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We don't talk about... Roudoudou || Alec

Sujet: We don't talk about... Roudoudou || Alec   Mar 29 Aoû - 18:46
Klaus Morgan
Infirmier
Klaus Morgan
J'habite à Londres depuis le : 01/05/2021 où j'ai posté : 1210 messages et accumulé : 394 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Lee Jong Suk j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : je sors avec le mec le plus sexy de l'univers, deal with it :D J'incarne également : Un machin bouché, un cœur guimauve, un fusil de précision, le futur roi du monde et une pile électrique

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Animisme
et mon niveau est de: 3
Malus: Incapacité à s'exprimer
Artefact(s): Aucun
Ma 2eme compétence est: Pickpocket
et mon niveau est: 3
Ma 3eme compétence est: rien
et mon niveau est :: 0
Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)







We don't talk about... Roudoudou

Klaus & Chéri-chéri

__________________


C’est fou comme il est passionnant, cet épisode d’Amour et pièges à loup. Sierra a trahi Jonathan pour s’allier à Emily au dernier moment, personne ne l’avait vu venir ! Bon en vrai, si, un peu, y’avait de l’eau dans le gaz dans leur couple et puis y’avait eu un gros zoom sur elle qui sort de la villa en pleine nuit… disons que le suspens n’était pas tout à fait à son comble. Mais la réaction de Jonathan !! ça, ça valait le coup. Un vrai spectacle. Le mieux, c’était la réaction de Lily à la dispute. Klaus aime bien Lily. C’est une vraie commère et entre commères, on se soutient. Bref, il se retrouve à enchaîner les épisodes, Alec à côté - sous sa tête, pour être précis, étant donné qu’il est à moitié avachi contre lui - en train de lire un livre qui a l’air aussi passionnant que la permanente de Courtney. April est au lit depuis deux heures, on est vendredi soir, il bosse pas demain… ils ont même prévu d’aller se balader un peu en ville, tous les trois. En vrai, il a hâte. Klaus adore passer des moments à flâner avec son chéri-chéri et sa fille, à rentrer dans des boutiques au hasard sans rien acheter, ou alors des babioles qui ne servent qu’à faire se demander à Alec comment des gens peuvent inventer ça, et à terminer par un énorme goûter pas raisonnable. Il aime parce que, dans ces moments-là, il ne pense vraiment à rien d’autre qu’à ça. A leur petit trio, à leur bonne humeur, à son charmant P.-D.G. d’amour qui les laisse se goinfrer d’une pâtisserie géante et d’une boisson chaude parce que ça n’arrive pas souvent et que ça leur fait plaisir et qui les accompagne même parfois. Il se sent léger et heureux. Donc ouais, il a hâte, parce que ce soir… ben ce soir c’est pas trop ça. L’heure avance trop vite et les épisodes suffisent pas à lui faire oublier les aiguilles qui tournent - façon de parler, c’est une horloge digitale depuis que l’ancienne a commencé à faire tourner ses aiguilles en rythme avec son humeur ou la musique.

C’est débile. ça a pas forcément à être ce soir précisément. ça peut attendre encore un peu. Genre… demain. Ou dimanche. Le jour du Seigneur, c’est bien ça, il sera clément le Seigneur, non ? Ouais, non, définitivement pas. D’abord il est athée et ses ancêtres devaient être… il sait même pas c’est quoi la religion en Corée. Tiens, il pourrait regarder sur Shoogle… mais la flemme. Il préfère se laisser aller contre son petit ami, les yeux sur l’écran. D’habitude, il aime bien lui faire des commentaires - bon il se limite, sinon il tourne jamais sa page - mais ce soir il y pense même pas. Son regard finit toujours invariablement sur l’heure qui avance diablement trop vite - son pouvoir aurait pas détraqué le truc, par hasard ? Mais non, un coup d'œil à son portable lui apprend que son vœu ne s’est pas réalisé. Pourquoi ça l’angoisse comme ça ?? Il a l’impression d’avoir mangé quinze kilos de fromage… Alors que bon, y’a pas mort d’homme. S’il décale… bah il décale. S’il sent que c’est pas le moment, qu’il est fatigué, qu’Alec a envie de dormir, ou… qu’il a une diarrhée subite. Il en parlera ! Oui, c’est prévu. Juste… quand ce sera bon ? Quand est-ce que c’est bon au juste ?? Pourquoi y’a pas de mode d’emploi ?? Il retient un soupir et se love un peu plus contre le bras rassurant de son copain. Il a le cœur serré. Si ça se trouve il va dire de la merde et Alec lui en voudra. Il a pas envie de perdre ça…

Non ! Merde à la fin !! Faut qu’il arrête !!!! Il se reprend tellement brusquement que Plaidoux se redresse d’un coup et que les coussins font un bond sur le canapé - oui, même celui sous ses fesses tressaute faiblement. Oups. Histoire de faire bonne mesure, il fait contre la télé :

- Oh noooooon Sierraaaaaaaa !!!!! T’avais tellement de potentiel, te mets pas avec Emily…

C’est vrai, franchement c’est du gâchis. Elle aurait pu s’allier avec Lily, au moins. Par réflexe, il plonge sa main dans sa poche pour prendre un Malteser du paquet qu’il avait avant de se souvenir qu’il a été rangé dans le placard. Murf. En plus l’épisode se termine pile là, quand le jury va annoncer les épreuves. C’est toujours comme ça, les fourbes ! Il s’en fiche, il sait déjà qui gagne. Il s’est fait spoiler sur Insta. D’ailleurs, il aurait préféré que ce soit Lily, la gagnante… il est sûr que c’est à cause de l’épreuve de la noix de coco, ça. ça lui a fait perdre des points mais forcément, l’autre con de Rob tirait comme un pied !!! Il patiente pendant que l’épisode suivant se charge, mais avant que le générique de fin soit fini, Alec ferme son livre en annonçant qu’il va se coucher. Klaus pousse un marmonnement paresseux. Il doit se pousser… il était bien, là contre lui ! En plus… … non définitivement le canapé c’est mieux que le lit. Sauf qu’il aime pas se coucher avant ou après son chéri et puis… c’est peut-être l’occasion… Est-ce que fusionner avec les coussins, c’est une option envisageable ? Non hein ? Bon…

