j’étais totalement incapable de savvoir quoi faire, quoi dire, où aller. Déjà avec mes larmes je ne voyais plus grand chose et j’entendais tout extrêmement mal. Tout siffle, tout gronde, tout est impossible à détailler et à comprendre au final. Je tentais tant bien que mal de comprendre ce que Killian racontait mais je paniquais sans doute un peu trop pour savoir le plan. Mon regard chercha presque instinctivement le héros de tout à l’heure avec qui j’avais fait une photo, je ne le voyais plus non plus tant les gens couraient dans tous les sens. JE VEUX PARTIR dis-je en criant sans doute un peu fort mais le son de ma voix ne me revenait pas aussi fort. Cela dit, comment ne pas m’en faire pour Scar ? Je voulais savoir qu’il allait bien lui aussi, je n’avais pas une si grande famille que ça et je n’avais pas envie de perdre quelqu’un d’autre. Mon regard s’était de nouveau perdu sur ces immenses flammes dont je ne comprenais toujours ni l’origine ni le but. Pourquoi faire brûler Big Ben ? Je voulais bien penser que c’était un gang aussi mais nous non, enfin, notre seul expert en explosions n’avait pas l’air du tout de comprendre non plus ce qui arrivait. Et puis vous imaginez le budget qu’il faut pour faire exploser tout ça ? Non, je ne pense pas que ce soit nous, sinon c’est miraculeusement bien caché. Je lâche quelques secondes la main de Major pour essayer de laisser un message à Justice, j’imagine que la télévision ne mettait que ça en boucle partout sur toutes les chaînes et je lui avais dit que j’irais faire un tour ici. Cependant lâcher la main de la seule personne qui pouvait éventuellement me sortir d’ici avait été la pire des idées. Quelques bousculades plus tard, je me retrouvais perdu dans une marrée de personnes qui me poussaient ici et là. Je ne faisais que hurler le prénom de Major avant de finalement l’appeler “papa” dans la plus grosse déprime et impuissance possible. Pourquoi je suis venu ici? Je ne vais jamais sortir seul …

En me retournant je finis par tomber à nouveau sur le héros qui avait bien voulu faire une photo avec moi tout à l’heure. Sans vraiment chercher le pourquoi du comment je lu court dessus, le voyant lui aussi pas en bonne posture. Enfin pas en état de courir partout non plus. Je lui secoue l’épaule gentiment, pour qu’il redresse le nez Reste pas tout seul … reste avec moi je ne sais même pas si j’ai parlé assez fort ou s’il a compris quelque chose entre tous mes reniflements de ces gros pleurs. Je crois que mes jambes allaient avoir du mal à me porter plus loin, finissant par poser mes fesses par terre et me mettre plus ou moins en boule pour éviter de me faire marcher dessus par les gens qui ne savaient visiblement pas écouter des consignes de sécurité ou lire un plan de secours. Super, j’étais donc revenu au même point que tout à l’heure sans ma petite famille, sans le gentil garçon avec le beau chat qui s’était lui aussi tiré. Entre mes tremblements et mes pleurs en vrai je ne savais même pas ce que j’allais faire ici à part prier pour qu’on me jette dehors rapidement.

Spoiler:

(c)Miss Pie

[quote="Ezra Spillmaeker"]

SHincDayz

Event

__________________

J’essaie de ne pas paniquer en voyant Alec s’engouffrer dans la foule et disparaitre dans la marée. Maintenant que je ne l’ai plus en visuel, je ne peux pas m’empêcher d’être inquiet. Je respire un grand coup. J’ai dit à Major que je le rejoignais… Il a intérêt à avoir vraiment besoin de moi. Ça m’arrache la gueule de laisser mon frère, mais je sais que j’aurais été trop mal de faire faux bond à Maj aussi. Putain… Bon. Première chose : la foule. Faut que je passe. Mon porte-document pèse dix tonnes avec tous ces documents, c’est pas super pratique. Je sors mon flingue et je descends de l’estrade. Autant tenter le tout pour le tout. Je tire deux coups de feu en l’air qui déchirent l’air et recouvrent une seconde les hurlements. Sauf qu’au lieu de figer la foule, ça ne fait… strictement rien. Les gens sont déjà paniqués et ils ne sont pas à un coup de feu près. Tant pis, j’aurai essayé…

Je me jette dans la marée après avoir soigneusement rangé mon revolver. Je me prends aussitôt un mec dans la tronche et je vacille. Oh putain… Je sens la colère et l’énervement gonfler en moi. Ils vont se pousser, ces gens ?! J’en ai marre ! Bordel j’ai pas laissé filer Alec pour me retrouver coincé dans la foule !! Et encore moins emporté dans la marée humaine !!! Je distribue les coups de coude et de poings sans vergogne pour me tracer un chemin tant bien que mal. Je suis bringuebalé entre les corps et je balance mon coude dans toutes les côtes, tous les dos, tous les ventres que je croise. Cassez-vous. Je suis pressé et sur les nerfs. Dégagez !

