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Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]

Sujet: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Dim 25 Avr 2021 - 17:00
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation
et mon niveau est de: 3
Malus: Oubli, mélange des souvenirs
Artefact(s): 1 Copper Corn
Ma 2eme compétence est: Investigation
et mon niveau est: 3
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée



Hello darkness Leslie my old friend



Assis tout seul dans la salle de réunion où je m’étais réfugié pour ne pas avoir à croiser de monde, j’étais en train de relire pour la xième fois le communiqué de presse que j’étais supposé réciter bien gentiment demain, à l’inauguration d’une nouvelle aile du centre de détention de Londres, qui allait être réservé à l’emprisonnement de superhéros dits “dangereux”. Ce nouveau bâtiment, développé a priori avec la collaboration de SHanalyse, comportait des dispositifs particuliers et très avancés technologiquement pour être sûr de pouvoir neutraliser ces criminels représentant un grand danger pour la population. Non seulement je n’avais pas la moindre envie d’assister à ce genre d’évènement -pourquoi est-ce qu’on envoyait pas plutôt Happiness là ? Elle rendrait tout le monde instantanément heureux d’être le témoin d’un projet aussi glauque…- mais en plus… Mais en plus je ne me voyais pas du tout réciter cette tartine de conneries !

Le fait que mes relations avec SHinc soient en pleine dégradation ne devait pas y être pour rien, naturellement. Vous savez comment c’est… Chanter de fausses louanges sur quelqu’un que l’on aime bien, c’est immoral, mais acceptable. Sur quelqu’un dont on se contrefiche, c’est toujours pas bien moral, et un peu dépitant. Mais sur quelqu’un que l’on méprise et déteste… C’était comme se faire arracher un dent, en mille fois pire. Surtout que… Il suffisait globalement de me regarder quelques minutes pour comprendre que je n’étais pas le genre de mec à m’enthousiasmer facilement, alors les discours pleins d’espoir et de bons sentiments… C’était pas possible, ils avaient dû se tromper de cible.

Minute. Peut être qu’ils s’étaient VRAIMENT plantés de Mascotte à qui le filer ? Ca expliquerait beaucoup de choses. De toute façon, c’était soit ça, soit ils étaient tous sourds, aveugles, et crétins. Et si mon instinct penchait franchement pour la seconde option, une petite lueur d’espoir en moi s’accrochait encore à la première… Allez. Qui ne tente rien n’a rien. Et comme j’avais franchement pas grand chose, c’était dans mon intérêt de tenter. Au pire, on me confirmait que j’allais devoir cracher cette merde en public demain, au mieux, je finissais avec un discours un chouïa moins affligeant que celui-ci.

Direction le service communication donc. Où on m’envoya sur les roses assez rapidement en m’expliquant qu’ils étaient tous surbookés et en sous-effectifs et que par conséquent, une partie, voire la totalité des discours pour l’inauguration avait été sous-traitée à l’équipe presse. “De toute façon ça reste de la communication !” qu’on m’avait répondu. Certes. Je n’avais pas un avis particulier sur le sujet à vrai dire. Personnellement, les seules machins que j’écrivais, c’était ces lettres que j’envoyais à Madame Courrier du coeur. T.K de son petit nom qui n’en était pas vraiment un. Et ça ne nécessitait pas franchement de talents particuliers de communication. C’était d’ailleurs heureux, car la communication et moi… Comment dire cela….Disons qu’il y avait une raison à ce que je finisse dans autant de malentendus !

Arrivé au département de la presse où je ne mettais littéralement jamais les pieds, je cherchais à alpaguer quelqu’un, n’importe qui. Je finis par arrêter une petite brunette qui courrait dans tous les sens avec des piles de dossiers qui dépassaient largement le sommet de son crâne. En temps normal j’aurais eu pitié de ses pauvres petits bras sûrement épuisés par le poids de la paperasse, mais là, j’étais de mauvaise humeur.

- J’aimerais discuter de mon discours pour l’ouverture demain, le service communication m’a envoyé ici.

On pouvait sentir à ma voix une certaine, disons… Lassitude. Déjà que de base, le sujet me gonflait, maintenant qu’on commençait à me trimballer à gauche ou à droite, ça ne s’arrangeait pas tellement.

- Euh oui… votre nom ? De Superhéros, je veux dire.

Me dit-elle de derrière sa pile. Donc les séries ne mentaient pas. On vous enlevait un bout de votre costume -genre le bandeau sur les yeux- et BIM, personne ne vous reconnaissait plus. Bon il fallait dire que quand j’avais mon costume, ridicule, disons le, j’avais plus l’air de sortir de flash dance que d’un clip de death metal… Mais bon. Enfin soit. Ce n’était pas comme si je tenais à être populaire, alors je n’allais pas me formaliser maintenant.

- Amnesia.

Elle manoeuvra comme elle put pour déposer sa pile sans jouer au Djenga avec, et j’esquissai au moins à 3 reprises un mouvement pour rattraper l’effondrement de la tour de Pise, mais miraculeusement, cela sembla se stabiliser sur un bout de crédence, et elle put consulter son téléphone pro pour vérifier je ne savais trop quoi.

- Oh, c’est m’sieur Black qui est en charge, je vous amène à son bureau !

Je me contentai de lui emprunter le pas, songeant qu’il était fort dommage que l’humour de mon rédacteur attitré ne soit pas aussi noir que son prénom. D’un autre côté, l’humour noir, ça risquait de trancher un peu avec l’image que SHinc voulait donner au monde… A tort, sans doute. Il restait encore quelques personnes appréciant une bonne touche de cynisme. Bon, il fallait aussi admettre que construire son business dessus, c’était peut être un peu trop ambitieux. Plongé dans mes pensées, je frôlai la catastrophe en manquant de peu de foncer dans la pauvre brunette… Pas le moment d’ajouter une cerise pourrie sur le gâteau déjà raté en me tapant une petite crise d’angoisse, hein.

- Leslie, c’est pour toi

Annonça-t-elle, avant de  filer récupérer sa tour de Pise. Minute… Leslie… Black ?! Je me décalai pour entrer dans le champ de vision de ce mystérieux rédacteur et mes yeux s’écarquillèrent.

- Leslie ?!  Bah putain. Ca fait une éternité !

Tiens, un petit rayon de soleil dans cette journée ! Nan franchement, c’était une surprise, et une bonne pour changer. Il fallait dire que Leslie et moi, on avait quand même un peu d’historique maintenant. On s’était mis sur la gueule ensemble à l’époque, et ça, ça créé de drôles de liens, vous pouvez me croire. J’étais même allé à son mariage, où j’avais été témoin de ces talents remarquables de danseur… Je ne suis qu’à moitié sarcastique. Ensuite on avait fini par se perdre de vue parce que… Ben parce que, en fait. Parce que la vie n’est pas toujours bien foutue, et il fallait bien l’admettre, ces dernières années, elle était même sacrément merdique. J’espérais sincèrement que c’était plus reluisant de son côté, sinon le rattrapage de racontage de vie s’annonçait déprimant à souhaite, et les frigos du bureau étaient régulièrement vidés de l’alcool qu’on pouvait y cacher par le personnel du SHinc. Ces ordures quoi…

Sur le coup, j’en oubliais presque que c’était potentiellement lui qui m’avait pondu cet étron monumental de discours, trop occupé à me réjouir des retrouvailles. Comme quoi, je pouvais aussi être un joyeux luron… Evidemment ça n’était pas inscrit sur ma tête, mais hein. Je n’avais jamais été du genre expansif.

- Si je m’y attendais… Comment ça va mec ? Et Mickael ?

Lâchai-je, l’ombre d’un sourire sur le visage, ne me doutant pas un instant que ma question pouvait s’avérer vraiment cruelle en vérité. Parce que bon… Tel DC, tel DC. Y a pas que le chef des gangs des couteaux qui était expert en remuage de couteau dans la plaie. Mais moi, c’était involontaire, pour ma défense. Réalisant que j’avais fait d’instinct un pas vers lui, je pris tout de même la peine de refaire un pas en arrière. Faudrait pas avoir l’air trop friendly, et devoir plus tard refuser un hug de retrouvailles entre poteaux, ça soulèverait trop de questions auxquelles je n’avais pas tellement envie de répondre ici et maintenant.

© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Mar 27 Avr 2021 - 20:01
Leslie Black
Chargé de presse (SHinc)
Leslie Black
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Télékinaisie
et mon niveau est de: 3
Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
Artefact(s): Anneau de Gygès (invisibilité)
Ma 2eme compétence est: Gossip Gi... Boy
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Ma 3eme compétence est: rien
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Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


Y a des jours comme ça où je me dis que je réexploserais bien mon bureau. Et tout l'étage avec, histoire de bien faire passer le message. Mais justement, vu le projet que j'avais sous les yeux, ça aurait été une très très mauvaise idée. On m'avait collé le dossier pour l'inauguration de l'aile réservée à l'emprisonnement des superhéros "dangereux". Putain. Disons que quand dès 6 ans on t'a collé dans des établissements spécialisés "pour ton bien et celui des autres", tu vois bien le piège à con de ce genre de merde. Tu le définis comment le danger ? Et tu l'arrêtes où ? On me demande de communiquer sur les grands vilains méchants pas beaux, sauf que j'ai déjà suffisamment fréquenté cette part du système pour savoir que dès que tu dépasseras d'un chouïa, tu finiras entre quatre murs. Et comment dire... c'est pas que je maîtrise pas complètement mon pouvoir, c'est que je le maîtrise pas tout le temps. Subtile nuance me direz-vous. Mais nuance déjà trop marquée. Ça m'était déjà arrivé de me demander combien de temps ils allaient mettre à nous coller une étiquette de super-héro incapable, ou handicapé, ou beaucoup trop con pour être laissé en liberté laissez nous nous en occuper. Mickael disait que je voyais toujours tout en noir. Bah putain. J'aurais préféré avoir tort.

Alors on va dire que j'étais pas super jouasse à l'idée d'avoir à écrire de façon enthousiaste sur cette merde. J'avais plutôt envie de voir jusqu'où je pouvais remonter dans les fichiers, voir si y avait moyen de récupérer l'adresse et aller brûler le tout avant ouverture. Quelque chose me disait que pondre un discours anti-carcéral, c'était pas l'idée du SHinc d'une opération presse réussie. Déjà parce que si c'était le cas, bah ils construiraient pas des prisons cette bande de cons. En vrai en général, ils essayaient plutôt de se la jouer "apolitique". Ce qui en com veut dire "on contrôle tout mais chut". Pour couronner le tout, j'avais pas pu m'empêcher de voir ça comme un genre d'avertissement des collègues. Pour le coup c'était sans doute un brin paranoïaque de ma part. Mais ça m'aurait pas surpris non plus. Bref, j'avais l'amertume qui me remontait jusqu'à la glotte. Franchement, Hayley aurait été fière de moi : tant d'énergie pour se contenir et ne pas imploser ! Bel exploit. Bon par contre, j'ai écrit un discours de merde. Je sais même pas qui va devoir le présenter j'ai pas regardé. Alors que d'habitude je fais gaffe vu que je suis censé donner une voix précise aux gens que je suis... mais là... et bah je t'ai torché ça vite fait pas bien fait du tout, tel un étudiant qui fait son devoir à 3h du mat la veille du rendu, et je me suis barré. En avance. Sinon j'allais finir par en encastrer un dans le mur. Ou dans sa table de bureau. J'ai pas trop pris le temps de réfléchir à la question.

J'ai hésité à trouver quelqu'un avec qui me foutre sur la gueule en ville et rentrer direct... Ça faisait longtemps que j'en étais pas arrivé là quand même... C'est fou ce que ça te fait, la sensation d'être ostracisé, étiqueté "monstre fracassé". Et la sensation que je pourrais à nouveau me retrouver dans ce genre de structure à l'écart du monde me coller une putain de boule dans la gorge. Je sais pas trop pourquoi, j'ai fini par me décider à rentrer. Ptet parce que je pouvais pas trop me permettre de revenir au boulot le lendemain avec un oeil au beurre noir. Et je sais pas trop pourquoi j'ai appelé Mickael pour parler tout de ça. Ha si ça en fait je sais pourquoi : c'est parce que je suis con. Ouai des fois la vie c'est pas si compliqué que ça quand même. Sauf qu'il a pas répondu. Ha oui. L'est aux États-Unis. Cycle de conférences. J'avais oublié. J'ai donc fait ce que toute personne censée aurait fait : j'ai fracassé mon portable dans le mur. Normal. Puis j'ai envoyé la table s'exploser dans le mur (un autre, faut varier les plaisirs). Et les chaises avec (fallait pas que la table se sente seule, puis toute façon je mange tout seul la plupart du temps, alors je m'en fous un peu si jdois manger sur le canap...). J'ai quand même eu la présence d'esprit de m'acharner sur les mêmes meubles jusqu'à les réduire en cure-dents plutôt que d'y faire passer tous les meubles de l'appart. Bravo moi. Self-control /1,5. Tout ça pour finir assis par terre, au milieu des restes de la table et des chaises, à me dire que c'était typiquement le genre de choses qui pourraient me valoir une belle étiquette de "super-héro dangereux". Je soupire.

"f-f-f-fuck th-that shit..."


Le lendemain, après avoir constaté les habituelles courbatures dans mes bras et les épaules, je me pose cette question existentielle sur le chemin du boulot : est-ce que je rachète des meubles rapidement, ou est-ce que j'abandonne et fais de mon appart un squat parce que franchement si on va vers ça, j'ai pas fini de m'énerver ? Joie, bonheur et paix sur les hommes de bonne volonté.

Au boulot, j'affiche un sourire de bonne circonstance, et tâche de me faire oublier. Franchement, j'ai été gentil hier et j'ai rien dit, mais s'ils me recollent encore un dossier de merde aujourd'hui y a quelqu'un qui va s'étouffer avec son dossier ça va pas traîner ! Par chance, le monde a l'air de bien vouloir me foutre la paix aujourd'hui, ce qui me permet de faire ma vie tranquillement en ayant le moins de contact possible avec le reste de l'humanité.

Jusqu'à ce qu'on frappe à ma porte. Karen entre, m'annonce que "c'est pour moi" sans plus de préambule ni d'explication. Okay, super... c'est qui qui vient faire son caprice cette fois ? J'ai à peine le temps de lever les yeux de mon ordi qu'une voix déboule tout droit d'une autre époque...

"L-l-link ?? A-alors ça, c'est une sac-rée surprise !"


Mais qu'est-ce qu'il fout là ?? Putain c'est que ça fait une paye ! Ok là pour le coup je veux bien interagir avec l'humanité. Fallait me dire moi que l'humanité elle avait ça en réserve aujourd'hui ! Comment je suis censé savoir ? Fallait au moins voir débarquer Link dans mon bureau pour que je me lève de ma chaise tiens ! Je suis pas sûr de l'avoir vu depuis le mariage tiens... la vie ça fait des drôles de détour...

non des montagnes russes plutôt. Voilà, des putains de montagnes russes avec des ceintures mal réglés que genre tu t'éclates le cul à chaque redescente un peu brusque tout en te disant que tu vas mourir à chaque virage. Non parce que si j'étais vraiment ravi de le voir débarquer dans mon bureau contre toute attente, je crois que j'ai carrément viré au vert avec sa question. Ça m'a freeze sur place alors que je me rapprochais.