Après s’être vaguement étiré, il se décolle d’Alec pour lui laisser le champ libre et se lève en se traînant pour éteindre la télé. Il fait même un détour pour vérifier qu’April a bien remis de l’eau et la nourriture à Mary et Pi puis rejoint la salle de bain, profitant que le brun y soit pas pour se brosser les dents - pas qu’il aime pas l’y voir, hein, juste que la pièce est un peu petite pour qu’ils soient à deux devant le lavabo et si Klaus aime parfois utiliser ce prétexte pour se coller à lui, ce soir, bof. A la place, il s’enferme dans les toilettes et commence à checker ses réseaux sociaux - commence seulement sinon il resterait trente minutes assis sur le trône.  Il y est depuis sept bonnes minutes quand il se décide à sortir. Après, même en faisant genre la grosse commission, ça va faire louche… donc bon. Quand il pousse la porte de la chambre, son petit ami est déjà installé. Le voir comme ça, allongé dans son lit, ça a beau arriver tous les soirs et être habituel, maintenant, ça… ça lui fait du bien. ça repousse un peu l’anxiété qui lui pèse sur l’estomac. ça lui fait même poindre un sourire plus léger sur le bout des lèvres. Alec, dans son lit. Alec qui l’attend. Il fait disparaître la distance entre eux en quelques pas sautillants, vire ses chaussons et se glisse sous la couette, ne perdant pas un instant pour se lover contre lui, sa tête sur son épaule et le bras sur son torse.

Klaus laisse échapper un petit soupir d’aise en se calant. Il ferme les yeux brièvement, pose son portable sous son oreiller sans prendre la peine de flâner dessus une dernière fois comme il le fait en temps normal. Il a envie d’être dans les bras de son chéri-chéri. De le sentir contre lui, sa chaleur, sa force, son réconfort. Il sait qu’il doit parler. Et il sait aussi que s’il parle pas ce soir, il parlera jamais. Leslie a raison : plus on attend, pire c’est. Sauf que des fois, y’a pas grand-chose d’autre à faire… mais ce soir, il peut pas dire qu’il peut pas. Qu’il y arrive pas. Bon en vrai, il est pas sûr de faire ça comme il faut… mais il a conscience qu’il est prêt à au moins essayer. Il voit bien que son amoureux est pas à l’aise avec son ex. Jusque là, c’était facile de tout mettre sous le tapis, d’ignorer le problème parce que pour le coup… c’était trop tôt pour l’évoquer, trop dur d’y mettre des mots… mais maintenant… bah maintenant, Mallou a raison. Elle aussi. ça fait beaucoup de gens qui ont raison, ça va pas du tout ça ! Enfin bref… il a pas envie que ce soit pesant. Il a envie de faire les choses bien… à peu près. Quand il voit Alec installé dans son lit, ça lui rappelle qu’il a accepté de vivre avec lui. De venir l’aider pour le powerflu quitte à partager un appartement qui laisse sérieusement à désirer quand on compare au sien, à abandonner son piano et ses habitudes de vie pour… lui. Et April. Et ça c’est qu’un tout petit bout de ce qu’il a fait, ce qu’il fait encore, pour lui. Il le sait, tout ça. Il sait sa patience et sa compréhension. Alors il peut bien se lancer, pour lui… soulever un peu le tapis. C’est vrai, si c’est trop, il pourra lui expliquer. Alec comprendra… il devrait comprendre. Il l’espère.

Parler de Leslie, donc. Donc de leur relation. Essayer de faire en sorte que son chéri ait moins de ressentiment pour son Roudoudou qui l’a aussi aidé… mais comment expliquer ça ?? Klaus est même pas sûr d’avoir les bons mots pour se le raconter à lui-même. C’est tellement flou, tout ça… c’est des trucs qu’il sait au fond de lui, mais qu’il a jamais pris la peine de regarder en face. Maintenant, faut le faire… Il a tenté plusieurs fois de chercher comment commencer cette conversation mais il a jamais eu aucune idée alors il a fini par abandonner. Là, il regrette un peu de pas avoir cherché plus fort… parce qu’il sait toujours pas par où saisir le fil de la pelote. En cogitant, il trace de petits cercles invisibles sur les côtes de son petit ami, toujours blotti contre lui. Puis, à défaut de savoir quoi dire, il ouvre la bouche un peu au hasard.

- Dis... Pour Leslie… fait la bouche en question d’une petite voix.

Il fait pas tout noir dans la chambre, parce que Klaus ferme jamais les volets, donc les lumières de ville déchirent la pénombre, mais le visage d’Alec reste plongé dans l’oscurité et c’est très bien comme ça. De toute façon, il ose pas le regarder. Il préfère fixer la couette remontée sur son torse et les plis qu’elle fait.

- Je… je sais pas par où commencer. C’est…

Compliqué. Il retient le mot. Quand il lui a demandé des précisions, quand il a cherché à comprendre, c’est ce que l’infirmier lui a répondu. “C’est compliqué.” C’est vrai, ça l’est, mais pour le coup, il a l’impression que ça servirait à rien d’en remettre une couche et que ce serait pris comme… il sait pas. Une échappatoire ? Une excuse ? C’en est un peu une et en même temps non. Si ça avait été plus simple, sans doute qu’il aurait réussi à l’évoquer avant… mais y’a rien qui est simple. Quand il arrive à exprimer un truc, y’en a toujours un autre dessous, puis encore un autre et un autre et un autre et… ça le fatigue tellement… Il ferme les yeux, soupire à nouveau.

- ça te va si je commence par le début ? murmure-t-il, incertain.

Il a l’impression d’attendre le couperet. Pas savoir comment il le prend, s’il se ferme à l’évocation de son ex, s’il est prêt à l’écouter, s’il est trop tard pour ça et qu’il a déjà raté sa chance de s’expliquer… ça fait revenir le poids. Il a la bouche sèche. Pourtant, c’est une bonne idée, non, le début ? Il pourra aviser le reste après. ça fait un bon point de départ, de toute façon, c’est le seul auquel il pense, là.