Je me cramponne à mon portable qui m’indique la position de Major. J’essaie de pas penser à Alec, coincé dans cette même foule. Là, l’objectif, c’est Major. Me fixer des buts, ça m’aide à rester concentré. Je sais gérer l’adrénaline. C’est juste que d’habitude, il est pas question de mon frère. Ma tête rencontre violemment un truc dur, je sais pas quoi. La douleur me lance, traversant ma pommette. Je serre les dents et continue à avancer en ignorant la douleur. Je passe mon doigt dessus. Putain, je saigne… Bon au moins, je pisse pas le sang comme Scar plus tôt. Finalement, je débouche hors de la foule… pour me retrouver face à Kill. Putain !! Mes ongles s’enfoncent dans ma peau. Rester calme. Mais c’est vraiment la dernière personne que j’avais envie de voir. A côté de lui, y’a Nico et… Major. Il s’était bien gardé de me dire qu’il était pas tout seul avec sa fille… Bref, y’a plus important. A moitié à bout de souffle, je me tourne vers lui.

- Toujours pas de nouvelles ?

Même si ça veut dire que j’ai fait tout le chemin pour rien, je crois que je préférerais qu’il me dise que si, il en a eu, juste pour pas qu’il ressente la même inquiétude que celle qui me prend quand je songe à Alec.

:copyright: Aelyne

Résumé:

SHincDayz

On était censé se détendre, prendre enfin une pause après cette journée de folie où tout avait été de mal en pire... On était supposé avec quelques minutes pour se poser et se détendre avant le concert. J'avais dans l'idée de ramener tout ce beau monde à la maison parce que rester pour un concert comme ça, c'était pas une très bonne idée... Mais il faut croire que l'univers est contre nous aujourd'hui... Alors que Big Ben sonne pour annoncer au monde - ou plutôt aux Londoniens - qu'il est neuf heures, que le concert va commencer et... Et l'enfer se déchaîne sur terre. Je sursaute en entendant une explosion, je lâche des yeux April que j'étais en train de surveiller pour me tourner vers l'origine du bruit. J'ai les oreilles qui sifflent mais sous mes yeux, l'horreur se déchaîne : le parlement est en train d'exploser. Je n'ai même pas le temps d'intégrer cette information que Big Ben vole en éclat, dans un bruit retentissant, avant que le silence ne s'abatte autour de moi.

Big Ben... Alors que je vois l'édifice s'effondrer, je repense à la première fois que mes parents m'ont emmené visiter cette célèbre tour. J'y suis retournée plus tard, avec l'école, mais ça ne m'a pas autant marqué que cette visite avec mes parents et mon père qui m'expliquait comment ça fonctionnait. Je m'étais sentie tellement petite à l'intérieur... Je refuse de croire que Big Ben n'existera plus, qu'on ne pourra plus regarder l'heure depuis les rues du centre-ville sur cette horloge géante. Le Parlement aussi vient de se faire détruire mais...je sais pas, ça me choque moins que Big Ben... Le cri d'une voix familière me reconnecte soudainement à l'instant présent et je m'arrache à ce spectacle macabre. La convention, April, Klaus, Linc... Je me tourne vers eux et sans surprise, je les trouve aussi pâle que moi... Je cligne des yeux à plusieurs reprises en vouant Klaus ouvrir la bouche et il me faut plusieurs secondes pour comprendre ce qu'il dit. Bouger... Oui, il faut pas rester là, c'est dangereux !