"M-mick-kael..."


Alors 1) ça va être long en vrai parce que le statut "c'est compliqué" a littéralement été inventé pour des gens comme nous, 2) les murs ont des oreilles et je suis pas sûr d'avoir envie que mes charmants collègues (qui me portent déjà tous tellement dans leur coeur, comme on le sait) soient au courant... du coup on va faire diversion hein.

"Et-et bah... il... i-il... enfin... ou-oui, t-tout à fait... il-il v-va bien... j-je crois. Enfin, oui. B-bien. Il est... il est... il est... aux É... aux É... aux É... aux USA, pour des c-conférences. Belle opportunité i-il a dit..."

Dans le dictionnaire, à "élocution", y a... pas ma photo, mais sans doute celle d'un gars capable de vous vendre votre propre mère en souvenir à exposer sur la cheminée alors que vous avez même pas de cheminée (ni de mère d'ailleurs maintenant que vous y réfléchissez). Bravo Lele. Va mentir aussi quand t'es beg toi ! Putain...

"Enfin c'est c-compliqué. Mais i-il va b-bien. Je c-crois. Pas sûr."

Parce que bon à ce stade, y a plus aucune apparence à sauver. De toute façon, vues les bastons et autres tours de cons qu'on a fait ensemble, y a longtemps que y a plus rien à sauver ! L'a bien dû faire partie des gens obligé de me ramasser quand j'avais perdu le contrôle à cause de ce stupide pouvoir, à même plus pouvoir bouger. Tu parles d'une connerie.

"Et toi ? Tu d'viens quoi ? Et K-kennedy ?"

Bon d'accord c'est vache. J'ai pas complètement pas fait exprès. On va dire que comme ça on est quitte... au pire on se mettra sur la gueule en souvenir du bon vieux temps et on ira boire une bière après. Bordel j'ai vraiment besoin d'une bière en vrai.



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Dim 2 Mai 2021 - 14:30
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

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Hello darkness Leslie my old friend



L’univers avait donc un coeur ! Au milieu de ce bourbier et de toutes ces histoires merdiques et chaotiques, voilà qu’il plaçait sur mon chemin un bon souvenir. Et bon sang, ça faisait du bien de ne pas avoir l’impression, l’espace d’une journée, ou même de quelques heures, d’être le souffre-douleur du karma. J’étais loin d’être un dramaturge de nature, mais il fallait bien admettre que l’acharnement de la malchance avait eu raison de ma contenue habituelle. Et vue la tête que fait Leslie en face de moi, il a l’air d’être dans le même état d’esprit de que moi !

- Effectivement, le monde est petit...

Confirmai-je dans un sourire, croisant les bras tout en le dévisageant. Il n’avait pas vraiment changé. Il était habillé plus classe, mais ça, y avait moyen que ça soit le SHinc qui le fasse chier sur le code vestimentaire. Ils étaient bien à cheval sur ce genre de conneries. En comparaison, moi, je m’en sortais pas trop mal. Si on mettait de côté l’atroce costume que la costumière, Joan, avait fait pour moi, j’avais relativement le droit de me trimballer avec ce que je voulais. Et c’était tant mieux, car les chemises et moi, on n’était pas franchement copains.

J’avais à peu près un millier de questions en tête, comme quand on retrouve une vieille connaissance en fait, et je ne savais pas par quoi commencer. C’était difficile d’ordonner sa curiosité, mine de rien ! Encore plus difficile sur son lieu de travail, avec pleins de gens que je considérais comme hostiles, et connaissant Leslie, ça devait être à peu près la même rengaine de son côté… Alors tant pis, j’optai pour un banal “comment ça va”, le cousin du très agaçant “quoi de neuf ?”, et parce que j’étais quand même très curieux d’avoir des nouvelles de Mickael, que je connaissais certes moins que Leslie, mais que j’avais quand même beaucoup apprécié, je me permis de glisser une petite question à son sujet également.

Et je sus IMMEDIATEMENT que c’était une idée déplorable. Déjà parce qu’il s’arrêta net dans son élan pour faire un pas vers moi, mais aussi et surtout parce qu’il perdit net toutes les couleurs de son visage, le laissant blanc comme un linge. Bravo Link, c’est ce qui s’appelle mettre les pieds dans le plat… Je me serais volontiers fichu une baffe, mais pas sûr que ça n’arrange quoique ce soit à la situation -quoique, ça pourrait rappeler de bons souvenirs à Leslie, du temps où on se fichait sur la gueule pour communiquer entre nous.

J’ouvris la bouche, prêt à essayer de rattraper ma bourde en me raccrochant à quelques branches qui pourraient traîner dans le coin, mais il avait déjà pris la parole, et comme toujours lorsqu’il était désarçonné, son bégaiement s’intensifiait. Bien joué Lincoln, c’était ce qu’on appelle une belle occasion de se taire. Et il continua à essayer de répondre à ma question comme il pouvait… le pauvre. J’avais bien envie de lui mettre une main rassurante sur l’épaule histoire de lui dire, silencieusement, qu’il n’avait pas besoin de s’infliger ça, mais je savais que c’était une idée à chier. Parce que si j’arrivais sans souci à toucher les gens, je savais aussi que c’était souvent la porte ouverte aux gestes tactiles amicaux et ça, ça deviendrait vite ingérable. Alors tant pis, je me contentai de lui jeter un regard de soutien.

- Je vois

Répondis-je, et je voyais vraiment, pour le coup. C’était un moyen d’achever ce moment de souffrance psychologique. Et pour me remercier de cela… Il me retourna la question, en incluant, EVIDEMMENT, Kennedy dans sa question. Ben tiens. Forcément. C’était de bonne guerre.

- Oh bah avec Kenny, tout va bien ! On s’est mariés l’an dernier, on a adopté un dalmatien. Ah et un petit garçon, aussi. La belle vie quoi.

Répondis-je dans un sourire et un haussement d’épaules. Je laissai le gros bobard se poser cinq secondes, avant de lâcher un petit rire.

-  Nan, je déconne, rien n’a changé. Kenny va bien cela dit, il est fidèle à lui-même. Pas sûr qu’il change un jour en fait.

Après, pourquoi est-ce qu’un imbécile heureux changerait, hein ? Ah oui, peut être parce qu’il s’est fait tabasser à mort à force d’énerver les gens ! Bon, évidemment, pour en avoir conscience et initier un changement, il faudrait qu’il s’en souvienne. Et c’était qui l’imbécile qui avait effacé sa mémoire pour le soulager et l’enfoncer encore plus dans son cercle vicieux ? Dans le mile, c’était bien moi. Bon ça faisait un peu beaucoup à raconter dans les 5 premières minutes de retrouvailles cela dit, on allait garder ça pour plus tard. Peut être pour jamais. J’étais franchement pas fier de moi sur ce coup. Et en même temps, la fierté et moi, ça avait toujours fait deux, donc hein.

Lâchant un petit soupir qui résumait bien nos états d’esprit du moment -un mix entre le soulagement d’avoir retrouvé un vieux pote, et la fatigue de constater que le temps qui s’était écoulé n’avait épargné aucun de nous deux, je donnai un petit coup de tête en direction de la sortie.

-  Hé, c’est bientôt l’heure de la pause de midi, ça te dit qu’on squizze le réfectoire du SHinc et qu’on aille se faire péter le bide dans un p’tit pub pour papoter plus… librement ? On a quand même quelques années à rattraper là il me semble.

Ouais, parce qu’ici, les murs ont des oreilles, et les rumeurs sont mieux nourries qu’un gosse qu’on emmène tous les jours chez McDonald. Y en avait déjà un sacré paquet sur mon dos, j’avais pas spécialement envie de les alimenter davantage, ni même  d’en démarrer des nouvelles, encore moins s’il y avait un fond de vérité. Et accessoirement, la bouffe du SHinc était triste à pleurer, et ça ne valait pas un bon pulled pork avec une binouze. Tant pis si je dépassais la limite autorisée, j’avais de toute façon des réunions pénibles cet après-midi...
© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Mar 4 Mai 2021 - 20:00
Leslie Black
Chargé de presse (SHinc)
Leslie Black
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Télékinaisie
et mon niveau est de: 3
Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
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Ce petit tour sur les montagnes russes de la vie vous est offert par un karma pourri. Félicitations, vous avez sans doute été un gros connard dans une autre vie, enjoy ! J'avais rarement été aussi content de voir quelqu'un passer la porte de mon bureau. Link ça fait partie de ces gens un peu perdu de vu pour des raisons que je maîtrise pas vraiment, juste... la vie, I guess. Et c'était bien dommage ! Disons que les liens de la castagne, ça rapproche bien... Sauf que la coque de noix qui me tient lieu de cerveau avait pas pris en compte qu'il allait sans doute vouloir des nouvelles de Mickael... haha. La plupart du temps je préfère pas y penser... ce qui est un échec cuisant, il faut bien l'avouer ! D'autant que j'ai pas forcément des masses de gens avec qui en parler, alors forcément, ça tourne dans ma tête. Mais là comme ça sans prévenir. C'est vache ! C'est con c'est pas sa faute, mais c'est vache quand même.

Ma tentative de réponse est disons... claire. D'une certaine façon. Disons que pour Link qui me connaît depuis l'enfance, le message est suffisamment clair. C'est assez rafraîchissant ! Je peux quand même pas m'empêcher de lui rendre la pareille... de bonne guerre... en même temps ça a toujours marché comme ça entre nous. On a toujours été plus doué pour s'envoyer des droites dans la gueule que pour faire des phrases. Non parce qu'il a beau pas bégayer, il est pas plus doué pour autant ! En témoigne cette magnifique réponse... qui m'amuse quand même. Au moins il a toujours de l'humour !

"Je v-vous voyais p-plus avec un co-cker. Comme qu-quoi, les gens changent !"


Ha Kenny... que dire de lui... J'ai jamais trop bien compris ce que Link lui trouvait mais bon. Moi il avait vite tendance à m'énerver. Faut dire que c'était aussi souvent son but, alors forcément... c'est bien à cause de lui qu'on s'est rencontré d'ailleurs... justement parce que l'autre s'était foutu de ma gueule, et que j'y avais collé une patate, et Link s'était interposé. Je pense que je suis loin d'avoir été le dernier !

"P-pas sûr non plus. Ça a j-jamais été sa spécialité..."

Heureux les simples d'esprit en même temps non ? Puis si ça lui allait... En vrai je serais presque curieux de savoir ce qu'il devient. C'est le genre de mec t'as l'impression qu'ils auront jamais besoin de devenir adulte ! Ça fait drôle, je serais presque jaloux. Après, Link et moi, je sais pas si on est devenu adulte, ou si juste à force d'enchaîner les coups durs on a juste bien dû avancer d'une façon ou d'une autre.

Résultat... concert de soupirs ! Que de joie dans ce bureau dis donc ! À croire que c'est là que tous les espoirs viennent mourir. On ferait mieux de se tirer parce qu'à ce rythme je suis sûr on va se retrouver sans oxygène avec notre chance... enfin sans plutôt. Pas de pot pas d'O(2) ! Apparemment, Link pense la même chose que moi. Parfait.

"Bonne idée, j'allais t-te dire la même chose. On leur c-collera ça en n-note de fr-rais."


Sans doute qu'il pense la même chose que moi : les murs ont des oreilles ici. Je sais pas pour lui, mais ça me casse déjà bien assez de sucre dans le dos ! Alors j'ai pas hyper envie qu'on grapille des trucs sur mon passé... On peut pas dire que ça soit la part la plus reluisante de ma vie.Ce qui implique qu'il y a une partie de ma vie qui est reluisante. Hum. Ouai non, me faut une bière là !

"Je c-connais justement un endroit. Enfin, f-faut ma-archer un peu. Hist-toire de pas croiser les collègues. J'imagine c'est o-ok pour toi."

Sûr, il me manque quelques années de sa biographie, mais ça m'étonnerait qu'il ait changé au point d'être devenu la commère du service, et encore moins d'apprécier l'attention de ce genre de personnes ! Alors bon, pas aller au pub en bas des bâtiments, ça devrait lui convenir... y a quoi ? cinq ? dix minutes de marche ? C'est pas la mort non plus. Puis vu que je suis en réunion cet aprem, franchement prendre l'air, ça fera pas de mal. J'attrape ma veste et c'est parti.

"D-débrouille t-toi pour pas croiser leur regard, sin-non on est bon pour se faire alpaguer."


J'ajoute en plaisantant, mi-blasé mi-cynique. C'est toujours pareil dès que je sors de mon bureau... et encore, aujourd'hui c'est calme ! On réussit donc à naviguer dans l'étage sans se faire attraper et à atteindre la sortie. J'attends d'être enfin dehors pour reprendre la conversation.

"So, what brought you to this shithole* ?"


Franchement, j'aurais pas cru que c'était le genre de gars à s'embarquer dans ce genre de plan ! D'ailleurs, qu'est-ce qui l'amenait dans mon bureau à la base ?? Enfin on verra plus tard. Sans doute pas le plus important là maintenant...




*oui bon c'est venu en anglais, TMTC impossible de retrouver en français après u_u



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Dim 9 Mai 2021 - 17:59
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation
et mon niveau est de: 3
Malus: Oubli, mélange des souvenirs
Artefact(s): 1 Copper Corn
Ma 2eme compétence est: Investigation
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Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée



Hello darkness Leslie my old friend



En voyant Leslie passer en mode “panique à bord” à l’évocation du prénom de Mickael, je sus immédiatement que je m’étais engagé sur la fameuse pente glissante que tout le monde cherche tant à éviter -à tort parfois, on peut se taper de bonnes parties de poilades sur des pentes glissantes ! J’avais de très bons souvenirs de l’adolescence, avec Leslie d’ailleurs, à descendre des pentes verglacées avec des caddies. Alors oui, je m’étais pété la jambe, mais qu’est-ce qu’une fracture dans une vie contre une bonne partie de rigolade ? Bref, là n’était pas tellement le sujet. On était adultes maintenant, toujours aussi paumés semblerait-il, mais un peu moins adeptes des courses de caddies. Je tentai donc une marche arrière maladroite qui fonctionna à peu près, nous ramenant rapidement sur le sujet Kennedy. Chacun ses casseroles hein.

- On a pas besoin de cocker, j’en ai déjà la tête il parait...

Répliquai-je dans un petit sourire. On m’avait souvent dit que j’avais des yeux de cocker. Ce qui n’était pas franchement un compliment, parce que autant c’est mignon sur un chien aux oreilles trop longues pour sa tête, autant chez un humain… voilà quoi. Mais bon, vallait mieux en rire qu’en pleurer hein.
Je souris un peu au commentaire piquant de Leslie. Il n’avait jamais porté Kennedy dans son coeur et… ma foi, je pouvais en un sens le comprendre. Kenny faisait cet effet à pas mal de personne. Moi j’étais immunisé. En même temps, on avait une relation un peu spéciale tous les deux aussi. Pas assez spéciale à mon goût, cela dit, mais je n’allais pas m’étendre sur le sujet. D’autant que Leslie connaissait déjà un peu la chanson.

- D’évoluer ? Non, pas tellement.

Reconnus-je, tout en songeant que c’était quand même un peu ma faute. Difficile d’apprendre de ses erreurs et de s’améliorer quand on ne se souvient PAS de ses erreurs. Le pire c’était que ça partait d’un bon sentiment de ma part, hein. Bon sauf quand j’effaçais ses conquêtes de sa tête parce que ça me gonflait qu’il ait un énième crush sur un mec. Là, c’était un bon sentiment à mon égard… Un peu moins altruiste comme attitude.

Le catch-up accéléré terminé, on convint tous les deux assez rapidement qu’il était grand temps de se tirer d’ici. Parce que visiblement, notre amour de notre entreprise avait l’air tout aussi grand, idem pour nos collègues. Oh ils n’étaient pas tous bon à jeter hein, y en avait même des sympas dans le tas mais… Mais quand on overdose de quelque chose, on a tendance à tout rejeter, et pas à faire le tri entre le bon et le mauvais. C’était un peu comme se prendre la cuite de trop à un alcool en particulier : on ne commence pas à passer en revue tous les bons moments que l’on doit à cet alcool, on le bannit juste de sa vie. Eh bien là pareil. SHinc était un poison alcoolisé qu’on ferait mieux de jeter à la poubelle, et dans mon cas, c’était pas franchement faute d’avoir essayé.

- Si on leur colle en note de frais, on devrait peut être se tenter un petit gastro, non ? Imagine la gueule des serveurs en nous voyant débarquer en plus… J’crois qu’ils nous demanderaient si on s’est trompés de bâtiment...

L’idée me fit sourire, parce que franchement, Leslie et moi on portait notre pauméitude sur notre gueule et notre attitude. On jurerait tellement dans le décor d’un petit étoilé… C’était hilarant à imaginer. Et en même temps, est-ce qu’on avait vraiment envie de s’imposer le protocole qu’on avait passé toute notre vie à mépriser ? Pas sûr.

- En vrai ça serait juste atroce… On va rester sur le pulled pork et juste en commander beaucoup… beaucoup… beaucoup.

Quite à aller faire la tournée des copains derrière. Une ration pour Klaus, une pour Kyle. Pas pour Kenny, il ferait la fine bouche. J’avais un problème avec les noms en K quand même… Il allait falloir que je renomme Leslie Keslie pour qu’il rentre dans le club. Mais ça sonnait vachement comme un nom de téléréalité, Keslie. Ou comme un nom de céréales.

J’emboîte donc le pas à Leslie alors qu’il rassemble ses affaires pour se faire la belle.

- Loin, c’est parfait. Et marcher nous f’ra pas de mal. J’en ai tellement ras l’bol de passer ma journée le cul scotché à ces stupides chaises à roulettes….

Pourquoi personne n’a jamais aboli les chaises à roulettes ? C’est emmerdant comme tout ce merdier. On se faufila donc entre les bureaux et les collègues en essayant de ne pas se faire remarquer, et d’éviter à tout prix le fameux “Ah vous allez manger, je peux me joindre à vous ?” auquel personne n’ose dire non alors que personne n’a jamais envie de dire oui. On atteignit l’ascenseur de la tour de la terreur, et direction le RDC. Je détestais vraiment les ascenseurs depuis que je ne supportais plus d’être touché, mais y avait tellement d’étage que les escaliers c’était une sale idée. Alors tant pis, je me fis violence, me collant dans un coin du bins pour que personne n’ait l’idée de se coller à moi.

D’un commun accord, Leslie et moi décidâmes de nous murer dans le silence, pas tellement qu’on ait rien à se dire, mais on préférait tous les deux l’anonymat de l’extérieur pour ouvrir ce qui restait de nos petits coeurs. Même pas besoin d’en discuter entre nous, y avait des communications qui se faisaient sans rien dire qu’on on connaissait quelqu’un depuis très longtemps. Et c’était plutôt marrant de voir que l’éloignement n’avait finalement pas changé grand chose à cette connexion. Comme quoi.

Enfin l’air libre nous tendit ses non-bras, et on put commencer à s’éloigner à pas enthousiastes de notre cauchemar, ce qui sembla délier la langue de Leslie. Sa question fut accueillit par un éclat de rire franc et massif.

- Ah oui, je vois. Directement l’échange d’histoires “Fuck My Life”... Mais oui, pourquoi pas, autant déballer nos sacs poubelles tout de suite.

Répondis-je dans un sourire, reserrant un peu mon blouson en cuir sur moi parce que ça caillait quand même bien dehors. En d’autres circonstances, j’aurais peut être eu quelques filtres, ou alors j’aurais minimisé certaines choses, mais bon… l’avantage quand on est avec quelqu’un au passé peu glorieux et similaire au sien, c’est quand n’a pas besoin de s’encombrer de ce genre de choses.

- C’est assez digne d’un film américain en fait… J’ai découvert que j’avais un pouvoir. J’ai trouvé ça génial de me dire que j’allais peut être faire quelque chose de ma vie, finalement… Parce que bon les petits boulots c’est cool, mais j’avais pas franchement l’impression de voir si j’allais quelque part ou si je me contentai d’avancer jusqu’à foncer dans un mur quoi. Le Shinc m’a engagé comme “mascotte”. Sur le coup j’étais plutôt ravi. Et puis ben… j’ai vu l’envers du décor hein. Tu dois l’connaître aussi j’imagine...

Peut être pas autant que moi, cela dit. Quoique, c’était de tels tordus le SHinc qu’ils seraient capables de droguer leurs employés aussi. Plus rien ne m’étonnerait venant d’eux franchement. On n’en était clairement pas tous au même niveau de désillusion hein, mais fallait être aveugle pour pas piger qu’il y avait un truc qui clochait sérieusement avec cette boîte.

- Et toi, c’est quoi l’histoire ? Parce que le service presse… Ok, pourquoi pas, mais je dois bien admettre que je te voyais pas spécialement bosser dans une boîte comme SHinc….

Enchaînai-je dans un froncement de sourcils, avant d’ajouter :

- Et c’est un compliment.

© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Jeu 13 Mai 2021 - 20:09
Leslie Black
Chargé de presse (SHinc)
Leslie Black
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Télékinaisie
et mon niveau est de: 3
Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
Artefact(s): Anneau de Gygès (invisibilité)
Ma 2eme compétence est: Gossip Gi... Boy
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Non mais ce qui est bien c'est qu'on avait rapidement évacué les sujets qui fâchent. Enfin ptet que pour un moment, mais bon, au moins c'était fait. Quitte à dire ce qui fallait pas, autant le faire jusqu'au bout. Puis c'est pas comme si on avait jamais fait autrement de toute façon ! En vrai, je me demande pourquoi tout le monde ne fait pas comme ça d'ailleurs : foncez dans les emmerdes, et voir après ce qui reste. Ça va beaucoup plus vite. D'une façon ou d'une autre. Et comme ça en même pas cinq minutes de conversation on avait bouclé les sujets Mickael et Kennedy, et ça franchement, c'était quand même une belle performance vu la place que ces branquignoles prenaient dans nos vies respectives !

"Un co... cocker gothique c'est p-pas courant !"


Disons que Link avait jamais vraiment passé inaperçu comme garçon. Ça lui allait plutôt bien, mais c'est pas nécessairement à un cocker que j'aurais pensé direct. Ou alors un cocker qui fêterait Halloween tous les jours en passant d'une rave party à l'autre.

Au moins on était d'accord sur l'essentiel : se barrer d'ici et aller voir ailleurs si on y était. Je crois qu'on a jamais été trop fan de tout le bordel en mode "l'entreprise c'est comme une grande famille". En même temps, quand on voit nos familles... c'était pas forcément le genre de plan qu'allait nous vendre du rêve ! Ça aurait plutôt tendance à allumer une petite alarme dans nos têtes en mode "tôt ou tard ça va être la merde". Alors j'étais pas vraiment du genre à rester plus si j'y étais pas obligé, je passais bien assez de temps entre mon bureau et les salles de réunion... dès que je pouvais partir, je me faisais pas prier... et Link avait l'air à peu près du même avis. Sans surprise, on sera pas nommé employé du mois. Bouhou. On va sans doute devoir boire masse de bière au frais de la compagnie pour s'en remettre. J'éclate de rire à sa remarque.

"Ça s-serait tr-très drôle ouai ! J'im-magine déjà le s-serveur mettre d-des gants en plastique p-pour nous servir. Ou p-p-peut-être qu'il p-prendrait juste un g-genre de catapulte. On p-p-pourra lui d-dire que s'il at-teint l'assiette d-du premier c-coup, il aura un g-gros pourboire."


Je ne sais pas qui souffrirait le plus entre le serveur et nous. Franchement, je crois qu'on avait eu notre content de regard condescendant / dégoûté / apeuré. Même si l'idée de faire cracher le SHinc pour un gueuleton de retrouvaille était assez réjouissante en soi, devoir se retrouver dans un endroit où t'as peur que ton couteau racle sur ton assiette, d'ailleurs il faut aussi pas se tromper dans le choix du couteau, où tu comprends même pas ce que tu manges parce que les noms sont tellement alambiqués histoire de te faire oublier que t'as payé 150£ pour trois feuilles de salades se battant en duel avec deux oeufs durs, ça vendait clairement pas du rêve. Et Link arrive à la même conclusion que je ne peux qu'approuvant en hochant la tête en grimaçant un peu.

"C'est b-bien aussi les va-aleurs sûres. P-puis si on mange beau-c-coup de pulled p-p-pork, on sera obl-bligés de boire beaucoup beaucoup beau-beaucoup de bière. P-pour faire c-couler."


Partir de là, et partir loin, ça semble la solution idéale. Toute façon j'avais pas envie d'être là ce matin. Alors c'est parfait. Et comme à la base il était effectivement venu pour le travail, même si cet élément semble être passé au second plan, voire au dixième plan très loin très flou, de la conversation, je pourrai toujours dire que sisi, c'était bien pour le taf. J'ai Karen comme témoin. Et toc.

"N-non le vrai p-problème des chaises à rou-roulettes c'est qu'on peut p-pas faire de courses de ch-chaises dans les c-couloirs. Ces g-gens sont nuls."

Des courses de chaises, on en avait fait quelques unes aussi. Pas toujours avec des chaises disposant de toutes leurs roulettes d'ailleurs, ce qui rendait la chose d'autant plus ardue, et obligeait à une espèce de compétition pré-course pour savoir qui se retrouverait avec ce handicap. Évidemment, les courses se terminaient toujours par quelqu'un se viandant méchamment. Parfois contre un mur. J'avais vaguement souvenir de m'être éraflé toute la tronche et le bras comme ça. Mais ça valait clairement le coup !

On réussit à se faufiler et à éviter tous mes chaaaaaaarmants collègues. Ouf. Silence de mort dans l'ascenseur, mais c'est juste... normal. Pas l'impression que ça soit pesant. Juste l'impression qu'on a des choses à rattraper et que c'est pas ici que ça doit se faire. C'est pas parce qu'on se ferait tej d'un restau gastronomique à peine on aurait effleurer la poignée qu'on avait pas un minimum de savoir vivre ! Juste qu'on avait le nôtre quoi. Et on va pas se mentir, ça réchauffe quand même le coeur de voir que cette connexion on l'a toujours après tout ce temps sans se voir.

C'est moi qui ouvre le feu quand on sort. Toujours avec la même subtilité : fonçons dans les emmerdes, on verra après. Je hausse les épaules en riant un peu.

"Q-quoi ? Tu pr-préfères attendre d'être b-b-bourré ? Non p-parce que si faut at-t-tendre q-qu'on s-soit rond, on r-risque de se reg-garder en silence longt-temps avant de p-pouvoir p-parler ! Alors t-t'as de t-t-très beaux yeux, mais q-q-quand même, c'est un peu c-con !"


Toute façon, on avait jamais trop donné dans la subtilité. Ni beaucoup dans le secret. Pas qu'on se soit toujours tout dit non plus. Plutôt que quand ça venait, on avait suffisamment pataugé dans la merde ensemble (et parfois littéralement, ce défi de la visite des égouts une fois que les courses de chaise ça nous ait passé...) pour savoir que bon, on risquait pas vraiment d'être jugé. Alors j'avoue que je fais pas trop gaffe à la gravité des questions. Après ptet qu'il a changé depuis... Ou pas. Il se fait pas nécessairement prier pour raconter. Un pouvoir donc ? Ça doit être relativement récent. Et ça serait sans doute un début d'explication à ce qu'il faisait dans mon bureau !

"At-tends ça v-veut dire c'est moi q-qui g-gère ton d...do... ton d-dossier p-presse ??"


Alors ça c'est fort... en même temps s'il fait partie des dossiers de Karl que j'ai récupéré en urgence parce qu'il tient la route de que dalle, ça expliquerait que je l'ai jamais croisé encore... et que j'y ai pas mis encore assez le nez pour savoir quel alias on lui a collé.

Évidemment, il me renvoie la question. Oui si je commence pas par le début, forcément, ça n'aide pas...

"Meh, je p-p-prends ça c-c-comme un compliment ouai. Comme tu sais, je suis t-t-télékinésiste."


Ouai, ça il sait, vu qu'il fait partie des gens qu'ont dû me porter pour rentrer chez moi quand e maîtrisais plus rien. Ou avec qui jme suis entraîné...

"Un p-p-peu comme toi, j'ai voulu en faire q-q-quelque chose de bien. Je sais p-p-pas si tu t-te souviens, ma mère b-bosse au SHinc, à un p-p-poste de di-rection. Elle a d-d-dit qu'elle m'aiderait. M-mais en f-fait, quand on m'a ap-p-pelé, c'était pour être resp-p-ponsable du service presse. Me suis d-d-dit que ce s-serait t-toujours m-mieux que les burgers. Et ça p-payait mieux, à ce m-m-moment Micka av-vait pas encore de p-poste fixe, alors on g-galérait un p-peu. Du coup j'ai a... a-accepté quand même. Je c-crois que je me d-disais va-aguement que ça me rapprocherait t-t-toujours. Ça s'est pas t-t-tout à fait p-passé comme prévu."

Est-ce que les choses se passent jamais comme prévu toute façon ? Parce que finalement, après j'ai encore trouvé le moyen de dégringoler dans l'échelle sociale, parce que je suis vraiment très doué pour ce genre de choses ! Des années de pratique. Je suis un genre d'artiste de la déchéance ! Mais on a dit, chaque chose en son temps. Là je peux pas m'empêcher de lui demander en me marrant à moitié, parce que vraiment la lose ça se partage en souriant.

"Le service c-c-com t'a col-collé quoi comme a-alias à la c-con à t-toi ?"



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Jeu 20 Mai 2021 - 11:35
Lincoln Murphy
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

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Hello darkness Leslie my old friend



L’air frais dans nos bronches nous délia la langue tout en nous servant cette agréable sensation de liberté pourtant bien factice. Y avait pas à dire, quitter ce bâtiment, c’était un peu mon petit plaisir quotidien. Ironique quand on sait que mon appartement s’y trouve, techniquement. Heureusement que je n’y étais jamais. Ca devait bien arranger mon coloc, Isaac, qui se retrouvait du coup avec un grand appartement pour lui tout seul. Enfin “tout seul”, c’était vite dit.

Fidèle à l’image de subtilité et de finesse que j’avais conservée de lui, Leslie décida d’ouvrir les hostilités avec une question très directe. Et il avait raison… On savait l’un comme l’autre qu’on allait finir par en parler, alors autant commencer par les sujets qui fâchent pour finir par les sujets qui fâchent pas -déjà parce qu’il y en avait pas des masses, des sujets qui fâchaient pas.

- Oh bah dans l’temps on parlait pas tellement si je me souviens bien ! On aurait pu se mettre sur la gueule en souvenir du bon vieux temps.

Plaisantai-je en lui jetant un regard complice. Alors non, ce n’était pas une invitation à se battre, je préférais éviter. En plus la veille j’avais fait un combat clandestin et le mec m’avait massacré le flan, ça faisait même mal quand je mettais mon blouson, alors loin de moi l’idée de jouer la chochotte, mais je préférais attendre un peu. Je me faisais plus tout jeune mine de rien.

Balayant cette pensée, je finis tout de même par lui déballer mon histoire en accéléré, histoire qu’il sache à quoi s’en tenir. Et Leslie était d’un tel professionnalisme -si si- qu’il fit immédiatement la connexion avec son propre boulot.
J’éclatai de rire à sa question, me souvenant au passage pourquoi j’étais venu à la base le voir. Il était vrai que j’avais débarqué dans son bureau sacrément de mauvaise humeur à cause de ce fichu speech, mais les retrouvailles avec Leslie avaient balayé cet énervement. Maintenant, il n’y avait plus la moindre trace de colère, juste un léger amusement en imaginant mon pauvre poto en train d’écrire cette daube.

- Tout a fait ! D’ailleurs je venais justement dans ton bureau te dire à quel point ton discours pour la prison est tout juste bon à tapisser les murs de toilettes publiques de Camden !

Répondis-je dans un sourire en hochant la tête. On n’avait jamais vraiment fait dans la dentelle lui et moi d’aussi loin que ça remontait, on n’allait certainement pas commencer maintenant, même si on avait bien envisagé le détour par le restaurant étoilé où il devait y avoir de la dentelle à foison - en tout cas c’était comme ça que je m’imaginais la chose. Linwood et Kenny avaient déjà essayé de m’embarquer dans ce genre d’endroits, et ils avaient failli réussi en me faisant miroiter un bon vieux pub irlandais, mais j’avais toujours réussi à éviter la torture. Déjà que je faisais tâche au possible entre eux deux avec leurs costumes franchement trop chers pour du tissus, j’allais pas EN PLUS m’infliger l’étiquette.

- Mais quelque chose me dit que t’étais au courant déjà.

Conclus-je dans un sourire attendu. Parce que bon, c’était quand même de la belle merde ce discours, et à moins que Leslie n’ait drastiquement changé durant ces dernières années, il ne pouvait pas croire un seul mot de ce ramassis de conneries. Mais il devait pas avoir les poignets beaucoup plus libres que les miens en travaillant pour le SHinc, alors j’imaginais sans mal sa marge de manoeuvre sur le sujet. On ne le pyait certainement pas à exprimer ses propres opinions politiques. Dommage, ça serait sans doute plus intéressant.

Je me permis tout de même de creuser le sujet, parce que ça m’intéressait de savoir comment il avait atterri en larbin du SHinc. J’pourrais pas vous dire comment j’avais imaginé le futur de Leslie Black, mais certainement pas comme ça. Ca devait être réciproque d’ailleurs. Il me fit un récap des évènements qui me tira un sourire crispé.

- Je vois que ta mère est fidèle à elle-même hein...

Non parce que celle qui avait du bien se ficher de sa poire dans cette entourloupe, c’était clairement elle. Fallait dire que Leslie et moi on partageait notre sens remarquable de la famille -faux !- chacun pour nos propres raisons.

- Après je crois que c’est un peu notre destin que rien ne se passe comme prévu dans nos vies...

Répondis-je dans un sourire un peu désabusé. Valait franchement mieux en rire qu’en pleurer, mais dans l’absolu, c’était quand même un peu triste. J’aimais bien les surprises, hein… mais les bonnes, plutôt, et on semblait tous les deux plutôt abonnés à leurs jumelles maléfiques, les surprises fâcheuses.
La question qui suivit, accompagné d’un petit rire et d’une bonne dose de moquerie -mais c’était de bonne guerre- me tira un sourire amusé, et un :

- Petit con vas !

Que j’aurais normalement accompagné d’une tape amicale derrière la tête ou la nuque, mais je préférais vraiment éviter d’ouvrir le bal des gestes tactiles en sachant que je risquais de partir en cacahuète à la moindre réciprocité. Ça ne me dérangeait pas de péter un câble en plein combat clandestin, ca alimentait même mon adrénaline et généralement mon efficacité, mais avec un vieux poto… non. On allait éviter. En attendant, à papoter, on était déjà arrivés au fameux pub. Ce fut donc en poussant la porte, étonnamment lourde, que je répondis à sa curiosité.

- Amnesia. C’est pas moche, hein. Par contre c’est le nom d’une variété de cannabis quoi… Je sais pas s’ils se sont vraiment rencardés avant de me le donner. Et surtout, je sais pas c’qui est le pire… Qu’ils aient juste loupé l’info, ou qu’ils l’aient bien en tête et aient quand même décidé que j’avais une bonne tête de mec shooté H24.

Un jour je demanderais à Mallory tiens. La connaissant, elle n’avait pas dû être sollicité sur ce joli petit surnom, parce qu’elle n’avait vraiment pas la tête de quelqu’un qui fiche un nom de drogue à un superhéros. L’ironie du sort voulait qu’avec la dose de médicaments qu’ils me refourgaient, shooté, je l’étais, et pas qu’à moitié. En fait, c’était peut être un avertissement à l’époque… j’aurais du faire plus attention. Maintenant c’était un peu tard.

La luminosité étouffée par les boiseries épaisses et sombres du pub avait quelque chose de réconfortant, et à peine entré dans le lieu, je sentis comme un sentiment de bien être. Les pubs anglais avaient été mon deuxième chez moi durant de longues années, on n’oubliait pas si facilement ce sentiment de “homecoming”. Un sourire s’installa d’ailleurs sur mes lèvres alors que je naviguais vers une table libre plutôt à l’écart, pas dans le passage. J’aimais bien être dans la cohue en général, j’aimais moins risquer de me faire bousculer à tout moment. Ca serait dommage de coller une droite au barman sans faire exprès et me retrouver banni d’ici. Tout en m’emparant de la carte pour choisir sur quelle bière j’allais jeter mon dévolu, je jetai un coup d’oeil à Leslie.

- Tu sais… franchement pour le SHinc, lâche l’affaire. Si tu veux faire le bien, fais le ailleurs. Y a rien de bien qui attend quique ce soit dans les rangs des Shinkies. Crois moi sur parole.

Chose assez rare pour être notée : j’étais sérieux à l’extrême. Loin de moi l’idée de vouloir faire voler ses restes de rêves en éclat, mais je me devais de le prévenir. Qu’il fasse demi-tour tant qu’il était encore temps. A ma connaissance, le Shinc ne retenait pas becs et ongles leurs employés du service presse ou communication. Ce qui voulait dire qu’il avait techniquement encore une chance de se barrer de là sans finir comme mon pauvre Kyle avec un contrat foireux sur les bras.

Je pinçai les lèvres, parce qu’il y avait bien une autre question qui fâchait -quoi, j’avais prévenu qu’on n’avait que ça en stock tous les deux…- que j’avais envie de poser, mais je sentais que ce sujet, plus que sa carrière, remuait des trucs pas jolis jolis chez lui. Après, on n’était plus entourés des vautours du SHinc, alors ça se tentait.

- Et c’est quoi ce merdier avec Micka ?

Voilà. Moi aussi je faisais dans la finesse et la subtilité en fait.

© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Dim 23 Mai 2021 - 17:15
Leslie Black
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J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

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Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
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C'est vrai qu'on aurait tout à fait pu se foutre sur la gueule en guise de salut. D'ailleurs, en y repensant, je suis presque surpris qu'il m'ait pas collé un pain dans la gueule en arrivant dans mon bureau. Sans doute parce que Karen était là. Y a des choses qui se font en privé. Les calins de retrouvaille par exemple. Ou dans notre cas, les bastons de retrouvailles. Chacun ses rituels ! Alors je rigole avec lui, lui renvoie un regard complice. Il m'avait manqué ce con ! Parler ça n'a jamais été particulièrement notre point fort. Dans mon cas je pouvais encore moins le cacher que tous les autres de la bande. Mais dans le fond, je suis pas sûr que Link soit beaucoup plus doué que moi ! Il donnait mieux le change quoi. C'était moins fatigant de l'écouter parler on va dire, ça demandait moins de concentration que quand j'ouvrais la bouche. Et ça le fatiguait sans doute beaucoup moins que moi de parler...

Je suis presque dégoûté de pas avoir plongé plus tôt mon nez dans les dossiers que Carl m'a refilé plus tôt. Encore plus deg de savoir qu'on bossait au même endroit tout ce temps sans même s'en rendre compte. Bon en même temps ça nous ressemblait bien ça tiens.
J'ai quand même le droit à la version express de ce qui l'a amené au SHinc, voire même dans mon bureau. Je grimace en riant un peu. Quand je repense à ce dossier... heureusement qu'on a inventé le sarcasme !

"Ha m-mince. Je me s-suis rat-té. Je vi... visais les ch-chiottes de l'autoroute. V-vais devoir recom-mencer."


Sans doute que mes collègues se seraient vexés d'un commentaire pareil, toute façon ils se vexaient d'un rien, mais j'avais parfaitement conscience d'avoir écrit de la merde. Et pas la merde habituelle où je débite un tas de conneries qui brillent tout en me sentant le pire des imposteurs mais quand même ça claquait parce que si je suis nul pour faire des mots avec ma bouche, écrire ça a toujours été étonnamment facile. Non, de la merde de compétition où le seul moyen de faire pire aurait été de m'évanouir sur mon clavier et d'y faire une crise de spasmophilie pendant trente minutes.

"Tu v-vois le Tit-tanic ? Baaaaaah.... quand on m-m-m'a d-dit que je d-devais bosser sur cette co... connerie de prison de m-m-merde, j'ai pr-pr-préféré jeter le Titanic sur l'iceb-berg. Et p-partir déf-défoncer des trucs ailleurs. D-désolé j-je sav-vais pas que t'ét-tais sur l'iceberg."


Encore que je sais pas si j'aurais fait les choses différemment. J'ai tellement vu rouge hier sur ce truc, c'était impossible de me concentrer sur quoi que ce soit. Ça me bouffait déjà toute mon énergie d'empêcher mon pouvoir de fracasser mon bureau encore une fois... j'aurais sans doute quand même écrit de la merde juste histoire de dire que j'avais fait mon job et qu'il était temps de me foutre la paix maintenant parce que vraiment c'était abusé.

"P-pour être hon-nête, p-plutôt content de découv... découvrir qu'on est d-dans le même bateau d-dans cette histoire."

L'idée de devoir gérer ce putain de dossier de merde me paraît presque supportable si faut le faire avec Link. Alors je vais pas dire que je vais bosser là dessus le coeur léger, mais au moins on arrivera ptet à se marrer. En attendant ça lui faisait une transition parfaite pour me demander comment moi je m'étais retrouvé dans ce merdier. Je pouffe à son commentaire sur ma mère. Ouai, on avait toujours partagé le même sens de la famille : absent et avec du plomb dans l'aile.

"Pas v-vraiment son genre l-la rem... remise en question. Je d-dois tenir ça d-d'elle !"


Bien la seule chose qu'elle m'aurait transmise. Encore que je suis presque sûr que je me remets plus souvent en question qu'elle. La lose au bout d'un moment ça t'oblige à changer deux trois trucs dans ta vie si tu veux pas finir sur le carreau trop vite. Je rigole, désabusé, hoche la tête pour approuver. Non effectivement, nos vies se sont pas trop passées comme prévues ! Pour le meilleur et pour le pire... Et puis qu'on en est à être désabusé, je peux pas m'empêcher de lui demander son alias ! Vas y vends moi du rêve poto ! Et pour le coup l'insulte me fait littéralement éclater de rire. J'aurais bien répliqué d'un coup dans l'épaule (la réponse traditionnelle à pareille salutation !) mais comme on arrive au pub, on va éviter.

"Ça c...cl...claque. Si tu pr-préfères c'est aussi le n-nom d'un jeu vid-déo d'horreur. P-pas mal pour un c-c-cocker gothi-thi-thique !"


Je balance, histoire d'enfoncer le clou. Ouai, vraiment, Link m'avait manqué ! Après effectivement, Amnesia, c'est pas si mal tombé. Encore que je sais pas où le service com allait chercher ses idées pour les alias... enfin pour cette fois ça rend presque les choses extrêmement lisibles sur son pouvoir... enfin j'imagine, encore une fois j'ai pas lu son dossier. Mais finalement je préfère, j'aime autant qu'il m'annonce les trucs plutôt que de l'apprendre via les dossiers du SHinc...

On s'installe, fout le nez dans la carte... à boire donc. L'ambiance est rassurante, confortable. On est bien mieux là qu'au bureau. J'ai toujours aimé les pubs. Ce qui est paradoxal, parce que les endroits bruyants et le bégaiement c'est pas toujours une combinaison gagnante. Mais ici je peux faire genre que c'est la faute du bruit ambiant et pas celle de ma bouche ! L'ambiance y est ptet pour quelque chose, mais voilà Link qui devient soudain solennel, à me prévenir sur les Shinkies et tout ça. Je souris, aussi désabusé qu'il est possible de l'être.

"J-j-je sais. Si ça p-peut te rassurer, ça fait... fait un moment que j-j-j'ai comp-pris. Mon b-b-boulot c'est lit-littéralement rattrap-per les conneries des t-tes collègues. Faire... faire disp-paraître. Raconter une hist-toire q-q-que même m-moi je c-crois p-pas. Le pl...plus souv-vent c'est j-juste de la ca-asse. Mais des f-fois, c'est fr-franchement gl-glauque."

Comme le jour où tu peux clairement voir sur la vidéo un super-héro tuer la nana qui vient de le larguer en l'éclatant dans le mur, avec témoins qui confirment. Et tu dois changer toute l'histoire pour le faire passer pour la victime, et faire perdre toute crédibilité à chaque témoin. C'était crade cet épisode. Franchement crade.

"Ha et m-maint-tenant je d-dois faire de la p-pub pour une pr-prison dans laquelle on va enfermer les g... g... gens comme moi. Alors t'inq-quiète. J'ai ab... abandonné cette idée."


La serveuse débarque à ce moment, prend la commande, que je dois répéter trois fois, comme à chaque fois. Ça irait plus vite si je me contentais de prendre pareil que mon voisin à chaque fois...

J'aurais bien demandé à Link comment ça allait de son côté, comment il gérait. Parce que je sais aussi, qu'outre les conneries glauques des super, y en a d'autres qui sont broyés dans la machine au passage. Et son sérieux soudain pour m'avertir ne me dit rien qui vaille à ce niveau-là. Mais sans surprise, il est plus rapide que moi. Et je me retrouve avec LA question qui fâche. Je m'enfonce dans mon siège avec un rire nerveux.

"Haaaaaa.... t'es.... t'es s-sûr tu p-préfères pas q-q-qu'on se foute sur la g-gueule ? en s-souvenir du b-bon vieux t-temps..."


Vague tentative de diversion, complètement vouée à l'échec, je me doute bien. S'il est revenu à la chargé, c'est qu'il a déjà compris que c'était la merde... Vieux réflexe, je me masse la mâchoire, comme si ça pouvait rendre les choses plus facile, lève les yeux au ciel, et soupire. Galère de remettre les choses dans l'ordre.

"Ça a... allait bien... On av-vait réussi à faire not-tre vie. Il a eu son d-d-doctorat, et de la ch-chance, il a tr-trouvé un poste. On av... avait notre équ-équilibre. Je cr-croyais ça allait b-bien... Y aaaaa-a un an à p-peu p-près, je suis rent-tré du t-taf, et il a de... demandé q-q-qu'on fa-asse un br... br... un br...bordel ! un break."

J'ai l'impression de me tordre la bouche rien qu'à le dire. Est-ce que j'ai déjà dû prononcer une phrase plus physiquement douloureuse que "l'homme de ma vie ne veut plus de moi dans sa vie" ? hahaha Je frotte mes yeux, ce merdier ne devient pas plus dur à supporter avec le temps on dirait.

"Ap.... appare-emment j'étais de p-p-plus en plus souv-vent sur les n-nerfs en rev-revenant du boul-lot. Trop de vai-vaisselle qui vole d-dans les murs parce que p-plus assez concentré pour g-garder les ch-choses sous cont-contrôle. Il a d-dit qu'il m'maimait t-toujours mais q-que c-c'était dev... devenu t-trop fatigant de viv... vivre avec moi. Alors m-maintent on se v... voit juste ponc-ponctuellement."


J'achève, l'air complètement défait. Je préfère éviter son regard pour le coup. Voilà voilà. J'espère que les bières vont arriver vite là !



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Ven 28 Mai 2021 - 18:59
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation
et mon niveau est de: 3
Malus: Oubli, mélange des souvenirs
Artefact(s): 1 Copper Corn
Ma 2eme compétence est: Investigation
et mon niveau est: 3
Ma 3eme compétence est: rien
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Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée



Hello darkness Leslie my old friend



L’arrivée au pub nous fit tous les deux le plus grand bien, comme si le fait de laisser physiquement le SHinc derrière nous nous allégeait aussi l’esprit. Ca et… le fait qu’on avait un peu grandi avec les pubs, dès qu’on avait été en age d’y aller -ou en age de faire semblant d’avoir l’age d’y aller pour être précis- on avait un peu moins traîné dans la rue et un peu plus dans ce hâvre de paix et de houblons. Tout en me faufilant pour trouver une table à l’écart, j’esquissai un sourire alors qu’il commentait mon superbe pseudo de superhéros. Un jeu d’horreur, rien que ça !

- Ah bah oui je préfère pour le coup, j’ai un univers à respecter !

Répondis-je en me désignant de la main, un sourire au coin des lèvres, bien conscient d’avoir un look un peu décalé avec mes collègues du SHinc. Il fallait aussi dire que la plupart des SHinkies se baladaient dans leur tenue de superhéros, et les employés en tenue professionnelle adaptée. Moi ma tenue de superhéros, c’était clairement hors de question, et je n’avais pas franchement de quoi faire des tenues professionnelles adaptées dans ma penderie -ni l’envie, accessoirement.

- Par contre si le but c’était que je fasse flipper… La costumière elle s’est bien foirée. Je sais pas si t’as déjà vu le délire, mais on dirait un mix de flash dance et d’une bâche hospitalière, c’est atroce.

Ajoutai-je tout en prenant place à la table sélectionnée. Et à peine installés, ce plus fort que moi, je ne pus m’empêcher de péter l’ambiance. Fallait dire que ça me trottait dans la tête cette histoire depuis qu’il m’avait expliqué un peu son parcours. S’il y avait encore une maigre étincelle d’espoir de devenir SHinky en lui, je devais l’éteindre et à grandes eaux s’il le fallait. Quite à avoir servi d’éclaireur et de rat de laboratoire, autant que ça serve aux copains hein… J’aurais voulu lui le dire avec humour, comme on avait l’habitude de communiquer, mais le sujet me pesait honnêtement trop pour garder cette touche de légèreté. Il y avait trop d’histoires glauques et sombres derrière cette affirmation de surface. Mais visiblement, Leslie n’était pas dupe, et les jolis espoirs avaient depuis un moment déjà laissé place aux désillusions. Je ne savais pas si je devais m’en réjouir ou non… Au moins, ça avait dû le dissuader de s’acharner. Bon, pas faux qu’en bossant au service presse il avait dû voir de sacrés trucs moches passés. L’ouverture de la nouvelle aile du centre de détention, ce n’était que la cerise sur le gateau des saloperies. Secouant un peu la tête, je ne pus retenir mon :

- Mais qu’est-ce que tu fous encore là dedans alors ?!

Est-ce que les employés aussi étaient tenus par des chantages malsains ? Je n’allais pas le lui demander. Ca impliquerait que c’était mon cas. Et ça l’était. Mais je n’avais pas spécialement envie d’épiloguer sur ce sujet là, ça ouvrait trop d’autres tiroirs. Et puis… ça protégeait ceux qui en savaient le moins, accessoirement.
Le sujet se rapprochant un peu trop de ce qui occupait bien trop mes insomnies ces derniers temps -outre le passage à tabac de Kennedy, évidemment-, je décidai qu’il était grand temps de changer de sujet. Ca… et le fait que franchement, cette histoire avec Micka me trottait dans la tête. Au royaume des bras cassés qui n’avaient plus trop le droit au bonheur, fallait bien le dire, Leslie et Micka, ça avait un peu été notre couple modèle, le symbole de l’espérance. Genre “nous aussi on peut avoir droit au bonheur !”. Leur mariage avait été jour de fête pour tous les paumés qui avaient grandi dans l’ombre de ceux à qui tout avait réussi. Et là… là j’apprenais que c’était fini ? Loin de moi l’idée de vouloir m’approprier le coup dur de cette rupture mais… Je voulais comprendre. Et savoir comment il tenait le coup. S’il tenait le coup. Être là pour lui, a posteriori… A défaut d’avoir pu être là au bon moment, hein.

Alors la question tomba. J’esquissai un sourire plein de compassion à son commentaire, pas étonné de le voir tenter la carte de l’esquive. Si on avait passé autant de temps à se taper dessus plutôt que de discuter, ce n’était pas pour rien : on n’était pas doués en communication. Encore aujourd’hui, les discussion n’étaient pas mon fort, et j’étais bien plus à l’aise à l’écrit qu’à l’oral -même si honnêtement, j’étais surtout à l’aise lorsqu’il ne fallait rien exprimer du tout. Et si j’en croyais le choix de métier de Leslie, il devait être dans le même cas que moi.

- Si ça peut te faire du bien de m’en coller une, j’accepte, mais par contre je maintiens ma question.

Finis-je par répondre dans un clin d’oeil. Ouais, c’était une putain d’ironie. Le jardin qui se foutait de la gueule de la plante en lui assurant que si si, c’est important de parler, d’extérioriser, de communiquer, alors que le jardin lui-même ne le faisait pas, ou clairement pas assez. Bon après, je n’allais pas le presser comme une orange pour qu’il me fasse la version longue de l’histoire, mais quand même, j’avais envie de savoir ce qui ne tournait pas rond dans la vie de mon vieux pote. Leslie, c’était vraiment le type où, en le retrouvant, je me demandais “mais pourquoi on a perdu contact déjà ?”. Et je n’avais même pas la réponse à cette question.

En attendant, il mit ses envies de cogner de côté et accepta de déballer un peu son sac. Comme quoi, lui aussi il avait un peu grandi. Bravo nous, on arrivait à communiquer avec des mots maintenant. Des mots maladroits une fois sur deux mais hein. Par

- Sérieusement ? Le coup du break ? Non mais Micka il faut qu’on lui dise que le break c’est comme le coup de la panne, plus personne ne fait ça depuis 2020...

J’appréciais sincèrement Micka en plus, en tout cas de ce que je connaissais de lui, et de ce que Leslie m’avait raconté à l’époque, mais là… Là c’était quand même du gros n’importe quoi. Une relation, c’est pas une journée de travail, on fait pas des pauses café comme ça. Je le vis se frotter les yeux, et j’esquissai une moue hébétée. Putain c’était dur de pas pouvoir juste tapoter l’épaule d’un pote pour lui dire qu’on était là et qu’à défaut de pouvoir tout à fait le comprendre, on imaginait bien. En plus je pouvais, techniquement, le toucher. Fallait juste pas que lui le fasse quoi. Oh et puis merde. J’allais pas le laisser lutter tout seul au royaume des émotions. Avec toute la maladresse du monde -des semaines sans contact humain, j’vous jure, ça vous rend handicapé social- je levai mon bras, pour venir poser ma main au creux de son épaule, et serrer un peu. Eh beh. A part Kyle, et les gens à qui je défonçais la gueule dans les combats illégaux, je n’avais littéralement touché personne. Ca faisait… bizarre. Mais c’était agréable. Réalisant qu’à rester comme ça pendant des plombes, ça allait surtout devenir super bizarre et potentiellement malaisant, je finis par retirer ma main alors qu’il enchaînait.

- Tu vas m’dire que j’ai un don pour les questions à ne pas poser mais… vous en avez reparlé ? De votre relation ?

Et je posais ça pour ne pas poser l’autre question qui me brûlait la langue, à savoir… Est-ce que ça lui faisait vraiment du bien de le revoir ? Ou est-ce que ce n’était pas juste remuer sans cesse le couteau dans une plaie qu’il ne laissait pas cicatriser ? Pas sûr qu’il le sache lui même cela dit. Le temps que la question s’ancre dans sa tête, le serveur revint déposer nos commandes devant nous.

- Bon ben aux bonnes nouvelles hein. Celles qu’on aura peut être un jour à se raconter en tout cas ! On n’a pas tellement changé toi et moi j’ai l’impression hein….

Plaisantai-je, levant mon verre vers lui pour l’inviter à trinquer. On n’avait pas beaucoup de raisons de le faire, mais c’était ça qui était beau : on n’avait jamais vraiment eu besoin de raison de faire quoique ce soit en fait…
© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Mar 1 Juin 2021 - 19:53
Leslie Black
Chargé de presse (SHinc)
Leslie Black
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Télékinaisie
et mon niveau est de: 3
Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
Artefact(s): Anneau de Gygès (invisibilité)
Ma 2eme compétence est: Gossip Gi... Boy
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Ma 3eme compétence est: rien
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Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


On était quand même mieux ici ! Une histoire de poissons dans l'eau. Sauf qu'on était plutôt un duo de suricates défoncés dans de la bière. Ça marchait aussi ! Après tout on ne choisit pas son animal totem... enfin c'est pas comme si les suricates buvaient de la bière techniquement. J'éclate de rire à la description du costume. Je sais pas ce qui est le pire entre les types du service design et l'équipe de la com... À croire que c'est un genre de concours pour produire le plus de kitsch en forme d'humain ! Le SHinc c'est une ferme au kitsch...

"J'ai j-j-juste récupéré ton d-dossier, alors p-pas encore vu. Mais je c-commence à sérieusement regr-gretter ! Tu me v-vends du rêve ! J'aurais pr-presque hâte de retour... retourner travailler juste p-pour admirer le ch-chef-d'oeuvre !"

Petit arrêt dramatique. Grimace.

"Mais p-p-peut-être je dev-devrais boire plus de b-bière. Hist-toire de me préparer. T-toi en bâ-âche hospitalière de Flash dan-dance, va fal-loir avoir l'estomac accroché !"

C'était quand même bien plus agréable de pouvoir vanner les gens dont je suis vais les dossiers ! Non parce que c'est vrai que quand même... qu'est-ce qu'elle pouvait nous en faire faire et dire des conneries cette boîte putain ! À croire que c'était ça la spécialité, avant les super-héros...

Ceci étant dit, on était soudainement redevenus bien plus sérieux. Un genre de "rattrapés par la réalité". Je sais pas si j'en avais encore beaucoup des illusions. Sans doute, dans une certaine mesure. Je ne sais pas très bien lequel avait le plus peur pour l'autre. Dans tous les cas, Link allait beaucoup plus vite à l'exprimer. Ce qui n'était pas nécessairement une performance ! Même si ça m'agaçait toujours parce que ça voulait dire que dans ce genre de situation, impossible de retourner ses questions à mon cher pote, qui, j'en suis sûr, en profitait quand même un peu, ça lui permettait de pas avoir trop à raconter sa partie de l'histoire. Et même si je lui souhaitais le meilleur, il avait trop l'air d'éviter la conversation à son sujet pour que sa vie ait été plus glorieuse que la mienne pendant ces quelques années... dommage...

Qu'est-ce que je foutais encore là ? Bonne question. Je me suis posé la même au moment où j'ai envoyé la table à manger et la bibliothèque valser à travers le salon. J'ai encore des courbatures et des douleurs plein les bras... faut dire que les meubles ont fait quelques aller retours avant que je me calme... Après l'accident avec la stagiaire, le jour où j'ai fini à l'hôpital, ma vie est tellement partie en vrille que j'étais juste content de garder mon boulot. Enfin... d'avoir encore un boulot. Même si jlavais mauvaise d'avoir été rétrogradé, c'était toujours dans la même boîte, la même équipe, les mêmes dossiers... je voulais pas réfléchir au reste. Peut-être il aurait fallu partir, aller recommencer ailleurs. Mais j'avais pas la force. Alors je me suis pas fait la remarque que quand un employé explose son bureau à coup de télékinésie, manquant de blesser plusieurs employés, en général il se fait virer. Surtout quand t'es pas censé utiliser ton pouvoir sans autorisation. Et ça, une fois que j'ai eu détruit la moitié des meubles de mon salon, ça m'a frappé : pourquoi on m'avait juste rétrogradé ?? et pas viré ?? pourquoi j'étais pas déjà en prison ??? Surtout que ça se savait que c'était un incident. Donc limite pire qu'utiliser son pouvoir sans autorisation : ne pas être capable de le contrôler. J'avais pris conscience juste cette nuit que j'étais bien dans la merde... mais que pour la première fois de ma vie, je savais pas très bien laquelle. Autant dire que la nuit avait été courte !

Tout comme ma réponse à Link donc : un espèce d'éclat de rire aussi mauvais que fatigué.

"B-bonne q-question !"

Et pas sûr que ça soit moi qui ai la réponse. D'autant que pour qu'il comprenne où j'en étais, il fallait encore que je lui raconte le jour où j'ai explosé mon bureau donc. Tant de gloire à lui partager, alala... on se retrouve incapable de communiquer avec ses amis tout aussi incapables de communiquer deux secondes sans se retrouver avec des wagons entiers d'histoires cheloues à raconter !

Puis cet enfoiré qui continue de me couper l'herbe sous le pied. Mec t'as de la chance que je t'aime et que tu m'ais manqué sinon jtaurais déjà collé mon poing dans la gueule pour questionnement abusif. Évidemment, ma tentative de diversion échoue lamentablement.

"C'est un tr-très mau...vais deal ça ! Tu b-bosses au serv-vice commerc-cial en vr-vrai maint-tenant ?"


Un dernier sarcasme en passant, histoire de gagner du temps. Vu qu'il a pas l'air de vouloir lâcher son os ! Comme je vais pas y couper, et que de base j'évite bien assez le sujet comme ça, j'essaie de lui expliquer ce qui s'est passé. Les grandes lignes au moins. Même si on va pas prétendre que j'ai tout pigé. Ça se saurait si j'étais capable de comprendre ma propre vie !

Petit rire triste à sa blague. Ouai j'avoue, le coup du break, c'était abusé. D'autant que c'était pire que tout. La plupart du temps j'étais incapable de comprendre si on était ensemble mais qu'on vivait juste pas ensemble, ou s'il voulait plus jamais me voir. À s'en arracher les cheveux !

"Doit ê-être son côté un... universitaire. L'a t-toujours aimé les trucs un p-peu vieillots..."


Chacun son truc j'imagine. Moi j'avais toujours trouvé que ça faisait partie de son charme, de s'intéresser à des trucs dont la plupart des gens ne savaient rien. Mais c'est vrai que dit comme ça, le coup de la panne et le break, on s'en serait passé ! Encore que je crois pas qu'il m'ait jamais fait le coup de la panne... J'aurais préféré la combinaison inverse perso ! Le coup de la panne au moins ça m'aurait fait marrer... La main de Link sur mon épaule m'arrache une légère grimace. La joie des émotions contradictoires : d'un côté, la chaleur du contact est chouette, de l'autre les courbatures me donnent l'impression qu'il vient de me défoncer le nerf. Alors que non. Du coup je mets trop de temps à réagir pour lui rendre le contact. Tu parles d'un duo de bras cassés ! Littéralement dans mon cas ! Je m'affale encore plus dans ma banquette en lâchant un soupir. La prochaine étape c'était glisser sous la table.

"Oui b-bien sûr. Tu me co-connais, j'ai fait un b-beau et gr-grand di-iscours passionné. Vr-vraiment magnifique. À gag-gner une compé-pétition de poésie slam !"

Ce qui y a de bien avec Link, c'est que je peux être sarcastique sans qu'il le prenne personnellement... et ça m'arrange bien parce que le sarcasme ça fait partie de mes principales formes de communication ! La vérité c'est que je sais pas très bien quoi répondre à ça. Pas plus que j'en ai envie. Je me redresse, hausse les épaules.

"On est m-marié... ça p-peut pas se fi-inir comme ça non ? il va forcé-ément revenir..."


Je ne sais pas lequel de nous deux j'essaie de convaincre. Et oui merci je sais que je sonne pathétique, je suis déjà au courant. J'ai pas besoin du rappel ! Heureusement, la bière arrive enfin. Je levais mon verre pour trinquer avec lui.

"On ch-change pas une éq-quipe qui gagne ! u-une qui p-perd non plus... enfin on ch-change pas q-quoi !"

Pour le coup, à mon tour de jouer les peaux de vache. Je profite donc qu'il ait la bouche pleine de bière pour poser à mon tour mes questions, le tout en lui jetant un regard aussi complice que fier de ma connerie.

"C-comme tu pr-profites hont-teusement d'un p-pauvre handicapé qui p-peut pas p-parler aussi vite que t-toi pour éloigner la conv-versation de toi... je tr-triche ! Tra-ahi par la bière !"

Ceci dit, je reprends quand même un ton sérieux pour la poser ma question. Parce que ça me turlupine quand même pas mal depuis tout à l'heure. Sans compte que même si y a quelque chose qu'a changé.

"Q-qu'est-ce q-qui se passe ? Qu'est-ce q-qui t'est ar-arrivé pour que tu s-sois si sérieux et inq-quiet d'un coup ?"


Étonnamment, et malgré toutes les emmerdes dans lesquelles on s'était fourré, séparément, ensemble, sans oublier l'un contre l'autre dans un premier temps, l'inquiétude ça avait jamais trop fait partie de notre vocabulaire. Ou de façon lointaine, floue. On était trop occupé à être nous contre le reste du monde pour s'inquiéter l'un pour l'autre. Il était acquis qu'on serait là. Et finalement, ces retrouvailles c'était bien la preuve. Ça faisait quoi ? deux ans ptet qu'on s'était pas parlé... et au final, c'était comme si c'était hier... alors ouai, y avait clairement quelque chose qui avait changé. Et ça allait pas me réconcilier avec le changement, jle sentais venir gros comme un super-héro bourré dont j'aurais à cacher les conneries demain...



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Mar 8 Juin 2021 - 22:29
Lincoln Murphy
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J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation
et mon niveau est de: 3
Malus: Oubli, mélange des souvenirs
Artefact(s): 1 Copper Corn
Ma 2eme compétence est: Investigation
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Hello darkness Leslie my old friend



Je détestais franchement mon costume, mon nom, mon… “concept” en fait. Mais en parler avec Leslie, ça rendait tout un peu plus drôle, un peu plus léger, un peu moins grave. Fallait dire qu’on avait vécu tellement de merdes ensemble qu’on en était arrivé à un stade où relativiser devenait facile. Un peu comme ce superbe jeu où il fallait classer les pires tuiles de la plus grave à la moins grave. Ben voilà, on en était un peu là lui et moi, à comparer nos emmerdes entre elles pour faire un joli classement. Le costume moche, c’était pénible, mais c’était relativement bas dans le classement quand même...

- C’est là qu’on voit que tu es un observateur hors pair, je crois que y a des affiches de moi en tenue d’Amnesia à chaque étage… Je suis d’ailleurs déçu que t’ais pas retrouvé ma trâce comme ça, j’aurais voulu voir ta tête en tombant sur une affiche géante de moi embâché...

Fis-je remarquer dans un sourire. Qu’est-ce que j’avais été con le jour où j’avais signé mon contrat et pas fait gaffe aux autorisations d’utilisation de l’image… Déjà que j’étais pas spécialement fan des photos, les photos format XXXXXL, c’était juste la catastrophe. Et dans la pire tenue qui soit. Ouais, le seul intérêt de ce truc là aurait sans doute était l’état d’hilarité de Leslie s’il m’avait reconnu là dessus.

- L’avantage de la bâche, c’est que si l’estomac est mal accroché et que tu dois dégueuler, c’est imperméable...

Oui bon, les plaisanteries classes, c’était pas tout à fait notre spécialité. Un peu comme les discussions sérieuses… Mais ça, visiblement, même si ça n’était pas notre dada, on allait y passer. Pas que ça m’enchante, et probablement lui non plus, mais il était vrai qu’il y avait des sujets que j’avais du mal à éviter ces temps-ci. Un peu comme s’ils me hantaient. Et le SHinc, pour sûr, était mon fantôme du moment. Pas un fantôme très sympa si vous voulez mon avis, pas un gentil petit Casper. Non plus les saloperies qu’on trouvait dans GhostBusters. En pire, plus coriace, et pas attrapable par un Muon Trap, surtout. L’avis de Lele sur la question n’avait pas l’air bien différent du mien. D’où ma question. Qu’est-ce qu’il foutait encore chez ces tarés ?! Y avait pas que lui où je me posais la question. Mallory aussi… Pour les SHinkies, je savais que c’était une autre histoire. Mais j’avais un bon espoir pour les autres employés du SHinc.

Et en guise de réponse, j’eus droit à un rire amer… suivi d’un “bonne question”. Je levai un sourcil, croisant les bras sur mon torse.

- Oui, je sais, c’est moi qui l’ai posé.

Répondis-je tranquillement, laissant un silence s’installer pour lui donner une chance d’y répondre. Mais rien ne vint.

- Et en contre partie… pas de bonne réponse ?

Ouais je suis lourd. Et encore, j’en suis qu’au début. Parce que la vraie question qui fâchait, je l’avais encore sous ma pédale. Mais plus pour longtemps, parce que cette histoire avec Micka, je sentais bien que c’était quand même un gros clou dans sa chaussure. Et entre potes, on était là pour tirer sur les gros clous en espérant les enlever -même si une fois sur deux on finissait juste par percer la semelle et toucher le pied… C’était un risque courant.

Lorsque le clou fut finalement enfoncé, je ne fus pas surpris de voir Leslie tenter de s’en sortir avec une pirouette. Je répondis pas une plaisanterie, puis un sourire désolé, pour qu’il sache qu’il n’allait pas s’en sortir aussi facilement. Il fut le comprendre, puisqu’il consentit finalement à m’en dire un peu plus sur ce qui s’était passé. Une malheureuse histoire pour sûr qui me touchait peut être un peu plus que ce qu’elle n’aurait du. Je n’étais pas du genre à vivre par procuration, mais il fallait bien admettre que ma vie sentimentale était relativement catastrophique, et celle de Lele et Micka à l’opposée. A l’époque, en tout cas.
Je ne pus m’empêcher de lui poser quelques questions, même si je me doutais que réfléchir à tout ça n’était pas facile. J’avais fait une tentative maladroite de soutien physique, mais il fallait bien dire que je n’avais plus trop la main. Ca se perd vite ces conneries…

En tout cas, Leslie me faisait mal au coeur avec son discours au sujet de Micka. Difficile de dire s’il était dans le déni, ou dans le sarcasme extrême. Peut être un peu des deux.

- C’est vrai… Mais ça vaudrait peut être le coup de mettre les pieds dans le plat, non ? De savoir ce qui pourrait lui sauver la face, à ce mariage, concrètement.

Alors on allait probablement me reprocher de “state the obvious”, mais bon. Leslie était autant handicapé de la communication que moi, et contrairement à ce qu’il m’avait laissé comme impression, Micka ne semblait pas beaucoup plus doué.
Et ce fut sur cette malheureuse constatation que je levai mon verre pour trinquer avec lui. Au fond, fallait voir le côté positif : ouais, c’était la merde. Mais on s’était retrouvés, et ça, c’était plutôt très chouette quand même.

Je lâchai un petit rire à sa conclusion, hochant doucement la tête.

- Tout à fait. Changer c’est overrated de toute façon. Et ça prend beaucoup d’énergie pour pas grand chose, disons le.

Et comme trinquer sans boire était une hérésie dans ce pays, j’en profitai pour prendre une bonne gorgée de bière… qui signa visiblement ma perte. Je dus m’interrompre dans ma descente pour lâcher un petit rire sans m’étouffer au passage.

- J’imagine que c’est de bonne guerre.

Reconnus-je, reposant ma pinte tout en me redressant un peu sur la banquette, me préparant psychologiquement à la réplique. Evidemment, qu’il n’allait pas laisser couler mes vagues allusions. Tout comme je n’avais pas laissé s’échapper les siennes. C’était aussi ça, d’être bro. D’être parfois le caillou -ou le clou, encore lui- dans la chaussure. Fallait bien admettre qu’entre nous “amitié” avait souvent rimé avec “douleur”. Et le pire, c’était qu’on en redemandait quand même.

J’étais de ce fait prêt à me prendre une droite dans la mâchoire -une droite métaphorique hein- mais sa question me fit tout de même l’effet d’un parpaing à avaler. La question était aussi imprécise qu’elle n’était pertinente et… dangereuse. Elle insinuait que j’avais changé, profondément sans doute. Et si cette information n’était pas surprenante, elle était un rappel peu bienvenu de ce qui ne tournait pas rond dans ma vie ces derniers temps.

- Dis donc, tu triches pas à moitié...

Fis-je remarquer dans un sourire crispé qui devait plus ressemblait à une grimace. Je lâchai un soupir tout en plongeant mon regard dans l’ambrée de la bière -elle avait vraiment un joli regard fallait dire !

- Je sais même pas par où commencer tiens...

Par quoi ça avait commencé, en effet ? C’était une vraie bonne question. L’oeuf, la poule, le poussin, tout ça… Je me mis à tapoter sur la table, signe d’une grande sérénité d’esprit -non.- que j’avais toujours eu mais que j’essayais quand même souvent de réprimer. Ca avait tendance à agacer les gens. Bon, au final, s’il devait y avoir un seul coupable, c’était quand même mon pouvoir. Sans lui je bosserais pas au SHinc. J’aurais pas un trauma débile pour un truc que j’avais pas vécu. J’aurais pas besoin de médocs à la con. Ouais, le pouvoir, c’était un bon coupable.

- Je pense que tu en connais un rayon sur les pouvoirs pourris, j’ai pas besoin de te faire un dessin. J’ai abusé du mien. Pour le SHinc...

Je me penchai un peu en avant, baissant la voix, parce que ce que je m’apprétais à dire, j’avais globalement intérêt à ce que personne n’en entende parler.

- … mais pas que.

Alors oui, c’était techniquement illégal. Mais s’il y avait bien une personne qui n’allait pas hurler à la police des pouvoirs, c’était bien Leslie. D’abord parce qu’on avait sacrément flirter avec l’illégalité en notre temps, et ensuite parce que… ben je le voyais mal me planter un couteau comme ça dans le dos. Je secouai un peu la tête.

- Bref. Il s’avère que même s’il n’y a pas de malus à mon pouvoir tel qu’il est en théorie, le pouvoir tout entier est une saleté de malus. Et… je crois que ma tête va exploser avec toutes ces saloperies de souvenirs que j’ai volés à trop de gens.

Ouais, c’était un bon début. Pas sûr que j’arrive à embrayer sur le passage à tabac de Kenny, le traumatisme qui s’en suivit, et le SHinc qui me shootait avec des médocs “pour mon bien” sans quelques verres supplémentaires mais… disons que ça posait bien le décor ! D’ailleurs, pour marquer le coup, je me fis un devoir de descendre drastiquement le niveau de cette pinte.

© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Dim 13 Juin 2021 - 19:11
Leslie Black
Chargé de presse (SHinc)
Leslie Black
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Télékinaisie
et mon niveau est de: 3
Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
Artefact(s): Anneau de Gygès (invisibilité)
Ma 2eme compétence est: Gossip Gi... Boy
et mon niveau est: 2
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)


C'est vrai qu'il était assez incongru que j'ai jamais fait le rapprochement. En vrai, c'est surtout que je faisais pas trop attention... faut dire que l'étage du SHincom était TEEEEELLEMENT plein d'affiches et de photos constamment qu'on finissait tous immunisés. Enfin moi en tout cas.

"F-f-faut dire que j-j-je vois déjà b-bien assez souv-vent la gueule de tes collègues d-dans mon b-bureau, je me f-fous des oeillères ! Sinon je vais fin-nir par exploser l'étage ! Ou-ou-ou alors je t'ai vu, et je m-me suis d-d-dit "non il est c-c-con, mais pas au p-point de porter une bâche", un genre de d-d-déni. Excuse m-moi de cr-croire en t-toi !"

Je conclus, faussement choqué. C'était quand même con ! Faudra que je vois en retournant au bureau si y a bien des affiches de "Amnesia" à proximité. Histoire de me rendre compte d'à quel point on avait trouvé le moyen de nous croiser pendant tout ce temps. C'était tout nous ça... un grand talent... comment on avait fait pour se perdre de vue franchement ???

"Très pr-pratique les j-jours de gueule de bois. Cet arg-gument d-doit faire p-p-pâlir le service com !"

Littéralement...
J'aurais préféré qu'on reste sur ce genre de sujets à la con, mais non. Peut-être que c'était parce qu'on s'était pas vu depuis tout ce temps, alors on avait pas envie de perdre notre temps en détours débiles comme on faisait toujours. On avait quand même bien queques années de merde accumulée à rattraper ! Ou alors c'était juste les années qui nous avaient mis un peu plus de plomb dans la tête.
Ouai non. Sans doute plutôt le besoin de boucher les trous. On avait gagné en âge, pas en capacité de communication ! En tout cas pas moi. Et s'il avait progressé j'allais me sentir un brin trahi et à la traîne !

"Bah... p-p-pour le m-moment... non. P-pour ma déf-fense, la b-bonne question je l'ai tr-trouvée que cet-te nuit. Après avoir détr-truit la m-moité de mon appart à c-cause de cette merde."


Que je sois con et pas trop capable de gérer ma colère quand ça débordait, c'était pas une grande découverte pour Link. J'avais initié suffisamment de bastons avec lui quand j'étais dans cet état pour qu'il soit bien plus au courant de mon fonctionnement que tous les psys dans les pattes desquels on m'avait collé depuis l'enfance. C'est pas franchement quelque chose dont je sois fier. Juste que malgré les efforts, tout ça continue de me pourrir la vie (surtout avec un pouvoir en bonus sur le dos...). Disons que ça me soulage un peu de pas avoir à cacher cette part de moi pour socialiser avec quelqu'un : Link savait déjà que j'étais fracassé et quels risques il courrait à rester dans mes parages.

"D-d-disons q-q-que pour f-faire s... s... simple... ils auraient d-d-dû me v-virer l'année d-d-dernière. N'importe q-q-quelle autre b-boîte l'aurait fait."

J'en avais perdus quelques uns des boulots comme ça. Alors certes, le SHinc, c'était la première fois que j'explosais un bureau entier, au point qu'une Shinkie avait dû intervenir pour limiter la casse. Mais des coups de sang qui m'avait fait fracasser des trucs (à la main), ou envoyer chier des patrons... y en avait eu quelques uns. J'en avais fini des étés à bosser au dinner de mon père parce que c'était le seul à m'embaucher...

"A-a-alors je s-suis surv-veillé. Je cr-crois. Mais ils m-m-m'ont pas viré. J-je d-doute que ce s-soit par pure g-g-générosité."

C'est pas le sentiment que j'évoque en général. Et pas le genre du SHinc. Je hausse les épaules.

"J-j-j'en ét-tais l-là de mes réflexions q-q-quand le réveil a sonné p-pour me dire que j'avais assez d-d-dormi et q-q-qu'il fal-lait aller au b-boulot. D-d-donc non, j'ai p-pas de bonne rép-ponse. Pour le moment."

Inutile de dire que j'avais donc très peu dormi et pas mal de courbature. Démolir les meubles à la main me ferait sans doute moins mal.

Et puisque Link a visiblement décidé de m'achever, nous voilà à parler de Micka. Et sur le fait qu'il fallait qu'on en parle... je soupirais... pour le coup, même avec Link, je me sentais pas de sortir ce que j'avais à dire sur le sujet. Je me sentais trop pathétique, trop ridicule. Je savais très bien de quoi j'avais l'air, à attendre. À être en pause sans l'être. À pas être capable de renoncer. Et puis ça voulait dire nommer un sacré nombre d'angoisses que j'avais toujours soigneusement éviter de nommer. Même avec mon cher jumeau préféré... y a des trucs comme ça qu'à moins de 15 grammes d'alcool dans le sang, t'évites. Lui expliquer qu'on m'avait répété toute ma vie que j'étais dangereux et épuisant, ce que l'homme de ma vie avait fini par me sortir aussi avant de passer la porte de l'appart avec ses valises, confirmant ainsi des angoisses tellement profondes que je préférais les enterrer loin sous des couches de colère bétonnée... c'était au dessus de mes forces à jeun. Je grognais donc simplement, détournant les yeux et haussant les épaules. Fin de la conversation pour le moment. Pour le coup, je pense que le message était clair. Et pub ou pas s'il insistait il prendrait mon poing dans la gueule.

Heureusement pour moi, les bières arrivèrent enfin ! Il était temps d'attaquer l'alcoolisation de nos personnes respectives, parce que quand même, le monde était trop chiant pour y faire face sobre ! Et puis ça me faisait une bonne occasion de reprendre la parole à mon siamois qui en profitait un peu trop.

"C-c-complètement. Tu l'a-as bien ch-cherché !"


Répondis-je amusé de le voir ainsi pris au dépourvu. Mais y avait pas de raison que je sois le seul à mettre mes tripes sur la table. D'autant qu'après tout, c'était lui qu'avait la super bâche imperméabilisée qui empêchait les tâches ! Raison de plus pour qu'il passe à table... et puis faut bien dire que ça m'inquiétait... et ptet aussi que je m'en voulais de l'avoir perdu de vue tout ce temps alors que c'était l'une des personnes les plus importantes de ma vie. Je me sentais un peu coupable de m'être laissé prendre tellement dans mes emmerdes que je l'avais laissé filé... et en bon siamois, j'étais à peu près sûr que ça avait été la même de son côté... sinon y en aurait bien un qu'aurait recontacté l'autre non ?

"T-t-t'as oub-blié ? Je peux p-p-pas b-beaucoup parlé, alors je v-vais dr-droit au but. Faut b-bien compenser !"

Ça, le coup de "je sais pas par où commencer", je connaissais bien. Faut dire que c'était pas évident de reconstituer le fil, de prioriser les événements. Vraiment pas. J'avais plus qu'à siroter ma bière le temps qu'il ordonne le tout... de toute façon, j'étais pas du genre à presser les gens à parler. Je devais pas me tromper à supposer que lui aussi il avait dû enchaîner les merdes, vu comment il tapotait sur la table. Comme quoi, tout n'avait pas changé...

L'imitant, je me penchais sur la table, façon petits complots entre amis. J'haussais à peine un sourcil à l'annonce. C'est pas comme si on avait jamais rien fait d'illégal ensemble. Et surtout, pas comme si j'avais littéralement entraîne mon pouvoir en sa compagnie à l'époque. Alors non, j'allais pas le gronder de s'en servir sans autorisation. C'était débile comme loi. Et dangereux. Non le problème c'est plutôt qu'on parlait pas de quelqu'un qui pouvait réchauffer son café en mettant son doigt dedans, mais de quelqu'un qui pouvait effacer la mémoire des gens. Niveau dérive et pouvoir de nuisance, on était bien. Et le malus avait l'air des plus lourds...

"Ça cr-craint ça en ef... en effet..."

Je réfléchis un peu. Mais le truc, c'est que dans les fracassés qui m'entourent, j'en ai vus quelques uns suivre cette route, et c'est presque trop évident pour que je pose pas la question de but en blanc.

"Et t-t-t'as vi-viré acc-cro à q-quoi pour gérer ce-ette merde ?"


J'avais complètement laissé tomber la subtilité. Toute façon il m'avait pas épargné non plus. Et surtout c'était pas le genre de trucs où t'avais une réponse si tu prenais des détours éternellement. Au pire il m'enverrait chier. Ou me collerait une droite. J'avais l'habitude. C'est pas les années qui allaient y changer quoi que ce soit. Surtout, tant que j'avais la parole, j'avais une autre question qui me brûlait les lèvres là...

"Surtou-out... tu l-l-l'as ut... utilisé sur q-q-qui ? et p-p-pourquoi ?"


Je craignais de connaître la réponse. Mais avec un peu de chance je me trompais. Par contre j'étais pas trop sûr d'avoir une réponse. Tant pis. Je préférais prendre le risque. C'est bon ! On s'était perdu de vue des années parce qu'on avait été trop con pour faire l'effort, j'allais pas gâcher cet petit bout de chance de retrouver mon cher jumeau par fierté.



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Dim 27 Juin 2021 - 17:35
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

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Hello darkness Leslie my old friend



Je fronçais les sourcils alors que Leslie me racontait un peu son historique au SHinc. Ok, donc visiblement notre chère entreprise avait un souci de taille avec l’idée de se séparer de ses collaborateurs. Après Kyle et son contrat rompu mais pas si rompu que ça, moi à qui on fermait toutes les opportunités de démission ou de rupture conventionnelle, voilà Leslie que l’on gardait dans les rangs alors qu’il avait à l’en croire suffisamment merdé pour mériter un licenciement en bonne et due forme. Curieux.

- Honnêtement, le plus beau cadeau qu’ils auraient pu te faire c’était de te virer.

Grognai-je dans une moue revêche. C’était peut être un peu catégorique comme attitude. Les boulots ne nous pleuvaient pas non plus dessus comme l’infameuse pluie londonienne après tout, et un gagne-pain restait un gagne-pain. Sur le papier. Dans les faits, je ne pouvais m’empêcher de penser que tout était mieux que cette prison qui n’avait même pas la décence d’avoir l’air dorée. Je n’étais pour sûr pas la personne la plus objective à leur sujet, mais cela ne faisait-il pas de moi justement le meilleur conseiller ?

Secouant la tête dans un rictus amer, je ne pus retenir une nouvelle touche de cynisme avant de reprendre une gorgée de ma bière.

- Si tu veux une réponse, j’en ai une toute prête pour toi, et je te l’offre avec grand plaisir.

Ça pouvait sembler con, ou déplacé, d’autant se mêler de la vie de quelqu’un dont on n’avait plus de nouvelles depuis deux ans au moins…  Mais les vieilles habitudes avaient la vie dure, et Leslie et moi nous avions un sacré passif. On s’était toujours un peu trop mêlés de nos vies respectives, au grand damne de Micka et de pas mal de mecs qui avaient défilé de mon côté. Deux ans de silence radio n’avaient visiblement pas effacé cela. A voir si c’était une bonne ou une mauvaise chose…

L’ironie, dans tout ça, c’était que les deux personnes qui prenaient probablement le plus de place dans la vie de Leslie en étaient sorties… peut être pas de concert, mais pas si loin. Ça avait du lui en laisser de l’espace pour le coup. Je sentis comme une pointe de culpabilité me chatouiller l’arrière du crâne à cette pensée. Comment est-ce qu’on était passés de Tweedle Dee et Tweedle Dum au néant ? Pas la moindre idée. Pas tellement envie de creuser de ce côté là non plus. Si nous n’étions pas des pros de la communication, nous n’étions pas non plus des grands rancuniers dans l’âme, trop occupés à savourer les retrouvailles pour ressasser les séparations. La nôtre comme celle de Micka et lui, d’ailleurs. Un sujet qu’il balaya dès qu’il en eut l’occasion, et je ne pouvais pas franchement lui jeter la première pierre. Même si le retournement de conversation sur moi aurait justifié une bonne petite lapidation.

- C’est bien connu, on compense ce qu’on n’a pas ailleurs en fourberie.

Le charriai-je dans un sourire, levant ma pinte dans sa direction comme pour lui rendre un petit hommage. Autant en plaisanter, car la suite s’annonçait moins joyeuse, avec au menu du jour « tripes de Twinous ». Et le pire, c’était pas tant de devoir dresser l’assiette pour que le copain déguste. Non, le pire, c’était les questions en fait. Des questions diablement bien ciblées, mais ça, ça ne m’étonnait pas tellement. Je lâchai tout de même un petit ricanement pour saluer la clairvoyance.

- Y a des choses qui changent pas je vois,, toujours aussi perspicace hein.

Ou alors il me connaissait un peu trop bien ? Quoiqu’il en soit, je n’allais pas pouvoir botter en touche à coup de petites phrases d’accroche bien longtemps. Ça s’appelait reculer pour mieux sauter, et ça ne marchait jamais sur la durée. J’haussai une épaule, comme un ado pris la main dans le sac ou plutôt le joint à la bouche par ses parents. Tirant sur un pan de ma veste, j’extirpai de quelques centimètres la plaquette de médicaments remis en mains propres par Tarrow de la poche intérieure du blouson juste assez pour que Leslie puisse les voir, avant de les renfoncer d’où ils venaient de quelques tapotis de l’index.

- À ça. Des cachets qui anesthésient le pouvoir. Très efficaces. Très abrutissants aussi.

En même temps, c’était un peu ce qu’on attendait de ce genre de trucs. J’étais pas franchement fier de dépendre de ces merdes là, mais Leslie et moi on avait fait fi de la fierté il y a tellement longtemps déjà… on ne savait probablement même plus à quoi ça ressemblait. Et si je pensais avoir touché le fond du fond avec ça, je pouvais manifestement compter sur mon jumeau de toujours pour trouver pire encore. C’était magique à ce niveau.

Je voulus esquisser un sourire pour donner le change, mais même pour moi c’était un peu trop là. Tant pis il aurait droit à une grimace douloureuse à la place, et il avait intérêt à la savourer en prime ! Je levai les yeux vers lui, l’air de dire « t’es chier quand même » avant de les baisser à nouveau sur la table qui avait l’air soudainement fascinante.

- Pour le SHinc, majoritairement. Sur un tas de gens qui étaient témoins de trucs pas jojos. Disons que ce qui atterrit sur ton bureau atterrit en priorité dans ma tête si c’est encore jouable.

Ça en faisait une collection de chouettes souvenirs qui ne m’appartenaient même pas, merci les patrons. Mention spéciale à toute nos interventions en duo avec Archi, systématiquement ultra glauques. Vraiment, un rêve éveillé ce job. Ou ce pouvoir, d’ailleurs. Et encore, ça c’était la partie où j’avais la glorieuse excuse du « j’avais pas le choix ». Venait ensuite celle où il n’y avait qu’un seul et unique commanditaire ET exécutant… moi, en l’occurrence. Pour le coup, j’avais vraiment l’impression que la honte allait me consumer sur place. Mais encore une fois : y avait jamais vraiment eu de honte qui tenait entre nous, alors…

- Et… sur Kenny. Un peu trop souvent.

Et hop, le retour de la soupe à la grimace. J’enchaînai presque immédiatement, comme pour ne laisser aucune place au silence ou aux commentaires -je n’avais pas encore décidé lequel était le pire.