:copyright: Aelyne



Sujet: Re: We don't talk about... Roudoudou || Alec   Mar 5 Sep - 17:12
Alec Spillmaeker
P.D.G. de Nano-Security
Alec Spillmaeker
J'habite à Londres depuis le : 01/05/2021 où j'ai posté : 917 messages et accumulé : 466 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Aaron Taylor-Johnson j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : en couple avec Klaus J'incarne également : Mallory Crowley & Kylie Saint-Charles & Benoît Silverwood & Gabriel Pinkerton

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Breaking points
et mon niveau est de: 3
Malus:
Artefact(s): Aucun
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We don't talk about... You-know-who

Alec Spillmaeker et @Klaus Morgan  



A priori, il s’agissait d’un vendredi soir parfaitement normal. April était couchée, la vaisselle était faite et rangée, la cuisine rutilait après qu’il l’ait nettoyé, le salon était…à peu près ordonné, ce qui était déjà pas mal chez les Morgan, et Klaus était affalé devant la télé, comme souvent. Alec, quant à lui, était également sur le canapé, mais assis, le dos bien droit, et occupé à lire un livre, Les Misérables de Victor Hugo. Ou du moins, il s’efforçait de lire comme il pouvait puisque Klaus avait décidé qu’il ferait un bon oreiller et s’était donc installé sur ses cuisses, rendant le maintien du livre légèrement plus compliqué. Bien entendu, Alec aurait pu le repousser, mais il aimait bien quand son petit ami était câlin comme ça donc il acceptait son sort. D’autant plus qu’il avait bien remarqué que ce n’était pas un vendredi soir comme les autres.

Les indices étaient ténus, mais Alec était suffisamment observateur et attentif à son petit ami pour ne pas les rater. Premier indice, et non des moindres, Klaus n’avait pas regardé son fil d’actualité Instagram depuis plus d’une demi-heure. Ce comportement aurait pu s’expliquer par la qualité du programme télévisuel mais comme il était devant Amour et pièges à loup, Alec en doutait fort. En cas de doutes, d’ailleurs, les autres indices venaient confirmer au P.-D.G. que quelque chose n’allait pas. Déjà, Klaus ne lui faisait aucun commentaire sur son émission de télé-réalité, ce qui était inhabituel. Ça aurait pu être un signe de fatigue, mais il le connaissait depuis suffisamment longtemps pour discerner les différents états de son petit ami. Là, il voyait clairement que ce n’était pas de la fatigue mais bel et bien que quelque chose tracassait Klaus. Le dernier indice qui concordait dans ce sens était les coups d'œil répétés de ce dernier vers l’horloge posée sur une console. Tout ça mis bout à bout lui confirmait que quelque chose n’allait pas. Le seul problème, c’était qu’Alec n’avait aucune idée de ce qui n’allait pas justement.

Certes, il aurait pu poser directement la question à l’intéressé mais, là encore, il connaissait parfaitement son poussin et il savait qu’il n’obtiendrait pas de réponses comme ça. Au mieux, Klaus lui assurerait que tout allait bien - alors qu’ils sauraient parfaitement tous les deux que c’était un mensonge - au pire, il le braquerait. Dans tous les cas, il n’aurait pas de réponses donc autant le laisser aller à son rythme. Alec prenait donc son mal en patience en essayant de se concentrer sur les aventures de Jean Valjean et Cosette, mais sans grands résultats. Ce devait bien être la troisième fois qu’il essayait de lire le même passage quand les coussins du canapé sursautèrent, sans raison apparente, et que le plaid violet du fauteuil - répondant au nom discutable de Plaidoux - se redressa d’un bond, comme si quelqu’un essayait de l’attaquer. S’il n’était pas déjà convaincu que Klaus cogitait depuis un moment à ce qui le minait, il en aurait eu la confirmation à cet instant. Quand bien même son petit ami essaya de faire oublier l’incident en râlant contre sa télé. Dans d’autres circonstances, ça aurait pu marcher, mais étant donné que la fameuse Sierra n’était même pas présente dans la scène diffusait, c’était compliqué. N’y tenant plus, Alec décida qu’à la fin de l’épisode, il irait se coucher. Quand ils étaient au lit, Klaus bien lové dans ses bras, l’infirmier semblait se confier plus facilement, avec un peu de chance, ça marcherait une fois encore. Quand le générique de fin arriva, Alec attendit quelques instants avant de glisser son marque-page dans son livre et de fermer ce dernier. Il n’avait pas lu grand-chose ce soir, mais, curieusement, il se doutait que Klaus ne le remarquerait pas.

- Je vais me coucher, Poussin, annonça-t-il calmement en passant une main dans les cheveux de son petit ami.

Il préférait le prévenir que de le prendre par surprise en se levant d’un coup. Klaus bougea contre lui, sans qu’il ne parvienne à déterminer ce qu’il faisait, avant de se redresser pour lui laisser le champ libre. Alec put ainsi se lever et déposa un baiser sur le front de son amoureux. Il savait que Klaus n’aimait pas trop se coucher après lui donc il y avait de fortes chances pour qu’il le suive, mais il n’en était pas certain pour autant. Aussi fut-il rassuré en le voyant se lever pour éteindre la télévision. Bien, au moins, l’infirmier ne se prendrait pas la tête tout seul sur le canapé. Ne voulant pas paraître trop collant, Alec décida de prendre de l’avance et se rendit en premier dans leur chambre pour troquer sa chemise et son pantalon de costume contre son pyjama. Ensuite, il rejoignit la salle de bain pour se brosser les dents et se rincer le visage avant de se mettre au lit. Il dut attendre plusieurs minutes avant que son poussin ne pointe le bout de son bec. Il n’avait aucune idée de ce que fabriquait Klaus et il dut se faire violence pour ne pas se lever et aller voir ce qui le retenait. Peut-être qu’il se prenait lui aussi trop la tête, mais il avait l’impression que Klaus retardait le moment de se mettre au lit. Aussi, quand le brun poussa enfin la porte, le soulagement l’envahit. Surtout que son amoureux avait un sourire léger qui lui fit chaud au cœur et le rassura un peu. Sans rien dire, il ouvrit les bras pour inviter Klaus à venir se blottir contre lui et, une fois chose faite, il les couvrit de la couette et le serra contre lui.

En règle générale, le moment du coucher était celui qu’Alec préférait, parce qu’ils se retrouvaient seuls, tous les deux, et qu’il profitait d’un moment de tendresse avec Klaus. Ce soir, il l’apprécia d’autant plus que ça avait l’air de faire du bien à son petit ami. Il ne rata pas le soupir d’aise que poussa ce dernier et qui lui tira un léger sourire attendri. Sans même y penser, il se mit à caresser le dos, essayant de créer une atmosphère chaleureuse autour de son petit ami. Parce que si Klaus avait l’air plus serein, il n’en restait pas moins préoccupé, la preuve étant qu’il avait glissé directement son téléphone sous son oreiller au lieu de le consulter comme il le faisait d’habitude. Si le silence ne le dérangeait pas en temps normal, ce soir, plus il s’éternisait et plus l’inquiétude d’Alec refaisait surface. Il eut droit à une accalmie quand les doigts de Klaus se mirent à vagabonder sur ses côtes mais ce n’était pas suffisant pour lui faire oublier les tracas de son amoureux, l’inquiétude resta donc, même si elle était moins grosse. Jusqu’à ce que l’infirmier n’ouvre la bouche. Leslie. C’était donc ça le problème. Instantanément, Alec se renfrogna, même s’il s’efforça de ne rien laisser paraître. Leslie Black, c’était un peu l’éléphant dans la pièce entre Klaus et lui, et si son infirmier s’était décidé à évoquer le sujet, il ne voulait pas le braquer en montrant son agacement.