J'ai l'impression d'être en plein cauchemar mais j'arrive à suivre le mouvement, probablement parce qu'April s'agrippe à mon t-shirt, comme si elle avait peur qu'on soit séparé. On avance de quelques mètres, à peine, quand Linc s'arrête en hurlant. Je me stoppe aussitôt pour le regarder avec horreur. Merde...merde... MERDE ! C'est bien le moment de nous faire une crise de panique !!! Putain, comment on va faire pour sortir de là s'il n'arrive pas à avancer ? Et moi, je me retrouve paralyser sur place, les larmes aux yeux. Dans ma tête, plusieurs visages s'entrechoquent : Leslie, Hayley, Linc, Klaus, Ezra... Linc, il faut que je me concentre sur Linc. Je vois Klaus qui se baisse pour être à sa hauteur et qui essaie de le calmer. Ca à l'air de marcher tant mieux, sauf que moi... Mon cœur tambourine à tout va dans ma poitrine alors que ma respiration se bloque. Ezra était à la convention. Je l'ai vu ! Et s'il lui était arrivé quelque chose...? Giu et Hayley aussi étaient là, mais avec les autres mascottes donc j'espère qu'elles vont bien, en théorie, la sécurité doit s'occuper d'elles, non ?! Mais Ezra... L'angoisse me prend à la gorge alors que je revois son visage dans la foule, comme plus tôt dans la journée... Il faut que je le retrouve... Je peux pas rester sans savoir... Et tant pis s'il y a du monde autour de moi, tant pis si c'est la panique partout... Je peux pas rester sans savoir !

J'ai à peine conscience de Klaus et de Linc qui s'éloigne, de Krokmou qui essaie d'attraper ma main pour que je suive le mouvement, mais il ne fait que m'effleurer. Je les suis du regard alors qu'ils se réfugient sous une table pleine de matériels. Ils sont en sécurité, du moins pour l'instant, et ensemble... ça va aller pour eux. Ils vont réussir à sortir de là... Rassurée sur leur état, je m'éloigne d'un pas avant de leur lancer par-dessus la cohue :

- On se retrouve à la maison !!

Je n'attends pas leur réponse pour faire demi-tour et m'éloigner aussi rapidement que possible. Avec la foule qui navigue à contre-sens, c'est pas forcément évident. J'entends à peine April qui m'appelle, trop concentrée que je suis à regarder autour de moi à la recherche de la tête d'Ezra. Pitié...faites qu'il aille bien, faites qu'il aille bien... Je n'arrive pas à penser à autre chose, je reste concentrée sur ça. Il faut qu'il aille bien sinon... Non, je préfère pas y penser ! Je m'arrête un peu plus loin en tombant sur Major et Nicola. Le soulagement m'envahit pendant une seconde. Ils vont bien ! Au moins Giu n'aura pas à s'inquiéter pour ça, il va falloir que je lui envoie un message mais plus tard. Je reprends ma route pour aller vers eux, dans le but de demander à Major s'il a vu Ezra quand ce dernier apparaît dans mon champs de vision. Juste à côté de son meilleur ami... Comment j'ai fait pour le louper au juste ?! Enfin, ça n'a pas d'importance. Il est là bon sang ! J'en pleurerais presque de soulagement mais au lieu de ça, j'accélère le pas, bousculant tout le monde sur mon passage dans le seul but de le retrouver. Quand j'arrive à sa hauteur, je ne réfléchis pas un instant avant de me jeter sur lui pour le serrer contre moi. Il va bien putain... Il va bien... Et moi je sens toute la panique retomber d'un seul coup et des larmes se mettent à couler sur mes joues.

Codage par Libella sur Graphiorum

Spoiler:

SHincDayZ - The begining of the end

Alec Spillmaeker & tout le monde

Tant qu’il était concentré sur quelque chose, Alec arrivait à peu près à tenir l’angoisse loin de lui. Bien sûr, il s’inquiétait pour Klaus, il était certain que cet idiot aurait pu venir à la convention et comme il ne répondait pas à ses messages… Non, ce n’était pas le moment de penser à ça ! Pour l’instant, il préférait se focaliser sur sa quête. Il fouillait consciencieusement le stand à la recherche d’une trousse de premier secours. Vu la nature du stand en question, il y en avait forcément une ! Il mit le temps, mais finalement, il trouva ce qu’il cherchait. Il récupéra le sac en question, orné d’une subtile croix rouge, et glissa la anse sur son épaule. Au moins, c’était pratique pour la transporter ! Il se tourna ensuite dans le but d’aller soigner Scarlet quand il réalisa que du monde était arrivé pendant qu’il avait le dos tourné… Il était à ce point déconnecté de la réalité ? En voyant que Scarlet était déjà entre de bonnes mains - à peu près… Au moins il n’était pas seul - Alec se précipita vers son frère qui avait son portable à la main. Est-ce qu’il avait des nouvelles de quelqu’un ?! En entendant le nom de Major, associé à l’inquiétude dans la voix de son frère, l’angoisse d’Alec choisit ce moment pour revenir au triple galop. Il fallait qu’il retrouve Klaus ! Il le fallait !

