J'habite à Londres depuis le : 20/09/2021 où j'ai posté : 811 messages et accumulé : 433 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Ben Barnes j'ai : 32 ans et ma situation sentimentale est : fiancé à un futur Duc sexy J'incarne également : Mallory, Alec, Kylie et Gabriel
Stats du Perso : Mon pouvoir / Ma compétence est: Monsieur-tout-le-monde et mon niveau est de: 2 Malus: Artefact(s): Aucun Ma 2eme compétence est: et mon niveau est: 1 Ma 3eme compétence est: rien et mon niveau est :: 0 Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)
Sommaire
You're not welcome here ! La rencontre avec l'engeance du diable.
Titre - Le débrief de la rencontre avec l'engeance du diable
Le fabuleux mois de décembre de Beny
Sujet: Re: La vitrine à gâteaux Mer 31 Aoû - 16:17
Benoît Silverwood
Propriété d'Ezéchiel Uriel Crowford
J'habite à Londres depuis le : 20/09/2021 où j'ai posté : 811 messages et accumulé : 433 points d'expérience. On dit que je ressemble à : Ben Barnes j'ai : 32 ans et ma situation sentimentale est : fiancé à un futur Duc sexy J'incarne également : Mallory, Alec, Kylie et Gabriel
Stats du Perso : Mon pouvoir / Ma compétence est: Monsieur-tout-le-monde et mon niveau est de: 2 Malus: Artefact(s): Aucun Ma 2eme compétence est: et mon niveau est: 1 Ma 3eme compétence est: rien et mon niveau est :: 0 Par rapport au rhume des pouvoirs :: Epargné(e) / Non concerné(e)
You're not welcome here !
La journée avait été longue, chargée mais elle laissait un sentiment d’accomplissement. Il avait eu beaucoup de clients, des commandes de bûches pour les fêtes, des achats de ballotins de chocolat mais ce qui avait le plus ravi Benoît, c’était de voir que ses pâtisseries de noël partaient bien. Très bien même ! Il ne lui en restait plus une seule en vitrine, la dernière venait de partir quelques minutes plus tôt. En fait, il ne restait plus grand chose dans ses vitrines réfrigérées, heureusement qu’il fermait bientôt parce que tout refaire allait lui prendre beaucoup de temps. Ca faisait partie du jeu, surtout en cette période de fêtes, mais cette année, il avait l’impression d’avoir plus de clients que d’habitude. Certains lui avaient confié être venu après avoir vu un post sur instagram et, en fouillant un peu, il était tombé sur une publication de Kylie qui vantait les mérites de sa boutique. Si ça l’avait touché, il avait par contre été très surpris de voir le nombre d’abonnés de la jeune femme ! Si les choses continuaient sur cette lancée, et ça avait l’air d’être bien parti pour, il allait devoir revoir les quantités de gâteaux qu’il préparait chaque jour.
Pour le moment, il se préparait pour la fermeture, réfléchissant à rester un peu plus tard pour commencer ses préparations. C’était tentant et ça serait plus raisonnable mais…il avait envie de voir Ezé ! Tant pis, il viendrait plus tôt le lendemain, de toute manière son fiancé travaillait donc il pourrait partir en même temps que lui sans que ça ne dérange leur routine. Son fiancé… Il avait encore du mal à se faire à cette idée et pourtant, c’était bel et bien le cas. Il avait une belle bague en platine à l’annuaire gauche pour le lui rappeler. A chaque fois que ses yeux se posaient sur le bijou, un sourire niais s’étirait sur ses lèvres. C’était ce même sourire qu’il affichait quand le tintement de la porte d’entrée lui indiqua qu’un client venait de rentrer. Probablement le dernier de la journée vue l’heure. Benoît aurait pu lui signaler qu’il allait fermer mais il n’aimait pas mettre les clients dehors et faire quelques minutes de rab ne le dérangeait pas. Quand il releva les yeux vers le nouveau venu, cependant, il perdit son sourire, parce que la personne qui se tenait en face de lui, ce n’était pas un client, mais son futur beau-père. Gloups.
- Bonsoir monsieur Crowford, le salua-t-il avec un sourire poli légèrement crispé. Qu’est-ce que je peux faire pour vous ?
Il y eut un silence, beaucoup trop long au goût du pâtissier, durant lequel Alexandre Crowford le regardait avec un mépris évident. Exactement le genre de regard qui donnait envie à Benoît de se ratatiner sur place et de disparaître, mais il tint bon. Certes, il rentra un peu sa tête dans ses épaules mais c’était tout et c’était déjà un beau progrès quand on le connaissait.
- Ne pas me faire perdre mon temps, pour commencer. Je vais être clair : je veux que vous disparaissiez de la vie de mon fils.
Ah. Forcément, il n’était pas là pour acheter des chocolats, ça aurait été trop beau. Il aurait dû s’en douter mais non, il n’avait pas réfléchi jusque-là. Naïvement, il avait cru que le patriarche de la famille Crowford avait fini par accepter sa relation avec Ezéchiel. Il s’était lourdement trompé. Tant pis, ce n’était pas pour autant qu’il allait gentiment disparaître juste parce qu’un type qui n’en avait rien à faire du bonheur de son fils le lui demandait.
- Désolé, mais ça ne fait pas partie du programme, osa répondre le chocolatier sans détourner le regard.
Il ne savait pas vraiment d’où venait cette audace mais le résultat était là. Il refusait de se laisser intimider par Alexandre. S’il n’était pas content, c’était pareil. Il ne comptait pas changer d’avis juste parce qu’il contrariait ses plans de grandeur ou quelque chose comme ça. Malheureusement, ce n’était pas suffisant pour impressionner son interlocuteur qui se redressa de toute sa stature, décuplant son aura d’intimidation par ce simple geste. Il était clair que sa réponse n’avait pas plu à l’aristocrate et qu’il allait en payer le prix. Il le voyait très clairement à la manière dont il se faisait foudroyer par ce regard dur et glaçant. Il avait l’impression que la pièce avait perdu quelques degrés autour de lui et ça ne s’arrangea pas quand le père d’Ezéchiel fit quelques pas pour se rapprocher de lui. En toute honnêteté, Benoît aurait préféré qu’il s’abstienne de le faire mais il garda son commentaire pour lui, bien content qu’il y ait une vitrine entre eux pour les séparer. Quand la voix sèche et froide de son beau-père s’éleva, il ne put retenir un léger sursaut mais prit sur lui pour ne pas détourner le regard malgré tout. Il refusait de s’avouer vaincu ou de se laisser intimider. Bon, il l’était carrément mais il n’avait pas envie de le montrer.
- Oh, donc tu comptes épouser un duc, t’en mettre plein les poches et profiter d’un statut et d’honneurs que tu ne mérites pas et dont tu n’aurais même pas dû pouvoir rêver ? C’est hors de question qu’un sale opportuniste comme toi mette un pied dans notre famille et vienne souiller nos racines. J’ai gentiment accepté la petite passade d’Ezéchiel avec toi, mais ça va trop loin. Un mariage ? Et puis quoi encore ? Tu n’as rien à faire avec lui. Si tu avais une once de décence, tu aurais refusé cette mascarade.
C’était dur, d’entendre parler de son histoire comme d’une “passade”, d’une “mascarade” mais il tint bon. Il savait qu’Ezéchiel l’aimait, l’aimait vraiment, qu’ils étaient heureux ensemble, et c’était suffisant pour lui donner la force de s’opposer à Alexandre. D’autant plus que s’il était là, c’était bien la preuve qu’il n’avait pas réussi à faire changer d’avis son fils, non ? Parce que Benoît était sûr qu’il avait essayé ! Mais il connaissait suffisamment son fiancé pour savoir qu’il ne se laissait pas marcher sur les pieds comme ça.
- Ce n’est pas une mascarade ! répliqua-t-il en haussant légèrement le ton. Si vous connaissiez mieux votre fils, vous sauriez qu’il ne fait pas ça à la légère. Vous sauriez aussi qu’il n’a pas besoin de votre accord pour faire ce qu’il veut. Je l’épouse pas pour son titre, son statut ou pour venir souiller vos si précieuses racines mais parce que je l’aime et que j’ai envie de le rendre heureux ! Vous voulez pas qu’Ezéchiel soit heureux, vous ?
Si la colère s’était reflétée dans ses prunelles au fil de ses mots, c’était de la tristesse qui y brillait quand il posa sa question, parce qu’il connaissait déjà la réponse. Alexandre ne serait pas en face de lui, à exiger qu’il disparaisse de la vie d’Ezéchiel, s’il se souciait vraiment du bonheur de son fils. Octavie s’en souciait, il le savait, et elle approuvait leur relation parce qu’elle voyait bien la joie que ça leur apportait à tous les deux. Alexandre, lui, ne voyait pas plus loin que son nombril.
- Ne parle pas de son “bonheur” comme si tu en avais quelque chose à faire, cracha l’aristocrate avec dédain. Tu crois que tu peux le rendre heureux ? Dans quelques mois, Ezéchiel va se réveiller et réaliser l’énorme connerie qu’il a faite en t’épousant. Et à ce moment-là, tu auras déjà piétiné…
- Ça suffit ! le coupa-t-il sur un ton énervé. Oui, je crois que je peux le rendre bien plus heureux qu’un type qui se souvient de l’existence de son fils que quand ce dernier fait quelque chose qui lui déplait ! Si tu te souciais vraiment d’Ezéchiel, tu saurais que ce n’est pas une connerie. Tu saurais aussi que ça fait des années que ça dure ! Mais tu te fiches tellement de la vie de ton fils que tu passes à côté de tout ce qui importe ! La seule chose que tu vois, c’est comment utiliser Ezé pour faire briller un peu plus la précieuse famille Crowford !
Il fulminait, ni plus, ni moins. Sa poitrine se soulevait à un rythme plus rapide, causé par la colère qui grondait en lui. Il n’acceptait pas d’entendre Alexandre parler comme ça d’Ezéchiel ou de leur relation. Si jusque-là il s’était efforcé de faire des efforts pour que ça se passe bien entre eux, là, c’était la goutte de trop. Il ne lâcha pas son interlocuteur du regard alors que ce dernier gardait le silence, le fixant d’un air impénétrable. Au bout de ce qui lui sembla être une éternité, le ministre de la justice esquissa un léger rictus mauvais qui n’augurait rien de bon. Quand il reprit la parole, son ton était très calme. Trop calme. C’était plus effrayant que de l’entendre parler avec mépris ou dédain. Benoît aurait encore préféré qu’il se mette en colère que ça.
- “La précieuse famille des Crowford”. Oui, c’est exactement ça. Tu n’as aucun respect pour les siècles d’histoire de notre famille et tout l’héritage qu’elle porte avec elle. Mais je ne m’attendais pas à ce que tu comprennes. Tu ne sais rien de l’aristocratie. Tu n’as pas ta place dans cet univers. Mais Ezéchiel, si, et quoiqu’il en dise, ça lui importe. Ah vous vous aimez ? La belle affaire. Quand son nom ne signifera plus rien parce qu’il l’aura roulé dans la boue en fricotant avec un roturier et que tu auras brisé notre lignée, tu crois qu’il réagira comment ? Enfin bref. Je ne suis pas là pour t’expliquer des choses auxquelles tu ne comprendrais rien de toute façon. Je t’offre cinquante mille livres pour que tu disparaisses de sa vie, et je te conseille d’accepter mon offre, parce que la prochaine ne sera pas aussi généreuse.
Bien qu’il se soit attendu à des propos virulents, la tirade de l’aristocrate fit mouche. Elle frappa Benoît de plein fouet, avec la violence d’une claque. Il le savait, qu’il n’avait pas sa place dans l’aristocratie, mais c’était autre chose de se l’entendre dire. Une part de lui avait beau savoir qu’Alexandre disait ça pour lui faire mal, pour le faire partir, une autre était prise de doute. Est-ce que le simple fait qu’il soit amoureux d’Ezéchiel pouvait nuire à son fiancé de cette manière ? Il avait déjà eu cette impression, mais c’était fugace. A en croire l’intéressé, il doutait que ça arrive, il se pensait intouchable, mais si ça devait arriver, comment réagirait l’héritier Crowford ? Est-ce que l’homme qu’il aimait resterait le même s’il perdait tout à cause de lui ? Il n’en savait rien… Était-il prêt à prendre ce risque ? Etrangement, il n’eut pas besoin de réfléchir pour savoir que oui, il était prêt pour ça. Ou plutôt, si sa décision devait être remise en question, ce serait parce qu’il en aurait parlé avec Ezéchiel et non à cause des menaces de son père ! C’était vrai, il n’était qu’un petit pâtissier-chocolatier, un roturier pour reprendre ses termes, mais ce n’était pas pour autant qu’on pouvait l’acheter de cette manière !
- Si c’était l’argent qui m’intéressait en épousant Ezé, c’est pas cinquante mille livres qui me ferait renoncer à ce mariage ! rétorqua-t-il avec détermination. Aussi généreuse soit votre proposition, je vais être obligé de la refuser. Mon mariage n’est pas à vendre.
Il appuya sur l’adjectif de manière ironique pour bien montrer à son interlocuteur ce qu’il pensait de sa proposition. C’était probablement stupide de s’opposer de cette manière à Alexandre Crowford, mais il refusait de se laisser écraser sans rien répondre. Si Ezéchiel avait été là, les choses auraient été bien différentes mais malheureusement, son amoureux devait être au manoir et il ne pouvait pas l’appeler à la rescousse alors il devrait faire face, seul. Quitte à en assumer les conséquences plus tard. Sa réponse fit hausser un sourcil à l’aristocrate, de la même manière qu’Ezéchiel quand il n’aimait pas ce qu’il entendait mais la ressemblance s’arrêtait là, avant qu’Alexandre ne pousse un soupir résigné, presque théâtral, pour bien lui faire comprendre que c’était lui, Benoît, qui le forçait à avoir recours à des méthodes moins cordiales.
- Je redoutais que tu dises ça. ça aurait été tellement plus simple… mais puisque tu as décidé de nous faire perdre du temps à tous les deux, très bien. Quitte mon fils. Tu voudrais pas qu’on découvre que l’épicerie de tes parents sert à blanchir de l’argent sale…
La menace, même pas voilée, fit écarquiller les yeux de surprise du pâtissier avant que la colère ne reprenne le dessus. Il se prenait pour qui ce sale type ?!
- Laissez mes parents en dehors de ça ! De toute façon, ils ne blanchissent pas d’argent et ils sont honnêtes, contrairement à d'autres ! Il est hors de question que je quitte Ezé parce que vous essayez de me faire chanter !
Il s’arrêta une seconde, essayant d’endiguer la colère et l’indignation qui grondaient en lui pour se reprendre. S’énerver contre lui ne mènerait à rien, il en avait cruellement conscience. Il n’avait pas les armes qu’il fallait pour combattre Alexandre Crowford. A la place, il décida de reprendre sur un ton plus calme et plus courtois, espérant mettre fin rapidement à cet échange désagréable dont il se serait bien passé.
- La boutique est fermée, je vous demanderais de bien vouloir partir maintenant, surtout si vous ne comptez rien acheter.
Loin d’impressionner le ministre de la justice, sa demande ne le fit pas bouger d’un poil. Au contraire même, il le toisa en lâchant un petit rire sec, mauvais, digne d’un méchant de film. C’était le signe évident qu’il s’apprêtait encore à cracher son venin.
- C’est justement parce que tu es convaincu que l’honnêteté et l’amour vont te tirer d'affaires que tu n’as rien à faire dans notre monde. Je t’aurai prévenu.
Alexandre lui adressa un sourire aussi venimeux qu’un mamba noir avant de tourner les talons et de quitter la boutique. Ce ne fut qu’une fois la porte refermée que Benoît s’autorisa à pousser un long soupir, épuisé par l’échange qui venait d’avoir lieu. Il s’appuya contre le mur, derrière lui, les jambes en compote, pas sûr de réussir encore à tenir debout très longtemps. Il avait peut-être réussi à chasser l’aristocrate de sa boutique mais il n’avait que trop conscience qu’il paierait le prix pour avoir tenu tête au ministre de la justice. Il espérait juste qu’il laisserait ses parents en dehors de ça. Finalement, il n’allait pas rentrer tout de suite au manoir, il n’avait pas envie de prendre le risque de le recroiser de si tôt, et il n’était pas sûr que ce soit une bonne idée qu’Ezéchiel le voit dans cet état.