- Hm ? fit-il donc pour l’encourager à continuer.

Il pouvait difficilement faire plus avec la mâchoire crispée sans trahir son état. Le mieux qu’il pouvait faire, c’était de paraître détaché pour encourager Klaus. Quand ce dernier reprit la parole, en lui avouant qu’il ne savait pas par où commencer, Alec s’efforça de se détendre. Certes, le sujet ne lui plaisait pas mais, objectivement, il devait reconnaître qu’il fallait bien qu’ils en parlent. Après tout, ce n’était pas faute d’avoir essayer d’ouvrir cette discussion plusieurs fois au cours des derniers mois. Il ne s’était juste pas attendu à ce que Klaus se décide ce soir. D’un seul coup, il comprenait mieux l’attitude de son poussin toute la soirée. Ce foutu Black, il venait encore s’immiscer entre eux ! Enfin bon, ce n’était pas en s’agaçant dans son coin que la conversation se passerait bien. Alec prit donc une profonde inspiration pour se calmer et parvint, enfin, à détendre sa mâchoire. En plus, Klaus devait sentir qu’il n’était pas très fan du sujet puisqu’il avait du mal à trouver ses mots. Il lui demanda même son avis sur la manière de présenter les choses, ce qui le fit se sentir coupable. Remarquant que ses caresses s’étaient stoppées, il les reprit.

- Fais comme c’est le plus simple pour toi, répondit-il d’une voix douce.

Si Klaus était vraiment prêt à lui parler de sa relation avec “Roudoudou”, il n’avait pas envie de le braquer en lui dictant sa façon de faire. Ça ne les avancerait à rien. Alors même s’il n’était pas sûr de ce qu’impliquait ce “début”, il était prêt à entendre toute l’histoire s’il le fallait. Avec un peu de chance, après ce soir, Leslie Black ne représenterait plus un problème entre eux.






Sujet: Re: We don't talk about... Roudoudou || Alec   Sam 13 Avr - 11:29
Klaus Morgan
Infirmier
Klaus Morgan
J'habite à Londres depuis le : 01/05/2021 où j'ai posté : 1210 messages et accumulé : 394 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Lee Jong Suk j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : je sors avec le mec le plus sexy de l'univers, deal with it :D J'incarne également : Un machin bouché, un cœur guimauve, un fusil de précision, le futur roi du monde et une pile électrique

Stats du Perso :
Mon pouvoir / Ma compétence est: Animisme
et mon niveau est de: 3
Malus: Incapacité à s'exprimer
Artefact(s): Aucun
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We don't talk about... Roudoudou

Klaus & Chéri-chéri

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Blotti dans les bras d’Alec, Klaus essaie de se persuader que là, bien au chaud contre lui, il peut rien lui arriver. Ce qui est débile, dans le fond. Y’a tellement de trucs qui pourraient arriver, en vrai. Il pourrait dire de la merde. Faire une boulette. Il pourrait blesser son copain ou le vexer. Ou alors son pouvoir pourrait se déclencher inopinément. Et ça c’est que les toutes premières idées qui lui viennent en tête. Mouais. Bon, il préfère carrément se concentrer sur la sensation de sécurité qu’il ressent quand il est comme ça, hein. S’il se passe en revue toutes les conneries potentielles susceptibles de sortir de sa bouche, ça va pas le faire. Vraiment pas. Un câlin, c’est mieux. Il se colle un peu plus contre le torse accueillant et il ferme les yeux. C’est tellement agréable… pourquoi est-ce que ça peut pas rester comme ça ? Simple. Paisible. Faut toujours que son passé vienne tout compliquer… Des fois, il voudrait passer un coup de chiffon pour effacer tout ça. Ou faire comme sur Insta. “Supprimer”. Ce serait bien ça, une vie comme Insta ! Tu prends ce que t’aimes, tu supprimes ce qui te plait plus… tu récoltes quelques photos de mecs sexy au passage. Bon, sur ce point, aucun mec n’est aussi sexy que le sien, donc pas la peine en fait.

Il se détend un peu quand une main légère se met à caresser son dos, sous le tissu de son tee-shirt. Une conversation peut pas lui faire perdre son copain, quand même, si ? C’est juste lui raconter… des trucs. Y’a rien de si terrible… c’est juste… dur. Mais Alec devrait pas mal le prendre. Il comprendra. Il faut qu’il comprenne. Sinon… Klaus refuse de penser à ce qui se passerait dans le cas contraire. Cette idée lui fait l’effet d’avoir avalé du plomb plutôt que le gratin qu’il a eu pour repas. ça lui fout les jetons… et le pire, c’est pas tant qu’il a peur de blesser Alec. C’est… de devoir poser des mots sur tout ça. De confier cette partie sale, nauséabonde, de lui. Si jusque là, son petit ami a toujours accepté ce qu’il voyait de lui… est-ce que ce sera pas la goutte de trop ? Est-ce qu’il a réellement envie de lui confier ça ? Non. Il a dit qu’il le ferait, il le fera. Il sait très bien qu’il peut pas reculer, plus maintenant. Il a trop repoussé. Juste… la honte lui donne ce réflexe de vouloir se taire.

Sauf que, puisqu’il peut pas rester silencieux à moins de revenir sur sa décision, il lâche sa bombe en rouvrant les yeux. Au moins comme ça, plus moyen de reculer. Il sait pas trop s’il est content de lui ou s’il se maudit. P’t’être un peu des deux. M’enfin bon, là n’est pas la question. La question, c’est… merde, il aborde ça comment, lui ? Y’a rien qui lui vient et sous ses doigts, il a l’impression qu’Alec s’est crispé. Non. Non non non. C’est son imagination ? Mais il a arrêté ses caresses et son dos lui semble affreusement froid et vide. Alors c’est vrai ? Son copain lui en veut ? Est-ce que c’est trop tard, qu’il a trop attendu ? Cette fois c’est carrément une enclume qui lui tombe dans l’estomac. Et s’il faisait tout ça pour rien ? S’il s’ouvrait pour au final ne faire qu’empirer les choses ? Bah de toute façon, c’est trop tard. D’une petite voix, il reprend donc, essayant de masquer son envie de pleurer dans une question courte. Il doit pas y arriver beaucoup, ou alors il a mal interprété la réaction de son chéri, parce que celui-ci répond avec douceur. Klaus a l’impression de se remettre à respirer. Son cœur tambourine contre ses côtes, peinant à se remettre de sa frayeur. A moins qu’il anticipe la suite. Il serait plus prévoyant que sa tête… Même si en parlant de tête, justement, va bien falloir que son esprit trouve par quoi commencer.

Un silence plane dans la chambre alors qu’il déglutit puis cherche ses mots. Il faut qu’il parle. Alec va croire qu’il fait marche arrière, qu’il a changé d’avis… mais les mots ne lui viennent pas et plus il les cherche, plus ils filent en soumsoum, plus le vide s’éternise et plus ça lui fait perdre ses moyens. O.K. Mauvais. Très mauvais. Le début, il a dit. C’est qui paraît le plus facile, c’est clair… puis parler du début, ça va encore. Voilà, c’est ça la clé. Prendre les choses dans l’ordre. Pas penser à la suite, elle viendra bien assez vite et il pourra se fouler un neurone à ce moment-là.

- J’ai rencontré Leslie à l'hôpital.

Easy. C’est pas bien méchant ça, d’ailleurs son copain doit déjà le savoir. Il arrive plus à se souvenir de s’il lui a déjà raconté ou pas, dans le doute, il préfère reprendre toute l’histoire. ça lui donne un peu de sursis jusqu’à la partie qui fâche… et de toute façon sans ça, il aurait pas su par où commencer.

- Personne avait envie de s’occuper de lui parce que… bah tu vois quand t’as plein de boulot et que t’as un démarcheur qui veut pas te lâcher la grappe ? ça faisait cet effet-là, explique-t-il d’un ton qu’il essaie léger malgré sa gorge serrée. Du coup, c’est moi qu’on a envoyé et comme le courant est plutôt bien passé, j’suis resté.

Évoquer ce temps-là dégonfle un peu la pression. Pour lui, ça reste de bons souvenirs. Bon, il doute que ce soit la même pour Leslie, m’enfin forcément, c’est pas Klaus qu’était cassé en quinze dans un lit d’hôpital. D’ailleurs, quand il parle du courant qui passait… ouais, y’a quand même une précision à faire.

- Bon, il passait bien surtout de mon côté. J’crois que si les regards avaient tué j’aurais fini en cendres en trois secondes, à l’époque, lance-t-il d’un ton cette fois plus guilleret - faut dire que la bouille assassine de son Roudoudou coincé dans ses bandages est toujours aussi épique.

Cela dit, il doute qu’Alec ait envie d’avoir masse de détails qui ne répondent pas à ses questions, alors il s’attarde pas plus que ça sur leur rencontre - même s’il aurait vachement plus à dire sur ça que sur… ce qui intéresse son copain. Ce qui amène à la suite… la tête toujours posée sur l’épaule du brun, Klaus prend soin de laisser son regard fixé sur l’obscurité de la chambre.

- Quand il est sorti de l'hôpital, on a continué à se voir et… j’sais pas. J’l’aimais bien. Son mec l’avait quitté… enfin pas vraiment quitté mais ils faisaient une pause et comme ils étaient mariés depuis perpette, ça revenait un peu à ça, quoi. Il avait pété un câble à son boulot et tout le monde lui tournait le dos juste parce qu’il…

Il a une seconde d’hésitation, ne sachant pas trop quoi dire exactement. Il voit très bien pourquoi les gens l’évitaient, l’évitent toujours, pour la plupart, d’ailleurs. La différence. Les normes. Les personnes qu’on jette dans un trou, une poubelle sociale parce que là au moins, elles soulèvent pas de questions dérangeantes. Et ça… Klaus comprend tellement. Il sait ce que ça fait de pourrir au fond de ce trou. Mais pour décrire ça… il prend la suite comme elle vient, d’un ton plus bas, chargé d’une émotion qu’il ne lui ressemble pas. Quelque chose comme de la mélancolie, du ressentiment, une pointe d’amertume, aussi. Et de la peine. Des sentiments qu’il s’efforce d’enterrer, la plupart du temps.

- Parce que c’est plus facile de tourner le dos aux gens… différents, j’imagine. J’avais pas envie de le laisser tout seul… parce que j’avais pas envie d’être tout seul, moi aussi. J’avais l’impression… tu sais… qu’on se ressemblait.

Même s’il n’y avait rien à voir à l’endroit qu’il fixait, il baisse les yeux. Voilà. ça, il connaît bien, comme sentiment. La honte, la culpabilité. Il est resté avec Leslie à la base parce qu’il s’est revu en lui. Seul, sur un lit d'hôpital, avec le monde entier qui essaie de te foutre dans la tête que t’as ta place nulle part. Et quelque part… il s’est dit que s’il avait eu quelqu’un, à cette époque… si plus de gens tendaient la main aux gens comme eux… est-ce que c’était vraiment une bonne raison de l’approcher ? C’est pitoyable… Il a fait la même chose avec Linc. Évidemment, aujourd’hui, il les aime tous les deux pour ce qu’ils sont mais… est-ce que ça change quelque chose ? Il préfère enterrer cette question sous le tapis avec tout le reste.

- Et vu que son mari était parti et que moi… ben…

Nouvelle hésitation. Cette fois-ci, il sait très bien quoi dire, simplement… hm. Mouais. C’est un peu gênant. Pas gênant genre la honte, gênant genre… c’est pas évident à dire…

- J’arrivais pas à t’oublier… j’me suis dit que p’t’être, si on se mettait ensemble… ça pourrait marcher. Qu’on pourrait passer à autre chose, tous les deux… Ouais, je sais, c’était pas l’idée du siècle. C’était même plutôt con. Mais Leslie… à cette époque, j’aurais bien aimé tomber amoureux de lui. Parce qu’il était peut-être différent, mais il me comprenait, il faisait attention à moi, sincèrement, et… ça aurait été facile, avec lui… murmure-t-il avant de lâcher un petit rire sans joie. Et on aurait probablement foncé droit dans le mur tous les deux, alors c’est pas plus mal qu’on ait cassé, hein, mais… voilà.

Enfin "on". Leslie, en vrai. Il avait beau avoir conscience qu’eux deux, ce serait impossible, il y a vraiment cru à un moment. Enfin… il voulait y croire. Quand Leslie lui a proposé de rompre, ça l’a rendu triste. Pas parce qu’il s’est senti rejeté, son Roudoudou a su faire les choses bien, seulement, c’était regarder la réalité en face, et cette réalité… c’était la solitude. ça faisait mal. Mais aujourd’hui, c’est derrière lui. Il a des bras chauds et aimants pour le rassurer et il entend la pulsation tranquille de son coeur sous son oreille. C’est tellement apaisant que Klaus en vient à espérer qu’il pourra s’arrêter là. Que ça suffira. Qu’il aura pas besoin d’aller plus loin. Enfin, il verra… en attendant, il s’autorise une pause pour jauger la réaction d’Alec fasse à tout ça.



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Sujet: Re: We don't talk about... Roudoudou || Alec   Ven 19 Avr - 11:51
Alec Spillmaeker
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Alec Spillmaeker
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We don't talk about... You-know-who

Alec Spillmaeker et @Klaus Morgan  


Leslie. Rien que l’évocation de ce prénom suffit à faire se raidir Alec. Ce n’était pas qu’il n’aimait pas cet homme, même s’il ne l’appréciait pas particulièrement. Non, le problème était plus insidieux que ça, et il venait principalement de Klaus. Il ne savait pas pourquoi, et c’était bien le problème, mais son petit ami avait fait de son ex l’éléphant la pièce. Ce n’était pas qu’il n’en parlait pas, il évoquait régulièrement “Roudoudou”, mais il restait vague et n’entrait jamais dans les détails, causant du ressentiment à Alec. Il n’était pas idiot, et il connaissait bien Klaus, il avait compris qu’il y avait plus que juste “c’est mon ex” avec Leslie Black mais il ne savait pas quoi et c’était ça le fond du problème. Il détestait l’idée qu’un inconnu connaisse des pans de Klaus qui lui étaient interdits d’accès.

Sauf que ce soir, les choses semblaient sur le point de changer. Du moins il supposait que c’était pour ça le nom honni avait été prononcé dans l’intimité de leur chambre.  Il ne savait pas ce qui avait fait changer d’avis son petit ami, et encore moins pourquoi il voulait en parler ce soir mais au moins, il comprenait mieux pourquoi Klaus lui avait semblé soucieux toute la soirée. Ne voulant pas compliqué la tâche de son petit ami et encore moins qu’il fasse machine arrière, Alec prit sur lui pour cacher son ressentiment et parler avec douceur, pour encourager l’infirmier à se lancer. Le début lui semblait être un bon point de départ mais s’il préférait démarrer son histoire à un autre moment, il ne l’en blâmerait pas non plus. Même s’il ne savait pas de quoi il en retournait exactement, il avait bien compris que le sujet n’était pas facile pour l’infirmier. C’était bien la seule information qu’il avait eu d’ailleurs, que c’était “compliqué”.

A en juger par le silence qui suivit son accord, ça devait toujours l’être. Honnêtement, Alec ne savait pas vraiment quoi faire. Il avait l’impression, en quelque sorte, de forcer Klaus à parler alors qu’il ne lui avait rien demandé ce soir, mais d’un autre côté, il voulait savoir donc il ne se rétracta pas. A la place, il continua de lui caresser le dos en espérant que ça le détende suffisamment pour qu’il puisse se lancer. Impossible de savoir si ça joua ou non mais au bout d’un moment, Klaus se lança. Comme annoncé, il commença par le début : leur rencontre. Il avait rencontré Leslie à l’hôpital. Ce n’était pas très étonnant, en tant qu’infirmier, son petit ami rencontrait beaucoup de gens dans le cadre de son travail. Seulement, il ne sortait pas avec tout le monde, et heureusement ! La suite, par contre, était plus surprenante. Leslie avait été le patient de Klaus, parce que personne ne voulait s’occuper de lui. Alec n’était pas sûr de comprendre pourquoi mais, ne voulant pas prendre le risque d’interrompre le récit, il ne posa pas de questions. D’autant que son poussin parlait avec légèreté, il ne voulait pas le braquer.

Quand Klaus nuança ses propos en lui lançant que si un regard pouvait tuer, il n’aurait pas tenu trois secondes face à Leslie, un rictus amusé étira le coin des lèvres d’Alec. Il reconnaissant sans mal que son poussin pouvait avoir cet effet au premier abord, mais il savait aussi qu’il devenait rapidement attachant et, visiblement, ça n’avait pas raté avec Leslie. Sinon, ils ne seraient pas sortis ensemble. Klaus ne s’attarda pas plus que ça sur le séjour à l’hôpital de Leslie, dans le fond, ça n’avait pas vraiment d’importance et les détails de la vie de Leslie Black ne le regardaient pas de toute manière. Il n’était pas surpris non plus d’apprendre qu’ils avaient continué à se voir après ça, c’était logique par rapport à ce qu’il savait. Tout comme cette histoire de pause entre les époux Black, il n’avait pas les détails mais il avait compris qu’il y avait eu séparation puis remise en couple. Par contre, il découvrait que Leslie avait “pété un câble” à son travail mais, une fois encore, il ne posa pas de questions. D’autant plus que Klaus arrivait, enfin, au cœur du sujet. Il ne voulait pas laisser Leslie seul parce qu’il avait l’impression qu’ils se ressemblaient…

Alec n’était tellement pas d’accord avec ça qu’il dût faire un effort pour ne pas se raidir et continuer à caresser le dos de son petit ami. D’accord, il ne connaissait pas vraiment Leslie Black et probablement qu’il ne pouvait pas juger mais c’était l’enchaînement de phrases de Klaus qui lui déplaisait. Leslie avait pété un câble au travail - quoi que ça veuille dire - les gens lui avaient donc tourné le dos, il était différent donc ils se ressemblaient. Non, juste non. Il n’était pas d’accord et ça le rendait malade d’entendre Klaus se déprécier de la sorte. Sauf que ce n’était pas le moment pour ça donc il prit sur lui et garda ses commentaires. Ne surtout pas interrompre Klaus, c’était sur cette pensée qu’il se focalisait tandis que son petit ami poursuivait. Son agacement diminua subitement quand son chéri lui avoua, visiblement gêné, qu’il n’arrivait pas à l’oublier et que ça l’avait plus ou moins poussé dans les bras de Leslie. Ce n’était pas tant qu’il soit sorti avec quelqu’un d’autre le problème que le fait qu’il l’ait fait souffrir sans le savoir pendant tout ce temps. C’était idiot, parce qu’il n’y pouvait rien, mais il se sentait coupable malgré tout.