Si Ezra allait retrouver Major, il pourrait s’occuper de Klaus comme ça, et le retrouver grâce au traqueur qu’il a installé dans son portable - à son insu - sauf que son frère n’a pas l’air décidé à le laisser partir. Voir Ezra angoissé comme ça et aussi catégorique pour qu’ils restent ensemble… ça serra le coeur d’Alec. Bien sûr qu’il ne pouvait pas rester insensible face à un tel spectacle ! Sauf qu’ils ne pouvaient pas rester ensemble, ils allaient perdre du temps et dans cette situation, ça pourrait être critique… Aussi Alec s’efforça de raisonner son frère, en lui avançant des arguments logiques que le détective semblait peiné à entendre. Bon sang, c’était difficile de se séparer de lui ! Surtout quand il s’accrochait à lui de cette manière. Il finit par prendre son visage en coupe pour planter son regard dans le sien et lui expliquer, avec un calme qu’il ne ressentait pas, que tout irait bien et qu’ils se retrouveraient rapidement dehors. Finalement, il obtint gain de cause et fut pris d’un mélange de soulagement et d’angoisse. Il avait beau faire le fier, il s’inquiétait quand même pour son grand-frère. C’était la seule famille qu’il lui restait, avec Devon aussi mais c’était différent, et il n’avait pas envie de le perdre comme ça… Devon ! Heureusement qu’il n’avait pas mis les pieds à cette convention ! Il serait devenu fou d’angoisse sinon ! Avant de se séparer d’Ezra, il lui glissa que c’était un petit con, sur un ton tendre, pour lui montrer qu’il tenait à lui.

Il se fit ensuite engloutir par la foule alors qu’il évoluait du mieux qu’il pouvait. Il sortit son portable de sa poche et lança d’une main tremblante son application pour retrouver Klaus. L’avantage, c’est qu’il n’était pas loin. L’inconvénient, c’est qu’il était effectivement à cette convention de malheur… L’angoisse lui tordit un peu plus le ventre alors qu’il allongeait le pas pour le retrouvait plus rapidement. Il espérait qu’il allait bien ! Dans le cas contraire, il avait une trousse de premiers secours et il ferait tout ce qui était en son pouvoir pour le sortir de là. Hors de question de le perdre, hors de question ! Il avait déjà failli le perdre une fois, il ne laisserait jamais ça se reproduire encore ! Il était à bout de souffle quand il arriva près des stands de restaurations. Remonter une foule à contresens n’était pas un exercice de tout repos mais c’était le cadet de ses soucis pour l’instant. Le point rouge qui clignotait sur son portable et qui indiquait la position de Klaus était tout proche et immobile. Il était juste à côté mais Alec avait beaucoup regarder dans tous les sens, il ne voyait nul part. Et si son portable était tombé dans sa fuite…? Non, il ne fallait surtout pas qu’il pense à ça ! Son ami s’était sûrement planqué quelque part, voilà, c’était ça !

Alec se baissa pour regarder sous les stands et il ne trouva d’abord rien, avant de tomber sur un petit attroupement sous une table de régie. Là, il y avait Lincoln, le meilleur ami de l’infirmier, April qui secouait son père, complètement recroquevillé sur lui-même. Sans attendre, Alec se glissa à quatre pattes sous cette table pour les rejoindre. Le soulagement qui se peignit sur le visage d’April le poussa à lui adresser un semblant de sourire qu’il espérait rassurant. Il s’arrêta près de Klaus et se mit en position accroupie pour le redresser et le serrer contre lui, le berçant doucement avant d’emprisonner April dans son second bras. Il voyait bien que la petite souris n’était pas dans son assiette, et il pouvait comprendre pourquoi.

- Klaus, ressaisis toi, tout va bien, on va te sortir de là, tu m’entends ?! demanda-t-il en lâchant son ami pour le forcer à redresser la tête. Je vais te sortir de là, promit-il d’une voix pleine de conviction. Nous sortir de là.

Parce qu’il était hors de question qu’ils restent là. Il ne savait pas ce qui allait se produire par la suite et le risque d’une nouvelle catastrophe était trop grand pour qu’ils restent sur place ! Il jeta un coup d’oeil à April avant de se tourner vers l’autre homme qu’il ne connaissait que de nom, mais ça lui suffisait pour savoir qu’il était important pour son ami d’enfance. Rien que pour ça, il refusait de le laisser derrière. Sauf que le type était pâle à faire peur.