-  Tu connais sa propension à attirer des connards. Bon ben je me suis dit que c’était sans doute mieux s’ils disparaissaient. De sa tête, je veux dire.

Ouais, voilà, souligner le fait qu’au moins je n’étais pas devenu un psychopathe tueur en série, c’était bien ça pour ne pas trop sentir que j’avais touché le fond du fond.

- C'est complètement con et pathétique. Je le sais… Je crois que y a pas qu’avec les médocs que j’ai un léger souci d’addiction.

Finalement les mots sortaient tous seuls. Moi à qui la plupart des gens galérait à arracher la moindre information… Ça avait toujours été si facile avec lui. De dire les choses. Et quand vraiment on n’avait pas envie, de les cogner. Cette fois-ci je décidai d’achever ma bibine à défaut de prolonger sa courte vie à coup de demies gorgées. Et je fis un signe au barman de me remettre la même, je sentais qu’elle allait être nécessaire.

- Avoue, ton pouvoir en vrai c’est « sérum de vérité ». J’ai pas souvenir d’avoir autant vidé mon sac depuis, pfiou…

…Ben depuis qu’on s’était perdus lui et moi. Mais ça, je le dis pas. J’étais ni là pour enfoncer des portes ouvertes, ni pour sonner plus plein de reproches que je ne l’étais. Y avait personne à qui en vouloir. Ça s’était fait, voilà tout. Enfin défait. Et visiblement, encore plus rapidement refait. Pire que le naturel : chassez le Twinou, il revient au galop. Après s’il revenait d’un peu loin, même au galop, ça pouvait prendre un peu de temps quoi…

© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Mer 30 Juin 2021 - 16:55
Leslie Black
Chargé de presse (SHinc)
Leslie Black
J'habite à Londres depuis le : 17/04/2021 où j'ai posté : 2464 messages et accumulé : 1076 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Dan Stevens j'ai : 30 ans et ma situation sentimentale est : mon mari et mon amant boivent le thé sur les ruines de ma dignité J'incarne également : Killian Murphy, Milka Thomson, Samson Chadwick

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et mon niveau est de: 3
Malus: Écroulement physique total : multiples déchirures musculaires qui rendent le moindre mouvement extrêmement douloureux
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Sans doute que ça aurait été un chouette cadeau de me virer. Honnêtement, j'avais été plus que surpris d'apprendre que j'étais simplement rétrogradé. Et comme j'avais reçu la nouvelle par mail depuis mon lit d'hôpital où j'étais gavé de morphine, j'avais pas top calculé. En vrai à part Klaus, j'avais pas calculé grand chose. On aurait pu me faire signer pour un prêt sur cent ans avec des mensualités à 2000£ que j'aurais rien capté.

"J'ai pr-pr-presque plus de meubles à dém-démolir alors si t'as une r-r-réponse, mon ap-appart te remercier."


Et puis comme ça j'aurai peut-être moyen de dormir cette nuit. J'ai quelques heures à rattraper là... et si je continues à jeter les meubles dans les les murs, les voisins vont finir par appeler les flics, ce qui ne m'arrangerait pas vraiment. J'avais passé l'âge de me retrouver en garde à vue à la moindre connerie.

Ça me paraît bien plus dur de parler de Micka. Trop de choses à rattraper. Je me demande à quel point j'ai passé cette année dans un état second pour ne pas avoir cherché à recontacter Link après que Micka soit parti... Aujourd'hui ça paraissait quand même évident que ça aurait été la chose à faire. Mieux vaut tard que jamais on va dire. Enfin ça m'empêche pas de finir par lui signifier que s'il insiste il est mort. Finalement, ça se sent presque pas que deux ans sont passés sans qu'on s'adresse la parole vu qu'on se comprend toujours aussi facilement. Voilà au moins une bonne nouvelle aujourd'hui !

Puis il est temps d'inverser les rôles. Moi aussi j'ai envie de savoir ce qu'il devient depuis tout ce temps... bon ok, avec un soupçon de fourberie. Mais bon, il a l'habitude. En tout cas il l'avait. C'est pas pire que les fois où je finissais par le balancer contre un mur pour qu'il la ferme et me laisse parler. Au moins là il a pu boire de la bière ! Franchement, il est gagnant. À sa remarque je lève les mains et agite les doigts.

"D-d-dance for me p... puppet !"

À pas pouvoir parler à la bonne vitesse, j'avais été suffisamment souvent mis sur le banc de touche pour avoir le temps d'observer les gens. À force, on apprend quelques trucs, repère quelques patterns. Ça sert toujours. Et parfois ça permettait de tirer les vers du nez d'un twinou un brin récalcitrant. Avec un peu de chance si je lui tendais les perches il les prendrait et cracherait plus facilement le morceau. N'empêche que j'aurais préféré avoir tort. Je savais pas précisément ce que c'était que ces trucs-là, mais il était pas le premier shinkie à m'en parler. Ça sentait quand même pas bon. À partir du moment où on te refile des pilules sous le manteau, c'est quand même bien de s'inquiéter...

"On m-m-m'a dit oui... t-t'en prends beauc-c-coup ?"


Pas sûr que la réponse sert à grand chose vu que c'était impossible d'avoir la moindre info dessus et donc de connaître les doses... mais l'idée qu'il se retrouve accro à ce genre de merde, ça me plaisait pas des masses. J'allais pas lui faire la leçon. Déjà parce que ça me ferait chier vu que ça fait deux ans qu'on s'est pas vu, et puis parce qu'il le sait sans doute déjà. Il le dit lui-même... par contre si son pouvoir est envahissant au point qu'il doive se shooter, ça serait peut-être bien de réfléchir à une alternative parce qu'il va pas pouvoir tenir éternellement à ce rythme...Mais en attendant d'avoir mieux à lui proposer, je voyais pas l'intérêt de lui faire un sermon.

Ceci dit, il aurait peut-être préféré un sermon plutôt qu'une nouvelle question vue sa tronche ! J'affiche un sourire compatissant, et un brin moqueur. Ouai je sais, ça fait mal. Tu m'as fait la même y a même pas dix minutes... En même temps ça servait à ça les jumeaux non ? J'allais pas me barrer à la première saloperie qu'il allait m'annoncer. Sinon je me serais barré y a longtemps... puis la facilité ça avait jamais été notre créneau... Je grimace à la réponse. Parce que je vois très bien ce qui arrive sur mon bureau et que c'est déjà bien assez insupportable sur mon bureau, alors avoir ça directement dans la tête...

Et nous y voilà. Kenny. Là je grimace sévère, avec une pointe de "sérieux mec". Je me disais bien que c'était curieux que ce crétin soit pas encore apparu dans le tableau. Et c'est exactement ce que je craignais. Je bois ma bière histoire de me retenir de lâcher un commentaire sur l'autre abruti. De toute façon, il doit bien se douter de ce que je pense vu que pour le coup il enchaîne.

"Et ça m-m-marche ce plan br-brillant ? Parce que bon... P-p-pathétique je sais p-pas. Enf-fin si, un p-p-peu quand même. Con p-p-par contre c'est s-s-sûr. T-t-tu les aurais f-fait disparaître t-tout court, au moins Kenny serait j-j-jamais retombé dessus... parce que ou...ouai... il a un d-d-don pour attirer les con-nards."


Un peu d'humour noir ça faisait jamais de mal non ? De toute façon, c'est pas comme si on pouvait effacer ce qu'il avait fait. Mais c'était franchement pas malin du tout... Moi mon avis c'est qu'il aurait mieux fait de se débarrasser de Kennedy mais bon, je lui avais déjà dit quand on était ado, inutile de revenir dessus.

"Si s-s-seulement ! Ça me f-f-ferait gagner du t-t-temps au boulot. M-m-mais en vrai c'est le p-p-pouvoir des bègues, les gens pr-préfèrent parler pour q-q-qu'on la ferme."

Là je plaisantais qu'à moitié. C'était des choses qu'on entendait vraiment, des gens qui se plaignaient que c'était trop galère de nous écouter parler. Du coup bon, des fois ça sert. Je fais signe au serveur pour une autre bière.

"T-t-tu sais q-q-quoi ? Je cr-crois que la v-vie est tellement merveilleuse on d-d-devrait ajouter des shots de v... vodka dans ces bières."




Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   Sam 10 Juil 2021 - 21:41
Lincoln Murphy
Fantôme hantant le forum - Ouuuuh....
Lincoln Murphy
J'habite à Londres depuis le : 27/03/2021 où j'ai posté : 2083 messages et accumulé : 498 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Andy Biersack j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : En couple avec la plus merveilleuse des chaussures ♥ J'incarne également : Le tonton de ma petite soeur, en quelque sorte, mon beau frère aussi aimable qu'une porte de prison, le frère de mon patron qui a l'air de sortir de bisounoursland, et l'adjoint de ma meilleure amie

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Memotransformation
et mon niveau est de: 3
Malus: Oubli, mélange des souvenirs
Artefact(s): 1 Copper Corn
Ma 2eme compétence est: Investigation
et mon niveau est: 3
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Forme aggravée



Hello darkness Twinou my old friend




Je levai un sourcil, esquissant un petit sourire, alors qu’il me fit remarquer l’état de ses pauvres meubles.

- Ah ouais je note… donc en fait tu m’as remplacé par des meubles, c’est ça ?

Demandai-je d’un air faussement offusqué, comme si je jalousais vraiment les fameux meubles. Mais il était vrai que fut un temps où celui qui se faisait démolir, c’était moi. D’ailleurs, je me demandais quand même un peu comment ça avait évolué côté Twinou. Est-ce qu’il avait investi dans un punching ball ? Ou un punching ball humain, d’ailleurs ? Ou bien est-ce qu’il s’était assagi avec l’age ? J’avais du mal à croire cette dernière hypothèse, quand même… mais après tout, l’univers m’avait prouvé maintes et maintes fois que je n’étais JAMAIS au bout de mes surprises.

On bascula rapidement -un peu trop rapidement à mon goût d’ailleurs- de ses misères professionnelles ET amoureuses à mes propres misères. Y avait comme une thématique quand même. Dans la vie y avait deux types de gens : ceux qui quand il se revoyaient se racontaient leurs superbes réussites dans la vie, leurs promotions, leurs mariages, leurs enfants, leurs projets, et puis y avait ceux qui faisaient des concours de VDM. La deuxième catégorie, c’était un peu l’histoire de notre vie à Leslie et moi.

Son adorable petit mime de puppet master m’arracha un petit rire.

- Fais gaffe à pas t’emmêler mon Twinou, y a tellement de marionettistes au dessus de ma tête en ce moment qu’on peut faire une toile d’araignée avec tous les fils je crois...

La majorité travaillait au SHinc, d’ailleurs. Enfin la totalité même, puisque techniquement Leslie y bossait aussi. Mais je préférais nettement me faire “manipuler” par mon jumeau que par les autres rapaces. D’autant que sa spécialité résidait plus dans la manipulation physique que psychologique, en général. Là, on avait fait un effort de civilisation assez impressionnant. Après, j’aimais bien ce pub, si je pouvais éviter de m’en faire bannir, ça m’arrangerait.

Mais trève de plaisanteries, on glissa rapidement vers un sujet bien moins jovial -parce que les manipulations SHinkiennes c’était vachement joyeux clairement-, à savoir les fameux cachetons qui avaient le plaisir d’accompagner mes nuits et mes journées depuis quelques semaines.

- Alors bizarrement tu vois, on m’a pas mis de prise maximum par jour. C’est “quand j’en ai besoin”. Je sais pas si je dois en être rassuré ou carrément flippé...

Ce qui ne répondait pas franchement à combien j’en prenais par jour, mais je saurais même pas dire. Ca dépendait de l’utilisation de mon pouvoir, essentiellement. La bonne nouvelle, c’était que je n’avais pas développé de trop grande addiction quand je n’utilisais pas mon pouvoir. Et quand je n’avais pas mes angoisses. C’était… toujours ça de pris. Mais ça restait somme toute pathétique, et la tronche du Twinou ne faisait que me le confirmer. Un genre de “even for you that’s a new low”. Ouais ouais, ma vie s’était un peu pétée la gueule. Mais hey, la sienne aussi ! A croire qu’on était tellement jumeaux que nos destins s’étaient pris pour Rose et Jack dans Titanic : tu sautes je saute. Ouais bah super, à force de sauter, on finit juste de plus en plus bas.

Et encore, on n’avait pas encore abordé le sujet le plus pitoyable de mon existence, à savoir, Monsieur Kennedy Carrington. On l’avait en fait brièvement mentionné au bureau, mais ça n’était clairement que le sommet de l’iceberg -quite à rester dans la métaphore filée du titanic hein. Sa question m’acheva presque dans ma conscience du pathétisme qui avait pris un peu trop de place dans ma vie.

- Ecoute ça marche super bien. Tellement qu’il a fini par piger que j’avais effacé ses souvenirs, on s’est disputés bien comme il faut et… disons que dans la panique j’ai peut être effacé la dispute de sa mémoire. Talk about “not learning from your mistakes”...

Je le disais sur le ton de la plaisanterie, parce que je restais assez persuadé qu’il valait mieux en rire qu’en pleurer, mais n’empêche que c’était pas franchement drôle, en vérité. C’était même bien triste. Y avait des jours où je me fatiguais moi-même, et le fait de le dire à voix haute, ça n’arrangeait franchement rien.

Bon avec tout ça, j’avais l’impression d’avoir trop parlé, pas assez bu, trop partagé, pas assez végété dans le déni, ça n’allait plus du tout cet équilibre. Mais c’était un peu le super pouvoir du Twinou, de me faire sortir de ma zone de déni pourtant bien confortable. Son commentaire sur les bègues me tira un petit rire. Déjà à l’époque, c’était un vraiment attire-con son bégaiement, visiblement ça n’avait pas changé. Mais quand même, fallait rétablir la vérité sur cette théorie :

- Euh non, moi je préfère pas parler pour que tu la fermes. Je préfère t’en coller une. Mais chacun ses goûts, hein !

Le charriai-je dans un petit sourire. C’était agréable de voir de vieux mécanismes se remettre en place comme si on ne s’était jamais vraiment quittés, finalement. En même temps, si la gémellité spirituelle pouvait se détruire avec un peu de distance, ça serait franchement décevant. C’était censé être surpuissant un truc comme ça, non ? En tout cas dans un comics, ça le serait sans nul doute. Et comme notre vie ne différait pas tellement des comics avec des superhéros à tire-larigot, ça me paraissait plausible.

La conclusion de Leslie avait le mérite d’être rafraîchissante -au moins ça !- et elle me tira d’ailleurs un petit rire qui enleva un peu du poids que je ressentais sur ma poitrine.

- Ca s’est mal fini la dernière fois que j’ai bu de la vodka, mais par contre, je suis pour rajouter de la bière dans cette bière, et d’autres bières dans des bières après ces bières.

Répondis-je en levant ma pinte dans sa direction. C’était pas comme si on bossait cet aprem de toute façon. Oh wait… si en fait. Tant pis !

© Vanka



Sujet: Re: Hello dark... Twinou my old friend [Leslie]   
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