Au prix d’un effort, Alec parvint à chasser sa culpabilité tout comme son agacement pour se focaliser sur le récit de l’infirmier. Il savait que ce n’était pas facile pour Klaus de se confier comme ça, le moins qu’il pouvait faire était donc de lui accorder toute son attention. Même si ça revenait à avoir le coeur serré en l’entendant dire qu’il aurait aimé tomber amoureux de Leslie, que ça aurait été “facile”, le tout ponctué d’un rire sans joie. Il était sûr que son Poussin ne se rendait pas compte de tout ce que ces quelques mots cachés. C’était peut-être ça le problème avec “Roudoudou” finalement, Klaus avait honte d’avoir souhaité tomber amoureux de lui ? Ou bien y avait-il autre chose ? Pour le moment, l’infirmier avait cessé de parler, même s’il n’était pas arrivé au bout de son histoire. Alec attendit quelques secondes et, voyant qu’il ne reprenait pas, décida de prendre la parole. Il ne savait pas trop si ça l’aiderait ou non, mais il ne voulait pas l’ignorer non plus.

- Même si tu étais tombé amoureux de lui, ça n’aurait pas marché Poussin, commença-t-il à voix basse, avec douceur. Leslie est toujours amoureux de son mari et ça t’aurait fait souffrir. Je suis sûr que tu le sais au fond de toi.

Quant aux sentiments que Klaus avait pour lui à cette époque, il préféra ne pas se prononcer. Il était évident qu’il était content que l’infirmier soit toujours amoureux de lui et qu’il ne se soit pas épris de Leslie, inutile d’enfoncer des portes ouvertes. Ou de remuer le couteau dans la plaie, il ne savait pas trop.

- Il y a d’autres gens qui te comprennent et qui font attention à toi. Pourquoi c’est de Leslie en particulier dont tu aurais aimé tomber amoureux ? Il y a une raison à ça ?

Peut-être pas, mais il préférait ne pas émettre cette hypothèse à voix haute pour avoir une réponse sincère de Klaus. Comme il l’avait déjà deviné, c’était un sujet qui ne semblait pas évident pour son petit ami et il voulait lui laisser le plus d’espace possible pour s’exprimer sans lui donner l’impression de le juger. D’où le fait qu’il lui parlait avec douceur, sans jamais se braquer, pour qu’il puisse se sentir à l’aise.






Sujet: Re: We don't talk about... Roudoudou || Alec   Ven 28 Juin - 11:44
Klaus Morgan
Infirmier
Klaus Morgan
J'habite à Londres depuis le : 01/05/2021 où j'ai posté : 1210 messages et accumulé : 394 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Lee Jong Suk j'ai : 28 ans et ma situation sentimentale est : je sors avec le mec le plus sexy de l'univers, deal with it :D J'incarne également : Un machin bouché, un cœur guimauve, un fusil de précision, le futur roi du monde et une pile électrique

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We don't talk about... Roudoudou

Klaus & Chéri-chéri

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Dire que tout ça est censé être la partie facile. Klaus a l’impression d’être coincé dans un jeu où le niveau de difficulté a été carrément cheaté. Bon d’un autre côté, c’est pas si nouveau, comme sensation… n’empêche que là, l’idée qu’il a fait le plus simple lui colle une boule dans l’estomac. Il l’aime pas, cette putain de boule. C’est plutôt un genre de trou noir qui grignote son estomac en s’amusant à tout tordre au passage. Super fun. Enfin déjà, se concentrer sur le présent. Au moins, il arrive à expliquer le début… c’est ironique, quand il y pense. Il a jamais de problème à papoter, à babiller, à raconter des conneries ou à commérer, mais quand il s’agit de… ce genre de trucs, y’a plus personne. Pourtant, c’est Alec, en face. Il sait qu’il peut lui faire confiance. Il le voit bien à la façon dont il l’écoute en silence, lui laissant la place et le temps pour chercher ses mots même s’il ne doit pas être ravi d’entendre parler du fameux Roudoudou. Mais c’est juste que… que l’infirmier a la trouille, comme d’habitude. Sauf que là, c’est encore plus insidieux. Ce qu’il va devoir dire, ce qui l’attend… il a jamais mis de mots dessus, ni à voix haute, ni même dans son esprit. Jusque-là, ça a toujours été une pensée diffuse, présente mais genre… comme les pubs sur Insta, quoi. A force, on les voit même plus, on sait juste qu’elles sont là. Puis un jour, tu te retrouves à cliquer dessus et ça fait chier…

Klaus essaie désespérément de se raccrocher à ce qu’il raconte là et pas à ce qui va suivre. Il peut déjà sentir la honte se réveiller et lui brûler la gorge, alors il se blottit un peu plus contre le torse tiède de son petit ami. Il se focalise sur cette chaleur et sur les bras qui l’entourent, puis à la voix grave et douce qui finit par s’élever, faisant légèrement vibrer la poitrine sur laquelle sa joue repose. Il ferme les yeux douloureusement, la réalité brisant les rêves idiots des fantasmes de sa vie. Bien sûr que ça n’aurait pas marché. Bien sûr que son ex n’aurait jamais pu tomber amoureux de lui. Et bien sûr que Leslie avait raison en choisissant de rompre. Il sait bien qu’ils ne se seraient que tirés vers le bas, mais cette vérité fait mal… parce qu’il aurait aimé pouvoir tirer quelqu’un vers le haut, pour une fois. Parce qu’il aurait voulu rendre son ami heureux, et parce qu’il aurait tellement, tellement aimé goûter lui aussi à ce bonheur qui lui échappait à l’époque… Est-ce que c’était vraiment mal, d’avoir espéré ça ? Est-ce qu’on pouvait lui reprocher d’avoir été pathétique et à côté de la plaque ? Une part de lui soufflait que oui, l’autre criait farouchement que non. Il savait pas trop laquelle avait raison. De toute façon, ça n’avait plus d’importance, aujourd’hui. Il avait trouvé son bonheur, même s’il peinait encore à y croire et que replonger dans ces souvenirs, ça faisait comme… une dissonance. Un fossé, entre celui qu’il était à peine un an avant et son lui de maintenant. C’était bizarre…

Et puis la question tombe. Il en oublie presque de respirer. Il ne s’attendait pas à ça. Pourquoi ? Pourquoi cette question, précisément ? C’est quand même étrange… il ne sait pas quoi répondre. Ses pensées s’embrouillent. C’est confus. Pourquoi Leslie ? Il en sait rien. Ou si, un peu. Il a été gentil. Leslie aurait eu mille et une raison de le détester et de lui faire du mal, de le repousser méchamment ou de le ghoster, mais il ne l’a pas fait. Il a juste fini par ouvrir la porte et Klaus s’est un peu, juste un peu, senti chez lui. C’était différent de la sensation de sécurité et de bien-être qu’il a maintenant, quand Alec le serre dans ses bras, mais… ça y ressemblait légèrement. C’était doux. Rassurant. C’était la première fois… mais au lieu de mettre des mots sur tout ça, il gagne encore du temps. Juste quelques minutes. Quelques secondes. Avant de soulever cette partie du tapis, il a besoin de simplement… se préparer.

- Ben y’avait pas tant de prétendants au portillon, lance-t-il en essayant de parler avec légèreté.

Sauf que ses paroles sonnent moins comme une plaisanterie que comme un regret. Échec. Bah, tant pis, autant vite continuer.

- J’allais pas tomber amoureux de Linc, c’est pas mon genre pis il a pris le rôle de frangin.

Major, n’en parlons pas. Klaus préfère le passer sous silence, y’a déjà assez d’un sujet difficile pour en rajouter un autre sur le feu. Mallo… il lui manquait un service trois pièces, quand il l’a rencontrée, et en vrai, c’est mieux comme ça. Alors oui, il a pas qu’eux dans sa vie, n’empêche que… il sait pas. C’est pas pareil. ça doit être le moment où il faut qu’il aille plus loin… qu’il déterre certaines choses qu’il prenait soin de plus toucher. Qu’il a toujours pris soin de ne jamais toucher, même.

- Puis Leslie était gentil. Il prenait soin de moi…

Il avait acheté du caramel industriel en tube juste pour lui, alors qu’il en prenait jamais. Il grognait beaucoup mais le laissait continuer ce qui le faisait râler. Il prenait soin de ne pas faire de bruits quand il n'arrivait pas à dormir la nuit et qu'il se relevait. Il ne lui avait pas tenu rigueur de ses blagues douteuses et il l’avait juste… respecté. Et puis quand il l'embrassait, il n'y avait pas cette sensation de conquête, de domination. Mais comment mettre des mots là-dessus ? Comment expliquer ça à Alec ? Un violent sentiment de dégoût et de rejet le submerge tout à coup, et il doit se faire fureur pour ne pas se redresser brusquement. Il ne veut pas. Il ne veut pas dire que toutes ces choses basiques, toutes ces choses qui semblent évidentes, Klaus ne les a pas eues pendant longtemps. Que, pour lui, c’était loin d’être normal, d’être respecté. Il ne veut pas passer pour le martyr, il ne veut pas de cette pitié qu’il ressent pour lui-même. De cette sensation d’être minable. Il veut pas dire qu’il n’avait pas reçu assez d’amour avant Leslie, parce que… parce qu’il en a eu malgré tout. Il a eu Alec, il a eu Dee, il a eu par la suite une vraie famille de coeur. Mais il y a ces blessures, tout au fond, et ce gouffre… et oui, il voudrait le dire. Il voudrait se permettre de le penser. Il n’a pas été assez aimé… pourtant cette simple idée… il la trouve si… ridicule. Pitoyable. Comme un enfant blessé et boudeur qui en réclamerait plus… tout ça pour ne pas songer aux véritables soucis.

- Je… je sais pas… comment dire ça…

Sa voix s’étouffe. Il ne ment pas. Il ne sait pas, il ne sait pas par quel bout déterrer tout ça, quels mots exprimeraient le mieux ce sentiment de gouffre sans fond qui l’a broyé pendant des années. Merde. Il a honte. Une honte affreuse, cuisante.

- Je savais pas ce que c’était…

Les mots se bloquent. Tout son corps se tend pour retenir la suite. Il a beau s’échiner à se répéter qu’il faut qu’il parle, qu’il doit ces explications à Alec, ses muscles refusent de lui obéir. C’est comme si tout son être venait d’activer un mécanisme de défense, qui s’est si bien rôdé avec les années qu’il ne peut plus s’en défaire. Il étouffe. Il a chaud et sa mâchoire est tellement serrée… ça lui fait mal. Il réalise que ses doigts sont plantés dans la peau de son copain, pourtant il n’arrive pas à les desserrer. Les souvenirs commencent à affluer. Les raisons de son attirance pour Leslie. La gentillesse qui l’a attiré comme un papillon l’est par la lumière. C’était ça, sa vie sentimentale, avant. La nuit. Il lutte avec lui-même pour essayer de trouver des phrases à prononcer, pour sortir de ce chaos quelque chose qui a du sens, qui pourrait éclairer Alec… Sa bouche s’ouvre et se ferme en silence. Il faut qu’il y arrive. Il s’accroche à cet objectif avec désespoir. Il faut qu’il dise quelque chose… il faut qu’il comprenne… il a promis de parler. Il a promis, mais aucun son ne sort, à part quelques gargouillis étranglés.

- J’avais jamais eu ça… une relation, comme ça… j’avais jamais… je m'étais jamais senti...

Mais pas moyen. Son corps refuse obstinément de donner cette information. Chaque fois que Klaus essaie de tirer sur la corde, quelque chose en lui s’acharne à vouloir l’enfouir de plus belle. Ses yeux le brûlent. C’est la honte qui l’empêche de parler. La honte et… et l’horreur. Il veut plus revivre ça… il déteste cette sensation, de vouloir disparaître. De vouloir effacer son passé. Il veut pas qu’Alec sache. Mais il a promis… alors il lutte encore. Il a l’impression qu’on lui arrache les tripes. Il se sent déchiré. Pourtant, entre deux respirations crispées et saccadées, il finit par réussir à extraire du fond de lui une petite phrase.

- J’ai jamais su dire non…

Chaque son prononcé lui semble être une bataille et ses paroles, écrasées par l’effort qu’il a fait pour les dire, résonnent à peine entre eux. C’est des mots hachés, faibles, mais Klaus souhaite de toutes ses forces qu’ils aient atteint le brun. Est-ce qu’il comprendra, rien qu’un peu ? Il faut qu’il comprenne… Dans la pénombre, il fait ce vœu avec la force du désespoir. Qu’il comprenne, rien qu’un peu. Comme ça, il pourra peut-être développer… peut-être que son petit ami pourra l’aider à continuer de tirer sur cette corde. Pour le moment… il se contente de cette minuscule victoire, en espérant que ça suffira.



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Sujet: Re: We don't talk about... Roudoudou || Alec   
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