- Est-ce que ça va ? l’interrogea-t-il d’une voix calme, presque chaleureuse, dans le but de le détendre. Vous pouvez marcher ? Il va falloir qu’on sorte de là. Vite.

Autant il pouvait porter April et probablement Klaus s’il le fallait, mais il n’allait pas pouvoir tirer tout ce beau monde dehors à la seule force de ses bras.

Résumé:

Ce n’était vraiment pas la convention dont il avait rêvé. Se retrouver dans un vieux couloir de service avec une femme qui détestait les SH, c’était bien sa veine. Lui, il rêvait de se faire admirer, accoster, de prendre des photos, de devenir une idole. Heureusement, faute d’être lucide, Rafaello-Lissandro semblait définitivement fan de super-héros. Et ça, ça faisait plaisir. Évidemment, il accepta la photo avec plaisir, ravi qu’il lui demande tout en étant légèrement perplexe face à si peu de physionomie. Il ne l’avait quand même pas oublié, si ? Le sms qu’il reçut juste après lui prouva que non. Et le laissa encore plus perplexe. Et puis deux hommes accompagnés de gamins arrivèrent vers eux, nourriture à la main. Archie s’éloigna d’eux avec la femme hargneuse. Il n’eût même pas le temps de se présenter à ces nouveaux venus peu avenants que tout fut soufflé.

Le parlement parti en fumée, l’explosion le laissa complètement sonné. Il resta immobile, les oreilles sifflantes, sans plus rien entendre autour qu’un brouhaha indéfini. Des gens commencèrent à se faufiler dans ce couloir interdit. Impossible de réaliser ce qui était en train de se passer. Il vit le petit groupe s’éloigner alors qu’il restait là, incapable de bouger le moindre muscle. Ses jambes tremblaient de toute part. Il finit par se raccrocher à la barrière et se laisser glisser au sol, essayant de se protéger de toute l’agitation autour d’eux. Ils l’avaient tous laissé. Il tenta d’appeler Vittorio. La ligne était occupé. Les sms partirent par dizaines, suppliant Vittorio de venir le chercher d’abord puis s’inquiétant pour lui ensuite. Pourquoi ne répondait-il pas ? Il n’était pas supposé être ici… Et si.. Non. Rien ne pouvait lui être arrivé. C’était inconcevable. Pas lui. Comment ferait-il sans…
Non.
Il ne devait pas se laisser abattre. Forcément que ça allait pour Vittorio. Quant à lui-même… Il regarda autour. La foule se faisait un peu moins dense mais les gens continuaient à tenter de s’engouffrer dans ce couloir. Allez. On inspire, on expire. Il n’allait pas se laisser aller pour ça. Il avait déjà traversé pire. Comme… euh…
Bon, il n’avait peut-être pas traversé pire mais il allait s’en sortir. Il était plus malin que ça.

Ou il pouvait juste attendre dans son coin que tout se calme. Ca semblait pas mal comme option aussi. D’autant que ses jambes étaient toujours en coton.
Il sursauta lorsqu’on lui toucha l’épaule. Mais les gens pouvaient pas faire attention ? Et puis il fronça les sourcils en voyant Rafaello. Qu’est-ce qu’il foutait là ? Il n’était pas parti avec le reste du groupe ? Il n’avait pas l’air en meilleur état que lui.

”Raf ? Pourquoi tu…”

Il se tut en se rendant compte qu’il l’avait appelé par le prénom qu’il pensait être le sien. Rha. A quoi bon de toute façon ? Le monde était en train de partir en feu et en cendres. Il le rattrapa lorsqu’il s’assit à côté de lui et vint se coller contre lui. Tant pour le rassurer et le consoler que l’inverse.

”On peut rester là. Quelques temps… jusqu’à…”

Jusqu’à il ne savait pas trop quoi. Que le parlement arrête d’exploser et que tout redevienne comme avant ? Que les pleurs de Rafaello cessent ? Que Vittorio vienne les chercher ? Il lui envoya une autre salve de sms, tout en essayant de faire taire son inquiétude.

”C’est moi, tu m’as pas reconnu ? Otello…”

Il se pencha vers l’oreille de Rafaello pour lui dire ça. Même s’il n’était pas certain que le garçon entende grand chose à travers le chaos ambiant.

Spoiler: